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 Mission de rang C: Enrayer une épidémie

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Kaelris
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MessageSujet: Mission de rang C: Enrayer une épidémie   Mission de rang C: Enrayer une épidémie Icon_minitimeSam 23 Fév 2008 - 3:44

Une épidémie d'une maladie a éclatée dans un quartier pauvre de Suna. On connaît le remède mais on n’en dispose pas actuellement, il faudrait que tu te rendes dans un des villages alentours afin de trouver un apothicaire qui pourrait nous en donner.

Avec les ordres de mission étaient joints un descriptif des symptômes de la maladie ainsi que les références du remède connu. Une mission peu réjouissante, mais qui avait le mérite, à priori du moins, d’être sans danger. Une ballade dans le désert, en somme. Evidemment, tous les villages proches de Suna se trouvaient à plusieurs heures de marche, donc si je devais en visiter plusieurs pour trouver le remède, il était probable que cela me prenne des jours.

Les symptômes de la maladie étant pour le moins inquiétants, je ne devais pas traîner. Je ne pourrais pas partir avant une bonne demi heure, puisque Maoi était sortie et que je devais au moins attendre son retour pour la prévenir de mon absence. Je mettais donc à profit ce temps pour préparer un sac de provisions et d’eau, dont je manquerais certainement dans les jours à venir. Au cas où, je prenais également mon sabre et quelques kunais : le désert environnant Suna n’était pas vraiment sûr ces derniers temps. Je prévoyais également suffisamment de place dans mon sac pour transporter une certaine quantité de médicament dont j’ignorais la taille et le forme. Au moment où je terminais mes préparatifs, j’entendis la porte claquer. Maoi entra, toute souriante. Je lui répondis par un sourire presque aussi large que le sien.

- Ta matinée s’est bien passée ?

Elle soupira, sans effacer son sourire toutefois.

- Hé ben.. Je présume qu’éplucher des oignons ne peut que bien se passer, si l’on exclut l’aspect chiant de la chose.

Malgré ce qu’elle disait, il était évident depuis quelques semaines que son petit travail d’aide cuisinière lui convenait beaucoup mieux que les travaux agricoles qui avaient constitué notre enfance. J’avais complètement redécouvert ma sœur depuis que nous étions à Suna, au fur et à mesure qu’elle avait redécouvert la joie de vivre. Plaçant mon sac sur mon épaule, je m’apprêtais à l’informer de mon départ, mais elle prit les devants.

- Tu pars encore pour une longue et dangereuse mission, je présume ?

Son ton était légèrement ironique. Elle commençait à avoir l’habitude. Avec un rictus blasé, je lui répondais :

- Je sais que tu t’inquiètes pour moi, mais je te rassure, ça ne devrais pas être trop dangereux.

Agacée par mes moqueries, elle fit la moue.

- Je m’inquiéterais pour toi le jour où tu me diras que tu pars sauver le monde. En attendant, c’est pas en retrouvant le chien perdu de la voisine ou en faisant la potiche devant la porte d’un riche marchand que tu vas m’inquiéter.

J’éclatais de rire. Elle était encore très jeune et facile à énerver. Et elle avait besoin de moi. Je ne devais pas prendre de risques.

Après lui avoir dit au revoir, je quittais le foyer, signalant au passage à la gardienne que je ne rentrerais sûrement pas avant le lendemain. Il ne devait pas être plus de midi, et j’avais tout l’après midi devant moi pour commencer mes recherches. Le premier problème qui se posait à moi étant… Que je ne savais pas du tout dans quelle direction partir. Je connaissais l’existence de quelques villages à proximité, mais je n’avais pas la moindre idée desquels étaient susceptibles d’abriter un apothicaire suffisamment équipé pour fournir à Suna le médicament que je recherchais. Je devais donc commencer par me mettre en quête d’informations sur les villages alentours, sans pour autant perdre trop de mon temps. Qui pourrait me renseigner ? Après réflexion, les marchands itinérants qui faisaient commerce entre Suna et les habitants des régions environnantes seraient certainement les plus au courant des marchandises, et donc des médicaments que l’on pouvait trouver dans les villages proches. Je connaissais l’existence d’un petit refuge équipé d’une écurie pour les marchands de ce genre, près de la porte ouest. Je pris donc cette direction.

