Mission de rang S : La Fleur de Vie.

Ayame mit un genou à terre. Elle examina avec des yeux d’expert des inscriptions sur une ruine de mégalithe. Observant les traces de sang séché laissées par l’homme qu’elle traquait depuis maintenant plusieurs heures autours d’un texte indéchiffrable, la jeune femme déduisit que sa proie était passée par là une demi-heure plus tôt, qu’il était plutôt grand et qu’il avait un taux d’adrénaline anormalement élevé ; il savait donc qu’elle était à ses trousses… Cependant, il continuait d’avancer avec toujours autant de rapidité, malgré les blessures qu’elle lui avait infligé, ce qui témoignait d’une belle endurance : Ayame était stupéfaite qu’il n’ait pas encore été attaqué par un quelconque animal sauvage.
Elle se relança à ses trousses. le ciel était sombre, quoique dégagé. Une brise légère soufflait. Un nuage opalin couronnait les montagnes environnantes. Entre les pics filtrait la lueur rougeoyante qui teintait la pleine lune. Des torrents coulaient le long des parois, fruits de la fonte des glaciers majestueux et des sommets enneigés qui scintillaient dans la pénombre. Un brouillard mélancolique s’étendait dans la vallée ; il était si épais qu ‘on n’en distinguait pas le fond ; les montagnes étaient comme suspendue dans les nuages, à des kilomètres de la Terre.
Ayame était habituée à subir toutes sortes de conditions climatiques. Elle connaissait les aléas de l’adaptation sur le bout des doigts. Des sourcils froncés surmontaient ses yeux noisettes au regard insoutenable. Ses vêtements étaient sali par des jours de traque et de recherches innombrables. A sa ceinture pendait des parchemins, des cartes, des Kunai et une gourde vide depuis quelques temps déjà. Un Sabre fixé sur son dos et une grande cape de cuir noir complétaient son attirail.
La traque avait emmené Ayame jusqu’aux montagnes de l’Ouest, Les Rocheuses, une chaîne de montagnes sauvages situées bien loin des frontières de paix du pays du Vent. On colportait d’étrange légende sur ces contrées, d’où descendaient parfois des hommes bizarres, d’allure peu engageante. Pourtant, Ayame n’avait même pas cillé lorsqu’elle commença à en gravir les pentes abruptes et jonchées de pierres tranchantes. Elle devait bien être la première femme à oser s’aventurer dans ces régions escarpées de montagne, si loin de la civilisation et des Hommes.
Elle en était à sa troisième nuit dans les Rocheuses et avait déjà englouti la moitié de ses provisions. Si Griffin ne parvenait pas à revenir avec de la nourriture ou quelques proies, ils devraient rentrer chez eux les mains vides et y retourner, jusqu’à enfin atteindre la finalité de sa mission. Or, à l’Akatsuki, on avait besoin de cet objectif, et vite : l’hiver approchait à grand pas, et il se pourrait que son objectif ne se fane avant son arrivée…
Debout dans la lueur cendrée de la lune, Ayame était confiante. Elle se dirigeait vers un vallon niché au beau milieu d’une forêt, convaincue que son homme s’y trouvait, s’y était caché, réfugié d’elle. Les cimes des arbres empêchaient de voir le ciel et projetaient sur le sol des ombres plumetées. la jeune femme ne regardait plus que de temps en temps les marques laissées sur le sol ; elle savait où aller.
Une fois dans la cuvette, trois Kunai dans la main droite et trois autres dans la main gauche, elle articula ses doigts avec assurance et prépara le lancer des armes, glissant les Kunai entre ses phalanges écartées et dessinant de longues griffes sur ses mains cachées dans l’ombre. On pouvait néanmoins distinguer les pointes sortir de l’ombre, rougeoyant métalliquement à un rayon de lune filtrant au travers des branches.
Soudain, sous le halo lunaire, de dessinait une silhouette en train de se bander une plaie à la main gauche. La traqueuse s’approcha lentement, prête à lancer ses armes de jet. Elle allait vivre l’aboutissement de plusieurs heurs de quête ! Elle inspira une dernière fois à fond, et surgit de l’orée des bois en bondissant comme un cabri et se rua sans ménagement sur sa proie tant méritée. Avant qu’il ne puisse faire quoique ce soit, elle plaqua une main grouillante de Kunai sur la bouche asséchée de l’homme et plaqua son front contre le sien, le plaquant durement contre le sol. De son autre main, elle pointa les trois Kunai contre sa gorge, dont les tendons étaient aussi tendus que les câble d’un pont, et le menaça de la lui trancher de sang froid en enfonçant un des pointes sous sa peau. un filet de sang coula sur sa peau verte d’effroi, et on voyait la lune se refléter dans ses yeux affolés.

