Palais de Kenda Hyuga, Mizukage le 9 ème

Civil Nombre de messages : 803 Age : 31 Date d'inscription : 30/07/2007

Shoichi n'eut pas à attendre longtemps, environ trois minutes. Il fut rapidement reçu par le Mizukage, qui semblait être homme à ne pas vouloir perdre de temps. Le jeune homme fut surprit, tout de même, de se rendre compte que le Kage, qui répondait au nom de Kenda, était à peine plus vieux que lui. Trois ou quatre ans de plus... Comme quoi, l'âge ne semblait pas faire le talent. Devenir Mizukage, ça ne devait pas être la plus facile des choses en ce monde, mais l'homme aux yeux mauves qui se tenait devant lui, souriant, respirant la sagesse et la tranquilité, tout en dégageant une puissance considérable. Il était on ne peut plus décontracté... Pourtant, jamais les deux hommes ne s'étaient rencontrés, et Shoichi pouvait tout aussi bien venir en tant qu'ami qu'en tant qu'usurpateur... Mais le Kage était confiant. Shoichi mourait d'envie de l'attaquer, mais il devait tenir la promesse qu'il s'était faite, à savoir se tenir tranquille. Et puis, c'était aussi dans son intérêt...

- Bienvenue Shoichi, je suis Kenda Hyûga...tu souhaitais t'entretenir avec moi ?? Bien, je t'écoute, quel est le motif de ta visite ?

Directement. Pas de politesses. Enfin, c'était mieux comme ça, Shoichi était mauvais en formules de flatterie, et tout ce qui allait avec, les manières à avoir devant un Kage... Le fait d'aller droit au but ne le mettait que plus à l'aise. Pourtant, il restait debout. Bien qu'appuyé nonchalamment sur un des murs de la pièce, attitude à ne surtout pas prenre devant un Kage tel que Kenda, il restait debout. Il ne savait pas s'il était pardonnable de se comporter comme il le faisait, mais ça n'avait aucune importance pour lui. Au pire, il s'enfuirait...

"Kenda Hyûga... Tout d'abord, je voudrais m'excuser d'avance pour tout ce que je pourrais faire ou dire qui pourrait vous offenser. Même si le fait de le prévenir était déjà insultant, il avait réussit à se forcer à vouvoyer le Mizukage. C'était pour lui un progrès considérable. Maintenant, en venir au sujet de la visite... Je viens vous voir au sujet de mon ami, Kazeshoshi. Je sais que vous êtes son sensei, en plus de votre position au sein de ce village, et que vous êtes déjà parti en mission avec lui. J'ai donc pensé que vous devriez être au courant qu'il ne s'est pas montré au village depuis maintenant trois semaines... Aucune des missions dont on pourrait le charger ne peut nécessiter autant de temps... Et, d'habitude, je peux le contacter facilement. Je ne le suis pas dans tous ses déplacements, mais voilà trois semaines que je n'ai eu de nouvelles de lui. Savez-vous où il pourrait se trouver ?"

[Hrp : C'est censé se passer pendant que Kaze est au manoir des Zangtetsuken ^^]

Kenda avait écouté avec une grande attention les paroles de Shoichi, ainsi il était plus ou moins inquiet de l'absence de Kazeshoshi...cela était compréhensible pour un ami et il n'avait pas tout à fait tord : une mission ne durait que rarement autant de temps, sauf en cas de rang très élevé. Le Mizukage se tourna doucement vers son bureau et s'y dirigea doucement, avec méthode il fouilla dans un tas de parchemins posés en vrac sur le dessus du bureau et en retira un à moitié froissé. Il se tourna une nouvelle fois sur l'ami de Kazeshoshi et reprit la parole :

- Il est vrai que cela est étrange. Je vais te décrire une partie d'un rapport que j'ai reçu début de cette semaine. Il fait état d'agissements et de mouvements assez étranges, bien que mes shinobis n'en ai aucunement retrouvé la trace. Ce rapport me parle, et cela concorde avec le fait que j'ai vu récemment une des amies proche d'un de mes shinobis, d'un regroupement assez particulier : en effet il semblerait que Kazeshoshi, bien que ma source n'est put l'identifier réellement, ainsi que Vegeta et Peyns aient tout trois disparut en même temps. Je présume qu'ils sont en mission spéciales, je suis passablement inquiet car ma source n'a pas réussi à mettre la main sur eux.

Hakurou s'était levé tandis qu'un bruit de fond se fit entendre au fond du bureau, à l'ombre de la pièce un petit cri s'en échappa, un cri d'enfant. Poussant un petit soupir, et s'excusant en même temps auprès de son invité, Kenda se dirigea vers un petit berceau qui était à pine visible, plongeant ses mains au milieu du lit. Lorsqu'il éleva enfin ses bras en l'air, un petit être gesticulait entre ses mains puissantes, une petite fille qui portait un sourire radieux et qui jouait avec ses petites mains d'enfant pour tenter d'attraper le visage de son père. Revenant près de Shoichi, Kenda reprit son sérieux : le bébé dans ses bras regardait avec amusement le jeune homme en face de son père et essayait à l'aide de ses petites mains potelées d'attraper les oreilles d'Hakurou qui s'était posé devant son maitre comme pour le protéger.

- Comme tu peux le voir, je n'ai pas plus de nouvelles que cela concernant Kazeshoshi. Mais s'il est réellement avec Vegeta et Peyns, alors tu ne dois pas t'en faire...de plus il est très débrouillard, il n'est pas mon élève pour rien.

Civil Nombre de messages : 803 Age : 31 Date d'inscription : 30/07/2007

Shoichi écouta Kenda avec attention. Une mission spéciale, hein ? Et Kazeshoshi était vraiment apte à effectuer ce genre de missions ? Lui en doutait, mais si le Mizukage avait confiance en son élève... Cela dit, il devait admettre qu'il n'avait pas vu son ami depuis longtemps; il avait pu grandir. Même s'il en doutait. C'était possible, mais pas au point d'aller effectuer des missions spéciales avec deux autres shinobis sans que le Mizukage n'en soit complètement informé. Quoique le jeune homme aux cheveux rouges ne s'inquiétait pas plus que ça. Il y aurait certainement, parmi les deux shinobis qu'accompagnait son ami, un homme responsable qui saurait le freiner dans ses ardeurs. Des doutes, encore et toujours, saisissaient son esprit. Il n'avait jamais l'occasion de retser tranquille trois minutes sans s'inquiéter pour quelque chose. Et plus ca durait, plus il angoissait. A ce moment là, il n'était qu'à ce qu'il avait nommé "deuxième stade de stress", à savoir qu'il ne pouvait s'empêcher de penser à son ami. Il devait absolument apaiser son esprit, il n'avait pas vraiment envie de s'imaginer Kaze mort...

"Vous avez parlé de deux shinobis... Peyns et... Végéta, c'est ça ? Et, euh... Est-ce que vous avez vraiment confiance en eux ? Parce que, moi, je m'inquiète pour Kaze, il... Il est très... Imprévisible, si on peut dire."

Au bout de quelques secondes, Shoichi se rendit compte que sa question avait été si mal formulée qu'il était très improbable que Kenda la comprenne... Mais, en même temps, il avait réussi à garder le suspens. Il aurait pu immédiatement tout dire au Mizukage, mais il voulait savourer la question "Que veux-tu dire ?"... Histoire que quelqu'un s'intéresse à lui, quoi...

Il est vrai qu'il semblait vraiment s'inquieter pour son ami, cela se voyait amplement. Mizu avait réussi à porter la main sur un pendentif que portait son père, représentant une ancienne écriture, l'ancien Kirien que Sasori, Godaime Mizukage, avait enseigné à Kenda.
Le visage grave, le kage regarda Shoichi et souffla doucement, alors qu'il réfléchissait aux paroles du jeune homme.

- Crois moi, je pourrais laisser ma vie entre leurs mains sans hésiter. Ces deux hommes, outre la puissance qu'ils possédent, sont dôtés d'un sens de l'honneur bien supérieur aux hommes normaux. Kazeshoshi, s'il se trouve réellement avec eux, se trouve entre de bonnes mains, même s'il est si imprévisible que cela.

Hakurou s'approcha de Kenda jusqu'à toucher sa jambe, le regard toujours aussi brillant. Il semblait détailler avec fortes attentions le jeune homme, le Mizukage se pencha au sol et déposa la petite Mizu près du loup, celle dernière trop heureuse de pouvoir gambader marcha rapidement à quatre patte près du loup pour se blottir contre lui.