Le refuge auquel j’avais pensé était en fait une auberge ordinaire, mais dont la position près de la porte du village faisait une étape idéale pour ceux qui ne faisait que passer à Suna écouler leur stock avant de repartir ailleurs. Au moment où j’y arrivais, une caravane de marchands étaient justement sur le départ, en train d’atteler leurs bêtes à l’écurie. Je m’approchais de ce qui semblait être le propriétaire d’un chargement de blé, occupé à surveiller ledit blé pendant que des hommes de main le chargeaient. Par chance, l’homme était très aimable et m’indiqua la direction d’un village situé à trois heures de marche à l’ouest de Suna, et dont l’apothicaire était renommé. Remerciant chaleureusement le marchand providentiel, je passais les ports et quittais la sécurité du village pour m’aventurer dans le désert.

Après trois heures de marche, force était de constater qu’aucun village n’était en vue. J’avais pourtant suivi scrupuleusement la direction qu’on m’avait indiqué, à l’aide d’une boussole. La fatigue commençait à se faire sentir, d’autant que la soirée s’approchait à grands pas. Lorsque le soleil finit par se coucher, je fus forcé de me rendre à l’évidence : le marchand avait nettement sous estimé le temps de trajet. Un peu dépité de devoir passer la nuit en plein désert alors que j’avais espéré régler ma mission ce soir pour rentrer demain, je montais finalement ma tente et me couchais, maugréant contre ce marchand finalement pas si sympathique.

Le lendemain matin, je me levais assez tard puis repris ma marche pour finalement atteindre le village que je cherchais en fin de matinée. Je trouvais rapidement la boutique de l’apothicaire dans cette minuscule bourgade. La réputation de l’apothicaire dont m’avait parlé mon guide était fièrement étalée : dans un village de petites maisons modestes en bois, la boutique était faite de briques, la façade décorée d’une grande fresque représentant le symbole des apothicaires. Le propriétaire ne se prenait probablement pas pour n’importe qui.

Le magasin semblant ouvert, j’entrais, pour découvrir une petite pièce munie d’étagère chargé de fioles en tous genres et d’un bureau qui semblait servir de comptoir. Derrière le bureau se trouvait une porte qui menait probablement à la réserve, et le mur encadrant la porte était couvert de diplômes prestigieux de médecine ou de chimie, qui attestaient autant du savoir du propriétaire que de son arrogance. Un grand homme maigre, assez âgé, était assis au bureau. Il arborait sur son visage aux traits stricts de petites lunettes qu’il portait en bas du nez. Sa blouse d’un blanc immaculé l’identifiait comme le possesseur des diplômes situés derrière lui. Quelques peu craintif devant l’allure sévère du personnage, je m’approchais à pas feutrés du bureau et de l’homme qui ne semblait pas avoir remarqué ma présence, craignant presque de troubler le silence révérencieux qui régnait dans la boutique. Seule la vielle pendule qui trônait dans un coin de la pièce osait perturber ce silence par son tic-tac régulier et agaçant. Finalement, le vieil homme leva doucement la tête vers moi, l’expression toujours imperturbable. Quelques secondes s’écoulèrent avant que je ne comprenne qu’il attendait que j’exprime la raison de ma présence.

- Hum, excusez moi de vous déranger…

Bien sûr, il était stupide de m’excuser, puisque j’étais un client. Mais l’air acariâtre qu’affichait mon interlocuteur me donnait vraiment l’impression d’être un intrus, d’autant qu’il lorgnait sur mes frusques salies par la poussière du désert d’un regard meurtrier.

- Je suis un ninja de Suna no Kuni, on m’envoie ici faire une course au nom du Kazekage.

Naturellement, même si j’étais shinobi de Suna, l’administration du village ne me faisait pas assez confiance pour m’avoir confié la somme d’argent nécessaire à l’achat de médicaments pour tout un quartier de la ville. On m’avait donc remis un certificat portant le sceau du Kazekage et permettant au marchand qui me fournirait le remède d’être dédommagé de la somme nécessaire dans les plus brefs délais par les caisses du village. L’homme prit le papier que je lui tendais, puis l’examina avec attention, tenant ses lunettes près du document. Après plusieurs minutes, il s’adressa enfin à moi d’une voie qui semblait venue d’outre tombe.

