nouveau chez-moi

J’ouvre lentement les paupières, clignant des yeux plusieurs fois. Je vois une nouvelle fois l’étendue bleue du ciel parsemée de nuages avant de retomber dans l’inconscience. Combien de fois ai-je déjà repris connaissance avant de regagner le noir le plus complet ? Aucune idée. Je ne sais même pas où je me trouve et cela m’importe peu. D’ailleurs, je ne sens même plus mon corps, ce qui est plutôt inquiétant. En fait, non. A bien y réfléchir, ce que je vous raconte est totalement faux. Mon corps, je le sens très bien. Trop bien à mon goût même. C’est juste que tout mon être me fait tellement souffrir aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur que j’ai l’impression de ne plus rien sentir. Voilà la réalité. Mais au faite… je suis qui ? Ma vue se trouble à nouveau et il m’est impossible d’avoir une pensée cohérente. Que m’est-il arrivé ? Toutes ces questions qui restent sans réponse… mais qu’importe, je suis si bien dans ces ténèbres protectrices… Je souhaiterais ne jamais les quitter, y rester pour toujours mais je ne peux pas. Je n’ai pas le droit. Pourquoi ? Je n’en sais rien mais c’est un fait, je ne peux pas. Quelque chose m’en empêche. Peut-être le peu de combativité qui persiste en moi s’accroche-t-il désespérément au souffle de vie qu’il me reste ? Qui sait…

***

Je reviens brutalement à la réalité pour la énième fois mais il y un léger changement. Je suis entrain de m’étouffer. Je tousse et crache une bonne quantité d’eau mêlée à du sang. De l’eau ? Etrange. Du sang, c’est normal mais de l’eau… J’arrive enfin à reprendre mon souffle dans un râle très peu élégant. Vous ne pouvez pas savoir à quel point ça fait du bien de sentir l’air rentrer dans vos poumons après une longue "apnée". Un véritable délice. Je veux m’essuyer la bouche mais mes membres ne m’obéissent plus. C’est tout juste si mon bras droit se déplace d’un quart de millimètre. C’est vrai que je me suis bien fait amochée. C’est du reste étonnant que je sois encore en vie. Tout est revenu clairement dans ma mémoire. Je m’appelle Uchiwa Kurenai et, je suis traître à mon village. Je préfère ne pas y penser pour l’instant car c’est encore trop dur. Tous ces souvenirs qui se bousculent… En plus, une question plus important s’e profil dans mon esprit encore troublé et très fatigué. Qui s’occupe de moi ? Je vois un peu flou et je n’ai pas pu distinguer qui venait de me déposer un linge humide sur le front car elle, ou il, était à contre-jour. Il faudra que je pense à remercier mon sauveur…

***

Suis-je encore en vie? J'ai l'impression de flotter et je vois des scintillements, comme des lucioles. Ha non, ma mort n'est pas encore pour tout de suite, c'est juste le ciel. J'aperçois la lune, un peu plus à gauche. Elle est tout ronde, comme un gros œil blanc qui me regarde. Elle ressemble presque au byakugan. Je repousse de toute mes forces cette pensée alors qu'une larme coule le long de mon visage pour s'écraser au sol. Qu'ai-je fais! Je m'appelle Uchiwa Kurenai, j'ai vingt ans et j'ai bousillé ma vie. Ne pas m'apitoyer sur moi-même. Ne surtout pas m'apitoyer sur moi-même sinon c'est la fin. Je suis vivante après tout. Je pourrais réfléchir calmement à tout ça quand j'irais mieux, si je vais mieux un jour, bien sûr. En tout cas, ça va prendre du temps et pas qu'un peu! Il faut que je me repose, c'est la seule chose à faire dans mon état. C'est plus facile à dire qu'à faire vu que je n'arrive même pas à m'endormir. Je suis condamnée à rester là, immobile à regarder le ciel. Les étoiles sont magnifiques, si brillantes. J'ai envie de tendre la main pour les toucher mais bien sur, je ne peux pas. J'avais déjà oublié que je ne peux plus bouger. Finalement, je réussis à m'endormir. Ce n'est pas vraiment ce qu'on appeler un sommeil paisible vu que je suis à la limite de l'inconscience mais c'est déjà mieux qu'avant. Enfin, pas vraiment mais quand même…

***

Je ne peux m'empêcher de pousser un gémissement de douleur alors que le sol bouge. Le sol bouge? J'ouvre brusquement les yeux. C'est quoi cette histoire! Le sol, ça ne bouge pas et je le sais très bien. Et bien si, il bouge, c'est confirmé. Je ne sais pas pourquoi mais il bouge. Alors je suis où moi???Ca commence à m'angoisser cette histoire. J'en viens même à espérer qu'il ne s'agisse que d'un horrible cauchemar et que je vais me réveiller d'ici peu, bien au chaud et en sécurité dans mon lit mais non, tout est réel et les douleurs que je ressent sans discontinuer sont là pour me le rappeler. Il faut absolument que je me calme. Dans mon état actuel, je ne dois pas m'agiter, même mentalement, ce ne serait pas bon du tout. Tiens, ça me fait penser que je ne sais même pas dans quelles blessures je peux bien avoir. La seule chose absolument certaine c'est que j'ai tous mes membres, ils me font bien assez mal pour que je le sache! En fait, ça sert à rien du tout de m'inquiéter de cela pour l'instant vu que je ne peux même pas bouger la tête pour regarder. Je retourne donc à ma première interrogation. Je suis où? J'y réfléchis encore et encore et finalement, une idée me vient. Un bateau. C'est la solution la plus plausible. D'ailleurs, je n'en vois aucune autre… Les nuages, comme j'aimerais être un nuage, filer dans le vent… Tiens, je divague de nouveau complètement En plus, ma vue s'obscurcit. C'est repartit pour le trou noir, je crois bien…