- Shoichi, dis moi une chose, tu sembles très lié à Kazeshoshi !! QUi es-tu réellement ? Je désire une réponse franche...de plus, qu'avais-tu en tête en venant me trouver ? Souhaitais tu que je prépare une expédition armée pour retrouver ton ami ?

Civil Nombre de messages : 803 Age : 31 Date d'inscription : 30/07/2007

Shoichi tressaillit. Questions en série ?

Hm... Qui je suis réellement ? Vous méritez largement votre place de Mizukage, mais... Je suis désolé, je ne peux vous révéler ce que je suis vraiment. Vous pourrez vous contenter de "un ami de votre é&lève Kazeshoshi", non ? L'impertinence était à son comble. Mais bon, il s'en foutait un peu... Le réel but de ma visite ? Bof, je voulais juste savoir où était mon "ami"... Normal de s'inquiéter pour une personne qu'on apprécie, non ? Vous avez certainement ressenti ça, et vous ne pouvez le nier. Là, il sentait qu'il devrait filer vite après avoir répondu. La provocation, il était doué pour en faire, avec ce ton suffisant et légèrement hautain qu'il employait à ce moment. Quant à une expédition pour aller le sauver, non. S'il y a deux ninjas d'élite qui l'accompagnent, il y arrivera."

Changement total de comportement depuis qu'il était arrivé. Maintenant, il soutenait le regard de Kenda. Conscient que, dans quelques secondes, il serait poursuivi par la quasi-totalité du palais - du moins, le contraire aurait été étonnant -, il tourna les talons et sortit du bureau du Mizukage. Il n'écoutait pas les bruits qui couraient dans tout le palais. Il ne savait pas s'il était déjà traqué. Mais il marchait.

Tranquillement...

Il partait sans un regard, il est vrai que son ton avait quelque peu été arrogant...Kenda n'en avait cure sur le principe, après tout il n'était pas spécialement cheval sur toutes ses mondanités, cependant Musha n'était pas du même avis. Une ombre venait d'apparaître aux côtés de Kenda, une ombre massive, puissantes, tandis qu'Hakurou arrivait également auprès d'eux.

- Seigneur, permettez moi de recadrer ce jeune impétueux? Laissez moi lui montrer que personne ne dérange le Mizukage pour lui parler sur ce ton par la suite.

Un petit sourire s'étira sur les lèvres de Kenda, sans un mot il retourna à son bureau et entreprit de relire les parchemins qui se trouvaient sur celui-ci alors que son loup se remettait près de lui, Musha tournait les talons sans jeter un regard vers son kage lorsque la voix de Kenda l'arrêta en pleine course.

- Reste calme Musha, je comprend ta colère mais il est jeune et impétueux. Je ne souhaite pas de combats dans mon palais. Va maintenant, je dois me charger d'affaires importantes.

Le sourire venait d'apparaitre aux lèvres de Musha, le même qe celui de son kage, il comprenait totalement les sous-entendu de ce dernier et d'un bruissement d'air, à peine perceptible, il disparut dans les long corridors du palais afin de se dresser face au jeune homme qui venait de manquer de respect à son maitre. Il ne lui fallut pas longtemps avant d'arriver non loin de Shoichi...un sifflement se fit alors entendre et deux chaines encerclèrent littéralement le jeune homme : Musha venait d'apparaitre juste devant lui et d'une force non équivalente chez les autres shinobis de Kiri il propulsa Shoichi sur le mur d'en face, ne faisant plus toucher ses pieds à terre. Les yeux dans les yeux, un sourire presque sadique, laissant apparaitre la longue cicatrice de l'homme de l'ombre de Kenda, il prit la parole doucement mais d'un ton des plus fermes.

- Je ne sais qui tu es et personnellement je m'en moque...la seule chose que je retiens est le manque de respect flagrant avec lequel tu as traité mon seigneur et maitre et cela je ne le supporte de personne. Alors je vais te mettre en garde une seule et unique fois : si tu as le malheur de réitérer ce que je viens de voir et d'entendre, sois sur que la dernière chose que tu verras sera mes chaînes d'acier et de chakra se resserer sur ton cou si fragile, et je peux t'assurer que ce cou se brisera comme on brise une allumette.

La pression se relacha et Shoichi tomba lourdement sur le sol, la colère se lisait dans les yeux de Musha alors que le visage de Shoichi restait inexpressif : cela était mieux pour lui, en effet un seul écart de sa part pouvait entrainer des complications auxquelles le jeune homme ne pourrait sans doute rien, surtout face à un teh homme.

- Pars maintenant...et ne te représente plus devant notre Kyudaîme sans raison où tu le regretteras amérement !

Kurenai traversait d’un pas rapide les couloirs du palais, Un grand sac sur le dos ainsi que toutes ses armes. Ces derniers temps, elle avait beaucoup réfléchit et une certitude s’était peu à peu imposée à elle. Elle devait quitter Kirigakure no sato afin de rejoindre les Arrenkars. Toutefois, par respect envers le Mizukage elle avait décidé d’aller lui annoncer elle-même son choix et pas partir en cachette du village. En quelques minutes même pas, elle parvint devant les portes du bureau qu’elle poussa sans hésitation alors que le garde faisait un vague geste pour la retenir. Jetant un coup d’œil circulaire dans la pièce pour voir si personne n’était en rendez-vous, elle déposa son sac ainsi que toutes ses armes vers l’entrée puis s’avança vers Kenda, s’inclinant brièvement, comme d’habitude, avant de prendre la parole.

-Mizukage-sama, excusez mon impolitesse à faire irruption dans votre bureau comme ça, sans prévenir. Je pense que je vous dérange mais je devais vous parler et je ne pouvais pas vraiment attendre.

La jeune femme savait qu’il fallait qu’elle se dépêche d’annoncer la chose avant qu’elle ne change d’avis et ne revienne sur sa décision et surtout, tout dire avant que le Mizukage dise quelque chose ou pose une question mais c’était plus facile à dire qu’à faire. La kunoichi repris donc la parole, les mots se bousculant en sortant de sa bouche et essayant de garder son regard fixé sur celui du shinobi en face d’elle-même si elle avait du mal.

-Voilà, j’ai… j’ai pris une décision importante. Je vais quitter le village pour… rejoindre les Arrankars. C’est un choix auquel j’ai longuement réfléchit et rien ne me fera changer d’avis.

La sous-mizukage porta lentement ses mains derrière la tête et commença à détacher son bandeau frontal. Tout en faisant cela, elle essayait d’imaginer la réaction qu’aurait le Mizukage. Après tout, il était l’un des gardiens des 7 sabres et devait combattre Kérézan. Une fois son bandeau détaché elle le tendis devant elle.

-Tenez… J’aurais cependant deux faveurs à vous demander. La première serait de me laisser partir sans problème du village car je ne souhaite pas me battre contre vous pour retrouver ma liberté. La deuxième… j’aimerais beaucoup que vous annonciez mon départ à Uchiwa Sasuke la prochaine fois que vous le verrez. Je ne souhaite pas qu’il l’apprenne par hasard mais je ne veux pas le voir avant mon départ pour être sur de ne pas changer d’avais.

Kurenai attendait maintenant un réaction, ne sachant vraiment pas se que tous ça allait donné. Légèrement anxieuse, elle se demandait surtout si elle allait pouvoir quitter ce bureau sans encombre.

Kenda n'avait pour le moment pas réagit, il était resté le regard braqué sur Kurenai et s'était juste éloigné de son bureau. Il ne lâchait pas des yeux sa Sous Mizukage et une certaine colère commencait à naître dans le creux de son estomac : celle qu'il considérait comme l'une des plus fidèles de Kiri, celle à qui il avait offert le poste de gardienne de la famille du Kage venait lui avouer à lui qu'elle rejoignait les Arrankar.