- J’ai effectivement le produit que vous recherchez dans ma réserve…

Je laissais un sourire de satisfaction se peindre sur mon visage.

- Mais je ne comprends pas vraiment pourquoi je suis censé vous faire confiance et vous remettre une coûteuse cargaison en échange de ce simple bout de papier…

Mon sourire s’effaça. Les négociations s’annonçaient difficiles. Le certificat comportait le mot « réquisition », mon interlocuteur n’était donc pas censé avoir le choix. Cependant il n’était dit nul part dans mes ordres que j’étais autorisé à faire usage de la force, donc si l’homme refusait de me laisser sa marchandise, je ne pouvais rien faire. Faire pression sur lui sans autorisation m’attirerait à coup sûr de sérieux ennuis par la suite. Il me tendait le papier, refusant ostensiblement l’offre. Je repris le document avec un sourire forcé, puis m’excusait du dérangement et quittait la boutique, avant de frapper violemment dans la poubelle la plus proche.

Je déambulais désormais dans les quelques rues du petit village, réfléchissant aux possibilités qui s’offraient à moi. Je connaissais l’existence de deux autres villages semblables, un peu plus au nord. Ils étaient proches et visiter les deux ne m’amènerait probablement qu’à la fin de la journée, je décidais donc de tenter ma chance. Peut être trouverais-je un négociant plus aimable…Je repris donc ma route, avalant un morceau de pain en marchant.

J’arrivais en milieu d’après midi dans le premier des deux villages auxquels j’avais pensé. Mais après avoir fouillé la petite bourgade de fond en comble, je dus me rendre à l’évidence : à part une petite boulangerie et un marché actuellement désert, il n’y avait aucun commerce ici. Donc pas de remède. Je soupirais puis repris ma marche. L’autre village fut tout aussi décevant… Je décidais donc d’interroger un passant pour lui demander où les habitants de la région se fournissaient en médicaments. La dame à laquelle je m’adressais me répondit que comme tous les habitants du coin, elle se fournissait dans la boutique du village que j’avais quitté quelques heures plus tôt…Voilà qui expliquait le succès et l’arrogance du vieil homme. Forcément, il n’avait pas de concurrence. J’avais stupidement gaspillé mon après midi alors que j’aurais pu tout simplement poser la même question à un habitant du premier village. Blasé, je louais l’une des deux seules chambres de la minuscule auberge du hameau où je me trouvais, puis allait me coucher.

Le lendemain m’apporta un réveil bien peu agréable : l’aubergiste vint me réveiller aux aurores pour me jeter dehors, prétextant que les frais pour une nuit incluait seulement la chambre jusqu’au lever du soleil. Je n’aurais pas dû essayer de négocier le prix… Ce réveil brutal compléta la mauvaise humeur qui me tenait depuis la veille. Je reprenais la route du premier village, puisque l’apothicaire que j’avais rencontré était de toute évidence le seul à pouvoir m’aider. La dame qui m’avait renseigné m’avait également indiqué un autre apothicaire, mais celui ci se trouvait dans un village à l’opposé par rapport à Suna, et il me faudrait plusieurs jours pour m’y rendre ce qui ne manquerait pas de m’attirer des représailles à mon retour de mission. De plus, je n’étais même pas certain que le second apothicaire serait mieux disposé que le premier à mon égard.