***

Ce bruit, on dirait une chute d'eau… Les chutes du village? Serais-je, comme d'habitude allongée dans l'herbe, juste à côté? Toute cette histoire n'aurait été qu'un très mauvais rêve? Je sens même l'eau ruisseler dans mon dos, trempant complètement mes habits. Pleine d'espoir, j'ouvre les yeux et je vois… une bâche. Une bâche? Bizarre, je n'ai pas amener de bâche aux chutes de Kiri. Qui a entreposé ça au dessus de ma tête pendant que je dormais? Je remets mes idées en place tout en me réveillant parfaitement. Et je réalise que mon espoir est stupide. Comment pourrais-je encore être au pays de l'eau? Je m'appelle Uchiwa Kurenai, ex-sous-kage du village caché de la brume, et je suis toujours sur cette maudite embarcation. Je peux entendre les vagues se fracasser contre la coque. En plus de cela, il pleut à torrent. Quelle chance! Tiens, mon ironie est de retour. Ca veut dire que mon état s'améliore. Je ne sait pas combien de temps à duré ma dernière perte de conscience mais ça doit faire un certain nombre de jours car j'ai l'impression de me sentir un peu mieux, je peux même tourner la tête. Ca fait super mal m'ai j'y arrive. Autours de moi, il n'y a pas grand-chose. Je vois juste le mât et bien sur, l'eau qui dégouline sur le pont. Au final, ma maigre protection ne sert pas à grand chose car j'ai l'impression d'avoir passé dans le lac toute habillée mais bon, c'est l'intention qui compte. Ca me fait penser que je n'ai toujours pas vu la personne qui prend si gentiment soin de moi et je sens ma curiosité s'éveiller.

Ca doit bien faire maintenant une dizaine d'heure que je fixe cette fichu bâche des yeux et la tempête ne semble pas vouloir se calmer. Qu'est-ce que je peux m'ennuyer! Et ces douleurs lancinantes qui ne partent pas… Dites, je suis optimiste moi, comme si elles allaient s'envoler comme ça, d'un claquement de doigts. Le jukken n'est pas un style d'attaque à prendre à la légère, surtout après la série de coup que j'ai reçu. Ah, on dirait que les gouttes s'espacent. Quelle chance, je pourrais enfin revoir le ciel, ça commençait presque à me manquer. J'entends des bruits de pas résonner sur le pont glissant. Quelqu'un approche. La bâche est lentement enlevée pas… Une petite fille? Ce serait elle qui… Pas possible. Mon cerveau refuse d'assimiler cette hypothèse. Pourtant, je suis bien obligée de me rendre compte qu'elle est la seule à s'approcher et à s'occuper de moi. En même temps, qui voudrait aider une renégate.

L'enfant qui prend soin de moi ne doit pas avoir plus de sept ou huit ans. Elle a de longs cheveux rose-pâle qui lui arrivent au milieu du dos. Elle a, tout comme moi, les yeux rouges mais les siens tirent beaucoup plus sur le rose. J'imagine que c'est sa couleur préférée vu que c'est la teinte de son pull. Par contre, ses pantalons, eux, sont noirs. Ce qui m'a le plus étonné, c'est la pâleur de sa peau. Elle est presque blanche. Il y a aussi son regard… On ne peut y lire presque que de la tristesse et du désespoir. Pas une étincelle de joie. Quoi qu'il en soit, c'est elle qui me nourrit à la petite cuillère et j'ai bien honte de cette situation car si j'ai survécu, c'est uniquement grâce à elle. Je lui dois la vie et j'en suis tout à fait consciente mais je ne sais pas comment la remercier. C'est une fillette très étrange. Elle n'a pas encore prononcé un seul mot depuis que je l'ai enfin vue mis à part son nom, Hisshi. Mais bon, en même temps, je ne peux moi-même pas parler, vu l'état de ma mâchoire.

***

Spoiler:

Ca fait maintenant deux semaines que j'ai débarqué. Enfin, débarqué est un bien grand mot. Le capitaine a envoyer un de ses marins me déposer à terre. Celui-ci l'a fait de bien mauvaise grâce, m'envoyant valzinguer contre un arbre plutôt que m'y déposant. Il avait un regard si emprunt de dégoût que ça m'a vraiment marquée. Je ne l'ai pas remercié car je crois qu'il m'en aurait collé une. Il est, d'ailleurs, repartit presque en courant vers l'embarcation qui s'est empressée de reprendre le large. Hisshi quant à elle est restée. Je lui en suis reconnaissante car je ne peux toujours pas me déplacer. Je sais maintenant qu'elle s'est enfuie de chez son beau-père qui la maltraitait et qu'elle ne retournerait jamais chez lui. J'ai appris aussi que le bateau a quitté Kiri depuis maintenant près de quatre mois. Ca fait beaucoup pour dire que j'en ai presque rien vu.

Passons maintenant à mon état. Il n'est guère brillant. Je dois avoir une bonne demi-douzaine de côtes cassée et j'ai beaucoup de mal à respirer. J'ai le bras gauche fracturé mais Hisshi m'a fait une attelle de toute première qualité. Je me demande comment elle s'y est prise. Sinon, j'ai de multiple contusion, des bleus et pas mal de plaie, rien de bien grave. Ce qui m'inquiète le plus, c'est l'état de mes organes internes… je crois qu'ils sont bien amochés. En plus, pour l'instant, il m'est impossible d'utiliser du chakra. Déjà le flux semble complètement brouillé, plus du tout continu et en plus, ça me fatigue beaucoup trop. Sinon ben… ça va quoi mais si on se fait attaquer, on est mal car je peux rien faire du tout. Aujourd'hui, je vais tenter de marcher un bout. Hisshi et moi ne pouvons pas rester ici, au bord de la route. Heureusement que personne ne passe dans ce coin. D'autre part, je ne sais pas où la fillette à pu nous dégotter de la nourriture. Elle n'a rien voulu me dire mais je suppose qu'elle l'a volée dans une ferme des alentour. De toute façon, je ne peux pas le lui reprocher vu qu'il faut que je reprenne des forces mais ça me fait quand même bizarre.

Pour l'instant, je n'est toujours pas repenser à ce qui s'était passé dans le palais de Kenda. Ce n'est pas encore le moment mais… le sera-t-il un jour? Sûrement, je ne pourrais pas fuir indéfiniment ce souvenir. Le plus important pour l'instant est de trouver un endroit ou ce loger, ou du moins se reposer quelque temps. Je prends mon courage à deux mains et je tente de me relever, m'appuyant au tronc de l'arbre juste à côté de moi. Après être retombée plus d'une fois, je suis enfin debout. Ca fait un mal de chien mais mon visage reste inexpressif. Après tout, un ninja ne dois jamais montrer ses émotions. Cependant, Hisshi semble voir que je ne vais pas aussi bien que j'essaie de paraître et me propose de sa petite voix qu'on se repose quelques instants. J'acquiesce, m'adossant au tronc rugueux. Je me traite mentalement de faiblarde. Je n'en reviens pas que je doive me reposer alors que je n'ai même pas fait un pas.

