Training... [PV sushi volant]

L'atmosphère était sombre, les grands arbres aux larges feuilles masquaient le soleil puissant et oppressant des environs. La journée était bien avancée et les ombres s'allongeaient au loin. Il n'y avait pas une forme de bruit au loin.

Pourtant, pourtant, il y avait quelqu'un. quelqu'un marchant dans les ruelles.

Le bruit répété et rythmé des getas contre le sol des rues de Kirigakure no Sato annonçait l'arrivée d'une personne. Des cheveux rosés en piquants, comme si on avait utilisé un pétard pour le peigner, un regard dur et fier, des vêtements délavés et trop grands pour lui, Pas de doute permis, c'était Makoto.

Ce jeune shinobi de la nation, en cette journée tardive d'été, se déplaçait d'une démarche rapide. Pourtant, il n'y avait guère d'endroit où aller dans ces lieux... C'était un simple coin de ruelle perdu dans le centre-ville de Kiri, et à part les mendiants et rares drogués, il n'y avait pas grand monde par ici. À moins que Makoto ait quelque chose de louche à faire par ici, il n'y avait pas beaucoup de possibilités. Cependant, il continuait sa route. Impassible. Visiblement, il avait des idées derrière la tête.

Ce fut quelques minutes plus tard, que le shinobi arriva finalement à l'endroit qu'il cherchait. Pour tout dire, disons qu'une grande porte de Dôjô était incrustée dans un mur délabré de ruelle en ruine. Chose plutôt déroutante. Cependant, Makoto appuya sur la porte sans hésiter et pénétra dans le lieu de combat vénérable. Une fois sur le premier palier, le shinobi retira ses getas et poursuivit sa progression sans hésiter. Certains perpicaces diraient qu'il connaissait bien les lieux. Ce n'est pas totalement faux.

En tant que tel, le Dôjô n'était pas tellement grand, ni particulièrement bien meublé, ni possédant de beaux matériaux, en fait, il était légèrement négligé à voir l'allure qu'il avait en général. Confortable, mais simpliste. Finalement, Makoto arriva finalement au bout du long couloir. Le genin venait d'arriver dans une large pièce, la scène d'affrontements, le terrain de combat, les tatamis, le coeur du dôjô.

Une fois arrivé au milleu des tatamis, Makoto observa un peu partout. Comme il ne trouvait pas ce qu'il cherchait, il haussa la voix pour annoncer clairement dans la totalité du dôjô son arrivée.

- Kazeshoshi-dôno, je suis arrivé !

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Civil Nombre de messages : 803 Age : 31 Date d'inscription : 30/07/2007

Cela faisait un moment déjà que Kazeshoshi attendait. Ayant laissé Folow tranquille pour la journée, il était seul au milieu de la pièce au sol recouvert de tatamis et éclairée par la lumière du soleil qui pénétrait par les ouvertures des murs de la salle. Assis en tailleur, le Jûnin avait la tête baissée vers le sol, les yeux fermés. Dans cette position, n'importe qui pouvait deviner que le jeune homme réfléchissait. Mais, la question qui se posait réellement était plutôt : pourquoi réfléchir au milieu d'un dojô aux murs qui ne tenaient déjà presque plus debout ? En fait, Kazeshoshi n'avait aucune raison particulière de se trouver à cet endroit, si ce n'est qu'un dojô désaffecté était un bon endroit pour s'entraîner sans retenue, sans avoir peur d'endommager l'entourage. Certes, dans ces conditions, il était tout aussi souhaitable de s'entraîner à l'air libre, d'autant plus que l'espace n'était dans ces conditions pas restreint. Mais non, le Jûnin avait choisi cet endroit. Certainement parce que c'était la première maison abandonnée qu'il avait aperçue. Et, pour une fois, il avait eu de la chance. Les lieux étaient plutôt spacieux, et leur état raisonnable - aucun tatami n'était endommagé -, en contrastant avec les murs délabrés qui protégeaient le tout sans convaincre, prouvait que leur abandon était tout récent.

Kazeshoshi, perdu dans ses pensées, était entrain de se demander comment il pourrait entraîner son premier élève, auquel il avait été présenté quelques jours plus tôt, de manière efficace, lorsqu'une voix s'éleva un peu plus loin dans la bâtisse abandonnée, provenant de la salle principale du dojô. Le Jûnin s'étonna de n'avoir pas entendu l'entrée ou même les pas de l'arrivant, et se promit pour la énième fois de ne plus réfléchir au point d'en oublier le monde extérieur - promesse que, pour la énième fois, il ne tiendrait pas. Il se leva donc, ignorant les fourmillements qui lui parcouraient les jambes, et se dirigea vers la pièce principale, la plus grande du dojô abandonné, où l'attendait certainement son élève, Makoto.