Alors que j’arrivais dans la bourgade occupée par le vieil homme antipathique, j’aperçus trois hommes louches qui semblaient attendre quelques chose, dans la petite rue qui menait à la pharmacie. Lorsqu’il me virent, leurs intentions se firent on ne peut plus claires. Ils s’éloignèrent du mur décrépi auquel ils étaient adossés pour s’approcher de moi. Que pouvaient ils bien me vouloir ? Le certificat du Kazekage était le seul objet de valeur que je portais, et il ne leur serait d’aucune utilité : jamais Suna ne verserait le moindre sou à des malfrats comme eux, certificat ou pas. De plus, plusieurs jours de voyage et d’inconfort me donnaient certainement une apparence négligée, vraiment pas une proie attractive à détrousser. Je m’arrêtais et posais mon sac au sol. Les trois gaillards étaient déjà tout proche. N’ayant pas le temps de dégainer mon sabre, je saisissais un simple kunai. Ce n’est qu’au dernier moment que je sentis une présence dernière moi. Dans ma mauvaise humeur, j’avais oublié de surveiller mes arrières. Sans réfléchir, je me retournais en envoyant mon coude dans la direction de l’homme qui s’approchait de moi par derrière. Il se trouvait plus loin que je le pensais, je le ratais donc puis me mis à courir dans la seule direction où je n’apercevais aucun ennemi. Me retournant après quelques mètres, je les comptais rapidement tandis qu’ils se jetaient sur moi. Ils étaient sept. Sept contre un. Décidément, ils n’étaient pas là simplement pour me racketter. Paniqué et pris par surprise, j’envoyais maladroitement mon poing droit armé du kunai vers la gorge du plus proche. Celui ci avait de bons réflexes et saisit mon poignet au passage, m’immobilisant un bras. Je réagis en expédiant mon poing gauche dans son visage, ce qui eu pour effet de le faire tomber à la renverse. Sauf qu’il ne lâcha pas mon poignet et m’entraîna avec lui dans sa chute, tandis que ses six comparses m’encerclaient… Je n’eus même pas le temps de voir arriver le propriétaire du genou qui atterrit dans mon nez, m’assommant sur le coup.


Dernière édition par Arano Yuhei le Sam 23 Fév 2008 - 15:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mission de rang C: Enrayer une épidémie   Mission de rang C: Enrayer une épidémie Icon_minitimeSam 23 Fév 2008 - 3:45

On me réveilla en me vidant un seau d’eau sur la tête. Le second réveil désagréable de la journée. Ma première sensation fut la douleur insoutenable dans mon nez, probablement cassé. Je ne savais ni où j’étais, ni combien de temps s’était écoulé. J’étais solidement ligoté sur une chaise, entouré par plusieurs des hommes que j’avais vu quelques minutes plus tôt. Du moins, ce qui me semblait être quelques minutes plus tôt. Le plus proche de moi, qui me surveillait d’un regard féroce, arborait encore la marque du coup que je lui avait assené au visage. Nous nous trouvions dans une petite cave aux murs jaunis et à l’odeur de moisi, faiblement éclairée par quelques torches. Face à moi et aux quelques gorilles qui m’entouraient se tenait un homme assis dans une chaise de bois sculpté qui semblait bien luxueuse en comparaison du décor environnant. Le costume classieux qu’il portait ne collait pas du tout avec son visage rude et mal rasé, ni avec l’embonpoint qu’il affichait. On aurait dit un déguisement de carnaval. J’avais été enlevé par des clowns ? Quel fier ninja je faisais ! L’homme, remarquant que j’étais éveillé étala un large sourire sur sa face hideuse, puis pris la parole.

- Alors c’est toi le ninja qui cherche un médicament ?

Voyant que je ne réagissais pas, il reprit.

- Excuse moi de ne pas me présenter, mais tu n’as pas besoin de savoir mon nom. Sache simplement que je suis un commerçant dont le métier consiste à trouver toutes sortes de choses et à les fournir aux personnes qui en ont besoin. Comme toi, par exemple.

Traduction : j’étais face à un trafiquant. Un trafiquant riche, au vu de ses vêtements et du nombre d’hommes de main qu’il employait.

- Il se trouve que j’ai entendu dire que tu recherchais un certain médicament, et que j’ai justement ce médicament en certaine quantité parmi les choses de valeur en ma possession.

Voilà pourquoi j’avais été enlevé. Les hommes qui m’avaient assommé avaient probablement simplement pour ordre de m’amener à leur chef, puis me relâcheraient après marchandage. Du moins, je l’espérais.