-Humuluuhuum !

La Kunoichi poussa un soupire exaspéré et consentit à retirer sa main (celle posée sur la bouche, pas celle sur la gorge xD), traçant une estafilade la joue de sa victime avec un sourire affecté.

-Je vais tout vous dire, ne me tuez pas ! NE ME TUEZ PAAAS !

Les cris de l’homme résonnèrent dans toute le vallon, et Ayame entendit du bout de ses oreilles une bonne dizaine d’animaux sursauter. Seul l’un d’entre eux continuait à marcher sans faillir. Griffin était lui aussi dans la place…

-Je… Je sais ce que vous voulez… Vous chercher la fleur de vie n’est-ce pas ?

Frappée de mutisme depuis plus d’une semaine déjà, Ayame intensifia son regard, forçant contre sa proie en appuyant avec encore plus de violence son front contre le sien dégoulinant de sueur froide. Plissant les yeux et serrant les dents, elle lui fit comprendre toute son impatience en jouant avec les Kunai dans sa main libre.

-Je… Je l’ai déjà vu une fois… Au delà du désert de Suna. Il déglutit, tremblant au contact métallique froid sur sa peau. Un Oasis… Au beau milieu de ce désert de Feu et de Sang.

Décidant qu’elle en savait bien assez, Ayame retira son autre main et retira son front, libérant l’homme de son étau mortel. Elle se releva avec une lenteur probablement insoutenable pour sa proie tiraillée entre la peur de se faire tuer et l’espérance de repartir en vie, et ne la quitta pas une secondes des yeux. La pleine lune, aussi rougeoyante qu’une braise, se reflétait dans son regard comme elle le ferait dans un miroir, et donnait l’impression que ses iris et ses pupilles étaient rouges également. Soulevant un coin de sa bouche, laissant un croc apparaître à la clarté de la lune, elle indiqua d’un simple signe de tête de partir, lui faisant bien ressentir que s’il perdait une seule seconde à hésiter, elle ne se ferait aucun mal à l’éliminer sur le champ. L’homme ne se fit pas prier, il détala dans la seconde qui suivit en trébuchant, et disparu au travers des arbres bordant le vallon.
Quelques secondes plus tard à peine, un hurlement retenti.

(En partant de ce côté c’était fatal… Griffin arrive par là.)

Un instant plus tard, une ombre se détacha de la forêt, s’avançant lentement vers Ayame. Quittant peu à peu la noirceur des arbres, un grand loup noir se dessina sous la le halo de la lune. Griffin, héritier des Kurokage, se tenait là, se déplaçant avec une prestance majestueuse. La Kunoichi esquissa un sourire affecté lorsqu’il la rejoint enfin, remarquant le sang ruisselant de ses babines.

(Pensée de A : Je lui avais promis la vie sauve. Pourquoi l’as tu tué ?)
(Pensée de G : Tu es trop gentille Ayame. Il aurait pu avertir les pays voisins de ton passage dans ces contrées… inhabituelles.) Le loup la fixa avec des yeux jaunes criards brûlants. (/Sinon, et ne me regardes pas comme ça je n’ai fait que te protéger, j’ai attrapé quelques lapins. Nous allons pouvoir un peu mieux nous substancer ce soir. A ce que j’ai compris, la route va être longue.)

Ayame acquiesa d’un simple hochement de tête, et suivit Griffin au travers des méandres de la forêt.

