Maison de Arano Yuhei

Sujet: Maison de Arano Yuhei Mar 22 Jan 2008 - 22:24

Notre arrivée en ville avait été le plus grand moment de notre vie : les rues était parcourues par des personnages tous plus originaux les uns que les autres, venant de toutes les régions du monde : la ville toute entière était à l’extrême opposé de la petite communauté bien tranquille qu’était notre village d’origine. Mais la population qui dominait était bien sûr les habitants de Suna, malgré tout très différents des paysans venus de l’extérieur comme nous : bien que leur teint et leurs traits soient similaires aux nôtres, il était évident dans leur allure, leur comportement et leur carrure qu’ils avaient toujours vécu à l’abri des remparts de Suna et n’avait jamais eu à travailler dans les champs à longueur de journées comme nous. Dans un premier temps, nous ne parvenions même pas à comprendre comment il était possible de vivre dans ce genre d’endroit : comment autant d’être humains pouvaient ils partager un même lieu de vie ? Ou étaient les exploitations agricoles qui nourrissaient toute cette population ? Nous ne reconnaissions même pas les aliments que nous apercevions sur les étalages des marchands. Notre curiosité nous égarait dans la foule de détails nouveaux et étranges qui constituaient la vie quotidienne de ces gens.

Dans un premier temps, nous avions accepté l’offre d’Enram de nous héberger le temps que nous gagnions de quoi vivre par nous même. Nous l’avions donc suivi dans les rues bondées de la ville jusqu’à un quartier douteux situé le long de la muraille est. Il s’agissait d’un ensemble de ruelles sales, et le peu d’affluence dans ce secteur aurait dû nous alerter, particulièrement l’absence des ninjas qui patrouillaient dans les autres rues de la ville.

Nous finîmes par arriver à l’entrée d’un petit bâtiment qui portait l’enseigne sale et à demi effacée d’une caserne. C’était de toute évidence le poste de garde du quartier, et son manque d’entretien flagrant reflétait d’ailleurs très bien le manque d’intérêt des shinobi qui y étaient affectés pour leur mission de protection de la ville. Enram nous guida jusqu’à l’intérieur de la bâtisse croulante, qui était tout de même en pierre ce qui représentait pour nous une prouesse architecturale en comparaison de notre vieille maison de terre et de bois. Nous nous trouvions alors face à un groupe de quelques shinobi à l’aspect débraillé, assis dans une petite pièce autour d’une table couverte de cartes à jouer et de bouteilles de saké plus ou moins vides. C’est à ce moment là que ma méfiance s’éveilla enfin, prenant le pas sur ma naïveté : si Enram était avenant et d’aspect sympathique, ces hommes à la barbe hirsute de plusieurs jours et à l’air peu commode qui affichaient leurs armes avec fierté n’inspiraient vraiment pas confiance. C’est tout particulièrement le regard appuyé du plus grand d’entre eux vers Maoi et son petit sourire discret qui me fit comprendre limpidement la situation dans laquelle nous étions : aveuglé par la magnificence de la ville, j’avais stupidement pensé que nous étions en sécurité entre ses murs. De toute évidence il n’en était rien. Pour la seconde fois en quelques jours, j’attrapais la main de ma sœur et fit demi tour en courant, avant qu’Enram n’ait le temps de refermer la porte derrière nous. Pris par surprise, le groupe d’hommes menaçants nous laissa un répit vital de quelques secondes avant de se lancer à notre poursuite. Tout en courant, je regardais vers Maoi : le choc et la surprise se peignaient sur son visage. Le voyage l’avait épuisé, et notre marche à travers la ville étouffante n’avait rien arrangé : son état était bien trop vaseux pour qu’elle eût pu se douter de quelque chose avant que je ne me mette à courir. Nous courions toujours, même si nous étions déjà revenus dans le quartier de la ville que nous avions traversé en premier lieu, et qui semblait beaucoup plus sûr. Nous finîmes par nous arrêter, trop exténués pour continuer. La petite place qui nous entourait était beaucoup plus rassurante que les ruelles sombres que nous avions quittées quelques minutes plus tôt.