- Je sais ce que tu vas me dire : tu n’as rien à m’offrir en échange. Mais tu te trompes. Tu as quelque chose de très précieux : tes talents de ninja…

Il sembla s’amuser de l’air ahuri que je pris alors. Il éclata d’un rire gras, puis poursuivit.

- L’un de mes amis… Enfin, l’un de mes anciens amis m’a dérobé un objet qui m’est cher. C’est un collier serti d’un petit rubis. C’était celui que portait ma maman le jour de son mariage, alors tu comprends j’y tiens.

Les gorilles qui m’entouraient éclatèrent de rire en chœur à la blague de leur chef, prouvant leur manque de cervelle.

- Le problème, c’est que mon « ami » garde ce collier en sécurité dans sa villa protégée par un paquet de gardes du corps. J’ai donc besoin de toi pour entrer, prendre le collier, et ressortir. C’est aussi simple que ça. Sa villa se trouve à quelques minutes au sud-est d’ici.

Me prenait il vraiment pour le dernier des imbéciles ?

- Qu’est ce qui me prouve que vous allez me donner ce que je cherche à mon retour, si tant est que j’accepte ?

Affichant un rictus victorieux, il claqua des doigts en direction de ses hommes. Le plus proche, celui qui portait encore l’œil au beurre noir que je lui avais infligé, passa derrière moi. Je sentis mes liens se détendre : j’étais libre.

- L’un de mes hommes va t’escorter dehors. Libre à toi ensuite de faire ce que je t’ai demandé, où de rentrer à Suna rapporter ton échec. Dans tous les cas, je serais ici demain midi avec les médicaments. Viens avec le collier, ou ne viens pas.

Naturellement, il ne m’avais pas répondu. L’un de hommes me traîna dehors, puis me lâcha dans la rue et ferma la porte derrière moi. A voir l’état du soleil, la soirée s’approchait. Je restais planté là, seul dans la rue, hésitant. Si je coopérais, je me rendrais coupable de vol et de complicité avec un trafiquant. Mais en obéissant, j’aiderais des dizaines de personnes malades à Suna… Une juste cause ne valait-elle pas qu’on enfreigne les règles ? De plus, aucun de mes supérieurs ne serait jamais au courant, à moins que j’échoue. Le propriétaire de la villa que je devais cambrioler était probablement un riche noble à qui le collier ne manquerais pas beaucoup… Il restait le risque que le trafiquant veuille me trahir. Mais c’était finalement peu crédible : si il avait pris la peine de louer mes services et d’employer sept hommes pour m’arrêter, c’est qu’il devait probablement me savoir dangereux. Aujourd’hui ils m’avaient pris par surprise, mais sans cela le combat ne se serait pas déroulé sans effusion de sang. Me tromper présentait donc un trop grand risque pour lui.

Finissant d’hésiter, je courrais louer une chambre dans un petit hôtel proche de la boutique de mon apothicaire préféré pour y déposer mon sac, mon bandeau de ninja et tout ce dont je n’avais pas besoin, puis je pris la route que m’avait indiqué le gros homme au rire gras. Le soleil se couchait, et je devais faire vite pour prendre mon temps et profiter de toute la nuit pour examiner les défenses de la villa. Celle ci s’étalait en forme de U dans un grand parc boisé. Alimenter toute cette végétation en eau au milieu du désert devait coûter très cher. J’éprouvais de moins en moins de scrupule vis à vis de celui que j’allais voler. En attendant, les nombreux arbres et buissons m’offraient un couvert idéal, même si je n’étais pas habitué à me déplacer au sein de cette verdure. Alors que j’approchais de la villa, j’aperçus de plus en plus de gardes patrouillant dans le parc. Vu leur nombre, je ne devais pas être le premier à essayer de m’introduire ici. Mon principal problème résidait dans le fait que je n’avais pas la plus petite idée de l’endroit où pouvait être caché le collier que je cherchais. Chercher dans l’immense villa allait durer longtemps. J’avais bien fait de venir dès le coucher du soleil : j’aurais probablement besoin de toute la nuit.

