Un Conseiller mal avisé [Mission rang A]

Sujet: Un Conseiller mal avisé [Mission rang A] Mer 5 Nov 2008 - 16:46

Quelle histoire décidément... Le retour imprévu de Natsu avait quelque peu déstabilisé Seishirô, chose qui n'arrivait pas vraiment d'ordinaire. Bien entendu elle lui avait bien dit il y avait six ans de cela qu'elle partait pour devenir plus forte et pour lui être utile mais certaines promesses s'effaçaient aussi facilement que le sable s'envolait sous l'effet du vent. Elle avait respecté sa parole et mine de rien cela donnait du baume au cœur pour lui. Ces derniers temps la réputation de Suna n'était pas en reste et le retour de la jeune femme ne pouvait qu'être bénéfique. Cependant une interrogation restait : elle n'avait encore aucun grade officiel puisqu'elle était partit en tant que civil du village. Elle allait devoir faire ses preuves et un grade allait être parfait pour elle : Chûnin !!

Bien sur en tant que Chûnin elle allait devoir avoir la garde de certaines valeur au sein de Suna, comme l'apprentissage des jeunes, mais aussi et surtout l'opportunité de rendre service grâce à différentes missions. Seishirô se posa dans le petit sofa de la pièce, posant son bras sur le rebord du petit fauteuil. Les yeux perdus dans le vide, il réfléchissait à cela et parvint à la conclusion que c'était la bonne décision. Qui a dit qu'être Kazekage et responsable du clan Kyryû était chose facile ? Personne... Bien évidemment... D'autres problèmes trottaient d'ailleurs dans la tête du jeune Kazekage, comme celui du conseil qui devenait de plus en plus difficile avec lui, acceptant de moins en moins certains de ses choix. Bientôt, très bientôt même, il allait devoir montrer à ces vieux arrogants qui décidait à Suna, et ils allaient vite comprendre que leur rôle ne serait que purement administratif. S'opposer au Kazekage n'était pas chose à faire, surtout depuis que Seishirô avait reprit d'une main de fer les commandes du village. Ceux qui s'opposaient à sa politique étaient souvent mis à l'écart : les brebis galeuses ne devaient pas avoir l'opportunité de retourner les bases solides de Suna et tant que lui-même serait à la tête du village du Sable il ne le permettrait jamais, quitte à tuer en secret pour y parvenir.

Ce trait de caractère, Seishirô l'avait toujours eu au plus profond de lui, c'est d'ailleurs ce qui faisait de lui un homme assez froid. Les attaches n'étaient pas grand chose par rapport au village, et s'il devait se séparer d'un élément instable pour la survie de Suna alors il n'hésiterait pas un seul instant, d'ailleurs c'était aussi pour cela que les Ryoushi existaient : aplanir les relations les plus tendues. Perdu dans ses pensées, il entendit à peine le petit cognement en provenance de la porte. Reprenant ses esprits, il se leva du sofa et invita la personne à entrer. Un homme masqué pénétra dans la pièce, un Ryoushi que Seishirô connaissait plutôt bien... Son masque, barré de deux lignes rouges, étaient tout simplement unique : un des plus anciens membre de l'unité spéciale qui existait et également un conseiller de haute volée. Rare étaient ses visites en dehors des convocations du Kage et cela ne présageait rien de bon.

- Pardonnez ma venue Kazekage-sama, mais il s'agit d'une histoire d'importance qui vous intéressera sans nul doute.

Puisque Seishirô restait silencieux, le Ryoushi poursuivit dans sa lancée. Après tout il connaissait bien le jeune Kazekage en poste ici depuis biens des années déjà et savait que ce silence était une invitation.

- Un membre du Conseil, Riku-san, effectue depuis plusieurs semaines des aller-retours étranges, sans rendre de compte à personne. Cela ne serait pas bien grave en temps normal mais je me suis permis de le suivre un soir. Il se rend régulièrement dans un camp à l'ouest de Suna, apparemment tenu par des Esclavagistes. Je ne sais pas réellement ce qu'il y fait car je n'ai pas réussi à m'approcher plus, je me serais fais remarqué. Mais tout ceci est louche. Par ailleurs il vient de quitter il y a quelques instants à peine le village, avec une pochette de document apparemment mais les gardes du Canyon n'ont pas su me dire ceci avec exactitude. Comme il siège au Conseil ils n'ont pas osé l'interpeller et vérifier.

