"Qu'a-t-il contre moi ?" (S)

Sujet: "Qu'a-t-il contre moi ?" (S) Mar 11 Mar 2008 - 19:22

Mission rang S

Spoiler:

Sujet: Re: "Qu'a-t-il contre moi ?" (S) Mar 11 Mar 2008 - 20:19

Ryoko Owari, où peu de shinobis osent mettre les pieds. Seuls les Nukenin qui n'ont rien à perdre ou qui sont assez sûrs d'eux se permettent de s'y installer. Les hommes de Kérézan sont en majorité de la deuxième catégorie. Sûrs de survivre dans la ville des malfrats où drogue, meurtre et destruction sont événements quotidiens. Ils se baladent dans la ville comme s'ils avaient tous les droits, assassinent les gêneurs et les opposants au Démon. Ils n'ont pas d'ordre précis, juste affirmer leur allégeance à leur maître. C'est ainsi que s'est répandue la nouvelle de l'apparition d'un enfant de l'Enfer. Normal que ses hommes agissent dans la ville considérée comme "le seul enfer sur terre". En grande partie, les habitants de la ville restent indifférents aux rumeurs prétendant que Kérézan est invincible, qu'il dominera le monde et tout le reste. Tant qu'eux gardent leur business au sein de la ville, en quoi peut les influencer l'arrivée d'un tel être ? L'égoïsme est roi dans cette ville, et chacun ne se préoccupe que de ses propres affaires. le reste ne compte presque pas. La seule chose que souhaitent les trafiquants de drogue, ce sont des clients. Tant qu'ils en ont, ils sont contents. Tout ce qui intéresse les tueurs à gages, c'est leurs contrats. Aussi longtemps qu'il y aura des personnes dont certaines autres veulent la mort, ils seront occupés.

Il y a également ceux qui ont peur du démon, qui veulent l'arrêter. Car eux sont lucides, et eux savent qu'il ne fera pas dans la dentelle. Il rasera Ryoko Owari s'il croise des opposants, alors il faut absolument l'arrêter avant que cela n'arrive. Ils ne veulent pas avoir risqué leur vie plusieurs fois pour obtenir le rang qu'ils possèdent dans la ville et voir ces sacrifices vains devant la volonté d'un seul démon. Alors ils se lancent dans une entreprise insensée : tenter de démanteler l'organisation de Kérézan, en commençant par ses soldats. Mais les Arrankars ne sont pas si faciles à tuer. C'est pour cette raison précisément qu'ils font partie de l'armée du Démon. Alors, même si quelques-uns meurent, ils s'habituent à être attaqués. Et eux ne font pas comme les vieux maîtres des grands réseaux illégaux de la ville incapables de se battre. Non, ils n'engagent pas de gardes du corps. Ils résistent seuls, pour montrer à quel point s'attaquer à eux et ridicule et inutile.

Enfin, il y a quand même ceux qui sont intéressés par cette nouvelle. Ceux qui peinent à survivre dans la ville cherchent toujours à obtenir une condition plus favorable. Eux aussi souhaitent faire rentrer de l'argent, mais ne savent pas comment. Trop faibles pour faire quelque chose par eux-mêmes, ou même pour faire quelque chose pour quelqu'un d'autre. Alors, dès que la rumeur est apparue, ils se sont mis à la recherche d'Arrankars, dans Ryoko Owari, qui pourraient les renseigner sur le Démon et sa puissance. En général, ils subissent plusieurs tests de la part des hommes de Kérézan, puis ils sont menés devant les Vasto Lorde, les plus puissants Arrankars, et exposent leurs motivations et leurs arguments. Après cela, nombre d'épreuves sont encore au programme. Évaluations de force, intelligence, tactique, et tout ce qui est utile dans un combat. À la fin, leur rêve se réalise: ils peuvent aller rencontrer le Démon. Très peu arrivent à cette ultime étape, mais eux ont le privilège qu'ils cherchent depuis le début : ils deviennent des Arrankars, et leur puissance s'en voit décuplée. Après, ils retournent à Ryoko Owari et y montent l'organisation qu'ils veulent créer depuis toujours. En même temps, ils servent d'espions à Kérézan. Double bénéfice pour chacun des deux partis : l'un devient fort, et fait ce qu'il veut dans la ville. L'autre... Possède un soldat en plus pour son armée, et un nouvel informateur.

