Palais d'Ayame Tenchu

Bâtis sur un ancien temple Shintoïste délabré, il pris le nom très simple et épuré de 'palais', bien que ce n'en soit pas réellement un. Il est composé d'un rez-de-chaussé avec hall d'entrée, salle de réception, salon, salle à manger et cuisine, ainsi que pleins de pièces et de passages secrets en tous genres, mais aussi d'un étage très lumineux, en raison des nombreuses arcades qui l'en coutourne. C'est là-haut que se trouve la salle de bain, le toilettes et les chambres (quatre au total).

Pour faire simple, si vous désirez entrer, sachez que seuls les membres de l'Akatsuki possédant sur eux leur bague pourront pénétrer ici. A part bien sûr, si la personne désirant entrer possède la carte du labyrinthe ( mais personne ne l'a -_-"). Voili voilou, c'est chez moi maintenant, Kiri me manquera mais je dois prêter allégeance à Kyûbi désormais. Je n'ai plus qu'un seul maître.

Petit topo sur moi et mes PNJ :

南, Nan, le Sud, index gauche -> Ayame Tenchu
Nimpô, senseï no eikyou (l'influence du maitre)

effet rp:
rend l'ensemble du corps surpuissant pendant un temps très court lorsque la situation est dangeureuse

effet combat officiel:
spécial: redonne +25 000 à tous les stats lorsque qu'ils tombent en dessous de 50 000

Kyoko Tenchu (personnage jouer possédnat son propre compte !!):

Âge : 4 ans.

Village de naissance : Nami no Kuni.

Village de résidence : Akatsuki.

Physique : Kyoko est mignonne, Kyoko est craquante, et Kyoko est jolie ! Que de qualité physique, mais cachant de bien terribles défauts... Les cheveux et les yeux noirs, elle a hérité des caractéristiques physique de son père biologique Itachi Uchiwa. Cependant, elle ne sembla pas avoir hérité que de simples 'traits de visage' de ce dernier. Un semblant de Sharingan commencerait à se développer dans ses yeux de biche, et ça, seule Ayame le sait.

Mental : Cette petite fille est un véritable teigne, et même sa mère arrive à perdre patience avec elle. Chamailleuse, bagarreuse et violente, elle a souvent tendance à dépasser les bores. Heureusement, il lui arrive également de se montrer loyale, généreuse et courageuse. Sa plus grande qualité reste son éthique à toute épreuve et son intelligence hors du commun.

Avenir ?? : Elle semble promise à un bel avenir dans le monde des Kunoichi. Son contrôle du Chakra est déjà bien développé, et elle commence à maitriser des Jutsu.



Kyoko, le jour de son entrée à l'Académie des Ninja. Un sourire assez effacé, bien que cela ai été l'un des plus beaux jours de sa vie. On peut apercevoir dans son regard le reflet pourpre du Sharingan (elle ne possède qu'une seule virgule pour l'instant).

Légende :
Parole en cyan.

Clan :
???

Pouvoir héréditaire :
Sharingan.

Chô Tenchu :

pv:90
chakra:120
atk:65
def:55
vit:40

Âge :4 ans.

Village de naissance :Nami no Kuni.

Village de résidence : Akatsuki.

Physique : Un air un peu pâme et maladif, il possède toujours un regard vague et triste. Seuls les animaux et sa famille arrive à le faire sourire... Il n'aime pas vraiment les humains, en raison de leur cupidité et leur complexe de supériorité, et on le voit à ses yeux lorsqu'il les pose sur un Être humain. Brun très clair et les yeux jaune, comme sa mère lorsqu'elle est transformée, il a quant à lui reçu non seulement les caractéristiques physique de sa maman, mais aussi les dons avec les loups de cette dernière.

Mental : Effacé et discret, il se fait toujours tout petit en présence d'autre personne. Chô est un enfant timide et craintif, ce qui accentue alors le fait que son regard soit troublé et inquiet. Cependant, il est prêt à faire n'importe quoi dès qu'il se met en colère, et, tout comme Ayame, il a reçu des attributs génétiques de loup durant la grossesse.

Avenir ?? : Il a une affinité hors du commun avec le loups. il est surement destiné à devenir un maitre loup, mais il ne pourra jamais combattre de front touts eul. il est bien trop faible pour cela.