Tiens, je vois Hisshi revenir au petit trot, une longue et épaisse branche dans les mains qu'elle traîne derrière elle. Je n'avais même pas vu qu'elle s'était éclipsée. Elle me tend le bout de bras, m'expliquant que je pourrais m'appuyer dessus pour marcher. Un sourire se dessine peu à peu sur mon visage. Elle est vraiment trop chou cette gamine. Je saisit ma béquille de fortune et fais quelques pas. J'ai l'impression d'être une petite vieille pleine de rhumatisme. Décidemment, je suis contente que cette route soit déserte. Enfin, c'est plutôt un chemin dans les broussailles qu'une route. La petite fille gambade devant moi, courant après les papillons. Heureusement qu'elle a de quoi s'amuser car je vais même pas à deux à l'heure mais je peux vraiment pas aller plus vite.

Je regarde derrière moi. Ca fait depuis une heure que j'ai commencé à marcher. Heu… marcher est un bien grand mot. Dire que je me traîne semble beaucoup plus approprié. C'est déprimant, je vois encore mon point de départ. Je dois avoir fait à peine un kilomètre et je suis à bout de souffle. J'ai de plus en plus de mal à respirer et mes poumons font vraiment un drôle de bruit, comme un sifflement. Je décide de m'arrêter pour l'instant. Ca ne sert à rien que je veuille en faire trop et que mon état se dégrade. Peut-être qu'aujourd'hui je pourrais faire un bout de chemin mais faut que je me ménage.

***

Quand je pense que j'ai mis plus de deux semaines pour arriver à cet endroit… Quelle performance! C'est honteux mais bon, c'est vrai que j'allais moins vite qu'un escargot. Quoi qu'il en soit, cette cachette est idéale pour le moment. En fait, c'est une grotte dont l'entrée est masquée par plusieurs buissons. C'est Hisshi qui l'a découverte en poursuivant un lapin. Vraiment, je ne sais pas ce que j'aurais fait sans cette gamine. En tout cas, ce qui est bien, c'est qu'on peut faire du feu car il y a une sorte de trou d'aération dans la roche. Il y a même un ruisseau non loin de là. J'y suis d'ailleurs restée pas mal d'heure à me prélasser dans l'eau pour désinfecter mes plaies car j'en ai une ou deux qui vraiment pas une bonne tête. Dire que je ne peux même pas utiliser de jutsu de soin… J'ai décidé de ne pas les utiliser car je ne maîtrise toujours pas le flux de mon chakra et je risque de faire pas mal de dégât. Pour les soins, faut vraiment être précis. Ici, c'est un très bon coin pour me rétablir. Chaque jour je marche un peu pour essayer de retrouve ma forme initiale mais ce ne sera pas du gâteau, surtout que mes problèmes de respiration ne s'améliorent pas vraiment. Quoi qu'il en soit, j'ai intérêt à prendre patience.

***

Aujourd’hui, Hosshi et moi allons changer de place. Après être restée deux moi dans cette grotte, je vais beaucoup mieux et je peux tout à fait marche longtemps, bien que je m’essouffle vite. J’ai même repris les entraînements. A petite dose bien évidemment mais ça me fait du bien et je peux me battre aussi bien qu’avant. La seule chose gênante c’est que je n’ai toujours pas pu bien soigner mes poumons, même avec les techniques de soin que je connais. Il m’arrive donc fréquemment de tousser et de cracher du sang. Pas beaucoup mais ça me coupe le souffle sur le moment pendant quelques secondes. Quoi qu’il en soit, nous nous enfonçons précisément dans le pays de Kawa. Je n’ai appris que récemment où nous nous trouvions et cela par le plus grand des hasard, quand des ninjas de Kumo se sont reposés non loin de mon ancienne cachette. Après deux ou trois jour de marche, je vis la petite fille revenir en courant vers moi.

-Neeeeeeeeeeeeeeee-saaaaaaaaaaaaaaan, vient voir, j’ai trouvé l’endroit parfait !!!

Je la suis en courant alors qu’elle me tire par la main. Elle déborde vraiment d’énergie cette petite et elle me prend pour ça grande sœur. Ca ne me déplait d’ailleurs pas du tout. Nous arrivons dans une petite clairière bien ensoleillée. C’est en effet le coin parfait et il y a même une rivière à deux pas. Dites donc, c’est un pays traversé par les rivières ça. J’ai presque l’impression de me retrouver à Kiri bien que cet endroit semble beaucoup plus sec. Va falloir que je m’y habitue.

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Notre petite cabane est construite depuis quelques jours. Il ne nous a pas fallu trop de temps pour la mettre sur pied et nous y sommes très bien. Personne n’est encore venu nous déranger et personne ne sait que nous sommes là. Tant mieux, je ne veux voir personne. Je dois dire que je suis souvent perdue dans mes pensées. Heureusement que Hisshi est une fillette très sage et qu’elle ne fait pas de bêtise à tout bout de champ. J’ai même commencé à lui apprendre les bases pour devenir un ninja. J’ai moi-même réussit à me procurer des kunais, de shurikens et un katana. Ça me manquait vraiment. Dire que ça fait plus de huit moi que j’ai « quitté » Kiri…

***

Ça fait maintenant près d’une semaine que je suis partie de notre "maison". Il fallait que je m'isole afin de repenser à tout ce qui s'était passé et Hisshi semble l'avoir compris car elle ne m'a pas suivit. Il faudra vraiment que je songe à rentrer. Je ne devrais pas laisser une fillette de huit ans commença seule dans la nature mais elle est très débrouille pour son âge. Je ne me fais pas trop de soucis pour elle. Mais je suis bien ici, dans ce gros arbre. C'est pas très confortable pour dormir mais ça fait rien. Au moins, je suis tranquille. Ressasser le passé ne sert en général à rien mais là, je pense que ça m'a été bénéfique. En repassant tout ce qu'il s'était passé dans le palais du village, je me suis rendue compte que, la première personne à qui je dois la vie est le Mizukage lui-même. Sinon, comment me serais-je trouvée sur ce bateau? Je ne sais pas pourquoi il a décidé de ne pas m'achever mais je lui en suis reconnaissante. Par contre, quelque chose m'inquiète. Je n'arrive pas à me souvenir si je l'ai blessé. J'espère que non. Je ne me le pardonnerais pas mais j'ai aucun moyen de le savoir.