Un seul de ceux qui ont réussi à revenir du château de Kérézan, pourtant, est devenu un Vasto Lorde. Rakurai allait le voir d'un pas allant, en cet après-midi lumineux et frais. Il passa devant le seul magasin de nourriture de Ryoko Owari, ignora le commerçant qui cherchait des clients et tourna dans une ruelle sombre. Au bout de celle-ci, un homme seul se tenait appuyé contre le mur tagué à même le béton. Rakurai n'hésita pas et alla à sa rencontre en tendant la main. L'homme leva la tête, révélant une cigarette au coin de la lèvre, et frappa dans la main tendue vers son ventre. Sans un mot, ils se tournèrent vers une porte en bois délabrée et s'engouffrèrent dans l'immeuble. Arrivé à l'intérieur, après s'être assuré que personne ne l'entendait, Rakurai leva enfin la voix.

"Alors, Hiko... Comment vont les affaires ?"

Sujet: Re: "Qu'a-t-il contre moi ?" (S) Ven 14 Mar 2008 - 13:56

"De quoi ? Comment ils ont su ? C'est pas vrai..."

Rakurai jeta un rouleau de parchemin par terre et alla s'asseoir sur un canapé en cuir, tout en se prenant la tête entre les mains. C'était le troisième problème majeur de la semaine. Après l'assassinat de deux Gillian en patrouille l'avant-veille, la perte de documents secrets, des dossiers de shinobis à assassiner, la veille, c'était maintenant l'arrestation, carrément, d'un Adjuchas en mission d'espionnage à Konoha, par les autorités du vllage. Bien sûr, tout cela pouvait être dû au hasard. Il était possible que ces évènements se soient produits sans préméditation.Le problème, c'est que, d'après les informations qu'avait Rakurai, le coup avait été programmé à chaque fois. Les Arrankars avaient l'habitude de suivre un itinéraire imprévisible afin, justement, d'éviter ce genre de choses. Un chemin qui comportait de nombreux détours. Mais tout semblait indiquer que les équipes qui avaient tendu les embuscades, à chaque coup, étaient arrivées sur place bien avant le passage de leurs cibles. À commencer par la pronfondeur des traces de pas dans la boue, qui laissaient clairement deviner que quelqu'un avait fait le guet, immobile à cet endroit, pendant plusieurs heures.

Rakurai dégagea les mèches noires qui tombaient sur son front plissé et essaya de réfléchir. Tout d'abord, il était urgent pour lui d'aller délivrer cet Adjuchas, avant qu'il n'avoue quoi que ce soit sur Kérézan. Si c'était déjàfait, l'homme n'aurait plus qu'à mourir. Mais quelque chose le tracassait, une idée qui tournait dans son cerveau, échappant à la concentration du jene homme. Cette idée était comme toute chose : à force de persévérance, on finit par obtenir ce qu'on veut. Et Rakurai ne tarda pas à se rendre compte de ce qui clochait : Seuls les Vasto Lorde connaissent les missions dont sont chargés les autres Arrankars en détail !! Or, ils n'étaient que deux Vasto Lorde : lui et Hiko - Kendoji, le dernier, étant tombé au combat à Suna. Et, comme ce n'était pas lui c'était forcément...

(Rakurai, je viens d'apprendre en fouillant ton esprit que trois de nos affaires ont mal tourné... Et que tu soupçonnes Hiko. Est-ce vraiment possible ? Je sais à quoi tu penses, et je sais que ce n'est pas toi. Me serais-je trompé en le faisant entrer dans mon armée ? Très bien... Ce que nous avons perdu, peut-être à cause de lui, était assez important. Qu'a-t-il contre moi ? Au point de s'engager à mon service puis de me trahir... - La voix, dans la tête de Rakurai, semblait parler plus pour elle-même que pour l'Arranakar. - Rakurai, à toi de découvrir cela. Et puis, une fois que tu sauras... Tue-le !! Je ne tolère pas ce genre de choses. J'enverrai une équipe s'occuper de celui qui a été arrêté. Et ne perds pas de temps !! Sache que je ne tolère pas non plus que mes hommes échouent dans leur tâche...)

Et la voix grave s'évanouit, faisant entendre quelque échos avant de laisser l'esprit de Rakurai se reposer. Les ordres du Démon étaient clairs : interroger et tuer Hiko, et surtout... Ne pas échouer. ne pas échouer...