Chô, un jour de pluie, et tentant de protéger une chenille de l'eau avec une feuille. Preuve à ce jour assez évidente de son amour pour toutes les formes de vie sur Terre.

Légende :
Parole en vert.

Clan :
Kurokage.

Pouvoir héréditaire :
Le don des cinq sens.

Griffin:

STATS DE GRIFFIN :
points de vie : 920.905
chakra : 920.890
attaque : 920.860
défense : 920.855
vitesse : 920.870

AFFINITES : Toutes celles que possdent Ayame.

Légende :
Parole en jaune.

Ayame regardait du haut de sa nouvelle demeure ses deux enfants, Kyoko et Chô, jouer tranquillement à cache-cache dans le jardin. La jeune fille ne cessait de gagner, grâce à sa maitrise du Sharingan. Cependant, avec son ouïe et son odorat de maitre loup, le garçon ne cessait d'épater sa mère qui les surveillait d'un air bienveillant. La jeune maman souriait jusqu'aux oreilles à cette scène de paix, et s'appuya contre la balustrade, avant de porter son regard sur l'horizon. Lorsque soudain...

-Hum ? Ayame leva son regard de ses enfants, et le posa sur une présence au loin. L'Okaigan qui se reflètait joliment dans ses yeux repéra un flux de Chakra surpuissant et... Cela pourrait paraître étrange, mais il lui semblait très familier. Serait-ce... Non, c'est impossible. Se résolut-t-elle, hochant la tête et se pinçant les lèvres.

Cependant, elle continua de suivre cet homme du regard, qui s'approchait d'eux de plus en plus. Ayame haussa les épaules, se disant en son for intérieur que, de toute façon, le Genjutsu entourant son palais empêchait quiconque de l'apercevoir. Mais, contre toute attente, l'homme s'arrêta devant le jardin où jouait les enfants, et les considéra très étrangement du regard.

-QUOI ? Suffocant du haut de son balcon, elle prévînt Griffin par télépathie de surveiller ses enfants, avant de se précipiter au rez-de-chaussé lorsqu'elle vu l'homme vêtu d'une veste de l'Akatsuki se diriger vers la porte. C'est... Un de mes... Congénères si j'ose dire... Murmura-t-elle, impatiente de rencontrer ce Ninja.

Des coups sur la porte retentirent, faisant résonner dans tout le hall d'entrée un tintamare tonitruant. Ayame posa ses main sur ses oreilles de maitre loup, grimaçant de douleur, et concentra son Chakra dans la plante de ses pieds afin d'accéler un peu le pas vers l'imposante porte qui constituait son palais.

-Qui habite ici ? Qui sont ces enfants ?? Répondez !! Hurla une voix masculine et grave derrière la porte. Ayame sursauta, la voix ne lui semblait pas inconnue.

Elle se trouvait à présent devant la porte, et s'appuya contre elle, le souffle court. Fermant les yeux, et prenant son courage à deux mains, elle posa sa main sur les grosses poignées d'argent,, frissona à leur contact galcé, et les tira avec force afin de les ouvrir. Seule une Kunoichi contrôlant bien son Chakra était par ailleurs capable de les ouvrir...

Les rayons du soleil lui agressèrent les yeux, et elle les ferma par pur réflexe. Au bout de quelques milli-secondes, elle se décida à les rouvrir doucement, s'habituant peu à peu à la lumière de l'Astre Solaire. Un visage se dessina peu à peu devant elle.

-ITACHI ! Cria-t-elle, en ayant un mouvement de recul tant la surprise était grande.

-C’est de ta faute Maman, je ne te le pardonnerai jamais.

Une voix aiguë de fillette résonnait dans un espace noire, aux limites presque infini. Rien dans ce décor vide ne permettait de distinguer quoi que ce soit. Seule une silhouette recroquevillée sur elle-même se tenait là, au milieu de ce nul part de noirceur.

-KYOKOOO ! Où es-tu ? Reviens avec moi ! Hurla une jeune femme, prisonnière de cet enfer obscur. J’ai besoin de toi ! Reste avec moi, ne pars pas ! A genoux sur le sol, les bras croisés sur son torse, elle était parcouru de spasmes violents. Des larmes remplissaient ses yeux noisettes, mais semblaient ne pas vouloir s’écouler sur ses joues rougis par les émotions qui la tiraillaient.