J’étais désormais tout proche du bâtiment. Caché par un buisson et par la pénombre environnante, je tentais d’apercevoir la configuration des lieux, tout en gardant un œil sur les gardes qui passaient parfois à quelques mètres de moi. S’infiltrer jusqu’ici avait été relativement facile : les gardes n’étaient certainement pas formés à repousser les intrusions de ninjas. Forcément, puisque nous étions censés les protéger, pas les cambrioler…

D’où j’étais, je ne pouvais pas voir la totalité des pièces. Néanmoins, le propriétaire avait fait installer des baies vitrées un peu partout, ce qui me permettait d’identifier clairement certaines pièces. Je repérais une branche du bâtiment constitué de petites chambres apparemment peu luxueuses, qui devait être le quartier des domestiques. Au centre du bâtiment se trouvait un ensemble de grandes salles qui semblaient être des galeries : peut être des bijoux y étaient ils exposés… Je devais fouiller ces galeries, ainsi que les chambres luxueuses, où les bijoux pouvaient être cachés, et que je ne pouvait pas voir d’où j’étais.

Mon premier problème était l’allée parsemée de gravillons qui séparait le parc de la maison. J’allais devoir courir rapidement jusqu’au mur à découvert, puis trouver un moyen d’entrer par une porte ou une fenêtre. Comment entrer sans briser un carreau qui ne manquerait pas d’ameuter les gardes ? Ma chance survint alors que j’étais en pleine réflexion. Face à moi, dans le quartier des domestiques, une jeune femme portant un tablier fermait un à un les volets de l’aile du bâtiment. Au moment où je la remarquais, il ne lui restais déjà plus qu’un volet à fermer : celui de la fenêtre qui se trouvait juste en face de moi. Je regardais rapidement aux alentours, vérifiant qu’aucun garde ne regardait dans cette direction. A l’instant où elle ouvrit la fenêtre, je m’élançais, traversant l’allée à découvert. Elle ne me vit qu’au dernier moment, juste avant que je ne plaque ma main sur sa bouche. Je sautais par dessus le rebord de la fenêtre sans la lâcher, puis nous plaquais tout les deux au sol. Frappant sa tête d’un coup sec contre le sol, je l’assommais avant même qu’elle n’ait eu le temps d’essayer de hurler. Je jetais un coup d’œil rapide par la fenêtre, vérifiant qu’aucun garde ne m’avait vu, puis fermait les volets et la fenêtre. La petite chambre de bonne dans laquelle je me trouvais était située assez loin des galeries que j’avais repéré plus tôt, mais au moins étais-je entré dans le bâtiment. Je devais désormais faire montre de la plus grande prudence. Après avoir ligoté, bâillonné et caché la bonne évanouie sous le lit, je tournais doucement le loquet de la porte, puis regardais à travers l’ouverture. Le couloir était désert. Avant d’ouvrir franchement la porte, je repérais une autre porte au bout du couloir, qui menait dans la direction de la galerie. Je passais la porte et la refermais silencieusement derrière moi, puis traversait le couloir à pas feutré. Il n’était pas encore très tard, et tous les occupants de la maison ne devait pas encore dormir : je risquais donc de faire de mauvaises rencontres au détour d’un couloir. Cependant, j’avais prévu de fouiller les chambres les plus riches, je ne devais donc pas attendre que tout le monde dorme.

La porte au bout du couloir m’amena dans une chambre plus grande que celle que je venais de quitter, équipée d’un grand lit à baldaquin. La chance était avec moi… Je fouillais rapidement la table de nuit et l’armoire, puis trouva une petite boîte à bijoux. Celle ci renfermait bien un collier, mais pas celui que je recherchais. Je poursuivis donc mon exploration dans les pièces suivantes, elles aussi des chambres du même type. Je visitais ainsi cinq chambres, sans trouver le collier. La chance que j’avais de ne croiser personne était certainement due à une réception ou un dîner à l’autre bout du bâtiment, car depuis le quart d’heure que j’avais pénétré la maison, je n’avais pas entendu âme qui vive. Peut-être la domestique que j’avais assommé était elle la seule dans cette section du bâtiment à cette heure ci ?