Le Soleil se leva le lendemain, déclinant une magnifique palette de roses et de jaunes. L’air était pur et glacial. La glace emprisonnait les bords des torrents ; les petits étangs, eux, étaient gelés sur toute leur surface. Ayame rongea encore un peu des restes de viande autour d’un os de lapin avant de redescendre avec un Griffin aux poils congelés dans le vallon où elle avait interpellé l’homme la veille. Elle examina le site avec attention ; mais le petit matin n’apporta pas d’éclairage nouveau sur la scène. Aucun indice n’avait été derrière leur passage. les deux équipiers décidèrent alors de poursuivre leur voyage vers leur nouvelle destination : l’Oasis de Suna.
Le chemin était envahi par la végétation. À certains endroits, il disparaissait complètement. Comme il avait été dessiné par les allées et venues fortuites des animaux sauvages, Ayame et Griffin tombaient par moment sur leurs propres traces et faisaient de longs détours. Cependant, malgré leur zigzags, c’était la voie la plus directe pour cette partie réputée <<infréquentable>> du monde des Shinobi : Les Rocheuses.
Les Rocheuses étaient l’un des seuls lieux dont les différents pays Ninja ne pouvaient pas prétendre être les maîtres et seigneurs. Bien des décennies plus tard, on racontait encore comment des centaines de Ninja en exploration avaient disparu, le jour où ils s’étaient aventurés dans la vieille forêt. une chape de malchance et de malédiction semblait peser sur les bois. À priori, rien d’extraordinaire pourtant : les arbres dressaient leurs hautes silhouettes ; le ciel était radieux ; néanmoins, rares étaient ceux qui, ayant oser s’aventurer sur ces massifs, en revenaient indemnes… Quand ils en revenaient !
Ayame et Griffin étaient de ceux-là. Ils n’avaient pas l’impression d’avoir un don particulier ; simplement, leur sens étaient toujours en alerte, et leurs réflexes excellents.
Les deux équipiers avancèrent d’un bon pas, ce qui leur permit d’atteindre le pied des montagnes à la nuit tombée. Les eaux d’une grande rivière rugissaient au fond d’un précipice, filant vers le pays de l’Akatsuki. Des centaines de petits torrents se jetaient dans cette rivière, quadrillant le terrain de lignes scintillantes et pures. Le cours d’eau crachait sa fureur contre les parois rocheuse qui bordait son lit et les rocs émergés qui s’élevaient sur son passage. Malgré cela, Ayame se décida tant bien que mal à s’approcher du bord, concentrant son Chakra dans la plante de ses pieds pour ne pas glisser, et remplis les gourdes à ras bord… Ils allaient en avoir bien besoin.
De cette lutte perpétuelle montait un grondement sourd. Ayame et Griffin s’installèrent sous un grand pin, contemplant à leur gauche le pays de l’Akatsuki trancher l’horizon, et à droite le désert de Suna, soulevant des nuages de sable comme on soulèverait une plume. Puis ils s’endormirent, fatigués de leur journée de marche.

Le lendemain, et cela bien qu’ils soient descendus de la montagne, le temps avait encore fraîchi. Comme les deux équipiers marchaient vite, ils ne virent guère d’animaux à chasser –Ceux-ci devaient les repérer bien avant ! Vers la mi-journée, ils atteignirent enfin les abords du désert, marquant la frontière entre la zone neutre des Rocheuses et le pays du vent.
Une vaste étendue de dunes ondulait devant les voyageurs, telles des vaques sur l’océan. Des bourrasques soulevaient des tourbillons de sable couleur cuivre. Des arbres rabougris poussaient ça et là, sur des plaques de terre dure, qu’aucun paysan n’aurait songer cultiver. Une chaîne de rocher rouge barrait l’horizon, et la Kunoichi y reconnu les falaise entourant le village caché de Suna. Le paysage était austère, dépourvu de la moindre faune. Seul un oiseau aux airs de rapaces planait, dans un ciel d’un bleu violent pour les yeux, porté par les vents.

-Tu es sûr qu’on trouvera de quoi se nourrir ? S’enquit Griffin à mi-voix.

L’air chaud et sec devait sûrement lui brûler la gorge.
Ayame ne répondit pas, car plongée dans ses pensées. Ils trouvèrent de grands rochers faisant un peu d’ombre sur le sable bouillant sous leurs pieds et pattes fatigués, y mangèrent les derniers restes des lapins de la veille et firent un petite sieste pour se reposera avant ce qui allait être un pénible voyage. Quand Ayame se fut allongé sur le sable, Griffin se lova près d’elle, étendant ses pattes pour les étirer un peu.

(Pensée de A : C’est un endroit extraordinaire.) Déclara-t-elle. (Je pourrais rester ici des années à regarder le temps passer.)
Griffin ferma les yeux.
(Pensée de G : Tu aurais toute la place pour t’exprimer.) Acquiesa-t-il, à moitié endormi.
(Pensée de A : Pas seulement. Il me semble que je suis faite pour ce désert. Il a été, après tout, ma première maison…)
Elle tendit ses bras vers le ciel et les tendit avec bonheur.
(Pensée de G : Tu aimes le désert de Suna tant que ça ?) Grommela Griffin dans l’esprit d’Ayame.
(Pensée de A : Oui.)
(Pensée de G : Alors quand tout sera terminé, nous pourrons peut-être y revenir…)

Ils sombrèrent alors dans le sommeil éreintés par les jours et les jours de marche qu’ils avaient dans leur sillage. Griffin ronronna doucement pendant qu’Ayame reprenait des forces. C’tétait le midi de leur sixième jour de voyage de puis qu’ils avaient quitté le palais de l’Akatsuki-Kage Kyûbi. Ils avaient déjà parcouru plusieurs cinquantaines de kilomètres.
Ils ne dormirent que le temps nécessaire pour remettre leurs idées en place et se permettre de souffler. Aucun Ninja n’étaient en vue, mais ce n’était pas une raison pour traîner : ils savaient que les autre villages étaient aussi à la recherche de la fleur de vie, et qu’ils n’étaient jamais vraiment en totale sécurité.
Ils se remirent alors en route, commençant leur voyage parmi les dunes de Suna.