*
* *

Le Vasto Lorde se retrouvait en bas du bâtiment qu'il avait déjà visité de si nombreuses fois, pour toutes sortes d'affaires. Il ne fallait pas faire de sentiment, mais juste accomplir la mission. Cet enfoiré avait trahi le grand Kérézan... Aucune pitié ne pouvait être de mise. La tension commençait à monter dans le corps de Rakurai, il s'échauffait, et sa main gauche s'illuminait d'une étrange lueur violette, des plus inquiétantes. L'envie de meurtre commençait à l'envahir. Pourtant, la nuit n'arriverait que dans deux ou trois heures... Bah, ça le mettrait d'humeur à massacrer. Sans faire attention à tous les signes qui indiquaient la bouffée de violence qui montait en lui, Rakurai éleva la voix et, tous les muscles du cou tendus, il appela le deuxième membre d'élite des Arrankars. Sur le toit de la maison délabrée, deux corbeaux s'envolèrent dans le ciel gris. Rakurai n'était pas conscient de l'intensité sonore du cri qu'il avait poussé. Il voulait juste tuer le traître. Hors de lui, tremblant de tous ses membres, mais toujours immobile, il attendait. Après quelques secondes seulement passées dans cette position, il glissa la main dans son dos, sous son manteau, et la posa sur le pommeau de Kamiryû.

Il n'entendit pas les bruits de pas, dans son dos, trop concentré à regarder la façade du bâtiment noir d'où était censé sortir Hiko. C'est pourquoi l'homme, derrière lui, eut le temps de viser juste. Lorsque le coup partit, Rakurai entendit l'air vibrer à côté de son oreille droite. Il tourna brusquement la tête, ne faisant qu'augmenter la violence du choc. Le coude gauche de l'autre Vasto Lorde l'atteint en plein sur la temps. Il n'en vit pas la cause, mais il s'évanouit sur-le-champ, tant l'attaque fut brusque. En tombant, il se mordit la langue et cracha un peu de sang. Il s'effondra face contre terre, le bras droit toujours sous son manteau, sa main gauche ayant cessé de briller. Le regardant de haut, Hiko prononça quelques mots qu'il ne pouvait entendre. Puis, le traître laissa là sa victime et monta les quelques escaliers menant à son appartement, pour préparer les affaires dont il aurait certainement besoin durant son voyage...

Sujet: Re: "Qu'a-t-il contre moi ?" (S) Sam 15 Mar 2008 - 19:04

"Putain !! L'enfoiré !!! Il va me le payer, et très cher...!!"

Rakurai frappa si violemment la table en bois poussiéreuse qu'elle se brisa en deux. Il pesta lorsqu'il sentit pusieurs échardes s'enfoncer dans sa peau. Essayant de se calmer, il resta quelques instants immobile, tremblant, mais c'était trop dur pour lui. Il se jeta rageusement sur son matelas et s'allongea sur le dos. Tout en portant la main à sa tempe blessée, touchant son bandage, il réfléchit aux solutions qui se présentaient à lui. Évidemment, dès que Kérézan apprendrait son échec, il se mettrait en route pour aller le tuer. Ce que, aussi étrange que cela puisse paraître, Hiko n'avait pas fait. Non, au lieu de finir l'Arrankar inconscient, le traître avait préféré lui laisser une carte sur laquelle s'étalaient quelques lignes narquoises. Des mots provocateurs, moqueurs. Rakurai n'avait pas encore déchiré le bout de papier qui ne rendait son humiliation que plus cuisante, mais il ne tarderait pas à le faire. Ses pensées dérivaient... Où en était-il ? Ah oui, ce qu'il pouvait faire... En fait, il n'avait pas le choix : s'il voulait rester en vie, il ne pouvait que se remettre à chercher Hiko. Heureusement, le mot était clair. Tout en voulant l'humilier et le blesser dans son amour-propre, la traître avait laissé au Vasto Lorde de précieuses informations.

Rakurai se rassit et tendit sa main rougie par les échardes vers un des nombreux parchemins qui jonchaient le sol. Il en attrapa un plus petit que les autres et relut pour la quatrième et dernière fois les mots qui y avaient été écrits à l'encre noire.