Le Ryoushi s'arrêta là, attendant la réponse de son Kage suite à ce qu'il venait de lui apprendre. Bien sur il s'agissait vraiment d'une chose importante, pour ne pas dire vitale : si ce conseiller vendait des informations aux esclavagistes alors il encourait la peine de mort, une mort dans la douleur. Le visage de Seishirô se ferma un peu plus que d'habitude et il s'approcha de son ami. Doucement il posa sa main sur l'épaule de ce dernier et approcha son visage doucement du masque. Là, il murmura à mi-voix quelques mots que seul ce dernier put entendre. La menace était réelle et les consignes qu'il venait de murmurer à son homme de confiance étaient claires. Le Ryoushi abaissa la tête en signe d'obéissance et formant un sceau avec ses mains il disparut dans un nuage de fumée, afin de faire respecter les consignes de son maître. L'heure n'était plus aux questions mais aux actions, c'est pour cela que Seishirô se dirigea d'un pas décidé vers le petit bureau afin d'y prendre plusieurs grands parchemins, parchemins qui lui serviraient à invoquer ses précieuses œuvres d'art ! En tant que Maître Marionnettiste il ne pouvait envisager un combat sans ces dernières et étant donné la détermination qui se lisait au fond de son regard il n'y avait aucun doute : la colère de Suna allait s'abattre sur ce conseiller si sa traîtrise s'avérait réelle.

La nuit commençait tout juste à tomber et il allait devoir agir vite s'il voulait rejoindre le traître dans le désert. Le seul avantage réel était que la température du désert serait bien plus clémente qu'en plein cœur de l'après-midi, ce qui était un élément essentielle pour toute traque importante. Le Kazekage enleva sa veste qui représentait le symbole de Suna pour enfiler quelque chose de plus simple, plus pratique pour chasser. Et il prit alors une petite boîte qui se trouvait sur l'étagère d'une de ses armoires, derrière son bureau. L'ouvrant avec précaution, il en retira un masque noir avec le symbole du clan Kiryû gravé sur le devant du masque, au niveau du front. Le masque, unique en son genre car ne possédant aucune autre distinction que sa couleur sombre et ce symbole, était un vestige de son passé : il s'agissait tout simplement du masque qu'il portait à l'époque où il siégeait à la tête des Ryoushi, avant de prendre le pouvoir à Suna. Aujourd'hui ce ne serait pas Seishirô le Kazekage qui allait partir en chasse mais bel et bien Kuroi, l'ombre vengeresse de Suna, comme à l'époque où il était le bras armé de Kankurô ! C'est ainsi que le jeune homme, après avoir placé les parchemins dans son dos et avoir mit le masque, se dirigea vers l'arrière-salle du bureau afin de prendre l'un des nombreux passages souterrains qui pourrait le mener au dehors sans être vu.

La chasse débutait... Et sa proie avait du soucis à se faire !

[+5 en XP]

Sujet: Re: Un Conseiller mal avisé [Mission rang A] Mer 5 Nov 2008 - 19:06

Il était parvenu à sortir du village grâce au soutien de son ami Ryoushi, celui là même qui lui avait signalé le départ du fonctionnaire de Suna. Maintenant qu'il était dans le désert, il devait repérer la trace de sa proie et cela ne serait pas chose facile avec le soleil qui déclinait peu à peu. L'obscurité gagnait l'étendue désertique et le Kazekage allait devoir faire preuve d'une grande dextérité pour trouver ne serait-ce qu'une preuve du passage du conseiller par ici. Le masque devant le visage ne gênait pas particulièrement sa vision, étant même d'une utilité assez importante pour éviter d'être dérangé par le sable qui volait à chaque bourrasque de vent, vent qui devenait plus fort lorsque la nuit tombait au cœur du Pays du Vent !! Après plusieurs minutes à scruter les ténèbres et le sol quelque chose attira enfin l'attention de Seishirô...