Lorsque le Genin entra dans le champ de vision de son sensei, ce dernier esquissa de nouveau un sourire. Il lui faudrait bien plus qu'une heure pour s'habituer à l'étrange couleur de la chevelure de Makoto. Essayant de faire abstraction de ce qu'il estimait être l'atout de son élève le plus susceptible de le distraire, Kazeshoshi reprit son sérieux, et posa le regard sur le jeune homme aux cheveux roses. En tant que sensei, et comme c'était lui qui avait demandé à son élève de venir, il se devait d'ouvrir la conversation. Le silence lui pesait certainement autant qu'à Makoto.

"Eh bien, Makoto, détends-toi... On se connaît déjà un peu, pas la peine d'être aussi tendu ! Je sais que le premier entraînement avec son professeur peut être stressant, voire angoissant, mais t'inquiète pas, je suis pas un monstre !! Allez, calme-toi, mon grand... Et prépare-toi à ton premier exercice. J'ai pas envie de perdre du temps, mais je veux surtout voir de quoi tu es capable..."

Kazeshoshi s'éloigna un peu de son élève en reculant, sans le quitter des yeux. Il espérait juste que Makoto réussirait à évacuer la pression qu'il donnait l'air de ressentir, pour se donner à fond. Puis il énonça les consignes de l'exercice en accompagnant la parole avec des gestes.

Bon, pour commencer, tu vas essayer de me toucher au moins une fois au ventre, dans le dos, et à la tête. Vas-y à fond, je veux voir jusqu'où tu es capable d'aller, je veux discerner tes limites, pour savoir sur quels points je devrai insister au cours de nos entraînements. Mais sache que je ne me laisserai pas faire, même si je risque de me retenir.

Sur ces mots, Kazeshoshi prit une position moins décontractée. Bien posé sur ses appuis, les poings serrés devant son visage, un sourire aux lèvres...

"Viens, je t'attends !!!"

Il y a des choses qui ne changerons jamais, peu importe les efforts. Cependant, certaines autres choses changent constamment...

Il avait révisé de nombreuses heures, s'était entraîné le plus qu'il le pouvait, mais jamais il n'avait eu antant le trac d'anticipation d'un tel combat. Certes, Makoto avait été gradué de l'académie avec les meilleures notes et en peu de temps, mais il y avait une différence flagrante entre la théorie encadrée de pratique contrôlée, et combat. C'était justement cette différence qui donnait tout le poid du monde sur les épaules du genin. Makoto avait envisagé depuis longtemps un tel combat, et s'était longuement préparé mentalement. Cependant, tous ses efforts pour ne pas s'énerver étaient maintenant vains. L'aura de force qui faisait juste émaner du Jônin avait complètement paralysé le petit shinobi, fraîchement sortit de l'académie.Comble de l'ironie, celui-ci semblait parfaitement calme. Comme quoi la vie peut être cruelle.

La première chose que Kazeshoshi dit en ouvrant la bouche, de se décontracter. C'était à croire qu'il ne cherchait qu'à renforcer la tension qui parcourait déjà la totalité du corps du petit homme. Cependant, avant de venir, Makoto avait profité de s'être fait réveiller de bonne heure par le chat du voisin pour toute sorte d'exercises d'assouplissements et d'échauffements.

Ainsi donc, Kazeshoshi souhaitait voir les capacités de son jeune élève. Après avoir tenté de rassurer le jeune genin, le haut-gradé s'était retiré légèrement plus loin, tout en expliquant les règles et le but du premier exercise. Tout portait à croire que Makoto aurait à toucher le senseï à divers endroits. Ventre, dos, tête. Des cibles moyennement difficiles à atteindre.

Étrangement, une fois que son objectif lui fut indiqué, la panique qui s'était installée dans l'esprit du jeune genin s'était alors évaporée. Au contraire, une détermination féroce commençait à prendre place dans l'esprit du jeune homme si particulier. Déjà, son esprit échafaudait des possibilités de stratégies afin de mettre la main sur les endroits ciblés par son Senseï. Autant commencer tout de suite.

Makoto se mit sur ses gardes en écho à Kazeshoshi. Déjà, le jeune genin avait plus de trois plans distincts différents en tête. Il allait commencer par le premier, tant qu'à faire...

