Le commencement d'une utopie

Dans le grand palais de Yuki, à moitié détruit et ensevli sous la neige, Kaigo regardait la jeune Aozora qui gesticulait dans tout les sens. Celle-ci venait de faire tomber un amas de neige en frappant violemment dans une grande armoire dont les portes ne voulaient pas céder. Kaigo la regardait avec dépit, sa force n'avait d'égale que son bon humilité. Cependant, cette gamine avait quelque chose de spéciale, une force enfouie.

- Raaa ! J'ai plein de neige partout j'ai froid j'ai faim et c'est moche ici. En plus je suis coincé avec un vieux plouc !

- Tais toi gamine ! Je réparerai tout ça plus tard !

La fillette leva la main d'un air impérieux et dit :

- Nan maintenant ! Je te l'ordon...

Mais Kaigo la coupa soudainement et prit un ton menaçant :

- Ta gueule... Et si tu comptes ordonner quoi que ce soit à quiconque je te tue !

- Comment ça ?

- Je vais former un groupe...

- Ah oui ? Tu veux faire un groupe de rock. Je t'imagine trop avec ta veste en cuir et...

- Dit Ao, il t'arrive de te taire ou c'est juste pour moi que t'es comme ça ?

- C'est bon je boude !

- Très bien... Je vais former un groupe de shinobi n'ayant aucune fois dans cette société, ne voulant avoir aucun maître ni aucun dieu de toutes sortes... Des gens prêt à mourir pour vaincre l'oppression. Je veux pas de héros, je veux juste des compagnons...

- Waaaa, mais comment tu vas faire pour tuer tous les maîtres ? Tu vas leur balancer des guitares au visage ?

- Avec mon sabre... Plus aucun Kage, plus de lois. Biensur, on se chargera d'exterminer ceux qui pensent ce rebeller ou d'engendrer haine et violence.

- D'accord ! Mais dit, Kaigo, comment on va faire pour tuer un Kage, on est pas beaucoup... On est que deux !

- Tssss, j'ai largement le niveau d'un Kage ma petite et encore je pense que je pourrai en battre a ma forme un qui est la plus faible de mon état.

Doucement Kaigo se leva dans le silence le plus complet. La fillette qu'il avait en face de lui avait arrêté de parler et l'admirer, ne serait-ce qu'un court instant. Au pied de l'âme maudite se trouvait un long katana, coincé dans son fourreau. D'un coup de talon brusque sur le manche, Kaigo fit sauté la lame et l'attrapa. Ses yeux brillaient à nouveau d'un éclat proche de la folie : l'envie de combattre. Doucement il marcha vers la gamine et le lui donna. Ce sabre avait appartenu au feu Kage de Yuki. La gamine regarda étrangement l'arme tandis que Kaigo avait déjà tourné les talons et passait le seuil de la grande sale. En voyant tous les morts empilés dans les couloirs, Kaigo décida de les débarrasser à grands coups de fûton. Des têtes partirent toutes seules tandis que d'autres s'écrasèrent. Heureusement, la jeune fillette n'avait pas assisté au spectacle. Une fois le ménage fait, Kaigo déploya ses ailes blanches et traversa une fenêtre qu'il réduit en poussières. Volant au dessus du palais il cria :

- Je pars pour Konoha, Kabuto connait quelqu'un là-bas et d'après ce que j'ai vu le système est encore fragile, je vais tenter de recruter des personnes quand à toi, part de ton côté et tente de recruter aussi. Je serai de retour bientôt prend soin de toi !

Doucement, Kaigo s'éloigna de ces terres enneigées pour se diriger vers les chaleurs étouffantes du pays du feu laissant Aozora seule dans le palais

Aozora digérait encore mal la conversation qu’elle venait d’avoir avec Kaigo. Elle restait immobile et silencieuse en l’observant préparer son arme. Elle appréciait l’idée de la formation d’un nouveau groupe, destinée à la destruction de toute forme d’autorité. Elle savait au fond d’elle-même que les dirigeants ne servaient à rien. De toutes manière, tout le monde présent sur cette Terre considérait, inconsciemment, Aozora comme maîtresse de l’univers. Elle allait enfin se retrouver seule dans son magnifique Palais, telle une reine en son royaume. Mais les dernières paroles de Kabuto eurent un nouvel impact sur la petite fille.

Je ne partirais jamais sous tes ordres. Es-tu fou ? Qui vas veiller sur le village ? Et puis, je m’en fiche, je ne t’obéis pas !

Sans relever parole, l’homme quitta la pièce, puis le palais, puis le village sous les yeux satisfaits de la nouvelle princesse qui le regardait partir par la fenêtre. Elle monta lentement les marches conduisant à sa chambre, sa longue robe rouge traîné sur le sol. Elle pénétra dans la pièce et s’allongea sur le lit. Le Mokona se mit à sauter et rebondir sur le ventre de la jeune fille. Elle laissa sortir un souffle bruyant, avant de se relever précipitamment faisant ainsi tomber la bestiole sur le sol.

Arrête un peu de faire n’importe quoi. Je viens d’avoir une idée. J’ai décidé de former un nouveau groupe de Shinobi n’ayant aucune confiance en la société, ni maître ni dieux pour dicter leurs conduites. Des gens qui se sentent le courage de mourir contre l’oppression. Biensur, il va de soit que je ne désire pas de héros, juste des compagnons d’armes. Mais bon, je vais me mettre en chemin en direction de Suna pour rencontrer de nouvelles têtes.

Aozora alla se cacher dans son placard le temps de changer de tenue. Elle ressortit avec un haut et un short noir moulant. Idéal pour des déplacements rapides et très favorables aux diverses situations de combats. Elle attrapa son hochet, lança un regard à son Mokona avant de quitter la pièce, le Palais, le village en direction d’une nouvelle destination.

» dune
» Sur une haute dune... (libre)