Après nous être calmés et avoir constaté que nos poursuivants ne nous avaient pas suivis jusqu’ici, nous nous trouvions retournés au point de départ : seuls dans un milieu complètement inconnu, sans aucun argent ni nourriture (nous avions épuisés nos derniers vivres le matin même), ni même un endroit où dormir. Non pas que je n’ai jamais dormi à la belle étoile, mais le faire ici en sachant que des hommes comme ceux d’Enram rôdaient semblait beaucoup trop dangereux, surtout en compagnie de ma sœur.

- Yuhei, qu’est-ce qu’on va faire ?

Je sursautais. Elle n’avait pas dit un mot depuis des jours, mais apparemment notre folle course à travers les rues l’avait réveillée. La nuit tombait, et en conséquence comme partout dans le désert la température chutait rapidement. Maoi grelottait, et pas seulement de froid, et ses yeux étaient embués de larme. Je me rappelais alors notre enfance, lorsqu’elle me protégeait de notre père, moi son frère aîné. Aujourd’hui la situation était inversé : bien sûr il ne fallait pas trop en demander à une fillette de douze ans. Je devais la protéger et rembourser la dette que j’avais envers elle. Je lui fis un grand sourire pour la rassurer :

- Ne t’inquiète pas, on est en sécurité maintenant. Nous trouverons bientôt un abri où nous serons au chaud.

Par chance, je disais vrai : à peine une heure passée à déambuler au hasard des rues plus tard, nous trouvions un petit refuge dont la propriétaire, une femme d’âge moyen plutôt enveloppée à l’air autoritaire, louait des chambres à bas prix pour les voyageurs comme nous. Elle consentit à nous faire crédit, apparemment habituée à héberger des gens nouvellement arrivés en ville et sans le sou comme nous. Notre chambre était à l’étage. C’était un petit local de quelques mètres carrés aux murs nus dans lequel deux lits avaient été posés. Dans le couloir se trouvait une salle de bain consistant en une pièce encore plus petite que les chambres contenant un grand bac d’eau, mais d’après la tenancière la majorité des quelques locataires utilisaient les Onsen non loin d’ici pour se laver. Le bâtiment dans son ensemble, bien que plus attractif que le poste de garde que nous avions visité un peu plus tôt, était cependant peu reluisant : les faibles loyers perçus par la propriétaire ne lui permettaient sans doute pas d’engager de gros frais d’entretien.

Après une nuit pour le moins reposante malgré le confort rustique auquel nous étions de toutes façons habitués, nous nous mettions en quête d’un emploi pour chacun de nous. Nous trouvions facilement un poste en cuisine dans un petit restaurant de proximité situé sur la petit place que nous avions traversée la veille pour Maoi, mais le salaire était ridicule. Ne pouvant pas faire beaucoup mieux à son âge, elle insista malgré tout pour être engagée. Quant à moi, il apparut très vite que le travail le plus facile à trouver et le plus payant qui existaient en ville était de loin celui de ninja. Je me rendis donc à l’imposant palais du Kazekage qui trônait majestueusement au centre de la ville dans l’espoir d’être recruté. Bien sûr on ne me laissa pas entrer, et le garde en faction me redirigea vers l’école des ninjas de Suna dont il m’indiqua la direction. Je suivis ses instructions et arrivait devant un bâtiment officiel austère, l’école.

Le Jounin chargé de l’accueil me donna alors de précieuses informations. J’appris tout de l’organisation des shinobi de Suna : les divers grades, les missions qui s’y référaient. Il m’expliqua qu’en raison du faible effectif de ninjas de Suna ces derniers temps, les salaires étaient plus élevés que la normale. De plus, en raison de l’afflux des jeunes candidats au poste de shinobi venant de l’extérieur du village caché, le Kazekage avait instauré un entraînement accéléré pour permettre aux personnes n’ayant pas bénéficié de l’école ninja de rejoindre tout de même les rangs de ces soldats d’élite.

