Une promesse à honorer (si possible avec Kenda)

(HRP Je viens rp avec Kenda car j'attends toujours la réponse d'Ayame dans notre poste, je vais donc expliquer le contexte: Ayame a reçu les conseils d'Aoi pour acquérir le Saigo Okaigan et un petit rituel pour l'y aider (je précise pas pour lui faire la surprise^^) Quoiqu'il en soit, elle emmène Aoi à Kiri pour qu'il y rencontre Kenda et ils arrivent donc dans le village caché du Brouillard. Fin HRP)

Après quelques longues heures de marche depuis le poste frontière, Ayame, Aoi et Griffin arrivaient à présent aux portes du village caché de Kiri, fief du Mizukage neuxième du nom: Kenda Hyûga. Le patriarche Rokusho contempla ainsi pendant quelques secondes les lourdes portes et l'impressionante rangée de défenses qui entourait la ville, laissant échapper un léger "humpf" tandis qu'il fut interpellé par une remarque de sa cousine:

"Eprouverais-tu une certaine nostalgie, nii-san ? C'est parfaitement compréhensible tu sais, cette ville m'a beaucoup manqué durant les heures les plus sombres de ma vie et c'est tout à fait humain d'éprouver des senti..."

"Ne te fourvoies pas chère cousine, humpf. Je suis juste assez surpris des changements qu'a connu Kiri sous l'impulsion de Kenda-sama: je reconnais à peine la ville qui fut jadis ma patrie, d'où la raison de mon silence ponctués de ce que tu as sans doute pris pour des soupirs... Je suis d'ailleurs honoré que tu aies daigné m'escorter jusqu'aux portes de la ville mais je pense qu'une fois à l'intérieur je me débrouillerai pour retrouver Kenda."

Ayame émit alors un léger rire quelque peu enfantin qui fit décocher un rictus à l'anbu de Suna tandis qu'elle se mit accroupie pour caresser son compagnon à quatre pattes et lui dire:

"Tu entends Griffin ? Aoi nii-san n'a plus besoin de nous à présent... Je crois que notre présence en ces lieux n'est donc plus du tout nécessaire, n'est ce pas ?"

"Ne croies pas que je cherche à te congédier car tu me déranges, Ayame. Je vais juste me permettre de te rappeler que tu as des obligations malgré tout et que tu dois retourner auprès de ton escouade à présent. Je tiens cependant à ce que tu me tiennes au courant de toute évolution de ta "situation", d'accord ? J'ai placé de grands espoirs en toi et j'espère seulement que le fardeau que je t'ai imposé ne sera pas trop lourd pour tes épaules, et ce même si tu as l'occasion d'ecrire une page de l'histoire de notre famille, humpf..."

Ayame se mit à sourire avant de tourner rapidement les talons, imitée par Griffin. Elle se tourna légèrement pour regarder Aoi et lui sourire en reprenant:

"Je suis consciente de ce qui m'attend à présent, Aoi nii-san, et crois moi je ferai tout ce qu'il faudra pour acquérir la puissance que tu m'as permis d'entrevoir d'une certaine façon... Lorsque nous nous reverrons, je serai devenue plus forte !"

Aoi esquissa un léger sourire à son tour tandis qu'Ayame s'élançait sur le chemin du retour, laissant le patriarche Rokusho devant les portes de la cité de Kiri. Ce dernier s'avanca d'un pas nonchalent et s'aperçut que deux silhouettes humaines venaient à sa rencontre tandis qu'il se tenait désormais face aux énormes portes de la ville. Il s'arreta tandis que les deux sentinelles aborant le bandeau de Kirigakure no Sato l'entouraient en un éclair. Il ne fit aucun geste tandis que l'un des shinobis prit la parole:

"Un ninja de Sungakure no Sato, hum... Décline ton identité et les raisons de ta venue au Village Caché de la Brume comme le protocole l'exige."

"Je me nomme Aoi Rokusho, anbu de Sunagakure no Sato, et je cherche à m'entretenir avec Mizukage-sama présentement."

"Kazekage-sama est très occupé à l'heure actuelle, pour quelles raisons souhaites-tu t'entretenir avec lui ?"