J’arrivais finalement à la grande galerie que j’avais repéré un peu plus tôt. C’était un ensemble de grandes pièces qui reliait les deux principales ailes de la villa : celle que je venais de visiter, et celle qui lui faisait face. Pénétrant dans la première pièce, j’entendis l’écho de voix quelques pièces plus loin. Je devais redoubler de prudence. La pièce dans laquelle je me trouvait exposait de magnifiques sculptures, antiques pour certaines. N’ayant pas le temps d’admirer les œuvres, je passais à la salle suivante. Celle ci, également déserte, était une exposition de peintures toutes plus grandes et belles que les autres. Les voix que j’entendais venait directement de derrière la prochaine porte. M’arrêtant pour écouter plus attentivement, j’identifiais deux voix différentes. Elle semblait rester fixes, ce qui indiquait que les deux hommes n’allaient pas entrer dans la pièce où je me trouvais dans l’immédiat. J’entrouvrais silencieusement la porte qui me séparait des voix, et aperçus une pièce remplie de vitrines. Dans lesquelles étaient exposés des bijoux. C’était bien ma veine : la seule pièce occupée était celle où se trouvait probablement ce que je cherchais. Entrouvrant un peu plus, je pus enfin voir les deux hommes : ils se trouvaient devant l’une des vitrines, un verre de vin chacun à la main. Tous deux étaient richement vêtus. Examinant toutes les vitrines une par une, je finis par repérer l’une d’elle contenant un petit collier sert d’un rubis. C’était la plus grande vitrine, trônant au centre de la pièce. Ce qui attestait de la valeur du collier. Le trafiquant ne perdrait sans doute pas du tout au change en m’échangeant le collier contre les médicaments…

Les deux hommes se situaient dans le coin opposé à celui où se trouvait la porte, la vitrine du centre que je cherchais à atteindre pouvait donc me cacher. Je pénétrais dans la pièce à pas de loups, fermant doucement la porte derrière moi. M’approchant facilement de ma vitrine, je sortis un kunai et commençait à l’appuyer très doucement contre la vitre, formant un cercle. Une fois le cercle terminé, je vis avec terreur la pièce de verre basculer vers l’intérieur de la vitrine, là où je ne pouvais pas la rattraper… avant de tomber miraculeusement sur un petit coussin abritant une bague. Pas un bruit. Je passais tout doucement le bras à travers l’ouverture, attrapais le collier, puis le passais autour de mon cou, là où je ne risquais pas de le perdre. Je quittais la pièce aussi discrètement que j’étais entré, retournant là d’où j’étais venu. Les deux rigolos devaient certainement être dans un état d’alcoolisation avancé pour ne pas m’avoir remarqué…Je fis le chemin en sens inverse jusqu’à la chambre de bonne, presque en courant. Arrivant dans la petite pièce, j’entendis les gémissements de la jeune fille sous le lit, qui cherchait à se libérer de son bâillon. L’ignorant, j’ouvrais doucement la fenêtre, puis jetais un coup d’œil dehors. Aucun garde en vue. Passant la fenêtre, je sortais puis courait jusqu’à l’abri de la végétation. A l’instant où j’atteignais les buissons, j’entendis un cri. Un garde. Il donnait l’alerte. Ma réserve de chance pour ce soir était épuisée…J’avais été vu ! Sans réfléchir, je me levais et me mettais à courir à toutes jambes. Me retournant rapidement, je vis trois gardes à mes trousses, ainsi que plusieurs chiens. Les chiens étaient plus rapides que moi, mais une fois arrivés dans le sable du désert, leurs trop petites pattes s’épuiseraient en un instant. Alors que je débouchais du parc pour courir dans la direction du village proche, je n’entendais déjà plus les gardes. Par sécurité, je continuais à courir jusqu’au village, puis rejoignais en trombe ma chambre d’hôtel.