Des traces encore fraîches semblaient se diriger vers l'ouest, comme le lui avait indiqué le Ryoushi dans son bureau. Ainsi le Conseiller gardait ses habitudes. Laissant de côté la colère qui commençait à naître au plus profond de son âme, Seishirô entreprit de remonter la piste du traître avant de le prendre en flagrant délit, car les suspicions étaient peut-être fondées mais il fallait absolument une preuve parfaite de la traîtrise, afin de pouvoir donner la mort à ce lâche sans le moindre doute, sans le moindre remord. La piste venait de le conduire sur une ancienne route utilisée dans le temps pour des échanges commerciaux, route qui avait depuis été abandonnée car trop dangereuse. En effet les attaques de bandits et autres crapules du même genre s'étaient accentuées sous l'appât du gain et Kankurô avait alors prit la décision de "fermer" cette voie. A cet endroit précis ce n'était plus du sable qui composait le chemin mais bel et bien de la terre dur, des galets et autres petits cailloux. Une heure durant Seishirô remonta la piste, restant à couvert tout de même afin d'éviter d'être repéré par une sentinelle éventuelle et enfin il arriva à place. Devant lui s'étendait un camp improvisé, avec apparemment un grand feu au centre de cette place et une multitude de tentes élevées autour. Doucement, sans se faire repéré et en se mêlant aux ombres de la nuit, le jeune Kiryû s'approcha afin d'étudier de plus près ce qui s'y passait.

Près de ce qui ressemblait à l'entrée principale du camp, si on peut vraiment appeler ça "entrée", se trouvaient deux hommes avec une sorte de voile autour du visage. Au centre même se trouvait une sorte de grande cage vide, avec des chaînes à l'intérieur. Toutes ces choses prouvaient à Seishirô qu'il se trouvait devant un camp d'esclavagistes, sans doute ici pour affaire. Mais la véritable question était celle-ci : que faisait un conseiller de Suna avec de pareils criminels alors que la politique de Suna était claire à ce sujet. Il allait devoir trouver les réponses seul et c'est pour cette raison qu'il se déplaça en rampant vers les lieux. Son masque, aussi noir que la nuit elle-même, lui permettait de ne pas se faire repérer, tout comme ses vêtements très sombres. Une fois de plus son passé de Ryoushi et ses vieilles habitudes prouvaient l'efficacité de l'entraînement de ces derniers. Il s'arrêta à quelques mètres seulement des deux gardiens plus occupés à parler qu'à réellement surveiller et délicatement il sortit l'un de ses premiers parchemins. Bien sur attaquer le camp était une idée stupide et il n'allait pas faire l'erreur de sous-estimer ces débiles... Pourtant il allait devoir pénétrer pour en apprendre plus, quitte à prendre plus de risques encore.

Grâce à l'obscurité il parvint à se hisser jusqu'à la première tente, réussissant au passage à éviter les quelques hommes qui tournaient dans le camp en riant comme des demeurés. Son attention fut alors attiré par deux silhouettes étranges : apparemment deux hommes ne faisant absolument pas partie du camp d'esclavagistes siégeaient là, attendant sans doute certaines personnes d'importance. L'un deux, une sorte de colosse, portait un bandeau au niveau du bras, un bandeau avec dessus gravé le symbole de Kumo !! Et effectivement il portait sur le visage et le corps les traces d'un combattant habitués aux combats et aux dures conditions de vie des montagnards. Son compagnon, à ses côtés, semblait plus chétif, plus petit également, mais portait lui aussi le bandeau de Kumo cintré au niveau du bras. Que faisaient-ils là alors que leur pays se trouvait assez loin d'ici... Etaient-il déserteurs ou en mission pour le Raîkage ? Tant de questions qui méritaient réponses et c'est pourquoi Seishirô se rapprocha peu à peu de leur position.