-C’est de TA faute… La voix paraissait de plus en plus faible, et sonnait dans les oreilles de la jeune mère comme une rupture, quelque chose d’irréparable.

En proie à des envies suicidaires, Ayame Tenchu, membre de l’organisation Akatsuki depuis peu, saisit un Kunai de la pochette située sur sa cuisse gauche, et, le brandissant fermement au-devant de sa gorge, elle eut quelques paroles sombres, presque incompréhensibles… fermant les yeux, et déglutissant silencieusement, elle se murmura à elle-même les choses qu’elle voulait entendre depuis si longtemps…

-Rien ne sert de vivre… Je ne peux plus m’occuper de Chô, ma fille s’est enfuie, Griffin commence à me haïr, et Angel n’a plus aucun temps à m’accorder… Elle eut la main qui tremblait, et elle resserra ses doigts sur le pommeau de l’arme. Je n’ai plus qu’à…

Les larmes, depuis tant de temps retenues au plus profond d’elle-même, se mirent à couler d’un seul coup, accompagnant le mouvement ample et sec de sa main, dirigeant la point de la lame tranchante sur son cou.

*Toc Toc Toc*

Ayame s’arrêta dans son geste mortel, et, en proie à la surprise, lâcha son arme qui atterrit entre ses jambes dans un tintement de métal sourd. Sortant peu à peu de son inquiétante folie, elle vu se dessiner devant ses yeux ce qui semblait être une chambre. Elle était assise sur un sol en bois, ses jambes brodant un tapis pelucheux mauve juste au pied d’un lit majestueux, aux dimensions tout à fait faramineuses. Des murs couleur ocre contournait la pièce peu meublée, ornés de peu de décorations, tels que deux tableaux représentant un scène de naissance et la scène d’une personne emportée par la Faucille, tous deux fixés côte à côte et montrant ainsi la contradiction de deux oeuvres, ou au contraire leur logique continuité dans le prolongement de la vie. Des bougies, dont la cire s’écoulait maintenant sur les meubles supports, étaient presque arrivées au bout de leur consommation et donnait une lumière plus faible, tamisée, qui peignait à la pièce une ambiance écrasante, oppressante. Pour un état d’esprit comme celui de la Kunoichi, cette pièce était parfaite pour devenir encore plus tourmentée que la normale…

*Toc Toc Toc *

Les coups se répétèrent, plus insistant cette fois-ci. Ayame, sentant bien que la personne située derrière la porte ne devait pas être n’importe qui pour oser pénétrer ainsi dans sa demeure isolée, se leva doucement, usant de ses bras pour garder son équilibre. chancelante, les jambes bancales, elle tituba jusqu’à l’entrée de sa chambre, et s’effondra sur l’imposante structure de bois massif, s’appuyant sur la poignée pour ne pas tomber plus bas. Elle essuya ses larmes, frotta ses joues et son visage en l’enterrant dans une main, et pris une profonde inspiration, fermant les yeux quelques secondes. Elle finit par appuyer sur la poignée, frissonnant à son contact glacé, et tira la porte vers elle d’un seul geste. Un courant d’air frais s’engouffra d’un seul coup dans la chambre, faisant flotter les voiles blancs des fenêtres ainsi que les mèches de cheveux luisant de la jeune femme.

Ayame ouvrit les yeux, et les baissa sur le sol.Des jambes puissantes et musclées se dessinèrent devant ses yeux rouges fatigués, et c’est à cet instant précis qu’elle su à qui elle avait affaire.

En proie plus à la curiosité qu’à la crainte, elle leva son regard pour le poser sur le visage fin et ovale de l’homme blond. Des mèches rebelles étaient harmonieusement déposées sur son front, et des yeux impassible, emplit d’une certaine tristesse, fixait durement la jeune femme. Cette dernière s’apprêtait à lui demander d’une voix aussi calme et posée que possible ce que son Akatsuki-Kage faisait chez elle, et quel ordre il allait lui donner, mais quelque chose dans le regard de cet homme l’empêcha de prononcer un mot. Quelque chose de dur, de terrible avait dû se produire, tant la profondeur de ses yeux était devenue abyssale, inaccessible. Qu’est s’était t-il donc passé ? Depuis tout ce temps enfermée dans sa chambre sans boire ni manger, il avait dû se passer des choses à ‘l’extérieur’ dont elle ne connaissait pas l’ampleur. Au bout de quelques minutes de silence, à rester ainsi sans bouger, sans autre geste que cligner des yeux, l’homme nommé Kyûbi ouvrit la bouche, hésitant, et se décida finalement à parler.