Cher Rakurai,
J'espère que tu ne m'en voudras pas de t'avoir laissé ainsi, seul, sans défense, inconscient, sur le sol hostile de Ryoko Owari, mais je ne pouvais m'attarder : les Arrankars, que tu connnais très bien, sont certainement à ma poursuite, et je crains pour ma vie. Je pense que tu me comprendras, tu as sûrement déjà vécu ça : être traqué par des personnes que tu ne connais pas, et qui sont peut-être tout près de toi...
Enfin bon, sache que je me suis réfugié dans la forêt noire, à deux kilomètres au Sud de Ryoko Owari. J'ai pris avec moi mes affaires personnelles, ainsi que tous les dossiers et toute la drogue qui se trouvaient dans mon appartement. À présent, celui-ci doit être presque vide - je te laisse les meubles.
Si tu veux me voir, tu sais où je suis. Mais je ne sais pas si tu pourras me trouver, je me cacherai de tout et de tout le monde d'ici une petite heure. Je vais progressivement devenr parano, et je ne laisserai plus personne s'approcher de moi. Malgré cela, j'espère que toi, tu pourras me trouver... Salutations.
Ton ami et fidèle serviteur, Hiko.

La lecture silencieuse avait été ponctuée de ricanements crispés, ainsi que de quelques remarques murmurées du genre "C'est ça, inquiète-toi pour ta vie, tu as bien raison..." ou "T'en fais pas, je te trouverai...". Lorsqu'il lut les derniers mots, Rakurai ne put plus se retenir : le petit bout de papier partit en miettes. Puis il se leva brusquement. Il fut étourdit quelques secondes par ce geste hargneux et idiot, puis empoigna Kamiryû et Koshiryû que Hiko, certainement pour accentuer sa honte, avait laissé. Quant à Rayo, personnne d'autre que son propriétaire ne pouvait l'empoigner sans subir immédiatement un décharge de quelques millions de volts. Il était donc logiquement resté accroché dans le dos de son possesseur.

Rakurai descendit quatre à quatre les marches de la maison qu'il habitait. Tout en se demandant combien de temps Kérézan attendrait pour fouiller ses pensées, il accéléra le pas. En dix minutes, il était en dehors de la ville des déserteurs. Il ne prêta pas attention au paysage désolé de l'extérieur de la ville, il se dirigeait juste vers la "forêt noire" - comme tout le monde, dans Ryoko Owari, l'appelait -, visible depuis sa position à travers la plaine dévastée et plusieurs fois incendiée qui entourait la ville. Sans s'arrêter d'avancer, il siffla Washikara. L'aigle, surgissant de nullepart, vint se déposer sur son épaule une petite minute après l'appel. La gorge serrée, angoissé à l'idée que Kérézan pouvait, à tout moment, découvrir ce qu'il avait fait - ou plutôt ce qu'il n'avait pas fait -, Rakurai accéléra encore le rythme. Cette mission, simple d'apparence au début, prenait une allure bien plus que dangereuse.

Afin de se motiver autrement que par la peur, Rakurai se remémora également ce qui s'était passé l'avant-veille. Ces souvenirs étaient honteux, mais ils ne pouvaient que donner plus d'envie à L'Arrankar. Et, alors que la tempe à droite de son crâne, celle-là même qui avait enciassé, deux jours plus tôt, un coup violent, le faisait souffrir, il pénétra dans la "forêt noire" aux arbres sombres, hauts et espacés. Sa cible s'y terrait... Plus pour longtemps !!

Sujet: Re: "Qu'a-t-il contre moi ?" (S) Lun 17 Mar 2008 - 21:46

"Tiens, tiens, tiens... Mais qui est-ce donc que je vois arriver ? Encore un jeune homme téméraire qui ne se rend pas compte du danger auquel il s'expose en venant ici ? Oh ! Mais je crois que cet homme-là est venu volontairement... Mon cher, vous n'êtes pas un égaré, n'est-ce pas ? C'était votre intention de venir ici ? Et que cherchiez-vous dans cette hostile et sombre forêt dont nul - à part moi - ne ressort vivant ? Ou bien est-il juste venu récupérer de la drogue ? Se venger d'un affront qu'il a subi ? Ou bien, peut-être, quelqu'un l'a-t-il forcé à se rendre en ce lieu si noir ? Quel est le but de sa visite... ? Hein, pourquoi es-tu venu, mon petit Rakurai ?
- Parle tant que tu le peux, Hiko. Profites-en, déballe toutes les conneries qui te sont restées sur le coeur depuis ta naissance... Et dépêche-toi, pour tout ce que tu as à dire, il ne te reste pas beaucoup de temps..."