Sujet: Re: Un Conseiller mal avisé [Mission rang A] Jeu 6 Nov 2008 - 4:01

Mais alors qu'il tendait l'oreille pour en apprendre peut-être plus sur ces deux là le conseiller sortit de sous une tente et se rapprocha des deux hommes de Kumo. La peur était visible sur le visage du vieux sage mais en même temps quelle idée avait-il eu en tête pour se rendre dans un pareil camp. A la mine des deux shinobis, il paraissait clair qu'ils avaient déjà rencontrés le vieil homme par le passé, peut-être même durant ces fameuses expéditions nocturnes que faisait l'homme en question. Riku n'était d'apparence pas un homme très chétif, il portait d'ailleurs bien sa cinquantaine d'années et possédait une musculature sec, celle d'un homme rompu aux entraînements quotidiens. Il est vrai que contrairement aux autres conseillers, lui ne se laissait pas aller en vivant dans l'opulence, ancien Jûnin il avait gardé sa rigueur militaire pour devenir un membre important du Conseil, du moins jusqu'à ce que Seishirô fasse en sorte que ces derniers aient un rôle moins important qu'avant. Il était donc plus étonnant encore qu'une pareille personne souhaite trahir Suna et son Kazekage !

- Et bien Riku... Souris un peu mon ami, on dirait que tu viens de voir un mort ! As-tu ramené ce que nous t'avions demandé ou vas-tu encore devoir nous donner rendez-vous pour la semaine prochaine ?

Le gros costaud venait de prendre la parole pendant que son acolyte souriait bêtement, comme amusé par ce qui se déroulait devant ses yeux. Le Conseiller ouvrit alors la petite sacoche qu'il avait emmené avec lui, la même que lui avait décrit le Ryoushi, et en sortit un petit tas de documents. Le petit chétif s'avança vers ces derniers et après les avoir prit en main il se rapprocha de son compagnon, qui semblait également être son supérieur ! Autour d'eux les esclavagistes semblaient faire semblant de ne pas les voir, comme si la simple présence de ces deux Kumosiens étaient quelque chose d'effrayant. Seishirô ne savait pas quoi faire exactement et devait encore attendre, attendre d'en apprendre peut-être plus. Mais ceci serait délicat tant qu'il ne découvrirait pas ce que ces documents contenaient. A première vue ils possédaient le sceau de Suna, ce qui prouvait qu'ils étaient confidentiels... Mais sur quoi précisément portaient-ils ! Le costaud, après avoir lu les documents du moins en surface, eut un petit sourire en coin, comme ravi de ce qu'il avait entre les mains. Roulant à nouveau le parchemin, il glissa ce dernier dans sa poche de veste avant de reposer un regard vers le Conseiller qui avait gardé sa prestance durant tout ce temps. Il trahissait Suna sans le moindre problème et, excepté peut-être la peur de ne pas se faire payer, il ne semblait éprouver aucune honte.

- Bien... Presque de la même qualité que les derniers renseignements... Tu es un homme d'honneur Riku, du moins un homme utile héhé ! Voici ta solde. En poursuivant de la sorte tu parviendras à devenir encore plus riche que tu ne l'es déjà.

L'homme venait de jeter aux pieds du Conseiller une grosse bourse bien pleine, sans nul doute de l'or en pagaille. Riku avait donc vendu son village pour de l'argent. La colère enflait au plus profond du Kazekage, mais cette fois ci ce traître ne s'en sortirait pas si facilement : Seishirô, ou plutôt Kuroi, son nom de Ryoushi. Telle une ombre vengeresse il se faufila de plus en plus près, il était d'ailleurs si proche qu'il pouvait sentir d'ici l'odeur nauséabonde de la traîtrise, mêlé à la sueur des deux hommes de Kumo. Les esclavagistes, si les choses se passaient rapidement, n'auraient sans doute pas l'opportunité d'agir pour aider les deux shinobis, d'ailleurs ils n'en auraient sans doute pas l'envie étant donné les têtes qu'ils tiraient en les observant du coin de l'œil. Quand à Riku, il avait beau être un ancien Jônin et avoir gardé la ligne grâce aux entraînements il ne pourrait certainement rien faire de concret, surtout devant la fureur qui allait s'abattre sur le camp. Certes à plusieurs cela aurait été plus simple et moins dangereux, mais le Kazekage n'avait guère d'autres choix : s'il attendait plus longtemps les deux shinobis pourraient se séparer dans la nuit tandis que le Conseiller partirait. Lui encore ce n'était pas un problème, il rentrerait sans doute au village, mais les deux shinobis emporteraient de nouveaux documents concernant le village du sable et ça le Maître Marionnettiste s'y refusait.