-Tenchu. Je suis un clone de Kyûbi. J’ai une injonction de sa part pour vous, mission secrète… Plissant les yeux, il plaçait son index sur ses lèvres, faisant ainsi comprendre à la Kunoichi de ne plus prononcer un seul mot. Il se mis à parler dans le vide, sans un son, permettant ainsi à la jeune femme de lire sur les lèvres de son ‘invité’.

Un silence gênant s’abattit alors dans ce couloir, devant la porte de la chambre. Au fur et à mesure que le Blond bougeait les lèvres, le regard d’Ayame tourna de la tristesse à l’intérêt. Comprenant chacun des mots, et analysant chaque geste et signes envoyés à son égard par le clone, elle pris en compte très rapidement de ce qu’elle aurait à faire. Une mission plus qu’importante, une aubaine pour elle. Elle allait pouvoir s’occuper un peu, oublier ses tourments, et même, avec un peu de chance, mourir…

A peine eut-il terminé de transmettre le message à l’Ex Sabreuse de Kirigakure no Sato, le clone lui adressa un simple signe de la tête en guise de salut, et explosa dans un nuage de fumée.

(Je sais pas pourquoi mais cela me fais penser à un film que j’ai vu précédemment… Mission Infaisable, ou un truc du genre…) Elle secoua sa tête, et se frappa le front avec le plat de sa main. (Pas le moment de se distraire avec de telles pensées, j’ai une mission de haute importance à effectuer.)

Retournant dans sa chambre après avoir fait volte-face, plaquant dans son demi-tour ses mèches sur son visage rougis par les pleurs, elle se précipita sur ses affaires, tels que Kunai, Shuriken, parchemins en tous genres et son sabre Black Orchid (qu’elle fixa solidement sur son dos avec des bandelettes de cuir tanné), et les fourra dans un sac avec précipitation. Vérifiant dans ses armoires si elle ne pouvait rien avoir oublié d’essentiel, elle haussa les épaules se disant que, de toute façon, elle se débrouillait mieux en Jutsu qu’en manipulation des projectiles.

-Je crois que j’ai tout… Il ne me manque plus que de faire appel à Griffin et je suis partie. Songea-t-elle, enroulant ses bras autour de son sac. Très bien… Elle déglutit bruyamment, avant de jeter le sac sur le lit et de se diriger d’un pas lourd vers la penderie. Ouvrant la porte grinçante avec précaution, elle saisit un cintre avec une veste noire ornée de nuages rouge sang, bordés de fines bandelettes blanchâtres, et l’enfila avec maladresse, ne trouvant pas du premier coup les trous pour les bras.

(Pensée de A : Griffin , Tu m’entends ? Je dois te parler…) Ouvrant les portes de son esprit à son animal, elle pria intérieurement une réponse polie de la part du loup.

Pas de réponse.

(Pensée de A : Tu n’as pas le choix de toute façon. je t’emmène en mission, et tu vas me suivre. On déposera Chô au QG de l’Akatsuki en passant, le Joker de Karas s’occupera de lui très bien tu verras.) Elle tenta de résonner le plus doucement et gentiment possible dans l’esprit du prédateur, craignant à tout moment une agression spirituelle.

Toujours pas de réponse.

Jurant comme à son habitude un gros mot pas très catholique, elle fourra sur sa tête le chapeau en paille de l’Akatsuki, rond concave au centre, tintant de minuscules clochettes en argent blanc, avant d’attraper son sac avec brusquerie et de le passer sur son dois, en proie à l’agacement. Elle claqua la porte de la chambre derrière elle, elle concentra son Chakra dans la plante de ses pieds.

-Marre de cette sale bête moi… Grommela Ayame, quoique peu étonnée de la réaction de son partenaire.