Aoi se mit à sourire d'une manière quelque peu amusé, surpris par la froideur de l'accueil que les gardes observant le soit-disant protocole lui avaient réservé. Il arbora un air plus neutre avant de reprendre:

"Je suis ici pour honorer une promesse que j'ai faite à Mizukage-sama il y a quelques temps de celà: je suis le parrain de Mizu Hyûga et je suis venu ici pour la voir et présenter mes hommages à son illustre père. Daignez-vous m'accorder le droit de pénétrer dans l'enceinte de la ville à présent, humpf ?"

Les gardes semblaient quelque peu interloqués par la raison de la venue d'Aoi à Kirigakure no Sato, mais quoiqu'il en soit ils devaient vérifier la véracité des faits avant de lui accorder le droit d'entrée.L'un des gardes disparut subitement pour informer Kenda de l'arrivée du parrain de la petite Mizu et savoir s'il pouvait être recu par le dirigeant du Village Caché du Brouillard, laissant son homologue et le patriarche du clan Rokusho seuls devant les portes de la ville.

"Nous allons confirmer la véracité de tes propos, anbu no san. Nous serons très vite fixé concernant ton possible entretien avec Mizukage-sama."

"Bien, attendons le retour de ton coéquipier alors, humpf."

Aoi fit quelques pas en direction d'un rocher qui errait au bord de la route principale et s'installa sur le morceau de granit en attendant le retour de la sentinelle , le tout sous la surveillance de l'autre shinobi de Kiri no Sato.

Il ne fallut pas longtemps au shinobi pour trouver son kage, en effet ce dernier se reposait avec sa fille près d'un grand étang de Kiri qui se trouvait non loin des portes. Il avait bien évidemment donner ordres à ce que l'on ne les dérange pas sauf cas d'extrême urgence, après tout il aimait se ménager des moments entre lui et sa petite dès qu'il le pouvait et il s'agissait d'une de ces précieuses journées. Elle jouait au bord de l'étang, avec comme protecteur Hakurou qui veillait sur elle comme s'il s'agissait d'un petit louveteau de sa meute, d'ailleurs comme il aimait dire à Kenda, il s'agissait de l'esprit de la meute d'agir ainsi.

Le shinobi déboula à vive allure vers la zone où ils se trouvaient et fut immédiatement arrêter par une silhouette possédant une masse musculaire impressionnante : Musha, fidèle ami de Kenda mais aussi garde attitré de Mizu veillait sur la sécurité des deux Hyûga.

- Que viens tu faire ici Kaien-san ? Mizukage-sama a ordonné que nous le laissions tranquille et je ne te laisserais donc pas passer si tu as pas de bonnes raisons, raisons que tu vas me soumettre ici et maintenant. D'ailleurs, n'es-tu pas censé être de garde aux portes hum ?

Evidemment Musha était ainsi : la sécurité et le bien-être de son kage et ami était plus important que le reste et il attendit que le shinobi déclame enfin son rapport, se jurant de le plier en deux si cela n'était pas satisfaisant. L'homme lui expliqua alors la situation et le visage de Musha se figea de surprise : comment ce gardien pouvait-il ne pas connaître le nom d'Aoi-sama !!! Il lui fit un petit geste pour l'inviter à rester ici et se dirigea vers Kenda qui venait juste de lever la tête vers Musha en l'entendant s'approcher de lui tandis que sa fille était grimpé comme elle le pouvait sur le dos du puissant loup. Hakurou jetait d'ailleurs des regards désespérés vers son ami pour lui adjoindre d'enlever la petite de son dos qui n'avait rien trouvé de mieux que de s'aggripper aux oreilles du puissants canidés.

- Un des gardiens de la porte de Kiri me fait vous dire qu'un shinobi répondant au nom d'Aoi Rokusho souhaite vous voir. Ils l'ont stoppés avant qu'il ne pénétre pour vérifier la véracité de ses dires et de son identité.

Le visage de Kenda s'éclaira un instant, il connaissait bien le renommé Rokusho même si ce dernier avait disparut depuis un moment et était ravi de le revoir, souhaitant bien sur que ce ne soit qu'un bon vent qui l'apporte et non pas une tempête de mauvaises nouvelles. Mizu n'avait pas vu son parrain depuis bien longtemps maintenant, peut-être trop d'ailleurs, mais ainsi était la vie des shinobis. Il se leva et regarda Musha ainsi qu'Hakurou...il souhaitait accueillir Aoi en personne mais rechignait à laisser sa fille ici : il darda son regard sur le shinobi derrière et parla suffisemment fort pour se faire entendre de tous ici présent.

