OBJECTIF : Quant à toi, tu seras de garde cette nuit. Nul doute que certaines personnes du repère ne soit pas dans ce dernier pour une offensive par derrière. Ton rôle sera donc de mettre hors d'état de combattre toute personne vagabondant de façon louche autour de Suna. Par contre, questionne les. Si jamais il essaie de tenter quoi que ce soit, PAF, assomme-le(s). Inutile de préciser qu'il ne sera pas seul à vouloir pénétrer dans Suna. Aussi, prends soin de surveiller toutes les zones.
Légende : Seto
PNJ 1
PNJ 2
Seto sourit en lisant son ordre de mission. Il était satisfait. Enfin une mission digne de ce nom, au cours de laquelle il allait pouvoir utiliser ses talents au service de son village. Il ne décevrait pas les autorités du Sable. En attendant, il devait prendre du repos, car il avait intérêt à être au mieux de ses capacités pour la tâche qui l’attendait. Il eut une petite pensée pour Kentaho, qui avait reçu sa mission en même temps que lui et qui devait, lui, infiltrer ce repaire. Ils auraient tous deux des difficultés, sans doute. Qu’importe, après tout, puisque c’était cela qu’ils cherchaient, pour devenir de grands shinobis ! Seto s’endormit sur ces pensées, l’ordre de mission tombant de sa main aux doigts décrispés.
Il se réveilla en soirée, vers l’heure du dîner. Le genin mangea quelques raviolis (hrp : ^^) sur le pouce, enfila sa tenue de combat avec son bâton dans le dos. Il jeta un coup d’œil par la fenêtre à l’horloge du village : il était huit heures quarante-cinq et la luminosité était encore assez affirmée, le soleil se couchant tard en cette période de l’année. Parfait. Les ennemis mystérieux n’oseraient certainement rien tenter avant qu’il fasse nuit noire. Cela donnait le temps à Seto de leur préparer une réception… à sa façon. Il se dirigea vers les portes de Suna Gakure no Sato et prévint les jûnins qui les gardaient d’avertir tous les voyageurs qui passaient qu’il y avait des pièges dehors. Quand Seto leur expliqua que c’était pour une mission de protection du village, ils acceptèrent.
Il commença par les portes principales (à l’est du village) ; il y avait peu de chances que les assaillants essayent de passer par là, mais allez savoir… Il tendit des fils invisibles avec des grelots cachés devant la porte. Il passa ensuite à l’entrée sud, une porte dérobée au milieu des remparts. Ici, il mit en place le même dispositif (fils-grelots) et créa un clone qu’il posta sur place. A l’entrée nord, il ne jugea pas utile de mettre un piège, étant donné qu’elle était difficilement praticable et que ce serait celle qu’il verrait le mieux depuis les remparts. Enfin devant l’entrée ouest, un grand défilé pierreux, il creusa une fosse qui servirait de chausse-trappe. Fier de ses préparatifs, et alors que la nuit tombait, il alla se placer en haut du poste de surveillance.
Comme l’avait dit le donneur de mission, il devait prendre soin de considérer toutes les zones. Cela lui semblait plus age, en effet, malgré ses précautions. La manière la plus simple d’avoir tous les horizons à l’œil en même temps était évidemment de créer des kaze bunshin. Ce qu’il fit. Du haut de son perchoir, il inspectait chaque ombre, chaque mouvement du désert. Soudain quelque chose retint son attention. Ce n’était peut-être qu’un effet de son imagination, mais il lui sembla voir glisser une silhouette sur une dune. Alarmé, il prit un kunai dans une main et s’approcha, allant jusqu’à se pencher par-dessus le mur pour mieux voir. Ce qui l’étonnait, c’est que cette ombre, qu’il avait localisée et qu’il suivait maintenant des yeux, allait de Suna vers le désert. C’est alors qu’il remarqua que cette ombre avait un profil qu’il connaissait… Il comprit.
« Ouf, ce n’est que Kentaho qui va les attaquer… J’ai eu peur. »
Il se détendit et promena sur les dunes un regard plus calme. Sous l’effet d’un léger souffle de vent, du sable se soulevait et tournoyait doucement. C’était beau… Mais il ne devait pas se laisser distraire. Il attendit.
22h05 :La nuit se faisait froide. Seto frissonna en ramenant contre lui sa tenue de combat, un mélange de vert pâle et de noir, très souple et pratique, mais décidément pas très chaude.