La voix de Rakurai, s'élevant dans la forêt comme une menace grondante, mit une fin rapide et nette aux sarcasmes qui planaient dans l'atmosphère humide de la forêt. Le ton moqueur venant de nullepart s'était tu au moment où l'Arrankar avait pris la parole. Le jeune homme mit la main dans son dos, à l'intérieur de son manteau, et l'en retira avec, cette fois-ci, un long sabre parcouru d'éclairs à la main. Le bruit de l'électricité parcourant le métal qui constituait la lame du magnifique Zampakuto bourdonnait aux oreilles de Rakurai, procurant à la forêt peu hospitalière une musique de fond qui correspondait très bien au paysage, à tous ces arbres morts. L'environnement de l'Arrankar ne devint que plus glauque.

Pendant tout ce temps, il n'avait pas arrêté de marcher. Il piétinait les feuilles mortes, les brindilles sèches, les branches craquantes, sans se soucier du bruit que tout cela provoquait. Il cherchait juste Hiko, sa future victime, cet homme effronté, ce lâche qui avait pourtant réussit à s'échapper de la prison dorée des Arrankars. Préférant s'assurer de ne pas être pris par surprise, Rakurai posa une question. La voix de sa cible l'indiquerait approximativement sur sa position.

"Hiko, dis-moi... Pourquoi ? Pourquoi as-tu fait tout ce chemin, enduré toutes ces épreuves, allant jusqu'à faire face à Kérézan, pour, au final, quitter la position confortable que tu avais au sein de Ryoko Owari ? En restant au service de notre maître, tu aurais eu une vie très agréable, facile même. Pourquoi avoir choisi ce côté-là, le côté négatif où ta seule raison de vivre est la survie ? Une vie si compliquée par rapport à ce que tu avais... Je me demande ce qui t'est passé par la tête..."

Il y eut un court moment de silence durant lequel le Vasto Lorde se demanda s'il allait obtenir ce qu'il souhaitait, à savoir une réponse, quelle qu'elle soit, ou s'il allait tout simplement se faire attaquer. Se refusant de se faire avoir si vite et si bêtement, il prêtait l'oreille à chaque bruit de la forêt, faisant seulement abstraction des éclairs qui parcouraient son sabre. Puis, enfin, quelques mots. Qui ne lui apportèrent pas la réponse qu'il cherchait mais qui, au moins, lui donnaient une indication sur la position de son ennemi.

"Je n'ai pas à te donner de réponse, Rakurai. J'ai fait ce que je voulais faire. Sache juste que je me suis bien amusé en te regardant étalé par terre, comme une merde. Je ne sais pas pourquoi je ne t'ai pas tué sur-le-champ. Mais je ne pense pas avoir eu tort de t'avoir laissé en vie. Ainsi, je peux me distraire un petit peu, ce soir... Mais ce sera la dernière fois que je le ferai avec toi.
- Mon pauvre Hiko... Tu crois vraiment pouvoir me battre ? Je me suis fait assommer par-derrière, par un lâche, il y a deux jours. Pas par un shinobi plus puissant que moi. Je ne doute pas un instant que, si tu as choisi cette forêt comme abri, c'est que tu t'y sens parfaitement à l'aise. Nous jouons donc sur ton terrain de jeu. Tu as cet avantage. Mais, Hiko, sale traître... Sache que j'ai bien plus de cartes en main que toi. Et je vais te le prouver d'ici quelques petites minutes. Le temps que tu utilises ton terrain favori pour effectuer les premières manoeuvres...
- Rakurai, tu ne sais pas mentir... Tu penses que je suis assez naïf pour te croire ? Toi, tu es intelligent. Tu as vite compris qui domine dans cet environnement. Mais pas encore assez pour te rendre compte que je maîtrise tout ce qui se passe, ici. Tu l'as très bien dit. C'est MON terrain. C'est pour ça que je ne peux y perdre.
- Non, je ne sas pas mentir... C'est justement pour ça que tu devrais déjà savoir que je t'ai dit la vérité. Encore deux minutes et, si tu ne passes pas à l'action d'ici-là, tu peux faire ta prière...
- Très intéressant... Eh bien, attendons donc deux minutes... Histoire de voir quelles surprises tu me réserves."