- Kaien-san, toi et Musha vous allez retourner aux portes et allez permettre à mon ami de me rejoindre. Vous avez fait du bon travail et je vous remercie de tenir ainsi la sécurité de notre précieux village mais Aoi-sama est le parrain de ma fille, il a donc droit d'entrée de de circuler aussi librement que moi dans Kiri, faites également passer la consigne que je ne supporterais plus de le voir refouler ainsi.

Puis plus doucement, à l'attention de Musha seulement, il continua :

- Peux tu aller aux portes et accompagner Aoi jusqu'ici, en lui présentant nos excuses pour cette attente ? Je lui présenterais les miennes lorsqu'il sera là mais je préfère que tu te rendes auprès de lui. Je te remercie mon ami. Allez maintenant, je ne souhaite pas qu'il patiente plus longuement !

Un bref mouvement de tête d'acceptation et Musha se rendit auprès de Kaien pour se rendre aux portes et transmettre le fameux message de Kenda, laissant ainsi porte ouverte au shinobi de Suna; ancien Mizukage par ailleurs, et qui resterait aux yeux des anciens de Kiri une figure et un exemple de dévouement : ce n'était d'ailleurs pâs pour rien qu'il avait été immortalisé par une statue...statue représentant le septième Mizukage du village de la Brume.

Il pointa son regard vers Mizu qui s'approchait de lui, toujours Hakurou en tant que monture.

(K : Hakurou, mon ami, nous allons avoir une visite d'importance !!!)

Le membre des forces spéciales de Suna lançait machinalement un kunai à quelques centimètres au dessus de sa tête et le réceptionnait dans le creux de sa main de manière répétée et parfaitement controlée en attendant le retour de la deuxième sentinelle, tandis que la première ne le quittait pas des yeux un seul instant.

Aoi remarqua avec un air quelque peu exaspéré ce petit détail, lisant finalement la méfiance dans le regard du ninja de Kiri qui visiblement ne savait pas du tout à qui il avait à faire : cette sensation d'être un parfait inconnu aux yeux de quelqu'un plaisait cependant à l'ancien Mizukage, trop habitué à être jugé ou interpellé à cause de la réputation que véhiculait son nom.

Il lacha un léger soupir et émit un sourire tout aussi léger en se mettant à penser subitement:

*Je n'ai pas du laisser une empreinte suffisament visible en ces lieux, humpf... A vrai dire, je m'en moque un peu désormais: je sais dejà que ma réputation va me précéder lorsque je vais revenir à Suna dans quelques temps et qu'elle va encore nuire à l'accomplissement de ma tâche, et je me passe volontiers des honneurs que l'on pourrait me rendre ici à Kiri. Toute forme de remerciement n'a guere d'importance pour moi, elle représente un fardeau supplémentaire que je ne désire pas porter à bras le corps. Plus vite j'aurais fait ce que j'ai à faire ici, mieux ce sera.*

C'est au moment où il se dit celà qu'Aoi vit la première sentinelle revenir précipitament vers son équipier qui cessa alors d'observer la Légende de Suna et vint à la rencontre de l'homme porteur du message de Kenda. Les deux shinobis de Kiri s'entretinrent tous les deux pendant une courte minute et le messager s'avanca finalement vers Aoi, sous le regard quelque peu étonné de son camarade qui semblait assez surpris de ce qu'il venait d'apprendre.

La Légende de Suna attrappa son kunai au vol et le remit d'un geste rapide dans l'étui fixé sur sa jambe droite, puis se dressa face au messager qui se mit soudainement à le saluer avec respect, ce qui surprit le patriarche du clan Rokusho.

"Aoi-sama, je viens de m'entretenir à l'instant avec Mizukage-sama et lui ait fait part de votre message. Je tiens tout d'abord à vous présenter nos excuses pour notre accueil quelque peu rugueux et nos manières indignes de votre rang:nous ignorions complétement à qui nous avions à faire et nous étions loin de nous douter que vous étiez... enfin bon vous m'avez surement compris ?"

"Trève de formules de politesse, ai-je désormais le droit de présenter mes voeux et mes hommage à Mizukage-sama, oui ou non ?"