Par principe, Kenda avait pour idée d'exécuter tous les traîtres à son village, mais en plus il avait une mission à double niveau contre les Arrankar : en tant que Shinigami et chef de division il se devait de les combattre, mais surtout en tant que Gardien d'Excalibur il ne pouvait laisser un traitre rejoindre les rangs de Kiri, pas avec tout ce qu'elle savait. Une seule solution pointait son nez : elle devait emporter ses secrets dans sa tombe, une tmbe que lui creuserait en personne le Mizukage, ainsi serait-ce l'ultime honneur que Kenda accorderait à sa sous Mizukage.
Portant la main d'un geste vif sur le pommeau de son sabre, il plongea son regard sévère sur Kurenai et prit enfin la parole, d'un ton neutre mais dans lequel pointait une menace des plus sérieuses !! Même une femme comme Kurenai ne pouvait ignorer ce qu'il en coûtait de trahir son kage, et encore plus lorsqu'il s'agissait d'une personne en qui Kenda avait porté une telle confiance. Il regarda avec dégoût le bandeau qu'elle enlevait et l'idée de lui trancher le bras fut omniprésente durant tout le processus.

- Kurenai...merci d'être venu me l'avouer ainsi. J'ai bien écouté tes deux requêtes et je vais tenter d'être aussi franc avec toi que tu l'as été avec moi : en ce qui concerne la seconde, soit assuré que je préviendrais Sasuke en personne. Mais pour la première, celle de te laisser quitter ce bureau et ce village sans encombre je ne peux malheureusement m'y résoudre. N'oublie pas une chose Kurenai : je ne suis pas ton ami, je suis, du moins j'étais, ton Kage. Mais je suis également un Gardien et savoir que tu peux rejoindre Kérézan est une abomination pour mon honneur et celui de tes compagnons. Pour tout ce que tu as fais à Kiri, je vais te faire un dernier honneur !!! Tu vas périr ici et maintenant par la même lame qui éxécutera Kérézan...Kurenai...pardonne moi !

Le dernier mot prononcé, le regard de Kenda changea subitement : le Hattatsu byakugan venait de s'activer et il venait également de dégainer Excalibur de son fourreau, amenant la lame contre sa poitrine. Une étrange lumière illumina le bureau alors que tout sur le visage de Kenda exprimait la volonté de tuer le traître : il n'avait pas encore réussi à mettre la main sur Kira mais il ne laisserait plus jamais partir quelqu'un comme eux sans en payer le prix, en l'occurence une mort rapide. La jeune femme ne pouvait s'échapper d'ici et il allait en montrer la raison : il amenait un sceau unique et passa sa main sur la lame qui scintilla encore plus fortement, peu à peu une barrière blanche se formait autour des deux shinobi, englobant toute la pièce d'une aura presque palpable.

- Je vais te ramener à la lumière Kurenai, même si pour cela je dois faire couler ton sang : que tu te défendes ou pas cela n'aura aucune importance pour moi. Qu'as tu à dire avant cela ??

Sujet: Re: Palais de Kenda Hyuga, Mizukage le 9 ème Sam 1 Mar 2008 - 15:32

Kurenai savait depuis longtemps que ce qui la perdrait un jour était sa franchise et cela avait faillit être le cas bien des fois. Cependant, cette certitude semblait vraiment se concrétiser à l’instant. Kenda réagissait très mal à ses paroles, encore plus que ce qu’elle s’était imaginée en venant au palais. Il ne plaisantait pas du tout en lui disant vouloir la tuer et son attitude ne faisait que confirmer cet état de faite. Tout était déjà en place pour un combat impitoyable, combat ou une seule et unique issue semblait possible, sa propre mort. En effet, premièrement jamais la kunoichi ne pourrait faire le poids face au Mizukage lui-même et même dans l’hypothèse bien improbable où, par le plus grand des hasards, c’était le cas, jamais au grand jamais elle ne pourrait le tuer pour pouvoir quitter ce bureau. Ce n’était même pas envisageable. Tout en admirant la barrière blanche qui se formait autours d’eux, la jeune femme se reprocha amèrement d’être venue ici. Mais qu’est-ce qui lui avait pris ? Qu’est-ce qu’elle avait donc espéré ? C’était du pur suicide ! Encore cet optimisme stupide qui la guidait mais bon, c’était vraiment trop tard pour avoir des remords. Le sort en avait décidé ainsi. La Sous-Mizukage regarda le visage de Kenda. Il y avait réellement de la haine dans ces yeux devenus d’un blanc pur grâce au Hattatsu Byakugan. Kurenai recula de quelques pas afin de saisir son Zampakuto. On ne pouvait lire dans ses yeux aucune crainte, juste de la tristesse et un vague éclat de déception, sentiments dus au faite qu’elle était considérée dès à présent comme une traître, un ennemi à abattre. Cependant elle ne pouvait pas mourir, pas maintenant en tout cas. Il ne lui restait donc plus qu’une solution, se justifier comme une coupable afin de, peut-être, éviter le combat. D’ailleurs le Mizukage lui-même semblait lui laisser une dernière porte ouverte. Fixant donc ces yeux plus que troublants, son Zampakuto lame dirigée vers le sol, la kunoichi tenta vaguement de sourire à son supérieur.

-Me ramener à la lumière dites-vous ? Noble but mais qui donc a dit que j’étais plongée dans les ténèbres ? Votre œil blanc ne peut guère tout découvrir Kenda-sama. Je me suis rapidement rendue compte que la vie n’était faite que de sacrifice. Pas des sacrifices forcément très important mais des sacrifices quand même. Kiri, ce village si agréable et plaisant était encore tout dernièrement la chose à laquelle je tenais le plus. J’aurais donné ma vie pour le préserver. Mais les temps change et il y a de cela peu de temps, j’ai découvert quelque chose, ou plutôt quelqu'un à qui je tenais encore plus. Et c’est pour cette personne que j’ai décidé de quitter ma vie plus ou moins paisible à Kiri, de quitter ce village qui compte énormément pour moi-même si cela me fend le cœur.

La jeune femme ne bougeait toujours pas. Elle n’avait même pas activé son Nekogan pour pouvoir prévoir une attaque « surprise ». De toute façon, s’il ne comprenait pas la raison de son départ et ne l’acceptait pas, elle devrait sans aucun doute mourir. C’était une vérité qui paraissait incontournable et qui ne l’angoissait même pas- Après tout, tout être vivant devait mourir un jour et la seule certitude qui existait pour elle était qu’elle ne vivrait pas un jour de plus que celui de sa mort.

-Cette personne qui compte tant à mes yeux est, si vous ne le savez pas encore, Sasuke Uchiwa. J’ai malheureusement appris ces derniers jours cette histoire avec Kérézan et les sept gardiens. On m’a gentiment fait comprendre qu’il m’était impossible de l’aider. Que j’étais trop faible pour ça. Trop… insignifiante. J’y ai longuement réfléchit et j’ai finalement trouver un moyen d’être utile. M’infiltrer au sein même de l’organisation de Kérézan. Je sais qu’un espion est toujours utile à un moment ou à un autre. Je ne souhaitais parler de ce projet à personne. Peut-être était-ce un erreur, peut-être que non, je n’en sais rien. Mais maintenant vous m’avez forcée à le dévoiler. Je vais donc vous demander de me promettre que vous n’en parlerez à personne. Que vous décidiez d’épargner ma vie ou non, je ne veux que personne d’autre à part vous et moi ne soit au courant. Ni les autres kages, ni les kanshus, ni même les autres gardiens. Il ne vous reste donc plus qu’à décider de la crédibilité de mes paroles. Soit vous me faites confiance comme vous semblez me l’avoir fait jusqu’à maintenant et vous agissez en conséquence, soit vous me prenez pour une traître et vous me tuez sur le champs. Toutefois, sachez que quelque soit votre jugement, je partirais et il sera vain de vouloir me retenir. J’ai décidé de faire ce sacrifice pour la personne qui compte le plus pour moi et rien ne me retiendra. Et si vous voulez toujours ma mort, je n’aurais d’autre choix que de démolir votre bureau ainsi qu’une bonne partie du palais pour pouvoir m’échapper sans devoir pour cela vous combattre.

La jeune femme avait prononcé ces derniers mots dans l’espoir que le Mizukage comprenne que rien ne pourrait lui faire changer d’avis et que s’il la jugeait « non coupable », il la laisse partir du village sans chercher à la retenir, du moins physiquement. Cependant, le shinobi semblait tellement déborder de fureur que la kunoichi n’était pas sûre qu’il l’ait entendu. Elle préféra donc se préparer mentalement à devoir fuir comme une lâche et détruire ainsi la moitié du palais qu’elle avait tant de fois traversé.