Rakurai arrêta de marcher. À présent, il avait déterminé un périmètre plus ou moins circulaire dans lequel il était sûr que sa cible se cachait. Maintenant, il fallait déterminer la position précise du traître. Une fois cette tâche faite, il n'aurait plus qu'à aller chercher Hiko et à l'éliminer tranquillement.

Deux minutes plus tard, le chasseur reprit la parole.

"Très bien, les deux minutes sont passées... J'espère pour toi que tu as bien préparé ton terrain, Hiko. Car le jeu auquel on va joue, c'est mon jeu. Tu t'en souviens ? On y a joué il y a un mois, quand on poursuivait une bande de Nukenin... Le jeu où on expose tour à tour ses avantages, ce qui nous permet de savoir qui mourra le premier... Mais vas-y, je te laisse commencer...
- Ha oui, tu veux jouer, hein ? Eh bien, jouons. Ca me distraira... Et puis, je n'oublierai pas ce jeu après ta mort, je suis sûr que je ne m'en lasserai même jamais... Que je commence ? Très bien. Un de mes avantages... J'ai une peau caméléon, je peux me fondre dans l'environnement. Allez, tu as quelque chose contre ça ?
- Donc, tu n'as pas l'intention d'attaquer, hein... ? Très bien, puisque tu ne veux pas passer à l'action, je vais y aller. Alors, alors... Moi, je peux très bien te voir... L'aigle a une vue perçante !"

A peine Rakurai avait-il fini sa phrase que, dans le ciel voilé, une ombre se découpa dans la faible lueur argentée de la lune qui parvenait à traverser la couche de nuages nocturnes, accompagnée d'un long cri aigu. Washikara, ailes déployées, planait au-dessus de la forêt tout en tournant la tête rapidement à droite et à gauche. Depuis le sol, on ne pouvait voir la couleur de ses yeux, mais lui voyait parfaitement chaque grain de poussière se déplacer lentement, à même le sol, soulevés par le léger vent frais qui passait à travers les arbres fins de la forêt. Son champ de vision couvrait une bonne moitié de la forêt. Il n'eut donc pas de mal à localiser Hiko dans le petit périmètre délimité par Rakurai et à piquer droit vers sa proie.

"Maintenant, réponds à ça... Seule la lumière est plus rapide que les éclairs !!

Et il pointa son sabre vers le point visé par Washikara. Un éclair jaillit de la lame, et les limites entre le corps de sa cible et le paysage réel furent vite découvertes aux yeux de l'Arrankar. L'éclair passa à seulement quelques centimètres de Hiko. Une marge d'erreur très petite, mais qui pourrait prendre bien plus d'importance dans la suite du combat...

"Le lézard est vif, il possède d'excellents réflexes, lança Hiko, satisfait de son esquive. Suivant ? Je maîtrise la terre !!"

Rakurai vit trois petits cailloux arriver vers lui à une vitesse vertigineuse. Malgré leur taille ridicule, la puissance de leur mouvement pouvait largement suffire à transpercer le crâne de l'Arrankar de part en part. Celui-ci réagit rappidement et, le vant son sabre d'un coup sec vers le ciel, il fit sortir du sol une sorte de cage électrique. Les cailloux s'arrêtèrent net et tombèrent lourdement sur le sol.

"Le Raïton a l'avantage sur le Doton... Tu as oublié la chaîne des éléments ? Tu es indigne de ton maître, Hiko... A mon tour. L'aigle est toujours là !"

Effectivement, Washikara volait à toute vitesse, bec en avant, slalomant entre les arbres, vers Hiko. Le traître se tordit en deux pour éviter les serres acérées du rapace.

"Le lézard est aussi agile...
- Mais l'aigle est toujours plus rapide que sa proie."

Derrière lui, Hiko n'avait pas remarqué que Rakurai volait aussi. Ce dernier avait libéré son Zampakuto, et s'était transformé en homme-aigle. Les deux grandes ailes, dans son dos, lui avaient permis de s'élever à un mètre du sol et de se jeter sur "sa proie". Et le traître prit les doigts de son poursuivant, à présent aussi aiguisés et plus puissants que des serres, en pleine poitrine. Son poumon droit fut légèrement transpercé : la serre gauche de Rakurai s'était enfoncée moins profondément que celle de droite.