Je crois que je vais rentrer, maintenant. Ca ne sert plus à rien que je reste là. Autant tourner la page. Ca m'attriste quand je pense que je ne pourrais pas retourner au village caché de la brume mais j'y ai longuement réfléchit et j'ai peut-être une solution pour m'y rendre incognito. Il suffit que je fasse comme j'ai procédé jusqu'à maintenant pour aller acheter mes armes et autre, utiliser un genjustsu. C'est très pratique, tout le monde voit en moi une jeune fille de dix-sept ans qui s'appelle Kanna Endo. Le seul et unique moyen pour que quelqu'un fasse le rapprochement entre elle et moi seraient ceux qui connaissent mon pacte avec Nintai car je me fais surnommer l'ermite aux escargots. C'est même pas une histoire de prestige, c'est juste que ça impose du respect et les gens n'osent pas venir me déranger. Comme ça Hisshi et moi sommes en paix !

Je retourne donc sur mes pas et j'arrive enfin en vue de notre petite habitation de bois. La fillette est assise devant la porte semblant m'attendre. Dès qu'elle me voit, elle se lève d'un bon et court vers moi pour me sauter dessus. Un vrai petit chien mais dans ses yeux semble briller un semblant de joie. Serait-elle enfin plus heureuse? Je l'espère car c'est mon seul moyen pour la remercier de tout ce qu'elle a fait pour moi. Je lui souris. Il faut vraiment que je voie avec elle si ça lui dit de faire une petite visite dans mon ancien village, histoire de voir un peu les changements et comment tout le monde se porte mais ce sera quand même risquer. Il n'y a normalement aucune chance pour que quelqu'un me reconnaisse car personne ne m'a jamais vue sous ma forme Kanna Endo mais bon, ça me stresse un peu quand même. Je ne veux pas lui faire courir un quelconque danger. D'ailleurs, elle voudra peut-être rester ici…

Je lui ai parlé de mon projet et elle a été surexcitée. Moi qui pensais qu'elle aurait préféré rester ici, je me suis bien trompée. Notre départ et prévu pour demain. Le seul truc ennuyant c'est l'histoire du bandeau. Je ne peux pas mettre le mien vu qu'il est rayé de toute sa longueur mais je ne peux pas non plus en avoir un autre car je ne suis répertoriée dans aucun village. Toute fois, je veux quand même porter des armes sur moi, on n'est jamais trop prudent mais ça pourra faire louche… Je pense que je vais quand même les porter sur moi. Après tout, deux filles qui se baladent seul comme ça doivent avoir de quoi se protéger non? Ca paraît logique… J'ai donné à Hisshi trois kunai. Quand elle les a reçus, sont visage s'est éclair en un immense sourire et elle les a soigneusement rangés dans un étui avant de me remercier. Demain c'est le grand jour… Faut qu'on se repose car on aura pas mal de chemin à faire.

Voilà, je suis donc traître à Kiri. Je vous préviens, pour me retrouver ça va pas être facile car personne sait que je suis là vu que personne ne peut me reconnaître. De plus, je suis en voyage pour Kiri donc vous me trouverez pas chez moi ^.^

Enfin de retour chez-nous! Heu bon, le chez-nous est à prendre avec de très grands guillemets bien entendus…car on ne peu pas vraiment dire que cette vulgaire cabane est un chez-soi mais bon, je la considère presque comme tel et je crois que Hisshi aussi. EN tout cas nous n'y sommes pas trop mal. Je suis contente d'avoir quitté le village de la brume sans problème. De plus, j'ai fait un énorme pas en avant. A moins que ce ne soit tout simplement de la stupidité à l'état pur. Quoi qu'il en soit, j'ai décidé de ne plus me cacher sous un genjutsu. Je suis Uchiwa Kurenai et je le resterais.

Tous les gens habitant dans les environs savent qu'une désertrice ici. En plus, ils croient que j'ai tué Kanna Endo, mon "double" et que je lui ai volé ses pouvoirs. Trop drôle. C'est fou ce que les gens peuvent être bête et superstitieux. Au moins, comme ça, j'ai une paix royale. Et la vie continue à s'écouler sans que rien ne la trouble. Du moins jusqu'à ce que…

Voilààààà, je suis rentrée de Kiri ^.^

Kawa no Kuni. Un petit pays, perdu, faible, et sans grand intérêt. Et pourtant, la silhouette d’un homme n’ayant pas l’habitude de perdre son temps dans ce genre d’endroit ridicule marchait à travers les rues. Pour quelle raison ? Il recherchait quelqu’un. Qui, il ne le savait pas vraiment. Il avait juste entendu parler d’une désertrice vivant dans les environs. Cela tombait bien, il recherchait du monde. Donc peut être pouvait-elle s’avérer intéressante pour ses projets. Et si ce n’était pas le cas, et bien cela ne ferait qu’un cadavre de plus sur son chemin. Chemin que tout le monde fuyait au passage. Les habitants du village avaient l’air d’avoir peur de lui. Et après tout, c’était compréhensible. Lorsqu’on voyait l’homme, ce n’était pas une impression de sympathie qu’on avait, au contraire. Une longue veste noire, avec des motifs en forme de nuages rouges dessus. Dans son dos, à sa ceinture, un sabre entouré de chaîne et de parchemins, sur lesquels on pouvait apercevoir des sceaux. D’ailleurs, il fallait noter que, régulièrement, le ninja porter la main à ce sabre et semblait se concentrer dessus quelques instants, avant de le relâcher. Quel était le but de ce manège ? Mystère. Sinon, en ce qui concernait le visage de l’individu, on distinguait des yeux sombres, des cheveux roux et une expression fatiguée. Cet homme, il ne s’agissait que de l’un des deux seuls Uchiwa possédait le niveau ultime de la pupille de ce clan, Uchiwa Kira, maintenant à la tête de l’une des plus grande organisation obscures connues dans ce monde, l’Akatsuki. D’ailleurs, personne ne devait être au courant de cela, étant donné que cela étéi récent.