22h35 : Le shinobi du Sable trouvait le temps long. Il tâchait de repérer chaque mouvement, mais la nuit était de plus en plus noir. Il songea qu’un dôjutsu aurait été bien pratique.
22h53 : Seto s’efforçait de rester concentré mais ses paupières doucement se fermaient…
23h06 : Le genin fut violemment tiré de son sommeil par une gifle. Il se releva d’un bond, alerte, en brandissant un kunai mais il ne vit qu’un de ses clones qui le regardait d’un air réprobateur.
23h24 : Toujours rien. Seto se demandait si les ennemis avaient finalement l’intention de tenter quelque chose cette nuit.
23h38 : Seto, accoudé contre la balustrade, remarqua à quel point l’architecture de son village était intéressante. Un de ses clones arriva précipitamment. Le genin se hâta de pencher le nez vers le désert et de faire semblant de regarder, quand son double (son quadruple en l’occurrence) le tira par la manche et lui annonça :
« Viens vite, cette fois ce n’est pas une fausse alerte. Ils sont à la porte ouest. Vite, je te dis ! »
Les deux Seto se précipitèrent à l’entrée en question. Le vrai donna l’ordre aux autres clones de retourner guetter à leur poste, on ne sait jamais, ils y en a peut-être d’autres, et garda près de lui le kaze bunshin qui lui avait signalé l’alerte. Effectivement, deux hommes approchaient subrepticement tout en conversant à voix basse. Seto, trop éloigné, n’en put saisir que des bribes :
« Ce village m’a l’air bien gardé, ce sera difficile.
-Pour l’instant, occupons-nous d’être discrets et de ne pas nous faire attraper. Il pourrait y avoir des pièges. »
Bingo ! Celui qui venait de prononcer ces paroles pleines de sagesse tomba dans la trappe avec un bruit mat et un cri de surprise. Son compagnon s’arrêta net, puis, se reprenant, fit volte-face et déguerpit à toute allure. Seto (le clone) sauta au bas des remparts, atterrit souplement, se passa la main dans les cheveux pour se recoiffer, et mit k.o. d’un puissant coup de poing son adversaire surpris. Puis il posa le pied sur le torse de son adversaire vaincu et fit la pose du mec cool. Seto (le vrai), agacé, soupira :
« Ce que je peux me la jouer quelquefois ! –puis, s’adressant au clone- Mets celui-ci dans la fosse avec l’autre, et garde-les ! Je vais continuer à guetter.»
Et il retourna à sa tâche, laissant les prisonniers à la garde de son kaze bunshin. Cette fois, l’attente ne fut pas longue. Les grelots de la porte principale retentirent. Apparemment, les agresseurs avaient décidé de mener des attaques coordonnées. Ce n’était pas mal tenté. Seto cria à ses clones de rester vigilants et il se précipita à la porte, d’où s’élevait toujours le bruit délicat. Il aperçut un homme vêtu de bleu se dépêtrer de son piège. Il était de grande taille, brun, aux cheveux longs. Son visage angulaire semblait fait pour l’action. Il avait au bras un foulard rouge.
Vite, le genin effectua le signe du tigre, mais trop tard. Ses fils se refermèrent dans le vide. L’inconnu, sans un instant d’hésitation, tira de sa ceinture un katana et se rua sur Seto. Ce dernier fut surpris par la vitesse et la férocité de l’attaque. Il réussit tout juste à parer avec son bâton, dans lequel circulait son chakra qui le rendait aussi tranchant qu’une épée. Le shinobi avait une certaine expérience de ce genre de duel, mais il cédait du terrain à vue d’œil. Il savait reconnaître un expert quand il en voyait un, et cet homme était infiniment plus fort que ses deux collègues qui s’étaient fait capturer dans la fosse. D’ailleurs peut-être était-ce pour cela qu’il opérait seul. Le combat tournait clairement à l’avantage du ferrailleur inconnu. C’était lui qui donnait du rythme au duel, et son adversaire avait de plus en plus de mal à parer ses attaques. Rapidement, le Nara avait été touché plusieurs fois, et avait récolté quelques estafilades légères. Le sang avait coulé. Il fallait qu’il interrompe le combat. Vite. Brusquement, il sauta, concentrant son chakra dans ses pieds. Il s’éleva au-dessus de son opposant étonné en lui décochant au passage un violent coup de pied dans la mâchoire. Quelque chose craqua, l’homme vacilla et recula de plusieurs pas en arrière. Seto retomba devant lui avant qu’il ait eu le temps de se remettre, et fit sauter son arme. Aussitôt son vis-à-vis, se sachant désarmé, prit la fuite à toutes jambes.