Sujet: Re: Palais de Kenda Hyuga, Mizukage le 9 ème Mer 12 Mar 2008 - 17:51

[pardon pour ce retard Kurenai mais je ne peux pratiquement plus rp en ce moment puisque je ne peux plus me connecter : j’ai la chance d’avoir 10 minutes devant moi pour poursuivre ce rp !]

La lame toujours dressée devant Kurenai, Kenda avait écouté les mots de cette dernière. Une espionne ? Quelle idée idiote… elle ne semblait pas se rendre véritablement compte de la puissance du démon qu’elle souhaitait rejoindre et ses paroles ne correspondaient pas à ses intentions : prenait elle son kage pour un imbécile ? La menace de Kurenai semblait sincère, elle n’hésiterait pas à détruire une partie du palais, même si dans son action elle blessait les civils qui peuplait les lieux. Une telle réaction était une preuve du changement radical de la kunoichi : si elle était capable de blesser et de détruire une partie du palais, elle était capable de se démasquer aux yeux du démon. La lumière qui entourait les deux shinobis était toujours présente et Kurenai ne semblait pas se rendre compte de son utilité.

- Me crois tu donc incapable de t’arrêter avant que tu ne détruises ce bureau ?? Penses-tu que je vais m’asseoir en attendant que tu disparaisses du village avec tes connaissances et que je vais prendre le risque de te laisser courir droit devant un danger que tu n’arrives pas à évaluer ? Ta position est telle que si tu venais à craquer tu mettrais en danger la vie d’innocents… L’homme que tu aimes connait les risques d’une telle mission et n’accepterait pas cela.

Le kage prit une petite pause, la kunoichi se croyait donc capable de se soustraire à la vigilance de Kenda et cela masquait donc une forte confiance en elle, il ne fallait pas la sous-estimer.

- Mais puisque tu ne changeras pas d’avis et que tu menaces de détruire ce palais qui représente mon village, je ne vois aucune autre solution que ta disparition. Kurenai, j’en suis profondément attristé !! Mais si tu poursuis dans cette voie, tu devras périr par la lame d’Excalibur. La lumière que tu vois autour des murs de ce bureau n’est pas anodine ! Il s’agit d’un ninjutsu de protection, un ninjutsu élémentaire provenant d’Excalibur en personne. Si tu souhaites détruire cette barrière tu devras m’affaiblir en me combattant…prépare toi maintenant, car je n’aurais aucune clémence envers la folie que tu développes !!

Il s’agissait donc des dernières paroles du Mizukage, maintenant l’heure était venu d’éprouver la volonté de la kunoichi. Sans lâcher Kurenai des yeux, Kenda ôta sa main gauche du pommeau de son sabre légendaire et amena un sceau unique au niveau de sa poitrine. Un léger vent se mit à souffler dans le bureau protégé et une aura argentée émanait du corps de Kenda.

Civil Nombre de messages : 803 Age : 31 Date d'inscription : 30/07/2007

{Bon si j'vous fais chier, hein... Vous avez qu'à m'ignorer comme vous savez si bien le faire ><}

Il ne prit pas le temps de passer chez lui. Sans doute n'y avait-il personne et puis, de toutes façons, ce n'était pas urgent. Il avait bien plus important à faire... Après un mois d'absence, il devait s'être passé des choses dans le village... Et puis, en plus de prendre des nouvelles, il lui fallait aussi en donner. Raconter à son Mizukage tout ce qu'il avait vécu, et tout le reste. Quoique Peyns s'en était certainement déjà chargé... Mais, à propos du Gant, l'Oryo'Ô ne savait rien. Il n'était pas au courant du retour de Kazeshoshi à Kiri. Il n'avait pas pu apprendre que le Chunin avait trouvé ce qu'il lui avait demandé de chercher. Il n'avait pas pu deviner par où le jeune homme était passé, ni ce qu'il avat fait, ni... Ce qu'il allait faire. Autant prendre des précautions.

Une foule de questions qui se bousculaient dans sa tête, chacune se battant pour avoir la priorité, empêchait le Chunin de réfléchir correctement. Qu'allait-il demander au Mizukage lorsqu'il le reverrait ? S'il allait bien ? Idiot. Ce qui s'était passé à Kiri pendant son absence ? Moins con, mais pas urgent. Ce qu'était cette épée argentée qui émanait tant de pureté ? Ah... Plus intéressant, bien plus intéressant... Mais pas très important, car il avait une idée très nette sur la question, et ne pensait pas se tromper. Alors, quoi ? Bon, ben la dernière semble être la plus intelligente... Ah, mais bien sûr que non !! Rentrer dedans, comme ça, c'est pas très intelligent... C'est le moins qu'on puisse dire... Alors, entamer le sujet en douceur. Une seule solution, dans ce cas : "Quo de neuf à Kiri, ce dernier mois ?". Il ne se voyait pas dire ça à son Mizukage, mais les choses devaient arriver dans l'ordre, faute de quoi l'esprit d'une personne pouvait facilement se retrouver dans le même état que le sien à ce moment précis, à savoir... À savoir quoi ? Halala, il était tellement mal qu'il ne pouvait même pas définir l'état de son cerveau. Vivement que l'occasion se présente de poser toutes ces questions, et de se ré-éclaircir les idées...

Lorsqu'il se présenta devant les portes, une question s'ajouta à toutes les autres, qui lui suffisaient pourtant bien assez pour avor le crâne en surchauffe toute la journée : pourquoi fallait-il absolument décliner son identité à chaque fois qu'on voulait entrer dans le palais du Mizukage, d'autant plus qu'il suffisait d'un nom pour pouvoir passer ? Dans son cas, ce fut un "Kazeshoshi, Chunin de ce village, élève de Mizukage-sama, je veux lui donner de mes nouvelles, lui qui ne m'a pas vu depuis un mois si on excepte les quelques instants à la cascade..." qui répondit au "Halte ! Qui êtes-vous, que voulez-vous ?" habituel et presque mécanique des gardes. Sans écouter la réponse, constatant simplement d'un air fatigué que les deux Junin s'écartaient, le Chunin s'avança. Il fallait essayer de paraître le plus éveillé possible même si, après vingt-huit heures passées sans dormir, c'était difficile. Il longea le grand couloir dont la beauté ne l'impressionnait plus tant il l'avait déjà examinée, et alla droit vers le bureau de son sensei. En tendant l'oreille, il n'entendit rien. De peur d'être surpris entrain d'espionner le Mizukage alors que cela ne lui servait à rien, il s'éloigna de la porte qu'il avait déjà franchie un bon nombre de fois, et alla s'asseoir par terre, le dos contre le mur blanc. Il ferma les yeux en pensant à la désertion apparente du palais : à part à l'accueil, il n'avait vu personne...

{Au fait, je considère que l'épisode avec Seishin est fini ^^}

[Kurenai, j'aimerai que tu te dépeches de poster maintenant...sinon j'avance dans le rp et je te zigouille dans mon prochain post, je veux pas bloquer plus longtemps mon palais !]

Le combat était maintenant inévitable, la kunoichi le savait pertinemment. Qu’avait-elle espéré ? Il fallait être bien naïf pour croire que Kenda allait la laisser partir comme ça. Soupirant légèrement, la jeune femme prononça quelques paroles qui allaient sans doute être les dernières.

-Kenda-sama, je ne vous sous-estime point mais j’ai toujours appris à garder espoir jusqu’au bout. Quand au danger, je pense l’évaluer tout à fait bien, quelqu’en soit vos convictions et je suis seule maître de mon destin, même si cela ne plaît pas à tout le monde. Quant à votre palais, je pense que le détruire sera mon dernier recours bien que je pense périr par votre lame bien avant d’avoir pu assez vous affaiblir pour faire ce que je prévois. Et sachez, que je n’ai besoin de la clémence de personne car mourir de votre main sera un grand honneur en toute circonstance. Alors soit, combattons.

Et voilà, il ne restait plus qu’à la sous-mizukage à avoir beaucoup de chance face à son sensei car elle savait qu’il ne retiendrait pas ses coups, au contraire. Voulant mettre toutes les chances de son côté pour au moins ne pas rendre les choses trop faciles, Kurenai activa son nekogan (hum, chai pas si je dois mettre sharingan ou nekogan mais bon, ça revient au même je pense). Ses pupilles déjà rouges se virent ajouter deux petites virgules noires. Le combat pouvait maintenant commencer. Ramenant son Zampakuto en position défensive, la jeune femme attendit la première attaque du Mizukage. Elle se refusait de donner le premier coup face à une personne qu’elle admirait tant.