~Quelques jours auparavant, dans l’ancien territoire de l’Akatsuki~

Comme à son habitude, Kira se trouvait dans les vieilles ruines qu’il s’était assigné. Non pas qu’il aimait ce lieu, juste qu’il n’avait rien d’autre à faire de plus intéressant. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas reçut d’ordre et, tout ce qu’il faisait de ses journées, c’était faire en sorte que Shiroshi ne récupère pas Ryûki, chose qui était déjà assez épuisante. Il avait été obligé d’enchaîner l’arme, tout en intercalant des sceaux entre chaque chaîne. Et encore, ce n’était pas des sceaux très puissants, il devait donc se concentrer lorsqu’il sentait son sabre « partir ». C’était donc à cela que se résumait la vie du membre de l’Akatsuki. Il n’avait même plus de nouvelles de Fenrir depuis un bon moment, et ne croisait personne dans le repère. Au moins, il était tranquille. Du moins, jusqu’à ce qu’un message accompagné d’un coffret apparaissant devant lui, soudainement. Il prit donc le papier et en lut le contenu. Rien de bien long. Simplement Sakon et Ukon qui disaient qu’ils abandonnaient l’Akatsuki, ayant d’autres projets, et qu’il la lui donnait. Oui, il avait bien lut. Il était maintenant le chef de l’Akatsuki. Certes, il aurait préféré le devenir d’une autre façon, mais bon, c’était mieux que rien. Se doutant de ce qu’il contenait, Kira ouvrit le coffret et aperçut les bagues de l’Akatsuki. Souriant, il en prit une, Rei, qu’il mit à son pouce gauche. Que ce soit Kyûbi ou bien les précédents chefs de l’Akatsuki, l’Uchiwa avait toujours vu le dirigeant de l’organisation portait cette bague. Il allait donc continuer. Une fois cela fait, il rangea les bagues dans sa veste et se dirigea vers la sortie du territoire. Une fois le labyrinthe traversé, il se retourna et, sans un mot, en scella l’entrée à jamais. Désormais, l’Akatsuki n’aurait plus de repère.

~Présent, dans une forêt de Kawa~

Le chef de l’Akatsuki avançait à travers l’épaisse forêt. D’après ce qu’il avait pu récolter comme information, la personne qu’il recherchait se trouvait ici. Il ne savait rien d’elle, mis à part qu’il s’agissait d’une femme. Alors pourquoi vouloir la rencontrer ? Car il s’agissait d’une Nukenin, et ceux-ci étaient peut être les plus à même d’intégrer une Organisation telle que l’Akatsuki. Et si elle se révélait à la hauteur, il aurait sa première recrue. Au bout de quelques temps de marche, il finit par arriver dans une clairière, où se trouvaient une rivière et une cabane. Avec un peu de chance, il s’agissait de ce qu’il cherchait. Il s’en approcha donc et, sans même prévenir de son arrivée, ouvrit la porte, espérant qu’il y aurait quelqu’un.

Ennuyeux comme tout d'être déserteur. Il n'y strictement rien à faire dans les environs et je ne vais pas m'abaisser à remplir de vulgaire contrat d'assassinat. Quelques personnes sont déjà passée à ce sujet et sont reparties en bien mauvais état quand elles ont insisté. Ma fois, fallait pas venir me déranger. Je dois dire que l'idée de réintégrer un village m'a plusieurs fois effleurée mais au final, ma décision à toujours été négative. Je ne me vois vraiment pas être sous la coupe d'un kage qui m'utilisera comme bon lui semble. Je ne crois pas que je le supporterais. Quoi qu'il en soit, ma vie est devenue bien monotone. Heureusement que Hisshi l'égaye un peu car sinon je ne sais vraiment pas ce que je ferai. Là, je suis entrain de lire un bouquin sur… ça ne vous regarde pas après tout, je lis encore ce que je veux! Bref, en tout cas il est vraiment passionnant. Et je me réjouis de savoir la fin. C'est vrai que la lecture est un de mes passe-temps favoris et là, je n'ai que ça à faire. Bon, maintenant laissez moi continuer ce captivant ouvrage.

Quoi encore! Qui est entrer comme ça chez moi sans même frapper ? C'est pas très poli ça. Je relève lentement la tête, regrettant de ne pas pouvoir continuer ma lecture. Qui est donc cet importun? Une longue veste noire avec des motifs rouges en forme de nuage? Un membre de l'Akatsuki? Je ferme un instant les yeux. Ca doit être un rêve. Qu'est-ce qu'un membre de l'Akatsuki viendrait faire ici. Je rouvre les yeux. Il est toujours là, planter en plein milieu du "salon". Je fini par me lever lentement, continuant à le fixer bizarrement. C'est qu'il me semble que je le connais. Cheveux roux, yeux très foncés. Ca me revient maintenant, c'est un ancien sabreur du village de la brume. Si je me trompe pas, j'ai du même être son sensei pendant un certain temps.

-Hollow... Kira?

