C'était le matin. Le ciel normalement azur était teinté par les rayons chauds et rougeoyants du soleil levant, l'on pouvait sentir une douce brise fraîche. Temari, hors de sa maison, ferma à clef la porte principale comme à son habitude lorsqu'elle sortait en ville. Ceci fait, elle tourna les talons vers la rue, quasiment déserte et baignée dans les tons orangés du sable et de l'astre de feu. La kunoichi s'avança assez rapidement de son pas altier. Elle se gratta un instant la nuque, peu enthousiaste de sortir aujourd'hui. La demoiselle aux cheveux dorés n'avait pas de raisons de partir dans son village, mais au fur et à mesure que le temps passait, c'était devenu une habitude.
Les commerçants sortaient leurs marchandises au bord de la rue, ouvraient leurs magasins et s'occupaient de divers tâches nécessaires comme chaque matin. Parfois, quand l'occasion se présentait, Temari saluait d'un signe de tête les marchants qu'elle visitait lors de ses courses hebdomadaires. Cependant, elle n'en éprouvait aucun sentiment, c'était juste une simple formalité.
*** Incroyable, les mioches se lèvent tôt aujourd'hui. Ils ont dû tomber de leurs lits, je les vois pas très souvent à cette heure-là... ***
En effet, plusieurs enfants se promenaient dans la grande rue du village caché de Suna. Ils riaient et jouaient, de doux innocents. La jeune fille continua sa promenade, jetant par moment un regard vers eux. Simple curiosité. Elle n'avait pas eu une enfance aussi heureuse de son côté, toujours entraîné au combat par son père. Elle commença légèrement à se perdre dans ses pensées.