/hrp chui désolée c’est pas vraiment le top mais j’ai pas mal de boulot cet après-midi (vive pas les profs de français >.<) et je voulais poster au plus vite afin de débloquer ton bureau (oublie pas de lire le mp que je t’ai envoyer ^.^). Hrp\

Ainsi allait la vie : les personnes changeaient et malheureusement Kurenai était de cette engeance. Dire que Kenda ne ressentait rien dans la perspective de croiser le fer avec sa Sous Mizukage aurait été faux, tout au contraire, un profond malaise lui enserrait le cœur mais il ne pouvait en être autrement : les deux shinobis le savaient et aucun des deux ne lâcheraient pied. Après ces dernières paroles elle prit une position de garde, amenant son zampakuto vers son torse, attendant le premier assaut du Mizukage. Il était triste de voir où allait mener le changement de mentalité de Kurenai…Kenda devait faire abstraction de la situation et une seule chose devait maintenant compter : faire de la kunoichi un exemple pour les shinobis de Kiri qui auraient dans l’idée d’imiter cet état de fait.

Amenant doucement Excalibur vers lui, il étudia un instant la position de son adversaire du jour. En tant que Sensei il l’a connaissait bien, connaissant certaines de ses techniques, jamais il ne pourrait sous-estimer une telle guerrière. Le dojutsu qu’elle utilisait faisait partie des plus puissants du monde shinobis mais il n’était pas en reste non plus puisque lui-même utilisait l’un des plus redoutés. Il était temps, faire durer plus longtemps ce supplice n’arrangerait personne. Kenda poussa un petit soupir, comme pour signifier qu’il était désolé des évènements qui allaient se produire. L’attaque qui s’ensuivit fût terrible, tant en terme de rapidité qu’en puissance portée : la lame pivota avec violence vers le corps de Kurenai…bien sur elle pouvait anticiper ses mouvements mais serait-elle assez rapide pour l’esquiver ?

En tout cas il était hors de question pour le kage d'attendre le résultat : à l'aide de sa seconde main, il fit uns igne unique, simple, mais la lumière d'Excalibur se concentra immédiatement dans la paume de sa main, s'expulsant immédiatement vers la kunoichi. Il s'agissait d'une attaque Hikari basique mais qui pouvait devenir gênante.

Etait-ce la puissance de Kenda qui surclassait celle de son élève ou tout bonnement Kurenai qui n'osait défier véritablement son kage ?? En tout cas bien qu'elle eut réussi à parer le premier mouvement de sabre elle ne put rien faire contre l'attaque Ikari qui l'a projetta contre la barrière lumineuse. Bien évidemment elle s'était relevé, amenant près d'elle la lame de son zampakuto, prêt à parer une nouvelle fois une attaque de Kenda et prêt sans doute à porter elle même une attaque afin de destabiliser son adversaire.

Les deux dojutsu s'épiait, bien entendu Kurenai arrivait à anticiper partiellement les mouvements de son kage mais le Hattatsu permettait également à Kenda de frapper là où il fallait pour mettre hors de combat son adversaire. L'assaut suivant fut nettement plus violent : l'attaque de Kurenai avait visé le bras porteur de l'épée de son adversaire et le Mizukage n'avait réussi à parer le mouvement que grâce à un mouvement du bassin très habile. Si cela continuait le combat durerait bien trop longtemps, mettant en danger la sécurité de son propre palais et par conséquent la sécurité de sa fille et de sa filleule qui y vivait. Une rage contenue apparut au coeur de Kenda, comment une Kanshu qui avait juré de proteger la vie de sa propre fille osait lever son épée contre lui, comment celle en qui il avait le plus confiance osait déserter son village. Le regard de Kenda venait imperceptiblement de changer, sa détermination s'était en même temps affutée et il allait porter une dernière attaque, il ne pouvait laisser partir la traitresse avec les honneurs, non impossible : elle devait le payer.

Sous le regard étonné de Kurenai, il rangea Excalibur dans son fourreau et désactiva ainsi la barriè-re lumineuse, laissant à la guerrière l'opportunité de se sauver. Cependant elle aurait sans doute eu le temps ne serait-ce que d'y penser si à ce moment précis il ne s'était pas jeter sur elle avec toute son expérience du combat : il allait frapper avec l'arme la plus puissante qu'il possédait --> son jukken !! La lame de Kurenai s'abattit sur lui sans grande conviction, d'un mouvement souple il évita le tranchant de la lame et frappa d'un coup sec mais puissant au niveau du poignet de cette dernière, un craquement sinistre ce fit entendre alors que la kunoichi laissait tomber son sabre et étouffait un gémissement de douleur.
Il était hors de question pour le kage d'en rester là, maintenant qu'il avait amorcé le mouvement : il s'infiltra avec une grande rapidité sous la garde de la guerrière et un instant le temps sembla s'arrêter :

Hakkeshō Hyaku Ni Ju Hashō, Les 128 coups divins

L'une des plus puissantes arcanes du clan Hyûga venait d'être utilisé par le Kyûdaime, chacun des coups touchèrent au but, infligeant à la Kunoichi de très lourd dégâts internes, mais le plus violent de tous fut le dernier coup : en effet il plaqua avec une grande force la paume de ses deux mais au niveau du sternum de la Kunoichi, ejectant une grande quantité de chakra dans son corps...le corps de la jeune femme s'envola dans les airs pour s'écraser lourdement au sol, au moment où elle atteignit le sol une larme coula et s'écrasa aux pieds de Kenda. Infliger de tels dégâts à la personne en qui il avait toujours eu confiance ne lui avait pas plu mais il devait protéger son village, protéger ses secrets, et mettre un terme aux traitrises une bonne fois pour toute.

Il s'approcha d'elle, elle avait semnble-t'il plongé dans l'inconscience mais ne semblait pas morte, du moins pas encore : après tout du sang coulait abondemment de sa bouche et il y avait fort à parier que certains de ses organes internes avaient été touchés. Il détourna les yeux un infime instant puis se décidé enfin : il prit le corps de la kunochi sur ses épaules et appela Musha, son homme de main et de confiance. Ce dernier pénétra dans la salle et bien que surprit il n'en montra aucun signe.

- Musha, emmene Kurenai en dehors de nos frontières, dépose là sur le sentier qui conduit à la mer et fait en sorte qu'un bateau la prenne pour la conduire hors de nos frontières. Je ne sais sincérement pas si elle survivra mais je ne peux plus apporter mon aide ni mes soins à une traitresse, quoi qu'elle ait fait par le passé pour notre village. A partir de maintenant, tant que je n'aurai pas la certitude qu'elle à périt, son visage sera placardé sur tout les murs de Kiri et nos hommes auront ordre de l'abattre à vue. Va maintenant et accomplit la tâche que je t'ai confié mon ami.

ALors qu'il la prenait sous le bras et qu'il sortait, Musha ne distingua qu'un souffle provenant de la femme qu'il portait : Kenda avai été dur avec elle mais il n'était pas là pour juger son Mizukage. Au moment de fermer la porte il entendit juste Kenda prononcer une courte phrase :

- Puisses-tu me pardonner, Kurenai-san !!

[Kurenai à toi de voir si tu vas survivre à cela ou pas, n'oublie juste pas que je t'ai mis sur un bateau et que tu quittes Kiri !! ^^]

[Mon bureau est enfin de nouveau LIBRE !!! ]

-Kenda! Kenda, où es-tu donc?

Ayame, suivit de très près par Griffin, surgit dans la pièce. Haletante et de la sueur perlant sur son front, elle parcourut toute la pièce d'un regard inquiet. Elle l'arrêta sur la silhouette puissante de son frère, et constata en un soupir de soulagement qu'il était sain et sauf. Ses épaules se relâchèrent, et la pression retombant, elle se laissa tomber à genoux. La Kunoichi esquissa un grand sourire à l'encontre de l'homme, lequel avait déjà été rejoint par le loup noir Griffin. Ce dernier fixait le visage de Kenda de ses grand yeux jaunes, et penchait la tête sur le côté en gémissant, comme pour manifester son inquiétude à l'égard de l'homme.
La Sabreuse de Kiri déglutit bruyamment, et une désagréable sensation descendit jusque dans son estomac. La gorge sèche, elle déclara :

-J'ai sentit un danger venant de ton Palais, et j'ai tout de suite accourut... Je suis d'abord passée voir si Mizu se portait bien, mais le temps que j'arrive ici, tout est déjà fini... Que s'est-il donc passé ici mon frère?