-Qui est une sale bête ? Une voix rauque et guttural retentit dans le dos de la jeune femme, ce qui eut pour principal effet un cri de surprise et un soubresaut de la part de l’Akatsukienne. Elle se retourna, et se trouva nez à nez avec Griffin, héritier des Kurokage et loup le plus puissant de cette Terre.

-Ooh… J’en déduis de par ta présence et MON fils à califourchon sur ton dos que tu consens à me suivre ? Constata-t-elle, sans aucun ton d’excuse dans la voix.

Un regard suffit à Ayame pour comprendre ce que pensais le loup ; il ne souhaitais pour rien au monde suivre sa maîtresse, mais y étais de toute façon obligé. Il retourna son énorme tête velue vers le garçon aux yeux noisettes sur son dos, et lui offrit un regard plein d’affection, avant de se mettre à courir aux talons de sa maîtresse.

Mais qu’elle est cette mission si importante confiée à Ayame ?

Aidez par la carte des grottes du labyrinthe, le jeune Kyo put passer les pièges de l'Akatsuki :

( Tsk ! mon père n'a vraiment plus d'imagination ... )

Il arriva devant un immence palais. Il renifla l'air et pensa :

( décidement, les membres de l'Akatsuki n'ont vraiment pas de style original ...)

- snif, snif

( Il est passé par là ...)

Le jeune homme s'avança et ouvrit la porte du palais, puis y pénétra (sans frapper biensûr, tel été l'éducation du jeune démon.).
Il s'avança doucement, laissant chaque pas s'entassés doucement dans le sol. Il regarda autour de lui, ses yeux étaient de couleur rouge, preuve que la colère l'envahissait. Il posa une main sur les commodes et laissa tomber tous les papiers qui y étaient posés. Puis, tombit sur une photo, représentant une jeune femme et l'homme qui cherchait, Angel ... .
Kyo releva la tête et se demanda :

( Hm ... ainsi donc, serais-je dans le palais de ta chère et tendre? )

Ayame était étendue de tout son long sur son lit, ne trouvant pas le sommeil. D’étranges rêves liés à Kuro ne cessaient de la tourmenter ces temps-ci… Ainsi, elle préféra se lever et sortit de sa chambre, encore en pyjama et les cheveux dans tous les sens. Elle trébucha juste avant de s’engager dans les escaliers pour descendre vers le rez-de-chaussé, et se rattrapa de justesse sur la balustrade, sifflant de l’air entre ses dents.
Des craquements de bois résonnèrent dans toute la cage d’escalier, et donnaient une ambiance un peu sinistre à la scène. Affichant d’immenses cernes noires sous ses yeux noisette, Ayame n’en fut que plus irritée et franchis le dernier couple de marche en soupirant d’exaspération.
Soudain, quelqu’un attira son attention. Elle releva la tête vers un homme assez jeune, les yeux rouges injectés de sang, la fixant intensément du regard.
Surprise, elle eut un haut le cœur et recula d’un pas, effleurant la dernière marche de sa cheville. Elle pencha alors la tête sur le côté, maintenant plus intriguée qu’autre chose, et le pria du regard de décliner son identité, histoire de savoir quelle manière elle allait devoir user avec lui : la force ou la diplomatie.

(Si seulement je n’étais pas devenue muette, tout serait beaucoup plus simple…)

Attristée par ses propres pensées, elle posa un doigt sur ses lèvres et lui fit signe qu’elle n’était plus en mesure de parler. Et c’est ainsi qu’elle attendit la réaction de son « invité », de plus en plus gênée par ce regard hémoglobine.

Kyo attiré par le bruit qui menait des escaliers, releva la tête en direction de ces derniers. A ça grande surprise, il découvrit une femme, elle ne ressemblait guère à la jolie femme de la photo. Non, une femme malade, les cheveux lachés sauvagement, en pyjama et des cernes noirs étrayés lui couvrait le contour de ses yeux, plutot jolies.
Voyant le signe que la jeune femme fit à Kyo, ce dernier comprit tout de suite, il garda la photo dans ses mains et admira la nouvelle arrivante. Puis, entendit vaguement "si seulement je n'étais pas devenue muette, tout serait beaucoup plus simple." Kyo acquiesa un léger sourire et reposa la photo sur la commode. Il se retourna ensuite vers la jeune femme et rajusta sa veste de kimono :

- Hm ... vous devez être Ayame? vous avez de la chance, j'ai hérité du don de la mémoire par mon père, qui est votre chef.
Excusez moi de m'être introduit ainsi chez vous mais ... j'ai quelque chose à vous demandez.