La froideur de la réponse d'Aoi surprit la sentinelle qui souhaitait simplement obéir aux ordres de Kenda quant à la manière d'accueillir la Légende de Suna. Le patriarche Rokusho avait coupé court au monologue du shinobi qui était à présent forcé de lui répondre de manière quelque peu confuse quant à la réponse de Kenda:

"Hum... Euh... Oui, bien entendu. J'ai même été chargé de vous escorter personellement jusqu'au palais afin que vous y rencontriez Mizukage-sama. Ce serait un honneur pour moi et une occasion de me faire pardonner si vous daigniez m'accorder le droit de vous servir de guide..."

Aoi émit un léger "humpf", amusé par la requête de la sentinelle soucieuse de se racheter quant à son précédent manque de politesse vis à vis de la Légende de Suna. Cependant, depuis qu'il s'était mis au service de Mei-Oh quelque peu malgré lui, la personnalité et le comportement d'Aoi avaient quelque peu changé et il avait désormais très peu d'égard vis-à-vis de problèmes comme celui de perdre la face ou de laver son honneur.

"Si celà peut t'aider à trouver l'absolution, je te pardonne ton écart de conduite. A vrai dire, le passé est dejà loin derrière nous, je n'ai pas le temps ni l'envie de me le rappeler ou de le ressasser inutilement, humpf. Je vais donc décliner ton offre car crois moi je connais assez bien cette ville pour pouvoir trouver mon chemin seul et rapidement: je n'ai plus de temps à perdre et je t'autorise donc à regagner ton poste en t'assurant que rien ne pourra m'arriver au sein de la ville. Va à présent, humpf..."

Le shinobi de Kiri était quelque peu désabusé quant à la réaction d'Aoi et voulut l'interpeller pour montrer qu'il souhaitait réellement l'accompagner, mais la Légende de Suna s'était mis en marche et s'éloignait de la sentinelle afin de s'engouffrer dans l'espace crée par la très légère ouverture des portes de la ville.

Deux autres sentinelles laissèrent entrer Aoi dans l'enceinte de la ville et le patriarche Rokusho s'arreta près des portes afin de scruter les environs d'une façon légèrement nostalgique.

*La ville en elle-même n'a pas vraiment changé, seules les défenses ont été renforcées depuis mon exil à cause de la grande bataille qui a eut lieu non loin: il me sera donc plus facile de rejoindre Kenda, humpf*

Aoi bondit en direction du toit le plus proche et se mit à sauter de maisons en maisons et à toute vitesse en direction du palais de Kiri, utilisant un chemin détourné qu'il n'avait emprunté depuis de longues années. Il ne pretait guère intention à ce qui l'entourait et fixait l'horizon fermement, observant la vague silhouette du palais qui se dessinait devant lui de façon toujours plus précise au fur et à mesure qu'il progressait à travers la ville.

Quelques minutes plus tard, il arriva au bout de la longue avenue qui menait au palais: il effectua un brusque changement d'appui et pivota de manière à retomber en contrebas et dans un position légèrement accroupie, face aux jardins du palais.

Il contempla rapidement l'étendue végétale qui se dressait devant lui avant de s'aventurer sur le chemin dallé menant aux portes de l'édifice. Il se présenta face aux sentinelles qui le reconnurent instinctivement et le laissèrent pénétrer dans le grand hall après lui en avoir ouvert l'accès tout en le saluant respectueusement.

Aoi hocha légèrement la tête en guise de remerciement et pénétra dans le hall, lieu où l'on pouvait admirer les statues à l'effigie des anciennnes gloires de Kiri: les Neuf Mizukage. La Légende de Suna dépassa rapidement les premières statues représentant des ninjas de renom qui avait officié en tant que Kage bien avant sa naissance et dont il connaissait à peine les noms, et se retrouva face aux statues de ses anciens compagnons d'armes et prédecesseurs, Sasori et Orochimaru.

Il émit un léger sourire en les voyant mais continua sa progression emplie de nostalgie à travers le hall, arrivant finalement face aux effigies de Tate Yuuichi, son successeur, et de sa propre statue qui tronait fierement en face de celle de Tate. Aoi contempla le bloc de marbre qui le représentait et se mit à soupirer:

"Ils m'ont fait légèrement trop petit, je m'en rends compte à présent, humpf... Hum, où est donc passée la fierté qui emplissait mes yeux à cette époque à présent ? Je ne suis plus du tout ce que j'ai été, je suis peut être plus fort mais pourtant tellement plus vide à l'intérieur de moi-même..."