L'avantage de la surprise pourrait certainement jouer en sa faveur, d'autant que pour un marionnettiste cela était primordiale. Problèmes : comment abattre deux shinobis entraînés sans prendre de risque ? Surtout que les autres autour d'eux représentaient toujours un risque potentiel. La partie allait être serré mais rien n'était impossible tant qu'il bénéficierait de cette fameuse surprise. Frappant les Kanji se trouvant sur le parchemin, Seishirô fit apparaître Kyoufu, sa marionnette qui était pour être plus précis l'une des rares Hitokugutsus existant encore aujourd'hui. L'art de créer ce genre de marionnettes s'étaient éteint il y avait bien des années de cela mais s'était sans compter les recherches permanentes du Kazekage durant son adolescence, alors qu'il apprenait au contact du patriarche du clan. Les fils de chakra étaient déjà reliés, il envoya alors avec une grande discrétion cette dernière derrière une des tantes. L'art du Kugutsu était une chose difficile à maîtriser en combat, et seul les meilleurs osaient combattre ainsi... L'heure du combat allait sonner et bientôt la vengeance de Suna s'abattrait sur ces larves.

Sujet: Re: Un Conseiller mal avisé [Mission rang A] Sam 8 Nov 2008 - 0:56

Les deux shinobis de Kumo venaient de jeter un dernier regard vers le Conseiller qui, après les avoir remercié, leur avait tourné le dos pour prendre le chemin inverse et retourner à Suna. Si intervention il y avait, il fallait que ça se passe immédiatement : en effet les deux guerriers étaient debout mais n'étaient plus autant sur leurs gardes tandis que Riku ne faisait également plus attention aux autres. Un climat de confiance semblait s'être installé entre eux ce qui rendait les choses nettement plus grave aux yeux de Seishirô : qui disait confiance disait également visite fréquente, qui sait combien de secrets avaient été dévoilées, combien de shinobis avaient perdus la vie à cause de ce rat ! Sans se poser plus de question, le Kazekage porta la main à sa poche d'armes et en sortit un petit Kunai aiguisé, puis d'un geste rapide mais surtout très précis il envoya l'arme de jet en direction de Riki qui allait sortir des limites de ce camp improvisée.

L'arme de jet atteignit alors le pli du genou droit de l'homme, le faisant s'écrouler au sol dans un râle de douleur. Évidemment une telle attaque surprise n'allait qu'éveiller les soupçons et il fallait donc agir vite avant que les deux shinobis ne comprennent ce qui s'était passé : pour le moment ils pouvaient encore croire de là où ils étaient que le vieil homme était tombé seul. D'un mouvement habile du poignet Seishirô fit sortir de sa planque la marionnette qu'il avait invoqué précédemment... Sa stratégie était simple : il fallait séparer les deux hommes car apparemment ils avaient l'habitude d'être ensemble et donc de se battre côte à côte. La marionnette "humaine" déboula entre deux tentes, essayant d'assener un violent coup vers le plus chétifs des deux. Et comme prévu, ce dernier fut plus agile que la marionnette et effectua un saut sur le côté, s'éloignant de la marionnette mais également de son compagnon. Cela ne durera pas mais au moins ils avaient été surprit par la première attaque, il fallait donc en profiter. Kyoufu se tourna vers le gros barraqué et déclencha un mécanisme très particulier : une petite cavité apparut au niveau de son bras, découvrant une sorte de canon à l'intérieur. Sans attendre Seishirô relâcha la technique : une boule d'air comprimée s'éjecta du mécanisme pour atteindre en plein dans l'estomac le shinobi, qui malgré sa taille impressionnante ne put rien faire pour contrer pareille attaque. Il s'écrasa violemment quelques mètres plus loin, au sol. Bien sur il n'était pas hors combat mais il l'avait au moins déstabilisé et pouvait alors tenter de mettre hors circuit le petit maigrichon. Ce dernier venait de jeter un oeil mauvais vers la marionnette, ne comprenant peut-être pas à quoi il avait à faire. Lui envoyer plusieurs kunais et shurikens semblaient être la solution qu'il avait trouvé mais malheureusement pour lui il allait vite constater que cela ne serait pas suffisant pour en venir à bout. Profitant de la pénombre Seishirô maniait avec une grande dextérité sa marionnette, évitant la majeur partie des projectiles et contrant ceux qu'il n'avait pas eu le temps d'esquiver.