En tout cas il a pas mal changé. Je me demande bien ce qu'il me veut. Il à lui aussi l'air surpris. Il ne devait pas s'attendre à me voir ici je pense. Enfin bref, on va quand même pas reste planter là à ce regarder comme deux potiches. Je lui montre une chaise et l'invite à s'asseoir. Après un certain temps ou le silence fait loi, je fini par lui demander ce qu'il fait là. J'aurais peut-être dû lui demander comme il allait mais je dois dire que sur le moment ça ne m'a même pas traversé l'esprit…

Ainsi, il n’avait pas l’air de s’être trompé. Il y avait bel et bien une femme à l’intérieur de la cabane. Ensuite, s’il s’agissait d’une désertrice ou non, ça il ne le savait pas, et ne pouvait de toute façon pas l’apprendre comme ça. La seule possibilité serait qu’elle porte un bandeau rayé, mais, pour ça, il devait s’approcher un peu plus afin de mieux distinguer les traits de la personne, chose qu’il fit. Et, en s’approchant, il eut l’impression de la connaître. Une jeune femme, aux longs cheveux bruns… Oui, elle ne lui était pas inconnue. Il avait même l’impression de l’avoir véritablement connu, et non croisé comme cela, une fois. Mais qui était-elle ? La réponse vint lorsqu’elle prit la parole. Hollow Kira. Depuis combien de temps n’avait-il pas entendu ce nom ? Un moment déjà. Il avait été pas mal connu ainsi, et pourtant, en l’entendant et en voyant le bandeau rayé, car il s’agissait bien d’une désertrice, arborant le symbole de Kiri, l’Uchiwa se rappela. Kurenai. Son ancien Sensei lorsqu’il était à Kiri. Cela remontait à loin, certainement pour cela qu’il avait oublié. Mais, en même temps, cela symbolisait pour lui l’époque qu’il voulait détruire. D’ailleurs, en temps normal, il n’aurait pas hésité. Kurenai, grande kunoichi de Kiri, aurait périe de ses mains. Et pourtant, la voila maintenant en temps que Nukenin, et cela intriguait le chef de l’Akatsuki. Il accepta donc l’invitation à s’asseoir, et prit la parole, au bout d’un moment, suite à une question de la part de la jeune femme.

-A vrai dire, je recherchais la Nukenin qui se trouvait ici. Qu’elle n’est pas ma surprise de savoir qu’il s’agit de toi, mon ancien Sensei. Rien que savoir que tu as quittée Kiri me surprend, vu que je pensais que tu y resterais fidèle. Mais en même temps, que de temps a passé depuis la dernière fois que nous nous sommes vu, et les temps changent.

Kira fit une pause. Oui, les temps changeaient. Entre Kira le Sabreur de Kiri et Kira le Chef de l’Akatsuki, il y avait une grande différence. A l’époque, il était prêt à tout pour protéger son village. Maintenant, il était prêt à tout pour le détruire. Peut être que Kurenai aussi avait subie un changement de ce genre et, dans ce cas là, ça pouvait être assez intéressant. Des nouvelles de Kiri pouvaient lui être très utiles, lui qui ne s’approchait plus de ce village, vu que, lorsqu’il y reviendrait, ça serait pour accomplir son but et en tuer le dirigeant. Mais bon, il n’était pas question de cela pour le moment. Là, il fallait qu’il sache si elle pouvait faire une bonne recrue pour l’Akatsuki, voir s’il s’agissait toujours d’une Kunoichi exemplaire, ayant foi en son village, ou autre chose.

-J’aimerai savoir ce qu’il s’est passé malgré tout. Vu que je dois avouer que je ne t’imaginais pas trahir Kenda. Soit il s’est passé quelque chose, soit tu as ouvert les yeux et compris toute seule que de rester là bas n’a pour effet que de faire pourrir la force d’un Ninja. Bien évidemment, j’espère que tu ne vas pas me mentir…

Il prononça les dernières paroles en souriant, d’un sourire satisfait, alors que, au même moment et pendant une fraction de seconde, ses yeux prirent une couleur rouge et noire. Si jamais il avait le moindre doute, il pouvait toujours faire en sorte d’apprendre la vérité par la force, mais il aimerait éviter d’avoir à lui soutirer des informations. Après tout, cela serait plus simple qu’elle parle d’elle-même et, si la réponse était comme le souhaitait Kira, qu’elle puisse le rejoindre.

C'est bien le que j'ai connu autrefois mais il a vraiment changer. Tout me le confirme, aussi bien le ton de sa voix que son regard, passant par sa posture. L'expression qui est passée en un éclair sur son visage quand il m'a reconnu m'a bien fait rire mais je ne l'ai pas montré. Mon ancien post de sous-mizukage m'a forgé à ne jamais trahir ses pensées par l'expression de son visage et c'est bien pratique. Mais je me demande bien ce qu'il me veut. On dirait presque qu'il souhaite me recruter au vu de toutes ces questions.

-J'espère que tu ne va pas me mentir…

Il est bien sérieux dites donc. Sa menace est à peine voilée. Cependant, bien que cela me démange, je ne le provoque pas et ravale ma remarque. Je ne suis pas stupide. Il est bien plus puissant que moi et je ne suis toujours pas au top de ma forme. Rien que ce matin j'ai de nouveau eu une crise de toux. Bien, c'est pas tout ça mais il attends une réponse là. Que dire… La vérité, bien sure, mais il n'a pas à tout savoir. Ma vie privée ne le regarde pas. En plus je n'aime pas ce sourire. Il semble si satisfait de lui-même… Je crois qu'il souhaite presque que je refuse de parler pour qu'il puisse m'interroger de manière plus… rude. Je me fais peut-être des idées…

-Tu es bien curieux dit moi… Je me demande pourquoi ça t'intéresse autant la vie d'une vulgaire nukenin… Toutefois, je ne vois aucun inconvénient à t'éclairer sur ce point. Je souhaitait tout simplement partir quelques temps de Kiri et ce très cher Mizukage à pris ça comme une trahison. Je ne te dirais pas ce que je souhaitais faire car cela ne te regarde pas mais il ne m'a pas vraiment fait de cadeau. Toutefois, il a fait l'erreur de ne pas m'achever. Peut-être croyait-il que je ne survivrais pas, peut-être ce geste lui répugnait-il, aucune idée. Quoiqu'il en soit, je suis là et bien vivante. Je dois dire qu'au début je souhaitait de tout cœur retourner dans ce beau village qu'est celui de la brume mais finalement, je n'y voit aucune utilité. A quoi bon être sous la coup d'un kage qui ne nous utilise que comme des pions. Dans un village, je n'ai aucune liberté, aucun moyen de développer ma puissance, rien. C'est pour cette raison que je n'ai pas souhaité réintégrer de village. Ils me font horreur quand je vois ces pathétiques ninja bousiller leur chance de vraiment devenir quelqu'un… En définitive, on peut dire que Kenda m'a rendu un très grand service en m'éjectant du village…

Voilà qui était bien parler. Tout ce que je dis est vrai et il n'a pas besoin de connaître la raison pour laquelle je suis passée pour une traître aux yeux de tous. Ca ne le regarde absolument pas. Je l'observe mais son expression ne me dit rien. Il semble réfléchir à ce que je lui ai dit. Peut-être ne me croit-il pas. C'est vrai qu'avant j'aurais donné ma vie pour Kiri mais ce temps est révolu, je me suis bien rendue compte.