Sa main avant lui servait de protection en cas d'attaque au taijutsu, de sa main gauche, Makoto alla lentement jusqu'à sa pochette d'armes ninja. Il n'en retira pas un kunai, ni un shuriken, mais bien au contraire des feuilles de cerisier. Ces petites pétales de couleur semblable à ses cheveux se tenaient, toutes fripés, en une poignée, dans le creux de la main du jeune genin. Makoto passa alors sa seconde main au dessus de son poing fermé et concentra son chakra. Son énergie se matérialisait maintenant et une forme de statique se formait dans l'air. Le shinobi lança alors ces feuilles. Soudain, une forme de halô de couleur du chakra de Makoto fit son apparition autour des feuilles d'arbres. Des sphères de chakra entouraient maintenant les feuilles de cerisier en fleur. Le Shikigami (et pas Shinigami ^^). Ces petites entités de chakra venaient directement des mythes japonais, semblables aux feux follets de l'Occident, et étaient complètement indépendantes du lanceur de la technique. Ces petites boules de chakra pouvaient également exploser au contact, ou selon la volontée de l'utilisateur. Vous avez compris ? Avez plus de dix Shikigamis à l'assaut d'un seul et même coup, esquiver une telle attaque collective serait sans doute une belle prouesse.

- GO ! Shikigami !

Alors que les petits diablotins se jettaient avec dévouement vers la cible qu'était Kazeshoshi. Alors que les Shikigamis se dirigeaient vers le Jônin, Makoto enchaînait déjà avec la seconde phase de sa stratégie. Dégainant du fil d'acier, des shurikens et des kunais ainsi que quatre fumigères, Makoto composa deux sceaux avant de matérialiser deux clones d'eau. Trois fois des cheveuz roses *_* . Makoto lâcha alors un premier fumigène. De sorte que lui et ses deux doubles disparurent alors complètement du champs de vision du haut-gradé, qui lui, avait déjà amplement à faire avec les Shikigamis kamikazes, venant se jetter sur lui.

Ce que nous réservais l'avenir... seul celui-ci saurais nous le dire...

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Kazeshoshi ne bougea pas, attendant la première offensive. Apparemment, Makoto était conscient que son sensei lui laissait tout le temps qu'il lui faudrait, et il en profita. Il lui suffit de quelques secondes seulement pour trouver une stratégie et pour se mettre en mouvement. Quand il le vit sortir des pétales de cerisier de sa poche, le maître du Genin se demanda quelle devait être sa réaction. Etonné, apeuré, ou simplement indifférent ? Sur le visage du Jûnin, il n'apparut aucune expression. Mais, en son for intérieur, il était plutôt intrigué. Qu'est-ce que son élève pouvait bien compter faire avec des fleurs ? La réponse n'allait sûrement pas tarder. Mais elle se fit attendre, laissant sa place à une nouvelle question sous la forme de sphères de chakra, visibles à l'oeil nu, qui entouraient chacun des pétales de cerisier. Mais Makoto ne semblait vraisemblablement pas disposé à donner des explications à son sensei de lui-même, et Kazeshoshi devrait donc trouver les réponses seul. Tant mieux, ça promettait d'être amusant...

Autant le temps de préparation de la technique de Makoto était très long, autant la rapidité d'action de celle-ci était hallucinante. Rien de très dangereux pour Kazeshoshi, mais, pour un Genin, c'était plutôt rapide. Sans attendre le choc, le Kanshu effectua un clonage aqueux. Lui ne bougea pas, mais son clone sauta en l'air, vers le plafond délabré du dojô, auquel il s'accrocha par les paumes en y concentrant son chakra. Ainsi, alors que Makoto entamait une nouvelle manoeuvre visant à atteindre l'objectif que lui avait fixé Kazeshoshi, le clone se jeta sur lui, alors que le réel Jûnin se prenait la rafale de pétales de plein fouet. De l'explosion combinée de toutes ces fleurs, il en résulta une plus grosse qui fit apparaître un nuage de fumée autour du Kanshu, tout comme Makoto s'était dissimulé derrière un fumigène.

Pourtant, alors que la violence de l'explosion aurait du toucher Kazeshoshi au point de lui faire perdre sa concentration, et ainsi faire disparaître le clone aqueux dans une flaque d'eau. Pourtant, Makoto encaissa bel et bien un coup dans le ventre, et fut projeté en-dehors de la fumée provoquée par le fumigène. Quelques secondes plus tard, le nuage opaque se dissipait, laissant apparaître devant yeux ébahis de Makoto un Kazeshoshi souriant en - presque - parfait état. Il était juste un peu brûlé au niveau du plexus.