(Le don de la mémoire ? Intéressant… Et Kyûbi-Sama est votre père ? De mieux en mieux.)

Elle l’invita d’un mouvement gracieux, quoique machinalement effectué, à la suivra au salon où une faible odeur de thé s’en dégageait encore. Elle n’attendit pas vraiment de voir s’il daignerait la suivre, car elle était véritablement impatiente d’humecter ses lèvres sèches avec le liquide chaud et sucré…
Ses pas résonnaient avec une suavité étrange dans le grand hall, et bientôt vinrent s’additionner un nouveau couple de pas, marchant à un rythme beaucoup plus ample que celui de la Kunoichi. Ayame sourit alors, persuadée qu’il s’agissait de l’homme. Mais quel était son nom ? Il ne lui avait toujours pas dit… Peut-être était-ce son intention depuis le début que ne pas dévoiler cette partie de son identité.
Elle arriva enfin à une petite porte non loin d’une grande baie vitrée avec une vue sur le ravin devant le palais, et l’ouvrit avec une faiblesse aussi fatiguée qu’elle ne l’était déjà.

(Voilà, entrez je vous prie monsieur. Vous pourrez peut-être enfin me dire ce dont quoi vous vouliez me parler ?)

Elle laissa alors son invité entrer avant elle, lui laissant le loisir de découvrir la pièce.

Kyo suiva la jeune femme fatiguée, il marcha derrière elle et l'aida même à ouvrit la porte de la grande baie vitrée. Il y pénétra après l'invitation chaleureuse de la jeune Ayame.
Le jeune démon scruta les environs et finit par répondre :

- Je suis à la recherche d"un certain homme ... qui doit être votre mari si j'en crois mes recherches ainsi que mes info ...

Il se retourna vers la jeune femme et lui sourit :

- Je ne suis pas méchant et je ne lui veut aucun mal ... je veux tout simplement m'entretenir avec lui, ou pourrais-je le trouver?

(Hum... En un sens vous vous méprenez, quoique vous ne soyez pas bien loin de la vérité. Il n'est pas mon mari, juste mon... Compagnon si vous préférez.)

Elle pris place sur un large fauteuil rouge, arborant d'épais et moelleux coussins, et s'enfonçant si fort dedans qu'elle aurait presque sentit son dos traverser le dossier. Soupirant de soulagement, la Kunoichi fatiguée se pencha jusqu'au rebors de la table basse située juste au devant de ses jambes et saisit un thermos emplit d'un thé encore chaud malgré les longues heures passées depuis son remplissage. Elle dévissa avec une lenteur peut-être agageante pour l'homme le bouchon, et plongea légèrement son nez dans le goulot, savourant l'odeur de menthe et de verveine qui s'en dégageait avec douceur.
Soudain, elle leva les yeux vers l'homme aux yeux rouges, et, sans dégager son nez du thermos, essaya de lui parler rien qu'en pensant.

(Je ne sais pas vraiment où il peut se trouver, tout ce que je puisse vous dire, c'est qu'il est partit hier pour son palais. Du moins, c'est ce qu'il m'a dit...)

Elle retira son nez du goulot, et tendit légèrement la bouteille à la personne stoïque devant elle.

(Vous en voulez un peu avant de partir à sa recherche ? Bien que je ne pense pas pouvoir vous léguer toute ma confiance, j'estime qu'Angel est bien assez grand pour se débrouiller comme un grand avec vous.)

Kyo resta méfiant, la jeune femme n'avait pas conscience du danger qu'elle avait devant elle. Elle avait devant elle de même, le chef de l'organisation secrète, les assassins de l'ombre. Mais Kyo préféra garder sa colère pour l'individu.
Il hocha la tête de droite à gauche et lui acquiesa un léger sourire de côté :

- Non merci, je suis plutôt saké fort ... mais je vous remercie encore une fois ...