Sa réflexion à voix haute fut interrompue par des bruits de pas s'approchant de lui depuis le haut de l'escalier principal, tandis qu'Aoi fit face à la statue de l'actuel Mizukage, lui rappelant la raison pour laquelle il se trouvait ici à Kiri: Kenda Hyûga en personne venait de faire son apparition dans le grand hall du palais où il officiait à présent.

Leur regard se croisèrent : Aoi et Kenda se revoyaient pour la première fois depuis un bon moment maintenant. Hakurou était resté dans l'ombre de son ami et sortit sa massive tête de derrière lui, épiant ainsi l'ancien Mizukage. Ce dernier avait détourné les yeux de la statue massive représentant le Kyudaîme et avait alors posé son regard vers Kenda. le Mizukage prit le partie de descendre les escaliers pour se rendre auprès d'Aoi, il n'attendait pas sa visite et n'avait été tenu au courant de son voyage jusqu'ici, décidément Aoi restait et resterait un homme solitaire capable de se rendre partout où il le désirait, ce qui en ferait un ennemi imprévisible si un jour il le décidait. Chassant cette idée absurde de sa tête il arriva enfin devant le grand homme qui avait par le passé officié à sa place et qui était également un shinobi de son village natal : Suna, le village du sable.

Un instant les deux hommes se dévisagèrent sans dire un mot, il est vrai qu'il y avait longtemps qu'ils ne s'étaient pas vu et Aoi avait presque disparut, laissant dans l'ombre ses agissements. L'homme qui était aussi le parrain de Mizu semblait avoir changé, quelque chose intriguait Kenda mais ce dernier n'arrivait pas à mettre le doigt dessus, il est vrai que par le passé à chaque fois qu'Aoi était venu lui rendre visite cela avait été pour lui annoncer des nouvelles plutôt mauvaises, et le Kyudaime espérait que cette fois ci cela n'était pas un nouveau vent de tempête qui amenait son ami à lui. Il décida enfin de briser ce silence pour saluer le shinobi de Suna, lui tendant la main et le bras comme pour lui souhaiter le bonjour de façon plus amicale qu'un simple mouvement de tête.

- Que me vaux l'honneur et le plaisir de ta visite en ces lieux, Aoi-sama ? Il y avait fort longtemps que je ne t'avais pas vu et tu avais comme qui dirais disparu de la circulation... J'espère que rien de grave ne t'es arrivé mon ami ? Et pardonne également le comportement de mes hommes : ils ont une mémoires sélectives et ont tendance à me sur-protéger !

Comme à son habitude le visage d'Aoi était resté fermé pendant que Kenda avait prit la parole, il lui avait tout de même saisit le poignet pour le saluer et avait écouté avec grande attention le Mizukage. Des retrouvailles aux pieds des statues des anciens Kage étaient pour le moins particulières mais les deux hommes n'étaient pas du genre à se soucier de telles circonstances, le protocole n'avait pas lieu d'être entre eux.

Hakurou s'était légèrement mit en retrait afin de laisser les deux hommes discuter, préférant ne pas se mettre entre eux mais souhaitant tout de même laisser une oreille attentive sur les raisons de la présence dans le village de la Brume d'un homme tel qu'Aoi. Désignant d'un petit geste un petit couloir éclairé sur leur droite, Kenda invita le shinobi de Suna à le suivre afin de ne pas encombrer inutilement les lieux.

- Nous serons sans doute plus tranquille si nous avancons. Bien je t'écoute maintenant...

Un léger écho résonna autour des deux hommes tandis qu'ils avancaient doucement côte à côte, suivit de près par le puissant compagnon de Kenda.

Aoi était resté muet jusqu'à ce que Kenda l'invite à le suivre dans un petit couloir légèrement éclairé qui menait à l'ancien bureau du Shichidaime Mizukage, le patriarche Rokusho en personne. La Légende de Suna avait acquiesé d'un hochement de tête et en lachant un léger "Humpf" pour inviter son hôte à ouvrir la marche, suivi par Aoi et le compagnon canidé de Kenda, Hakurou, en queue de cortège.