Problème : le gros gaillard venait de se relever et d'un cri sec avait stoppé les autres tentatives du maigrichon. Puis avec un regard furieux il balaya la zone derrière la marionnette qui s'était également arrêté. Seishirô attendait cette fois une réaction avant de poursuivre l'offensive. Il savait qu'il ne pourrait pas rester caché longtemps et cela n'était plus nécessaire maintenant qu'il était parvenu à séparer les deux hommes l'un de l'autre et qu'il avait également stoppé dans sa course Riku.

- Sors de là le Marionnettiste !! Nous ne sommes pas dupe; allez sors de là et montre toi à nous sale lâche !

Lâche ? Ironique comme terme venant d'un homme qui se servait d'un traître pour parvenir à avoir des informations... Mais cette fois ci les dés étaient jetés, le Kazekage toujours sous le couvert du masque s'avança de quelques pas pour arriver alors derrière la marionnette, à quelques mètres tout de même de cette dernière. Le masque noir ne laissait apparaître que ses yeux, ce qui n'indiquait en rien la personnalité de l'homme en dessous . Même Riku, qui avait tourné le regard vers le début du combat, ne pouvait savoir qui se trouvait derrière : la règle d'or des Ryoushi étant de ne jamais dévoiler leur visage excepté aux autres membres de leur groupe et au Kage. Par conséquent à l'époque où il avait été Ryoushi personne n'avait jamais su qui se cachait derrière le masque couleur nuit. Les deux shinobis de Kumo étaient séparés de plusieurs mètres et ils leur seraient difficile de se rejoindre pour coopérer. Bien entendu il paraissait plus simple pour eux d'affronter le nouveau venu de deux côté différents et cela, à première vue, pouvait être une excellente idée. Mais justement c'est ce qu'attendait le Kazekage et c'est pour cette raison qu'il avait ainsi cherché à diviser le peloton. Un souffle se fit alors entendre, en provenance de Riku : même si ce dernier ne pouvait connaître l'identité de l'homme au masque il devinait tout de même qu'il faisait partie de l'élite du Kazekage, et puisqu'il avait remarqué la marionnette les suppositions pouvaient aller bon train. Le mot que prononça le conseiller toujours à terre fut "Ryoushi..." !

- Un Ryoushi ? Finalement tu t'es fait prendre Riku, espèce de vieil imbécile ! Mais ce n'est pas grave, on va se charger gentillement de son cas avant de te vider toi aussi de ton sang, après tout tu ne nous es plus d'aucune utilité maintenant que tu as été repéré. Toi l'homme au masque... Montre nous ton visage tant que tu peux encore dire ton nom, que nous puissions savoir qui nous avons envoyés dans la tombe. Un court silence s'imposa mais Seishirô prit tout de même la parole après quelques secondes...

- Qui je suis ? Appelle moi Kuroi. C'est tout ce dont tu as besoin de savoir. Je ne perdrai pas de temps à vous interroger, après tout le mal est fait et je ne pourrais récupérer ce que vous avez déjà amassé... Cependant l'option de vous conduire à la mort en emportant les secrets de Suna avec vous me plait déjà plus. Voyez à l'œuvre un véritable maître Marionnettiste, Shinobis de Kumo !

Sans crier gare, il se déplaça avec rapidité vers le plus maigre des deux tandis que d'un mouvement de bras il envoyait sa marionnette sur l'autre. Attaquer de front deux personnes étaient délicat mais pas impossible : il fallait seulement respecter son plan de départ, ce qu'allait essayer de faire le Kazekage. La marionnette dévoila au derniers moments deux lames d'une cinquantaine de centimètres chacune au niveau des bras, afin de tailler dans la chair de l'ennemi. Le coup visait le torse adverse mais rien n'indiquait que cela fonctionnerait. De spn côté, Seishirô affrontait l'autre au corps à corps. Malgré sa consistance physique aussi développé que la sienne, c'est à dire très peu, le shinobi de Kumo se défendait incroyablement bien. Il essayait de rendre coups pour coups sans parvenir à atteindre le Ryoushi, mais de son côté le marionnettiste ne parvenait pas non plus à passer la défense adverse. Preuve que l'homme qu'il affrontait était un expert en Taijutsu.