Il posa une main sur le coeur et salua la jeune femme, comme le faisait tout habitant de Kumo :

- Désolé pour le dérangement "mademoiselle", et merci pour ces précieux renseignements.

Il continua de regarder la jeune femme et pensa :

( Raison de plus pour le tuer ... il a une copine ... cela est interdit par l'organisation ... )

Il fit une légère référence et continua :

- Encore merci et encore pardon du dérangement, je m'en vais de ce pas à sa recherche.

Kyo tourna le dos à la jeune femme malade et s'avança doucement vers la sortie, puis posa quelque chose de très petit sur la commode. Tellement petit que cela était invisible à l'oeil nus. Une fois près de la porte, le jeune homme en sortit et se dirigea vers les autres villages.

(Alors comme ça Angel a décidé de se barrer ?)
-C’est ça Tenchu.

Le clone de Kyûbi, appuyé négligemment sur le pas de porte d’Ayame, poussa un soupir exaspéré, avant de repartir de là où il était venu. La Kunoichi, désemparée, portait son enfant Chô dans les bras, en pleurs et tremblant de toute part. Elle regardait le clone partir, et cela jusqu’à ce qu’il soit hors de vue. Au fond d’elle elle espérait sincèrement que le clone revienne sur ces pas pour lui annoncer qu’il avait eu tort et qu’Angel reste bien à l’Akatsuki. Mais cela ne se produit point.
Angel était parti, laissant Ayame, Chô, Griffin et Ouja seuls contre l’organisation. Et au lieu d’être triste et de laisser sortir toutes les larmes de son corps, elle ressentait une rage énorme, et si son fils n’avait pas été avec elle, elle aurait sûrement tout détruit aux alentours pour épancher sa colère. Jamais elle n’aurait cru que cet homme, qu’elle avait suivi par amour à l’organisation, allait ainsi l’abandonner là où il l’avait ainsi conduit. Elle avait tout perdu pour lui : son village, son frère, ses amis, et par dessus tout sa fille. Jamais elle ne pourra effacer le passé, jamais elle ne retournera à Kiri, jamais Kenda ne pourra plus lui parler sans rester une main posée sur son sabre, jamais ses amis ne lui feront à nouveau confiance, et jamais Kyoko n’acceptera de revoir sa Maman , même une toute dernière fois… sauf dans l’objectif de la tuer. Elle fit volte face, et se trouva nez à nez avec Griffin et Ouja, l’air aussi joyeux qu’un requiem mortuaire. Le loup noir arborait une mine sombre, et la louve blanche, quant à elle, fixait son petit maître avec un regard bleu acier embué, remplit de tristesse à ainsi voir Chô pleurer.
Ayame tomba à genoux, serrant son enfant fort contre elle, et se mordit la lèvre. Les deux animaux accourent à ses côtés, avant de se frotter avec tendresse contre son corps vibrant de colère, bouillonnant d’une rage incommensurable. Comment avait-il osé partir sans elle ? Comment ? Même pas un ‘au revoir’, pas même une lettre ou n’importe quoi d’autre pour la prévenir. Eh non ! Monsieur Hyûga passait du bon temps dans un beau village tranquille, en temps de paix, pendant que sa ‘femme’ et son ‘enfant’ se terraient chaque jour un peu plus, par crainte de nouveaux ennemis. Cette organisation n’avait apporté que malheur et désolation sur elle et sa famille, et tout le monde avait souffert. Et tout ça parce qu’Ayame pensait être amoureuse de cet homme.

(C’est… C’est dégueulasse !)

Ayame enterra son visage dans le cou de Chô, toujours en larmes mais se calmant peu à peu, et respira l’odeur des cheveux de son fils, essayant du mieux possible de se calmer. De toute façon, l’Ange de l’Akatsuki allait souffrir, il allait payer pour tout ce qu’il avait fait enduré à Ayame et ses proches.
Elle se releva donc, sous les regards attentifs et inquiets des deux loups, et s’empressa de se rendre dans le salon. Elle traversa les pièces sans dire un mot en raison de son mutisme, mais dans le cas contraire elle aurait hurlé toutes les vociférations qu’elle aurait été capable de dire. Elle ouvrit d’un seul coup la porte du petit salon, et allongea Chô sur un canapé, avant de le recouvrir d’une épaisse couverture moelleuse et tiède, chauffé toute la journée par le Soleil de cette fin d’été. Emmitouflé jusqu’au menton, les yeux reluisant, Chô fixait sa mère comme jamais il ne l’avait fait, et tordit sa bouche dans tous les sens, avant de prononcer quelques mots étranglés par l’émotion :