Je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire. Hisshi est cachée derrière le coffre de bois posé contre le mur de la cabane. Elle observe le visiteur avec de grands yeux. C'est vrai qu'elle ne le connaît pas. En tout cas, elle semble avoir peur de lui. Peut-être qu'il lui rappelle son passé mais c'est vrai qu'on ne peut pas qualifier sa tête de sympathique. Je lui fait un petit signe et elle sort en trombe de notre "maison". Elle aurait pu saluer notre invité surprise quand même. C'est pas très poli tout ça. Enfin bon, c'est compréhensible quand même. Dix minutes ont passé et Kira n'as toujours rien dit. Je dois vraiment l'avoir surpris. Ha, j'entends la petite qui revient. En effet, elle entre, deux tasses fumantes à la main. Elle les déposes sur la table veut se réfugier à nouveau derrière le coffre. Je tend la main et lui saisit délicatement le bras.

-Tu pourrais saluer notre… invité Hisshi. C'est… très vieil ami à moi et ça fait longtemps qu'on ne s'était pas revu.

Elle le regarde, l'expression de frayeur ne quittant pas son vissage et, d'une toute petite voix, sort un vague bonjours monsieur avant de s'enfuir derrière son coffre, manquant de me faire éclater de rire. Je ne suis même pas sûre qu'il l'ait vue. En tout cas ça commence à faire long tout ça. Il pourrait activer un peu les choses. En attendant, je saisi la tasse et bois le contenu à petite gorgées. Du chocolat chaud… Je crois bien que c'est la seule chose au monde dont je ne pourrais jamais me passer.

-Si tu veux boire quelque chose, c'est du chocolat chaud. Je n'ai guère autre chose. Mais si tu le souhaite, Hisshi peut aller te chercher de l'eau…

En entendant les paroles de son ancien Sensei, Kira laissa échapper un immense sourire. Comment ne pas être heureux en entendant cela ? Chacun des mots qu’elle avait prononcé allait dans le sens de pensée du Chef de l’Akatsuki. Et il n’avait pas l’impression qu’elle mentait. Elle était donc véritablement lassée de la vie dans un village, en avait marre d’être utilisée comme un pion et considérait l’occasion de partir de Kiri comme un bénédiction ? Kira avait réellement l’impression de s’entendre à l’époque où il avait rejoint pour la première fois l’Akatsuki, sous la contrainte, certes, mais jamais il n’avait regretté cela, au contraire. Plus que jamais il avait développé sa puissance, et il était maintenant temps que ce soit à la jeune femme de le faire. Et il était capable de l’aider à cela. C’était décidé, il allait tenter de la prendre avec lui, de gré ou de force. Mais, vu ce qu’elle avait dit, il penchait plutôt pour la première option.

Le silence s’installa, l’Uchiwa réfléchissant à la meilleure façon d’aborder les choses. Seule une petite fille, qui sortit précipitamment de la cabane vint perturber cela. Mais, à vrai dire, Kira la remarqua à peine. Ce fut seulement lorsqu’elle revint, apportant des tasses et lui murmurant un « bonjour », qu’il la vit, mais ne répondit même pas. Il était simplement en train de se dire que, si elle vivait avec une petite fille, elle n’allait peut être pas faire un membre de l’Akatsuki idéal. Quoique, cela pouvait quand même aller. Et, au pire, ce n’est pas comme s’il avait peur d’elle. Au moindre problème, il pourrait aisément s’en débarrasser. Il accepta donc le chocolat chaud, même s’il était plus habitué à d’autres sortes de boissons et, après avoir but quelques gorgées, prit la parole.

-Pour tout te dire, ton histoire m’a beaucoup intéressé, et je me moque de tes raisons. Après tout, seuls les actes comptent, les raisons n’étant qu’un moyen de les justifier. Je ne t’en demanderai donc pas plus sur le sujet, surtout que chacun a le droit d’avoir ses secrets. Par contre, je dois t’avouer que j’apprécie beaucoup ta façon de penser. J’ai donc une proposition intéressante à faire. Vois-tu, si je cherchais la Nukenin qui habitait dans le coin, c’est car je recrute actuellement. Oui, tu as bien compris, je te propose d’entrer de nouveau à l’Akatsuki, même si elle sera très différente de celle que tu as connu.

Kira souriai. Voila la méthode la plus plaisante. Elle allait y réfléchir, et ensuite accepter ou refuser. Si c’était la deuxième solution, la petite fille qu’il avait aperçu pouvait lui fournir un bon moyen de pression, même s’il espérait ne pas en avoir besoin. Il attendait donc impatiemment la réponse de Kurenai. Après tout, il ne pouvait pas lui laisser trop le temps de réfléchir, étant donné que, après elle, il fallait qu’il trouve d’autres personnes pour le rejoindre. Il lui fallait donc une réponse le plus rapidement possible. Et, ne sachant pas combien de temps il s’était écoulé, mais commençant à trouver le temps long, il jetait de brefs coup d’œil en direction de l’endroit où s’était réfugié la gamine. Si jamais le Nukenin n’apportait pas une réponse favorable, celle-ci allait connaître un sort peu enviable…

-Je te propose d'entrer de nouveau à l'Akatsuki…

Enfin on y arrivait. Le but de sa visite était bien de me recruter. Je dois dire que je ne sais que répondre. Il me faut quand même un minimum de temps de réflexion. C'est une décision importante mais cela me tente beaucoup. Ce serait un bon moyen pour m'améliorer et ça m'éviterait de tomber dans l'ennuis dans lequel je suis actuellement. Alors que j'essaie de démêler tout le mélange qui s'agite dans ma tête, je le vois du coin de l'œil. Il ne cesse de regarder Hisshi et je sens mes sourcils se froncer malgré moi. Il va falloir qu'on mette les choses au point sinon ça n'ira jamais. De toute façon, ma décision est prise, en route pour l'Akatsuki. Je ne pense pas y perdre quelque chose et je suppose même que cela me sera bénéfique. Maintenant… il suffit juste qu'il comprenne…

-Je dois dire que ta proposition me surprend mais avant que tu ne connaisses ma réponse, il te faut savoir ceci. Cette petite fille que tu vois là-bas, j'y tiens énormément. Si tu peux avoir cette conversation avec moi aujourd'hui, c'est uniquement grâce à elle. Je pense que tu as bien changé depuis notre dernière rencontre mais je peux tout de même imaginer quelles sont tes pensées actuelles. Sache que tu n'as pas le droit de lui faire quoi que ce soit. Que tu le veuilles ou non, tu n'as pas l'autorisation de lui faire le moindre mal et je ne te laisserais pas prendre ce droit. C'est comme ça et pas autrement.