Le lendemain à mon réveil, je m’empressais de vérifier que j’avais toujours le collier. Je ne me rappelais pas m’être endormi… probablement étais-je tombé de fatigue à mon retour. J’avais hâte de me débarrasser du collier, preuve de mon méfait. Au moins cette mission se terminerait elle aujourd’hui, avec un peu de chance…

A midi précisément, je me rendis à la petite maison abritant la cave où j’avais été séquestré la veille. Cette fois ci, j’avais mes armes à portée de main et était prêt à me défendre, fut-ce contre sept hommes. Pénétrant dans la petite maison déserte dont la porte était ouverte, je descendis l’escalier menant à la cave. J’y trouvais le même comité que le jour précédent : le trafiquant entouré de ses gardes du corps. Le chef du groupe, voyant le collier que je sortais de ma poche, afficha un large sourire. Sans dire un mot, il s’approcha de moi et me remit un coffret en bois. Je l’ouvris pour constater qu’il contenait une trentaine de petites fioles d’un liquide rosâtre. Bien sûr, rien ne me garantissait qu’il s’agissait du remède que je cherchais, mais j’avais trop envie de me débarrasser du collier pour refuser l’offre. Je lui tendis le collier qu’il prit sans rien dire, puis quittait la maison, sans qu’aucun d’entre eux ne me suive. Une fois dehors, je soupirais de soulagement. Ce soir, je dormirais chez moi…

[Mission terminée]
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MessageSujet: Re: Mission de rang C: Enrayer une épidémie   Mission de rang C: Enrayer une épidémie Icon_minitimeSam 23 Fév 2008 - 20:24

Mission Solo

Gain: +2500
Commentaires: Oui, ce n'est pas le maximum, et ce pour une raison. certes, tu as accomplis ta mission et ramené les médicaments, MAIS si tu remarques, bien, tu n'as pas donné le papier permettant de payer. Hors, voyant que personne ne vient leur "réclamer" de l'argent, cela risque d'étonner les autorités de Suna. Et il y a très peu de chances de tomber sur un apothicaire hyper gentil ne demandant pas du tout d'argent. Voila donc pour toi je t'ai retiré des points ici, car c'est le meilleur endroit je trouve.

Bonus
Note Synthaxe: 9/10
Gain: +16 000
Autant le dire direct, je n'ai rien remarqué de choquant. En fait non, ce n'est même pas ça, pour moi, ton style d'écriture est tout à fait correct, et même excellent. Mais, je dois le dire, j'ai remarqué quelques petits passages où l'emploi du passé simple aurait été mieux approprié que l'imparfait, enfin je trouve. D'ailleurs, je ne me souviens plus où exactement, je crois que j'avais vu une phrase où tu utilises l'un, puis l'autre, alors que, dans ce cas, il aurait fallu mettre deux fois du passé simple, si je me souviens bien. Enfin, il n'y a rien de catastrophique, mais ces petits trucs t'enlèvent un point.

Note Orthographe: 9/10
Gain: +8 000
Dans ce point, on compte aussi les accord et... J'ai remarqué aussi un ou deux endroits étranges, comme un sujet au pluriel, mais une conjugaison au singulier ("Les voix que j’entendais venait"), ou encore lorsque tu parles de ces même voix dans une phrase, celle d'après, toujours en parlant des voix, tu mets "Elle semblait... A part ça, et peut être deux ou trois autres accord, je n'ai rien remarqué d'autre.

Interêt de l'histoire: 10/10
Gain: +24 000
Bon, pour moi, il n'y a rien à dire, je ne vois pas trop trop ce que tu aurais pût faire de plus. Beaucoup se seraient contenté de visiter les villages un ) un, pour, en dernier, trouver le bon, mais toi tu as fais plus original. Bien qu'au début, voyant l'apothicaire qui refusait, j'ai eut peur que tu fasses cela, j'ai bien aimé que tu visites les autres, pour rien, et alors qu'on s'attend à ce que tu ailles convaincre celui que tu as vu, tu fais intervenir les trafiquants. Franchement, j'ai bien aimé, d'où ta note.

Mise en page: 9/10
Gain: 900
Que dire... Bah, niveau couleur et tout, c'est très bien, on différencie bien les différentes personnes qui parlent... Bref, sur ce point, rien à dire, tout comme sur tes paragraphes, bien séparés. Là, tu doit te demander d'où je trouve un point à t'enlever. Tout simplement l'italique qui, à force, fatigue un peut être un peu. L'enlever au moins pendant les dialogues aurait été bien, et aurait fait une petite pause (oui, j'ai déjà eut une fois une remarque sur l'italique ^^').

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