Le corps de Hiko fut parcouru d'un spasme, et l'homme s'effondra sur le dos, un filet de sang s'écoulant de chaque côté de sa poitrine. Pendant ce court laps de temps, Rakurai avait repris sa forme normale.

"Que cela te serve de leçon, Hiko... Sache que je suis un expert en mission de traque. Je suis vraiment désolé, j'avais encore tant d'avantages sur toi... Mais seule la moitié d'entre eux auront suffit, finalement... Le jeune homme affichait un visage sincèrement désolé. Comme si le fait de ne pas pouvoir étaler tout son talent était regrettable... Maintenant, sale traître, lâche, ignominie, ordure du monde... Pourquoi as-tu fait tout cela ? Sache que ma question de tout à l'heure attend toujours une réponse..." Un sourire narquois avait pris la place du visage triste, et le ton doucereux ne laissait aucun doute quant aux idées qui planaient dans la tête de l'Arrankar.
- Il... Kérézan a... Tué ma famille. TOUTE ma famille... Bouarf... Hiko cracha un peu de sang. Je voulais... Juste... Me venger."
- Juste pour ça ? Pauvre fou... Tu aurais plutôt dû te considérer comme chanceux d'être encore en vie. Ca t'aurait permis de survivre un peu plus longtemps que jusqu'à aujourd'hui... Une expression apeurée apparut sur le visage de l'homme déjà à moitié mort. Quoi ? Tu croyais que j'allais t'épargner parce que tu me dirais la vérité ? Tu es vraiment naïf, mon pauvre... A ce point-là, ça m'étonne que tu aies pu duper Kérézan... Maintenant, MEURS !!"

La lame parcourue d'éclairs s'abattit sèchement sur la gorge du pauvre homme sans défense. Deux secondes après, Hiko n'était plus qu'un cadavre sans tête. Rakurai regarda son oeuvre de haut pendant quelques instants, puis s'éloigna du mort

( Rakurai : Tu aurais dû libérer ton Zampakuto dès le début... Tu n'avais aucune chance, je savais tout de toi et tu ne savais rien de moi... Enfin, au moins, la confiance de Kérézan, qui m'a permis cette victoire, ne sera pas altérée...)

"Allez, viens, Washikara..."

Et le meurtrier s'en alla dans la nuit, laissant telle quel la scène du crime.

Invité

Très bonne mission ^^ ! Ce fut très agréable à lire ! Bref, notons ! Déjà, pour la mission : le but est atteint, donc je t'attribue toutes les stats nécessaires ! En l'occurence, tu peux déjà te rajouter : +100 000

Bonus :

Syntaxe : 8/10
Gain : +8 000
-> Je pense que l'on te l'a déjà dit : tu as un très bon RP ! Il n'y a pas d'énormes erreurs de syntaxe ! Pas trop de répétitions, pas de grosses erreurs et tout ! Franchement chapeau ! Mais de temps en temps, il y avait des passages que j'ai du lire deux à trois fois pour comprendre ! Je ne sais pas si c'est moi, mais à la première lecture, cela m'a parut louche ! Ce ne fut qu'à la deuxième ou troisième que j'ai bien comprit ^^ !

Orthographe : 9/10
Gain : +8 000
-> Alors là aussi j'ai été très surprit ! Dans une mission d'une longueur comme celle-ci, il devrait y avoir plus d'erreurs, mais non ! Je n'ai vu aucune grosse erreur choquante et tout ! Si je t'enlève un point, c'est simplement pour l'erreur d'espace que tu as fait dans "déjàfait" ! Halala ! Erreur bête mais bon !

Intérêt de l'histoire : 7/10
Gain : +4 000
-> Ce fut une belle histoire ! On ressent bien la colère de ton perso et tout ! Tes descriptions sont bonnes et tout ! Bravo ! Cependant, tu as un trop bon niveau de RP :p ! Si bien que de temps à autre, sa devient un peu... dur à lire ^^ ! Emploies un vocabulaire plus courant ! Le soutenu est déconseillé car pas très bien compréhensible ! (cours de communication orale, première année de BEP ! xD)

Mise en page : 8/10
Gain : +800
-> La mise en page est belle, mais un peu plus d'aération serait pas de refus, surtout lors des dialogues ! Tu colles deux dialogues ensemble ! Sa peut porter à confusion au premier coup d'oeil !

TOTAL : +120 800

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