Prenant appui sur le sol, elle se releva doucement sans quitter un instant Kenda des yeux. La peur avait longuement brassé ses entrailles, et le soulagement de savoir qu'il se portait bien l'emplissait aussi bien de bonheur que de honte. Alors qu'elle avait juré protéger le Mizukage et sa fille en n'importe qu'elle circonstance, elle arrivait après la bataille. Elle bassait maintenant les yeux sur ses pieds, sans plus bouger. De nature fière, elle préféra se taire et attendre les paroles de son frère. Elle était de très près tentée de s'excuser de ne pas avoir été présente auprès de lui, ou du moins de ne pas avoir pu arriver avant la fin du combat, alors qu'il en était de son devoir...
Et Griffin jappa de bonheur, remuant la queue et tournant dans les jambes du frère de sa bien-aimée maîtresse.

Musha était partit depuis quelques minutes déjà qu'une nouvelle personne faisait son entrée dans le bureau, le visage et la voix famillière rassurèrent le Mizukage qui n'aurait sans doute pas eu la force de voir une autre personne. Sa soeur près de lui, il pourrait enfin relâcher la pression qu'il avait emmagasinné. Au premier regard il remarqua qu'elle était inquiète, sans doute avait-elle ressentit le danger...en tout cas voir Ayame débouler ainsi dans son bureau le rassura. Griffin avait comme à l'accoutumée suivit son amie et avait lui aussi l'air de s'être passablement fait du soucis. Il devait les rassurer, tout deux d'ailleurs, et c'est dans cette optique qu'il s'approcha de sa soeur et qu'il planta son regard mauve dans ceux d'Ayame.

- Rassure toi Ayame !! Tout va bien !! Merci d'être passé voir ma fille, mais rassure toi elle n'était pas en danger immédiat. Tu as effectivement une excellente intuition, comme d'habitude petite soeur.

Kenda s'était alors penché vers Griffin et avait posé sa main contre le flanc de l'animal, indiquant ainsi au puissant loup que tout allait mieux. Lorsqu'il se releva c'est la mine rassurée mais aussi interrogatrice de sa soeur qui l'accueillit. Elle s'était vraiment fait du soucis pour lui et sa fille et sa sollicitude lui réchauffa le coeur : au moins il pourrait quoi qu'il arrive compter sur elle et cedla était réconfortant en ces temps troublés par la traîtrise et les faux semblants. Il devait lui fournir une explication, non seulement car elle était Kanshu et Sabreur, deux grades qui nécéssitaient de savoir quels dangers encourrait Kenda mais aussi et surtout car elle était sa soeur.

- Kurenai m'a trahis !! Non seulement moi mais tout Kiri aussi...

Sous le regard surprit de sa soeur il fit un petit geste d'apaisement, il allait lui raconter mais il ne fallait pas aller trop vite et la rassurer immédiatement.

- Elle s'est présenté à moi tout à l'heure et m'a clairement expliqué qu'elle quittait Kiri pour rejoindre nos ennemis, elle souhaitait également que je la laisse partir sans rien dire. Je ne l'ai pas accepté et cela a dégénéré : elle a tout bonnement menacé de détruire le palais si je tentais de la retenir. Je n'ai pas eu le choix que de la combattre...et de la vaincre !

Les paroles étaient dures à entendre mais tout aussi dures à dire : il avait fallut toute sa volonté pour combattre la femme en qui il avait eu une telle confiance, confiance poussée au point de remettre entre ses mains la vie de sa propre fille.

- Je ne sais sincérement pas si elle survivra aux blessures qu'elles a reçu et pour être franc je n'ai pas cherché à les soigner. Musha est partit accompagner son corps inconscient sur une barque qui quittera Kiri aussitôt.

Il avait encore du mal à croire ce qu'il avait vu de ses propres yeux, il posa sur sa soeur un regard emplit de tristesse : il avait agit pour la sécurité de sa fille et celle de son village mais rien n'était plus dur que de combattre un allié, il l'avait déjà vécu avec Ayame mais cette dernière était revenu à lui, là il s'agissait d'une autre traîtrsie, bien plus importante. Il chercha du réconfort dans les yeux d'Ayame tandis que Griffin se collait contre ses jambes.

Ayame resta quelques instants immobile, le visage incrédule. Kurenai? La Kurenai avec qui elle avait effectué, il y a déjà bien longtemps de cela, une mission pour le compte de Kiri? Celle qui avait semblé si fidèle à sa partie en sauvant courageusement deux Chunin de la Brume? Cela paraissait si absurde!
Lorsque la Kunoichi releva les yeux sur son frère, elle croisa un regard fraternel, qui recherchait en elle un quelque réconfort. Il venait non seulement de perdre un de ses plus puissants alliés, mais la confiance qu'il avait accordé à la jeune femme aux yeux vermeils venait d'être bafouée. En ces temps troubles, une nouvelle trahison devait être dure à avaler... Mais, en tant que Kanshu aussi bien en tant que soeur, il lui fallait réagir, ne pas rester plantée là, comme une idiote. Ses jambes tremblantes la portèrent maladroitement jusqu'à son frère, manquant de trébucher dans le pli d'un tapis. Hésitante, elle s'arrêta juste en face de ce dernier. La faible distance réveilla en elle toute l'affection qu'elle lui portait, et la peur de l'avoir perdu la saisit à la gorge. Ses yeux se voilèrent de larmes, jurant avec le sourire timide qu'elle affichait. Et, alors que Griffin enroulait sa longue queue autour de la jambe du Mizukage, la Sabreuse enlaça tendrement son frère, le visage enterré dans ses épaules. Elle parvint à parler faiblement, quelques hoquets rendant sa voix chevrotante.

-J'ai, pendant un instant... Cru que j'allais te perdre. Je ne comprends pas l'action de Kurenai, et ne peux pas t'aider à la comprendre non plus. Mais tout ce qui compte maintenant, c'est que vous alliez bien toi et ta fille. Je suis si soulagée...

Rompant peu à peu l'étreinte fraternelle, Ayame s'éloigna légèrement de son frère. En reposant à nouveau ses yeux sur ceux de son frère, elle découvrit un visage déjà plus serein et plus calme. S'attardant sur une petite lueur pétillant dans son regard, la jeune femme se surprit à rester attirée par celle-ci. Cette lumière, ce trésor de sagesse qui brillait dans le plus profond de ces iris aurait pu inspirer le respect de n'importe quel Shinobi. Un frisson parcouru le dos d'Ayame de la nuque à l'échine, la faisant soupirer à nouveau de soulagement. Et, retirant lentement ses mains des épaules de l'homme, faisant glisser ses doigts sur les manches du vêtement qu'il arborait, elle interrompit le contact.
Le loup noir déroula son épaisse queue noire de la jambe de Kenda, mais il laissa son flanc collé à lui. Levant le bout de son museau vers lui, il parla avec lenteur :

-Maintenant que Kurenai est partie, il va falloir réagir rapidement. Elle occupait nombre de fonctions et était un pilier pour Kiri. Le village vient de prendre une vague en travers, et c'est à toi de le redresser pour pas qu'il ne chavire!

Le loup avait parlé avec précaution. Il ne voulait pas insinuer que le départ de l'ex sous-mizukage allait causer la perte du village, mais il souligna tout de même l'urgence de la situation. Avec un Kanshu en moins, la sécurité de Kenda et de Mizu venait d'en prendre un coup...

Kenda se sentait mieux grâce à l'intervention de sa soeur, une fois de plus elle faisait en sorte d'aider son frère dans un moment qui n'était pas facile pour lui. La détresse d'Ayame était réelle et dans un sens il s'en voulait de lui avoir imposé une telle peur, il se devait de la protéger et au lieu de cela il prenait des risques en affrontant de lui même Kurenai : peut-être aurait-il été mieux pour lui de faire appel à sa garde une fois qu'il aurait donné congé à la Sous Mizukage ? Cependant Kenda n'était pas ainsi, faire agir ses hommes auraient sans doute rassuré sa soeur mais cela aurait aussi fait prendre de terribles risques aux autres Kanshu, cela aurait aussi donné à Kurenai une opportunité de fuir, après tout elle maitrisait avec perfection le Genjutsu et très peu de personnes étaien,t capable de voir à travers ses techniques...non finalement il avait fait ce qu'il fallait et il ne pouvait que rassurer sa soeur que tout irait pour le mieux à partir de maintenant. Sas soeur mais aussi Griffin !!!