-Maman ! Pourquoi Papa ne nous a-t-il pas emmené avec lui ? Je veux retourner à Kiri ! je ne veux plus être tout seul ! Je n’ai que toi, Ouja et Griffin ! Je veux des copains humains, et m’amuser avec eux… Ayame commença à sentir une boule monter dans sa gorge, consolant son fils par de douces caresses dans les cheveux. Je veux partir… je n’ai jamais voulu venir… j’aurai du suivre Kyoko…

C’était la goutte qui fit déborder le vase. En cette belle après-midi, dans son palais, Ayame fondit en larmes comme elle ne l’avait jamais fait, et même les tendres mots de Griffin, les yeux emplit d’une douceur infinie de Chô et la gentillesse d’Ouja à son égard ne purent l’empêcher de vider toutes l’eau de son corps jusqu’au lendemain matin.

Après une nuit entière à passer à pleurer, les cheveux caressés continuellement par les mains minuscules de son fils Chô, Ayame cessa soudainement d’afficher une quelconque expression de tristesse sur son visage. Elle venait de prendre une décision, et sécha du revers de sa manche les larmes sur ses joues, encore brillantes et terriblement salées. Les yeux rouges à force de pleurer, elle effleura avec négligence le bout de la truffe de Griffin dans un semblant de caresse, et pinça les lèvres. C’était fini. Si Angel n’avait pas une seule bonne raison, elle le quitterait.
C’est sur ces pensées qu’elle se releva du canapé et qu’elle apposa un tendre baiser sur le front de son enfant, avant de se diriger avec entrain vers la cuisine, en titubant quelque peu. Elle allait préparer quelque chose de bon pour Chô. Cela faisait si longtemps qu’elle ne s’était réellement occupée de lui. Au bout de dix minutes se dressait sur une table des œufs sur le plat, du bacon grillé, du lait chaud et du chocolat broyé à faire fondre sur la surface du alit. Elle savait à quel point il aimait tout cela.

-Maman… Qu’est-ce que- Wow ! Chô apparu sur le seuil de la cuisine, et marqua un temps d’arrêt. Tu… Tu as fait ça pour moi ?

Ayame acquiesça d’un simple hochement de tête, et tira une chaise pour son fils, qui s’empressa d’ailleurs de s’asseoir, avant de se ruer sur la nourriture. La Kunoichi irradia alors d’un ravissement sans précédent. Quatre mois s’écoulait depuis la dernière fois où elle n’avait pas vu son enfant sourire de cette façon. En quelques minutes, il ne resta plus rien sur la table, et Chô posa ses mains sur son ventre, repu.

-Merci maman… Il la contempla d’un regard tendre, avant d’avoir une révélation. Maman ! Tu veux me voir jouer de la guitare ?!

Ayame afficha un air presque comique, et pencha la tête sur le côté. De la guitare ?

-C’est Karas qui me la donné ! Je sais en faire un peu !

Chô avait l’air tellement heureux que la jeune femme accepta tout de suite, et le pria d’aller chercher l’instrument pendant qu’elle rangerait la vaisselle et récurerait les fonds de plats. Seulement, à peine eut-elle commencé à faire couler l’eau dans le lavabo que l’enfant revint en courant, son précieux objet dans les mains. Il tendit les bras pour mieux la montrer à sa mère, et appela Ouja et Griffin pour venir écouter aussi. Quelques instants plus tard, au dessus du palais des Tenchu, s’éleva une psalmodie maladroite, mais si réconfortante que les loups et la jeune mère sourirent de ravissement, avant d’applaudir et de montrer toute leur admiration pour la représentation du fils de la légendaire Ayame, traîtresse de Kiri pour son propre égoïsme.



Plus jamais je ne ferais du tort aux autres pour mon propre bien-être... Regardez jusqu'où je me suis traînée pour un homme. Jamais je ne me ferais pardonner, et je n'attends aucun pardon. Je suis un monstre, mais je peux être une mère tout de même.