L'actuel Mizukage demanda à son invité d'expliquer la raison de sa venue à Kiri, s'attendant sans doute à une grave nouvelle en provenance de Suna ou quelque chose du genre: c'était très perceptible dans le regard de l'homme fort de Kiri et celà eut le don de faire sourire Aoi qui répondit d'un air calme et rassurant:

"Ce que je vais te dire risque sûrement de te surprendre, Kenda-sama, mais je suis ici de mon plein gré et pour une simple visite de courtoisie. Rien de plus, rien de moins.... humpf."

L'ancien Kazekage souriait de façon nonchalente, amusé par la légère réaction de surprise mélée à du soulagement de son hôte qui lui rétorque en tout franchise:

"En effet, celà me surprend quelque peu, Aoi-sama. Lors des rares occasions où j'ai pu m'entretenir avec toi, il n'était question que de mauvaises nouvelles, comme durant ce terrible jour où tu m'as annoncé le decès de la mère de mon enfant..."

Une expression assez mélancolique pouvait se lire sur le visage de Kenda alors qu'il évoquait le souvenir de la mort de Tenten, feu l'élève la plus douée et la plus brillante d'Aoi. Ce dernier arbora quant à lui un ton légèrement plus grave et une mine plus neutre, tentant de ne pas s'attarder davantage sur ce douloureux souvenir et enchainant rapidement:

"Ce douloureux souvenir ne peut certes s'estomper dans nos coeurs, Kenda-sama, mais elle n'aurait pas voulu que nous ressassions sans cesse ce pénible moment et je pense qu'elle aurait sans doute souhaité que nous fassions "table rase" du passé en quelque sorte, humpf. Quoiqu'il en soit, tu fais bien d'évoquer le nom de Tenten car c'est en quelque sorte ce pourquoi je suis ici..."

Kenda regarda Aoi en tentant de déceller en lui le moindre indice qui aurait pu le renseigner sur le sens caché de la phrase de l'ancien Kazekage, qui, ne laissa même pas son hôte poser sa question au patriarche Rokusho et le coupa poliement avant qu'il ne le fasse.

"Je suis ici pour honorer la promesse que je t'ai faite le jour où je t'ai présenté ta fille et où Tenten nous a quitté: je viens voir ma nièce et je tiens en cette occasion à te montrer que malgré tout ce que l'on a pu dire sur moi ces derniers temps, je n'ai pas totalement changé et que je me rappelle parfaitement de Mizu-sama et surtout de mes obligations envers elle et envers toi... humpf."

Kenda était vraiment surpris par le discours d'Aoi: le patriarche Rokusho semblait être tout à fait lui même malgré les rumeurs qui courraient sur sa disparition, et même d'autres scénarii plus fantaisistes comme celui de sa pseudo désertion de Suna où de son possible rapprochement avec un groupuscule comme Yinsei ou encore Akumei. Kenda n'avait bien entendu jamais songé à ce qu'Aoi puisse trahir sa ville mais il s'était inquiété pour la vie de la Légende de Suna car il est cependant vrai qu'il n'avait pas donné signes de vie depuis presque six mois.

Néanmoins, Kenda était bien heureux de retrouver une partie de l'Aoi qu'il avait connu il y a quelques années, celui qui avait autrefois combattu pour Kiri, celui qui avait affronté son frère, celui qui avait ramené Mizu en ville suite à la mort de sa mère... Il sourit légèrement tandis qu'Aoi renchérit:

"Comment va-t-elle ? Celà fait si longtemps que je ne l'ai pas revu: ma mémoire elle-même me fait grandement défaut quant à son âge, l'aspect de son visage, de ses traits, la couleur de ses yeux ou sa ressemblance avec Tenten ou encore avec toi. J'ai vraiment hâte de voir la dernière née du clan Hyuga, elle doit posséder un formidable potentiel...humpf."

Une certaine forme d'excitation se lisait dans le regard et dans les gestes d'Aoi lorsqu'il évoquait les notions de "pouvoir", "puissance", ou encore "potentiel": sa rencontre avec Mei-Oh et l'éveil des sombres pouvoirs de la lignée des Nagi n'avait fait qu'accroitre son envie de puissance et ses plus vils instints qui transparaissaient de plus en plus à travers lui.

Il se mit à sourire de manière quelque peu malicieuse avant de s'arrêter aux cotés de Kenda et d'Hakurou, faisant à présent face à une porte qui semblait familière à Aoi tandis que Kenda reprit une nouvelle fois la parole...

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