Un petit bond en arrière lui permit de reprendre un peu de distance entre lui et le second shinobis. Ce combat devenait épuisant pour une simple raison : il se battait sur deux front entre lui même et sa marionnette et rester ainsi concentré sur deux combats ne l'aidait pas à prendre le dessus sur aucun des deux. Dans un sens il était parvenu à blesser le costaud grâce aux deux lames, entaillant assez profondément le bras et le flanc de ce dernier. Le liquide carmin s'écoulait au sol sans discontinuer et un petit sourire se figea derrière le masque que portait le marionnettiste : ces lames étaient empoisonnées et bientôt son adversaire ressentirait les effets du poison. Bien sur sa grande force physique le ferait tenir certainement plus longtemps que les autres et c'est pour cette raison qu'il devait en finir rapidement. Reprenant une posture plus offensive, Seishirô prononça quelques paroles tandis que d'un geste il ramenait sa marionnette près de lui. La danse des Kiryû allait enfin débuter, preuve que cette fois ci il prenait très au sérieux ce combat. Les deux shinobis de Kumo se rapprochait de lui en essayant de couvrir le plus d'angle possible et ainsi le prendre en tenaille : agir vite serait la clé de voûte de cette victoire, surtout face à deux experts en Taijutsu qui n'avaient encore lancés aucune attaque de Ninjutsu. Surprenant mais après tout il agissait comme eux. C'est d'ailleurs à ce moment précis que le gros sentit les premiers les premiers effets du poison, posant un genou à terre et plaçant ses mains sur son crâne... Il fallait agir vite.

- Première danse de la Famille Kiryû : Shi no Mai !

La marionnette entama alors une sorte de danse très étrange, vers le plus petit des deux. ce dernier avait jeté un regard inquiet vers son compagnon mais avait très rapidement été dans l'obligation de s'occuper de la marionnette. En tout six lames étaient dehors, effectuant une série de mouvements complexes dictés par le Maître en personne. Plus difficile pour le shinobi de Kumo, il devait essayer de lire la trajectoire des lames mais ne parvenait pas à anticiper tout les mouvements. cette fois il céda du terrain et découvrit alors une faille importante dans sa défense, une faille que Seishirô attendait depuis le début de la technique et il ne se fit pas prier pour s'y engouffrer. Le bras droit de la marionnette se détacha alors et transperça la cage thoracique de son adversaire... Ce dernier s'écroula au sol mort. Le premier adversaire était enfin à terre de façon définitive mais malheureusement il n'en avait pas fini avec le second. La résistance physique du dernier guerrier était proprement stupéfiante, puisqu'il parvenait à lutter contre le poison qui s'insinuait en lui.

Il était parvenu à se relever mais Seishirô ne se faisait pas d'illusion : une attaque bien placée le jetterait à terre. C'est pour cette raison qu'il envoya à la charge son pantin... Les lames transpercèrent une bonne fois pour toute les parties vitales de son plus coriace adversaire. C'était bel et bien finit pour lui... Il ne se relèverait plus jamais. D'un geste vif il ramena vers lui le pantin et scella à nouveau son arme dans le parchemin. Puis d'un pas décidé il se rapprocha du shinobi de Kumo afin d'y récupérer le document secret qu'il avait en sa possession. Les esclavagistes avaient pour la plupart tous fuit le camp, craignant que la bataille rejaillissent sur eux. Dans un sens heureusement car combattre ces faibles auraient été difficile : leur nombre était suffisant pour mettre hors d'état de nuire un shinobi seul, même si ce shinobi était le Kazekage en personne. Une fois le document enfin en sécurité, il put se tourner vers la silhouette de Riku. Le conseiller avait essayé de profiter de l'occasion pour fuir à cloche pieds mais malheureusement pour lui le kunai avait sectionné le tendon se trouvant derrière son genou, l'empêchant alors d'être réellement mobile. Car même si les deux shinobis avaient eu leur compte, il ne fallait pas oublier ce traître, ce lâche qui avait vendu pendant de nombreuses semaines des informations confidentiels à des étrangers. Arriver à sa hauteur, Seishirô put lire à travers son masque la peur sur le visage de Riku. Ce dernier savait qu'il avait affaire à un Ryoushi mais il ne savait pas qu'en réalité l'homme à qui il avait juré allégeance se tenait devant lui. Se penchant, il agrippa la veste de Riku pour le mettre debout. L'autre commençait à paniquer réellement et c'est ainsi qu'il se mit à bafouiller une série d'excuses et de mots étranges... Etait-ce les dernières volontés d'un mourant ? Peut-être !