J'avais été très catégorique et je pense qu'il a compris que je ne plaisantais pas. C'est vrai que s'il voulait vraiment tuer Hisshi ou la faire souffrir, il ne se gênerait pas car il sait tout à fait qu'il est bien plus puisant que moi. C'est juste une question de principe et je pense aussi qu'il se doute bien que s'il tente quelque chose contre elle, il me trouvera en travers de son chemin. Mais ne le faisons pas attendre plus longtemps car il semble assez pressé.

-Venons-en maintenant à la réponse que tu attends. Je dois dire que j'ai de bien mauvais souvenir quant à ma première "adhésion" à l'Akatsuki mais son temps semble résolut vu que tu en es devenu le chef. J'accepte donc ta proposition et je dois dire que je suis assez flattée que tu me demandes de te rejoindre. Ca t'évitera donc de devoir torturer cette pauvre gamine… Par contre, elle vient avec moi et ça, ce n'est pas négociable. C'est nous deux ou personne.

Ton catégorique, juste comme il le faut. Ni trop mou, ni trop provoquant. J'espère qu'il va accepter sans faire d'histoire. Je ne suis vraiment pas motivée à engager un combat perdu d'avance mais s'il le faut… Et bien je le ferais. Pas question d'abandonner celle qui m'a sauvé la vie, non mais! Je scrute son visage mais il a toujours son sourire collé dessus. Je me demande bien à quoi il pense… Peut-être au moyen de nous éliminer toute les deux…

c'est quoi ton bleu >>>.<<<

Encore une fois, la réponse de son ancien Sensei convenait totalement au jeune chef de l’Akatsuki. Elle avait son caractère, et c’était ce qu’il fallait. Les faibles incapables d’essayer d’imposer, leur avis ne méritait pas d’entrer dans l’Organisation. D’ailleurs, ils ne méritaient même pas de vivre, et seule la mort était une issue digne d’eux. Une mort lente et misérable, et non une glorieuse. Le genre de mort soit rapidement oubliée, soit dont on se souvient pour la honte qu’elle jetait sur le nom du mort. Non, même la dernière solution était encore trop pour eux. Ils devaient mourir dans l’anonymat, et que personne ne se souvienne d’eux. Faire en sorte que, quelques années après au plus tard, leur existence même ne soit plus qu’un souvenir auquel on pense à peine. Seuls les puissants méritaient de rester dans les mémoires. Tel était ce monde. Un monde de combattant où les faibles s’écrasant devant la supériorité des autres. Et Kira était celui qui arriverait à faire plier tous les Shinobi, quelle que soit leur origine, devant lui. Uchiwa Kira serait le premier à accomplir cet exploit, auquel temps d’hommes ont déjà rêvé, sans succès. Mais lui n’était pas comme tout ceux là, et il avait les moyens d’accomplir cette action qui peut sembler totalement folle au premier abord, il n’avait aucun doute sur cela.

Enfin bon, pour en revenir à Kurenai, celle-ci avait compris que le jeune homme était prêt à s’en prendre à la petite fille, sinon elle n’aurait pas parlé d’elle ainsi. Et c’était justement une chose en rapport à elle qu’elle tentait d’imposer au chef de l’Akatsuki. Ainsi, s’il voulait de l’ancienne Sous-Mizukage avec lui, il devait également accepter gamine, dont il ne connaissait même pas le nom. Bien évidemment, cela semblait étrange. Kurenai connaissait, du moins en gros, ce qu’était l’Akatsuki, étant donné qu’elle en avait déjà fait parti. Et il semblait évident qu’il ne s’agissait pas du genre d’endroit idéal pour le genre de gamine qui semblait vivre avec elle. Et pourtant, cela ne changeait rien au fait qu’elle était prête à insister pour qu’elle vienne, disant clairement et sans détour que, si cela n’était pas possible, elle ne viendrait pas dans l’Organisation. Mais bon, en même temps, il fallait avouer que cela ne dérangeait pas vraiment le Gardien de Ryûki. Après tout, ce n’était pas comme si lui-même allait devoir supporter cette gosse. Et puis, si elle mourrait à cause de cela, et bien tant pis, ce n’était pas comme si la Kunoichi n’était pas au courant des risques qu’elle faisait prendre à son amie. Soupirant, Kira prit donc la parole.

-Bien, je n’ai rien contre. Après tout, elle sera sous ta responsabilité et je ne veux même pas en entendre parler. Si elle doit mourir à cause de ce que nous allons faire, tu ne pourras t’en plaindre qu’à toi, je ne serai nullement responsable de cela. Mais, comme je me doute bien que tu étais au courant de cela, je pense que ça ne sert à rien de le préciser. Et puis, de toutes façons, sache une chose. Contrairement à l’époque de Kyûbi, il n’existe plus de territoire de l’Akatsuki. Si tu le souhaites, tu peux très bien continuer à vivre ici. Tu recevras juste de façons plus ou moins régulière des ordres de ma part, et même peut être un équipier, tout dépendra de mes envies.

Il fit une petite pause, afin de sortir un parchemin de l’intérieur de sa veste, qu’il lança devant Kurenai, qui semblait demander de quoi il s’agissait. Puis, replongeant sa main dans l’une de ses poches, il en sorti un bague, qu’il posa juste devant la jeune femme.

Suite à cela, Kira parti aussi vite qu’il était venu, sans un mot. Son premier recrutement s’était bien passé, il avait juste à espérer que ce soit ainsi pour les autres.

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