Le genin se lança à sa poursuite ; ils coururent longtemps, avançant loin dans le désert. Seto se rendit compte qu’il n’arrivait pas à rattraper son adversaire, et qu’au contraire celui-ci, mû à la fois par la rage et par l’énergie du désespoir, le distançait. Il n’y avait plus qu’une chose à faire : se boucher le nez. C’est ce qu’il fit. Ainsi son pouvoir héréditaire, tant qu’il ne pouvait pas se servir de son odorat, multiplierait sa vitesse par 2. Grâce à cette technique, il commença à regagner du terrain, jusqu’à se trouver tout près de l’homme qui fuyait maintenant vers l’oasis de Jahn-ahn, une des plus grandes et denses du désert. Seto devait absolument le rattraper avant qu’il l’atteigne, sinon il le perdrait. Il tendit le bras et parvint à agripper son adversaire. Soudain celui-ci, sans se retourner, lui donna un coup de coude brutal en plein dans l’estomac. Le shinobi du sable, pantelant, recroquevillé, lâcha prise. Il vit l’inconnu s’engouffrer dans l’oasis et le perdit de vue.
De toutes ses forces, il lança un shuriken dans sa direction. Il entendit un bruit répugnant, un cri de douleur, puis plus rien. De toute évidence, il l’avait touché. L’avait-il tué ? Il se traîna jusqu’à l’oasis, la main toujours crispée sur le ventre, et se mit en recherche. Il prospecta un petit moment, puis il dérapa sur un liquide et se retrouva par terre, les mains rougies de sang. Il suivit des yeux le ruisseau écarlate et remonta jusqu’à sa source : sur un palmier, il vit une main clouée à l’arbre par son shuriken. Le découpage, effectué au niveau du poignet, était net. Seto sentit son cœur tomber comme une pierre dans sa poitrine. Son ennemi avait préféré s’auto mutiler plutôt que de ralentir et risquer ainsi de se faire prendre. C’était un fanatique entièrement dévoué à sa cause : si il avait été capturé, on n’aurait certainement rien pu tirer de lui. Le genin aurait pu suivre les traces de sang, mais à quoi bon ? Son adversaire était déjà loin ; il ne put que saluer son courage et reprit péniblement la route de Suna.
Une fois arrivé au village, il trouva ses clones qui l’attendaient, inquiets (quoi qu’ils n’eussent rien eu à craindre car si Seto avait trouvé la mort, ils auraient été détruits dans l’instant). Il leur relata rapidement la course-poursuite puis s’intéressa aux prisonniers. Ils étaient trois, car pendant le duel au katana et au bâton, un troisième avait été capturé par les clones alors qu’il rôdait près de la porte sud. Seto remarqua qu’ils avaient tous au bras un foulard bleu. Il entreprit de les interroger, avec l’espoir qu’ils n’étaient pas tous comme celui qui l’avait semé. Au début, il ne voulurent rien dire, mais quand le genin leur apprit qu’il avait coupé la main de leur camarade (ce qui était une petite déformation de la vérité) et qu’ils feraient bien de parler s’ils ne voulaient pas subir le même sort, ils parurent terrifiés et révélèrent tout ce qu’ils savaient (ils avaient choisi l’un d’eux comme porte-parole).
« Nous ne sommes que des éclaireurs, nous faisons partie d’un ordre appelé « ordre blizzard » et dont le but est de détruire Suna. Ne m’en demandez pas le chef, je n’en ai aucune idée ! Notre travail était de découvrir des points faibles au village. Nous ne savons rien de plus, je vous en prie, ne nous faites pas de mal !
- Et pourquoi portez-vous un foulard bleu alors que celui de l’autre type était rouge ?
- Nous ne sommes que de simples éclaireurs, notre foulard est bleu. Lui, c’était un officier important de l’ordre, un homme de confiance, il avait un foulard rouge ! »
Seto estima qu’ils ne mentaient pas. Il se mit donc en chemin, comme le jour se levait, pour livrer ces hommes au Kazekage et faire son rapport. La mission, malgré la fuite du foulard rouge, était assez réussie. En chemin, il rencontra Kentaho, qui revenait de sa propre mission. Ils discutèrent un peu et découvrirent que les témoignages se recoupaient. Preuve de plus. Ils arrivèrent en bavardant au bureau des missions.