- Lai-laissez moi partir je vous en prie. Je ne voulais pas faire cela mais j'y étais obligé. Ils m'auraient tués, vous les avez entendu n'est-ce pas ? Ils n'-n'auraient pas hésité une seule seconde. Ne dites rien au Kazekage, pitié laissez moi partir . Je vous donnerai tout cet or mais pitié laissez moi partir d'ici.

Du dégoûts... Voilà ce qu'inspirait à ses yeux cette larve qui pleurait pour avoir la vie sauve. la tentation était trop tentante et c'est pourquoi, après s'être assuré qu'il tiendrait debout seul, il porta sa main de libre vers son masque tout en prenant la parole. Le visage de Riku se décomposa alors en découvrant qui se cachait derrière...

- Ne rien dire au Kazekage ? Riku, Riku Rikuuuu !!! Tu as fait une erreur grossière en t'alliant à ces rats de Kumo. Je ne sais pas s'ils travaillaient pour Kumo ou pour eux même et je m'en moque, puisqu'ils ont eu leur compte aujourd'hui. Mais tu dois comprendre que je ne peux laisser vivre un rat au sein de mon village... Qui sait ce que tu as put leur raconter par le passé... Et maintenant tu essayais de m'acheter en pensant que j'étais un Ryoushi ? Crois-tu que mon élite se laisserait avoir si facilement ? Pour ton crime tu ne mérites même pas la prison, mais la mort. Personne ne sauras jamais que c'est moi qui me suis occupé en personne de ce "problème". Et pour que cela reste secret tu dois disparaître mon cher Conseiller.

Avoir sous sa coupe un village à gérer apprenait qu'il ne fallait pas faire de sentiments. Riku avait toujours été un homme de foi, un homme réputé à Suna, mais aujourd'hui son passé ne pouvait plus lui servir de barrière protectrice : il avait vendu son village pour de l'argent et pour cela, plus que quiconque d'autre étant donné son statut particulier, il devait mourir. C'est pourquoi sans la moindre hésitation, il frappa rapidement au niveau de son flanc droit grâce à un petit couteau, atteignant alors le coeur entre deux côtes. Il avait si parfaitement touché sa cible que Riku n'eut même pas un dernier tremblement, tombant au sol dans un dernier râle de douleur. La mort avait emporté ici tout les rats qui complotaient contre Suna. Le plus important était sauvé : l'honneur du village. Les esclavagistes auraient bien trop peur pour revenir par ici, du moins ce groupe précis, et la rumeur parlerait d'un homme au masque noir, d'un Maître marionnettistes ayant terrassé deux shinobis de Kumo... Pourquoi ? cela ne se saurait jamais... Qu'avaient-ils essayé de récupérer en cette nuit morbide ? Seul le Kazekage pourrait le dire... Ainsi s'achevait une des dernière mission du Kazekage qui, après avoir remit son masque, disparut dans la nuit noire.

MISSION TERMINEE

Sujet: Re: Un Conseiller mal avisé [Mission rang A] Sam 8 Nov 2008 - 3:41

Nulle, inintéressant. Rarement vu un RP aussi mauvais, échec.
...
Bon, tu as pigé, je déconne. Superbe, +20 en Exp et +4 en Renommée, rien à redire xD

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