Je passais donc plusieurs semaines à subir un entraînement intensif pour apprendre les bases de ninjutsu, taïjutsu et genjutsu qui étaient nécessaire pour le niveau de Genin de Suna. J’appris donc un certain nombre de techniques certes peu puissantes mais adaptées à mon niveau, qui apparemment étaient enseignées à tous les jeunes élèves shinobi. Au cours de ce « stage », même si je progressais un peu partout, il me sembla que mes capacités s’orientait plutôt vers le genjutsu. L’avenir me dira si cette voie est faite pour moi…

Durant cette période ma sœur et moi vivions mieux que nous n’avions jamais vécu : le travail était moins difficile que celui de la ferme, et le cadre bien plus agréable. Même si la ville était assez étouffante, c’était beaucoup plus facile à vivre qu’un milieu de vie isolé de tout. Alors que je me liais d’amitié avec certains élèves shinobi dont la situation était proche de la mienne, Maoi faisait elle aussi des rencontres, et retrouvait peu à peu le sourire qu’elle avait perdu des années plus tôt. Par chance, il s’avérait qu’Enram m’avait menti : les élèves shinobis, même si ils n’étaient pas encore officiellement ninjas, percevaient un salaire qui, bien que minimal, suffisait à couvrir nos dépenses quotidiennes.

A l’issue de mon entraînement accéléré, je reçut officiellement mon bandeau de Suna et le titre de Genin qui l’accompagnait. Bientôt, j’allais recevoir mes premières missions en tant que ninja…

Sujet: Re: Maison de Arano Yuhei Mer 23 Jan 2008 - 0:50

* Tiens un new Genin dans le quartier... Cela peut etre interessant...*

Yen se deplaçait à grande vitesse, en effet, il avait repérer le jeune Arano et voulait tester ses capacités... Il y avait peu d'air cette soirée la et la chaleur était si étouffante....

La legende de Suna se déplaçait de toit en toit... La paille craquait à chaque pas que faisait le Rokusho...

Il vit ce genin entrer à l'interieur d'une maison. Il se stoppa net... Yen s'accroupit sur le bord d'un toit d'une vieille demeure.

Il sauta et rattérit en douceur sur le sol poussièreux de la ruelle... Une fois que Arano fut entré dans sa maison, Yen alla s'adosser contre un mur de pierre non loin de l'édifice...

* En esperant qu'il est meilleur caractère que les précèdents...*

Un sourire pouvait se lire sur le visage du shinobi... Sa pensée le faisait doucement rire... Il se baissa et attrapa un petit cailloux et le projetta contre la porte attendant une quelconque réponse...

Sujet: Re: Maison de Arano Yuhei Mer 23 Jan 2008 - 1:31

Je venais de rentrer de mon entrainement quotidien lorsque j'entendit un bruit contre la porte du couloir qui donnait sur la rue. Je m'approchais prudemment de la porte, me demandant qui pouvait avoir une raison de rendre visite à des nouveaux venus que personne ne connaît en ville...

Maoi était encore au travail à quelques rues d'ici, je ne m'inquiétais donc pas pour elle. J'ouvrais violemment la porte d'un coup de pied puis me reculais hors de portée. Dès que j'aperçus le ninja, je me mis en position de garde, mon vieux sabre à la main, mes mésaventures avec Enram toujours en mémoire...

En réaction à ma posture aggressive, l'homme eut un petit rire. Il ne ressemblait pas aux autres ninja que j'avais déjà vu à Suna: il se dégageait de lui... comme une aura. De toute évidence, ce n'était pas un simple genin comme moi. Si c'était un acolyte d'Enram, si il était ici avec des intentions hostiles, je ne devrais probablement pas donner cher de ma peau.

Restant sur mes gardes malgré le pathétique de ma situation, je l'interpellais:

- Qui êtes vous?

Sujet: Re: Maison de Arano Yuhei Mer 23 Jan 2008 - 19:29

Le jeune genin avait l'air tout agité, Yen, s'avança à pas lent dans la direction de Arano...

Ne soit pas aussi stressé fiston... Je ne faisais que passer!

Une fois dans l'encadrure de la porte, il rigola un instant puis toussota et pour finir se racla le fond de la gorge...

A ce que je vois, Suna recrute en ce moment! C'est très bien pour le village une nouvelle recrue... Relax petit, je suis la en Ami! Je me nomme Yen Rokusho, Legende de Suna.

* Il à l'air d'avoir du potentiel dommage que je ne puisse pas rester pour déterminer sa valeur...*

Et si je me trompe pas tu es Arano Yuhei? A en juger par ta tête, tu es bien ce jeune homme... J'aurais aimé rester plus longtemp mais je peux pas... A bientot!

Yen repartit comme il était venu... Se déplaçant de toit en toit...