"Pas mal tenté, Makoto... Ton attaque a même réussi à m'effleurer... J'ai été quelque peu surpris par la vitesse de ton attaque, je dois te l'avouer. Mais je maîtrise plutôt bien une certaine technique qui me permet d'échanger ma place avec un volume d'eau plus ou moins conséquent. En l'occurrence, je me suis servi de mon clone aqueux. Ensuite, sache que ton nuage de fumée n'est pas suffisant. En général, les Jûnin n'utilisent pas que leurs yeux pour repérer leurs adversaires. Dans mon cas, j'utilise plutôt mon sens du toucher, qui ne se limite pas à ce qui est en contact avec ma peau, mais à ce qui est en contact avec le vent... Ton fumigène ne servait don à rien. Cependant... Tu as réussi à me toucher au ventre, dit-il en pointant son plexus rougi du pouce. Encore deux endroits à toucher. La tête... Et le dos.

Kazeshoshi s'éloigna de nouveau de son élève, en lui laissant le temps de se relever, puis se retourna dans une position, cette fois-ci, très décontractée... Bras ballants, un sourire toujours collé au coin des lèvres, le Jûnin attendait la prochaine manoeuvre.

Ne me dites pas que ça a marché, sinon je ris... Ah bon... vraiment ? bon.. das ce cas... *le narrateur se met à rire* .

Dire que ce magnifique plan avait germé d'un coup dans l'esprit d'un si petit et jeune genin, pas de doutes permis, la relève était à la hauteur de l'ancienne génération. Enfin, je parle et je parle, mais j'imagine que vouz devez ne pas trop comprendre. Alors, revoyons tout depuis la dernière fois que nous nous sommes quittés.

D'un geste vif, Makoto avait premièrement envoyé à l'assaut ses petites créatures de chakra afin de causer des dégâts moyens à son adversaire et toucher la cible convenue. Cependant, un second but était caché dans cette technique. Nous reviendrons vers ce détail plus tard. Une fois que les petits diablotins avaient étés invoqués et chargeaient en direction du jônin, Makoto avait directement tourné son centre d'attention ailleurs afin de matérialiser deux clones d'eau simples, avait sortit une panoplie d'équipements ninjas et avait usé d'un fumigène afin de masquer ce qu'il voulait faire. Les Shikigamis avaient-ils donc pour but de créer une diversion ? certes, oui, mais l'utilisation de ces petites créatures allait encore bien plus loin que vous pouvez le penser.

Ce fut les actions que le genin eu le temps de faire dans son laps de temps, avant la réaction du senseï. Justement, voici que Kazeshoshi passait à l'action. Celui-ci créa un clone d'eau avancé qui passa sans problèmes l'assaut des Shikigamis, et descendit frapper au ventre puissamment le jeune ninja. La force du coup projetta bien plus loin le petit homme quim après plusieurs roulades arrières, parvint à reprendre son équilibre. Le souffle court, il avait visiblement mal pris la frappe et se tenait le ventre à deux mains. À voir quand à l'effet de sa technique sur Kazeshoshi, il avait à peine quelques dégâts superficiels. Une légère blessure au torse, rien de plus. Mais, Makoto, lui, savais très bien pourquoi.

Alors que le Jônin expliquais comment un avait pu atteindre Makoto, malgré son écran de fumée, il dit alors les objectifs restants à atteindre. Soit le dos et la tête. Cependant, avec sa planification, Makoto savais déjà qu'au moins une des deux parties restantes était déjà réglée.

** Je savais que ça marcherais, mais jamais je n'avais pensé que l'effet pourrais être autant marqué ! Après tout, c'est la première fois que j'utilise une telle technique. **

Makoto leva une main au niveau de son visage, le signe du tigre, des sceaux de mudras des ninjas, préparé. Soudain, d'une brève impulsion de chakra, Makoto envoya ce qu'il avait préparé depuis le commencement...

En fait, ses Shikigamis n'étaient pas voués à l'attaque. Certes, certaines fois, ces petites boules de chakra peuvent attaquer, mais cette fois-ci, Makoto avait envoyé un genjutsu caché à l'intérieur d'un de ses Shikigamis. Vous avez compris ? Tout, depuis que le Shikigami a touché Kazeshoshi, n'était en fait qu'une illusion. Donc, Makoto n'avait pas vraiment été touché par le coup de poing du clone d'eau !

- Genjutsu... Gokan !

L'illusion des cinq sens. Cette puissante technique de genjutsu nécessitait un contact physique, en l'occurence le Shikigami, pour être lancée. Soudain, les cinq sens du Jônin furent réduits à néant. Il n'avait plus aucun repère. Du côté de Makoto, celui-ci attendit quelques instants... Puis s'élança dans une attaque au corps-à-corps. Visant la tête, Makoto envoya un puissant coup de poing. Un choc se fit sentir. Étais-ce le nez de senseï ou avait-il paré le coup ?

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