En effet ce dernier ne prenait que rarement la parole de lui même, préférant la plupart du temps passer par Ayame pour donner certains de ses avis : le fait qu'il le fasse maintenant prouvait le trouble qu'avait fait naître cette nouvelle, celle de la traîtrise de la Sous Mizukage. Le Mizukage baissa son regard vers le puissant canidé et hocha doucement la tête.

- Une fois de plus ta sagesse se ressent dans tes paroles Griffin. Cette nouvelle est effectivement quelque chose d'important, elle connaissait de nombreux secrets et entre de mauvaises mains cela peut mettre en péril notre village. Cependant je ne me fais pas trop de soucis, je comptais de toute façon modifier les défenses de notre village et je vois là une situation qui me pousse à organiser les préparatifs au plus tôt. Je vais donc donner des ordres pour augmenter les patrouilles pendant un temps et par la suite nous allons devoir trouver un remplaçant pour les Kanshu.

Il était vrai que la sécurité de la famille du Mizukage venait d'en prendre un coup, les Kanshu étaient normalement au nombre de quatre et regroupaient les gens en qui Kenda avait le plus confiance. Cette protection était évidemment plus pour sa fille que pour lui même s'il savait que chacun de ses Kanshu donneraient leur vie en échange de la sienne. Mais maintenant que leur groupe avait été réduit à trois, leur efficacité se voyait diminué : ils ne pouvaient plus compter sur le quatrième membre de leur groupe et seraient même obligés de pallier à son absence en faisant encore plus attention aux troubles et aux dangers qui menaçaient en permanence le Kyûdaime. Il fallait donc trouver une quatrième personne de confiance pour aider Riles, Kakuzu et Ayame dans leur tâche mais qui ?? Un nom ressortait du lot mais avait-il autant confiçance en lui qu'il en avait pour les autres ?? Sans doute pas...

- Ayame, Griffin ; nous devons remplacer Kurenai...pas pour devenir Sous Mizukage, je sais que si un malheur m'arrivait le village prendrait la bonne décision pour élir un nouveau Mizukage, en attendant que ma fille soit apte à régner. Mais plutôt pour vous épauler dans votre tâche de protection de notre famille : il nous faut un nouveau Kanshu. Avez vous des suppositions ?? Des noms en qui vous auriez une confiance pleine et entière ?

Kenda regardait tour à tour Ayame et Griffin, son regard mauve s'attardant un peu plus longuement vers sa soeur. Le visage tendu qu'elle avait en arrivant se détendait peu à peu et elle avait écouté les paroles de son frère avec une attention toute particulière.

Ayame fut touchée. Ainsi, Kenda lui demandait son avis sur une question d’une si grande importance ? Il en allait de sa protection et de celle de sa fille après tout… Si cela se trouve, les douloureux souvenirs de sa désertion étaient si loin qu’il se permettait de partager cette décision avec elle. En dépit de ses erreurs passées, le voilà qui lui demandait conseil. La Kunoichi se doutait bien qu’il avait déjà quelqu’un en tête, mais elle réfléchit tout de même la question. Son menton tenu entre le pouce et l’index, la mine pensante, elle passa en revue dans sa tête tous les Shinobis dignes de confiance qu’elle connaissait. Et il y en avait pas mal, qu’elle éliminait tous sans hésiter. Soit trop bavard, soit pas assez. Ou encore un peu trop ci et pas assez ça. À chaque fois, un trait de caractère semblait risqué, et hop ! Le candidat valsait à la poubelle. Et elle avait beau savoir que le nombre de Shinobis était limité, elle ne se gênait pas pour être sévère, voire même peut-être un peu trop… Ce qui pouvait sembler légitime, car il était non seulement question du Mizukage et de son héritière, mais surtout de son frère et de sa nièce. Oui, elle attachait plus d’importance à cette facette des deux personnages qu’à leur fonction au sein du village. Quoi de plus étonnant pour une sœur après tout ?
Après-mûre réflexion, un nom lui parut avoir ce petit ‘plus’ que les autres n’avait pas. Oh, il y en aurait bien eu deux, mais ladite deuxième personne avait un inconvénient de taille en faisant partie de la famille de Kurenai. Ce sera donc non pour lui aussi. Ayame questionna Griffin du regard : ils avaient tous deux la même idée. Maintenant était-il temps d’en faire part au Mizukage ? Sûrement. Il reste le seul à posséder la décision finale. C’est alors qu’Ayame exposa son avis, veillant à ce que sa voix ne porte pas plus loin que les oreilles de son frère :

- Un Jounin de Kiri que j’ai connu à ses débuts me semble être le plus apte à remplacer Kurenai dans ses fonctions de Kanshu. Je l’ai remarqué parmi tant d’autre à cause de son habitat, la toute première fois. Il vivait dans un abri à l’extérieur du village, mais peut-être as-tu déjà deviné de qui je voulais parler ? Bref, Kazeshoshi paraît être apte à remplir ces fonctions. J’ai bien pensé à Musha à un instant, mais il a déjà une foule de travail. Quant au frère de Kurenai, je n’y ai pas pensé plus de quelques secondes…

Au fur et à mesure que l’atmosphère se détendait, la Kunoichi fut en proie à de nouvelles pensées. Elle avait entendu dire pas plus tard que la veille par un domestique du Palais que sa fille se trouvait en ces murs… L’idée de la croiser l’angoissait au plus haut point, mais elle tâcha d’évacuer ces pensées de son esprit : il fallait d’abord régler la question du nouveau Kanshu. Et après, elle trouvera le courage d'aller voir sa fille. Peut-être... Cela faisait maintenant plus d'un an qu'elle ne l'avait pas vu. Depuis... La fugue. Cette séparation, Ayame l'avait bien méritée. Mais ni Chô, ni Kyoko n'avaient mérité de ne plus se voir, comme tous frère et soeur le devraient. Ayame se demanda même une seconde à quoi aurait ressemblé son enfance si elle avait eu la chance de grandir en compagnie de Kenda.
Le contact avec le flanc droit de Griffin contre ses jambes ramena la Kunoichi à la réalité. La main lourde, elle caressait tendrement le derrière des oreilles du loup, qui ronflait de plaisir. Elle sentit notamment ses joues picoter et ses oreilles siffler un peu, alors qu'elle posait à nouveau les yeux sur son frère. Qu'avait-il pensé de sa proposition?

Elle ne changeait pas, elle était parvenu à cibler un nom, un seul, et Kenda savait qu'elle avait mûrement réfléchi avant de le prononcer : après tout il ne s'agissait pas d'un quelconque grade, non au contraire il s'agissait de la protection de la famille du Kage. Kazeshoshi...lui aussi avait pensé à cet homme pour sa protection !! Sa soeur et lui était encore une fois sur la même longueur d'onde, bien qu'un petit élément faisait encore hésiter Kenda.

Bien sur il s'agissait d'un shinobi très expérimenté, qui était depuis devenu un Jounin accomplit et qui restait, quel que soit l'événement, fidèle à sa parole et à Kiri. Il était aussi un Kurokage, ce qui compléterait l'équipe qu'il avait déjà autour de lui : en effet les trois autres Kanshu étaient des Kurokage ce qui permettait une meilleurs cohésion du groupe mais aussi un renfort supplémentaire grâce aux loups de chacun, après tout s'il venait à être attaqué les assaillants ne se retrouveraient pas face à Kenda et ses quatre Kanshu mais bel et bien face à dix guerriers prêt à risquer leur vie pour repousser les attaques. Il était aussi un shinobi intelligent et qui respectait les ordres, du moins ceux des hommes plus gardés que lui. Non, ce qui le gênait se trouvait sur un autre plan que les capacités, il s'agissait de l'entente entre eux. Ce critère était le plus important aux yeux de Kenda, une équipe qui n'était pas vraiment soudée ne pouvait être efficace à 100%, or Kakuzu, qui était son ami, ne s'entendait pas réellement avec Kazeshoshi, certe Kakuzu ne s'entendait pas avec beaucoup de monde puisqu'il était par nature un solitaire, mais il est vrai que l'animosité qui existait entre ces deux hommes le perturbait. Jamais il ne pourrait risquer une mission si l'un ou l'autre ne se faisait pas confiance. Il devait y réfléchir...