Sujet: Re: Maison de Arano Yuhei Jeu 24 Jan 2008 - 17:01

De toute évidence, l'homme n'avait pas d'intentions hostiles. Ebahi, je le vis repartir en sautant de toit en toit, à une vitesse ahurissante. Une fois seul, je me détendais enfin. Légende de Suna? Je ne m'étais pas trompé sur ma première impression, ce titre dénotait forcément un ninja de grande expérience.

Savoir que ce genre de personnes veillait sur les rues de Suna me rassurait : jusque là je ne pouvais pas m'empêcher de m'inquiéter pour la sécurité de ma soeur dès lors qu'elle n'était pas à mes côtés. Apparement, les ninjas corrompus comme Enram et ses hommes restaient des cas isolés.

Cependant, c'était également inquiétant. Si certains ninja de Suna avaient ce niveau, tous n'étaient probablement pas bien intentionnés à l'égard des nouveaux arrivant étrangers à la ville comme Maoi et moi. Mon niveau était encore très insuffisant pour protéger efficacement ma soeur dans un environnement comme celui-ci. Je devais rester sur mes gardes malgré tout...

La lueur éblouissante du soleil de Suna me fait plisser les yeux. L’astre lumineux qui apparaît par ma fenêtre est déjà haut dans le ciel… En bon flemmard, il semblerait que j’ai encore une fois abusé de ma capacité à dormir sur de longues durées. La tête dans le brouillard malgré la luminosité ambiante, je me fais violence pour parvenir à me redresser en position assise. C’est dur. J’émets d’ailleurs un râle de souffrance dont la sonorité s’approche de celle du meuglement d’une vache, communément appelé « bâillement ». C’est en me grattant l’oreille d’un geste fort peu élégant que je constate les nombreuses courbatures qui oppressent mes muscles. Il semblerait que l’entraînement que je me suis imposé hier ait laissé ses marques. Je me lève malgré tout pour franchir la porte de la minuscule pièce qui me sert de chambre et débouler comme un zombie dans la pièce principale. Comme les jours précédents, tous les objets sur lesquels je pose mon regard me semblent étranger. Depuis que l’Okaigan m’a été offert à titre de membre du clan Rokusho, je vois le monde d’une manière différente. La forme des choses est toujours la même, mais de façon indescriptible je les perçois différemment. Je présume que changer de pupilles ne peux qu’entraîner ce genre de conséquences…

De toutes façons, je m’habituerais certainement vite. Du moins j’espère. Ce qui est certain, c’est que j’ai bien fait de suivre les conseils d’Haku et de prêter serment au clan : il est net que mes capacités ont largement profité tant de l’Okaigan que du contrôle de l’Encre, malgré quelques désagréments. Ma jeune sœur se plaint régulièrement des taches d’encre qui apparaissent sur les objets ou la vaisselle à cause de mon contrôle encore très approximatif de mes nouveaux talents. Bien que je ne maîtrise que quelques techniques élémentaires de Sumi, ce nouveau style de combat original couplé aux réflexes acquis grâce à l’œil de jade suppresseur me rendent désormais nettement plus efficace en combat. Et c’est d’autant plus nécessaire que j’ai récemment appris ma promotion au rang de Jônin suite à ma réussite de l’examen. Il s’agit d’une promotion rare, puisque la plupart des ninjas passent par le grade de Chuunin avant d’atteindre le mien. Ma progression rapide en terme de techniques m’épargne donc la peur de ne pas être à la hauteur de mes nouvelles tâches et responsabilités. Ce « matin » là, si tant est qu’on puisse désigner ainsi un moment de la journée où le soleil est à la verticale du sol, je m’équipe rapidement de mon matériel habituel puis quitte le logis en lançant un simple « à plus « à Maoi qui elle est levée depuis une heure raisonnable. J’avais remarqué hier que nos fonds monétaires s’amenuisent doucement, et exploiter ma jeune sœur en la laissant travailler pendant que je dormais n’est pas vraiment un comportement digne d’un ninja gradé, fut-il nouvellement promu. J’ai donc pris la ferme décision de m’acquitter d’une mission qui devrait nous payer de quoi manger pendant un petit moment. Hé oui, l’avantage d’un grade c’est que les missions de plus haut rang payent plus…Je me rends donc d’un pas traînant et peu motivé vers le bureau des missions où j’espère recevoir un job pas trop fatiguant.

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