Kenda porta son regard sur sa soeur, durant un court instant il eut l'impression qu'elle était préoccupé par quelque chose d'important avant qu'elle ne se ressaisisse : s'inquiétait-elle de ce problème de remplacement ? Oui sans aucun doute, mais quelque chose d'encore plus profond semblait la perturber et il se doutait de ce dont il s'agissait : Kyoko !! Avec toute l'aide que lui avait fournit Ayame depuis quelques temps, il n'avait pas un instant pensé qu'elle avait désiré revoir sa fille : il avait été bien idiot d'oublier cela, après tout elle n'avait pas osé revoir sa fille depuis qu'elle était revenu à son service et cela faisait un moment maintenant. Sa filleule habitait dans ses quartiers et sortaient régulièrement pour prêter main forte au village, très régulièrement elle gardait aussi Mizu lorsque les Kanshu étaient occupés ailleurs...et elle n'avait pas encore croisé sa mère, bien qu'elle savait pertinemment qu'elle était revenue ici. Kenda remua la tête avec un sourire triste sur les lèvres.

- Tu as raison pour Kazeshoshi...il semble être le meilleur partie mais avant de faire valoir mon choix je dois en discuter avec l'interéssé mais aussi avec chacun d'entre vous, mes fidèles Kanshu. Musha va bientôt s'éloigner de Kiri pour une mission que je lui ai confié et quant au frère de Kurenai, il a réintégré nos rangs que depuis peu de temps, il n'a pas encore ma confiance totale. Non apparemment il semble que nous ayions le successeur idéal de Kurenai.

Kenda s'approcha alors de sa soeur, le visage toujours triste, puis dans un élan soudain il lui baisa le front avec douceur et la prit dans ses bras. Il se voulait de ne pas avoir fait cela avant, oui il devait aider sa famille à se ressouder, il devait y parvenir, son honneur était en jeu.

- Petite soeur...me pardonneras-tu de ne pas avoir fait en sorte que tu puisses revoir Kyoko ? Me pardonneras tu de t'avoir donné tant de travail que tu n'as pas réussi à te garder du temps pour la serrer dans tes bras et reformer ta famille...notre famille ?

Et alors que Kenda venait tout juste de répondre à l’avis de sa sœur, il eut comme un sourire affecté esquissé sur son visage, ayant lentement basculé vers une mine plus attristée. Ayame avait l’esprit un peu ailleurs, et elle ne vit pas l’homme se rapprocher d’elle dans un élan de tendresse fraternelle. Elle tressaillit au contact du baiser sur son front, avant de soupirer silencieusement de soulagement dès lors qu’elle puit s’abandonner dans l’étreinte que lui offrait Kenda. Elle sentait une chaleur qui se voulait rassurante et douce. Ses yeux voilés se fermèrent doucement. Les muscles de ses épaules se relâchèrent complètement, et le poids de son corps bascula légèrement en avant, serrant subrepticement son petit corps malingre contre l’épaisse et riche étoffe du Mizukage. Maintenant qu’elle y repensait, elle était devenue bien petite par rapport à son frère… À moins que ce soit lui-même qui ait tant grandi. Le haut de son crâne ne devait pas dépasser le menton du fier chef du village caché de la Brume. Elle se rappela lors de quelques instants d’évasion méritée le jour où elle l’avait rencontré pour la première fois ; elle était légèrement plus grande que lui. Ah lala… Ces garçons… Toujours à grandir au dernier moment.
Ayame entendit quelques gémissements inquiets de la part de Griffin, mais d’une oreille tellement distraite qu’elle ne se rendit absolument plus compte de sa présence. Kenda plongeait son corps dans un état de semi inconscience, soulevant en elle nombre d’interrogations… Elle risqua un regard vers lui, levant très légèrement la tête. Entre deux mèches de cheveux, elle aperçut un visage désolé, quoique toujours aussi pétillant de sagesse. Il semblait avoir eu les sourcils souvent froncés ces temps-ci, déjà deux rides d’expression marquant l’espace entre ces derniers. Ayame se demanda à quoi ressemblait ce visage, étant enfant. Soudain, elle sursauta au son de sa voix, souple et claire, comme une voix de jeune chef sûr de lui.

- Petite soeur... me pardonneras-tu de ne pas avoir fait en sorte que tu puisses revoir Kyoko ? Me pardonneras-tu de t'avoir donné tant de travail que tu n'as pas réussi à te garder du temps pour la serrer dans tes bras et reformer ta famille... notre famille ?

Il surprit beaucoup sa sœur avec ces paroles coupables. Il avait beau n’être pour rien dans cette séparation aux yeux d’Ayame, le voilà qui lui demandait des excuses. Pourtant, ça n’avait pas l’air absurde pour lui de poser une telle demande apparemment. La Kunoichi hésita longuement avant de répondre, le quittant même des yeux pour regarder ses pieds. Elle ramena ses mains devant son ventre, croisant les bras sur celui-ci. Serrant le tissu de son vêtement, il se froissa, sans qu’elle n’y fît plus attention que cela.
Ayame ne savait pas combien de temps elle fit une fixation sur ses chaussures, mais le temps qu’elle se rende compte qu’elle tardait à répondre à Kenda, celui-ci commençait doucement à relâcher l’étreinte entre lui-même et sa sœur. Elle attendit patiemment d'être plus éloignée du Mizukage pour lever son regard des chaussures, et le reposer sur le visage bienveillant du fier homme se tenant droit devant elle.

- Pourquoi t’en voudrais-je donc ? C’est en tant que Mizukage compétent que tu m’as donné du travail, et c’est en tant que frère que tu as su protéger ma fille. Après, les retrouvailles, il en va d’elle et de moi-même. Si nous ne sommes pas encore revues, c’est peut-être parce qu’aucune de nous deux n’y était préparée. Mais maintenant… Je veux tant la revoir… Ma petite fille chérie… C’est si dur pour moi de me réveiller chaque matin en me disant que je vais encore rater une occasion de passer la journée avec Chô et Kyoko réunis. Il faut que je reconstruise cette famille qu’est la nôtre, Kenda, il le faut. Et je le ferai, pas plus tard qu’aujourd’hui. Mais pour l'heure, je pense qu'il serait raisonnable de te laisser. Tu dois avoir encore foule de chose à faire, n'est-il pas? Je vais passer voir Kyoko, Griffin m'accompagnera. Souhaites-tu que je fasse quelque chose d'autre pour toi?

Elle avait raison...

Il ferma les yeux un bref instant, un visage apparaissant derrière ses paupières closes : le visage de sa défunte Tenten. Elle aussi aurait trouvé les mots justes dans cette situation. Elle lui manquait terriblement, un manque profond habitait son âme, un manque qu'il ne comblerait sans doute jamais. SOn coeur accéléra la cadence sous le coup de l'émotion mais il réprima ses larmes, montrer un tel état de faiblesse à sa soeur alors qu'elle aussi était passé par des situations compliquées n'était pas lui rendre service. Il rouvrit les yeux, laissant place au regard déterminé dont il avait le secret, ce même regard qui montrait qu'il avait prit une décision et qu'il devait s'y tenir.

La tristesse avait formé une sorte de boule de chagrin dans sa gorge, le gênant quelque peu. Il devait être fort, non pas pour lui mais pour sa soeur, pour sa fille, pour les gens qui le soutenait depuis tant d'années sans faillir. Une ombre de son sourire apparut sur son visage et il porta doucement sa main vers son regard, poing serré.

- Non, je n'ai rien d'autre à te demander, excepté d'embrasser ta fille de ma part. Ces derniers temps je l'ai quelque peu négligé, et même si je sais qu'elle le comprends mon coeur serait allégé que tu fasses cela pour moi. Va maintenant petite soeur, tu as raison : je dois m'occuper de certaines choses qui ne peuvent attendre, de toute façon je te reverrais sous peu.

Les deux parents se regardèrent un petit moment, ils étaient passés par de vrais moments dures ensemble, cependant ils s'en sortaient, peu à peu ils reconstruisaient leur famille...un sourire passa également sur les lèvres d'Ayame alors qu'elle se dirigeait vers la porte, laissant son frère vaquer à ses occupations.

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