Au coucher du Soleil, ils atteignirent des rochers qu’ils avaient aperçu quelques heures plus tôt du haut du haut d’une dune aussi haute qu’une colline, vers le milieu de l’après-midi. Les énormes blocs de pierre les dominaient, leur offrant un peu d’ombre. Les dunes avaient subitement prises des couleur rougeâtres, jurant avec la noirceur d’un ciel encore juvénile.
Éreintés, ils se couchèrent sans plus de cérémonie entre deux rochers, et sombrèrent dans un sommeil sans rêves.

Quand ils se réveillèrent le lendemain, il gelait. Le sable avait une teinte rosée à la lumière du matin, et l’horizon brumeux se confondait avec le ciel. Des plaque d’humidité gelées formaient des croûtes qui craquelaient sous le poids des deux amis, en route depuis l’aube en espérant avancer le plus loin possible avant le Soleil accablant de Midi. Et ils eurent bien raison…
Aux alentours de onze heures, après plus de quatre heures de marche, avec un Soleil au prémisse de son zénith, il contemplèrent du haut d’une dune encore plus haute que la précédente une espèce de vallée au beau milieu d’une étendue presque infinie de sable orange. Ils avaient progressé en s’éloignant le plus possible de Suna, et ils ne distinguaient même plus ses contreforts de falaises rouges argile. Tout ce qui comptait maintenant, ce qu’ils avaient sous leurs yeux…
L’Oasis ne semblait pas se distinguer dans la vallée, mais le paysage avait changé radicalement, bien assez pour supposé la présence de l’eau. Sur un cercle d’un diamètre de plus de dix kilomètres, le sable cuivré et orangé disparu, remplacé par une épaisse poussière blanchâtre. Des fourrés poussaient dans les sillons creusés par les eaux du dégel. Une brise se mit à souffler, apportant une fraîcheur bienvenue. Les deux équipiers, stimulés par ce changements de climat, descendirent la paroi sablonneuse et glissante de la dune en pressant le pas, poussés par une nouvelle énergie.
Lorsque le Soleil se coucha une nouvelle fois, ils étaient aux bords d’un petit lac aux eaux azurées, brillante de mille feux sous la torpeur mourante d’un Soleil aussi rouge que l’ombre du sable à l’horizon. Des hordes de gazelles bondissaient au travers des prés d’herbes ondulantes et grasses, et Ayame surprit même le regard gourmand de Griffin. Ils installèrent alors leur campement sur le bord de l’Oasis, soulagés de laisser derrière eux l’accablant souvenir du Soleil de Suna.

Soulagés et hagards mais arborant des sourires triomphants, ils s’assirent autour d’un feu au dessus duquel rôtissaient deux lapins bien gras et se félicitèrent mutuellement du choix des directions, de la répartition concluante des provisions d’eau et de nourritures, ainsi que la chance de n’avoir croisé dans le désert qu’un simple renard du sable égaré. Griffin poussait des hurlements de jubilation, ce qui effraya les animaux alentours, rassemblés largement autour des deux amis car intrigués par leur présence et leur tapage.
Ayame leva les yeux vers les étoiles qui scintillaient dans le ciel crépusculaire. Subitement, elle éprouva l’envie de se bâtir une nouvelle maison et de s’établir, là, avec Chô et Griffin, dans la sécurité que semblait lui procurer l’isolement ; mais elle avait trop d’engagements auprès d’autres personnes que pour se permettre une telle folie. Elle abandonna ses réflexions en soupirant et tourna la tête vers son loup, étendue près du feu en fixant les lapins qui dégageaient un fumet alléchant et qui cuisaient, cuisaient, cuisaient… Un filet de bave scintilla à un coin de ses babines, et la Kunoichi ne pu s’empêcher d’esquisser un sourire affecté. Elle aussi était affamée…

Après une repas agréable et une nuit de repos bien méritée, Ayame et Griffin se levèrent à l’aube, bien décidés à mettre la main sur cette fleur de vie avant la nuit. Ils devaient quadriller la zone et l’inspecter dans ses moindres recoins pour mettre la main sur la plante. Bien qu’elle fasse plus de quatre mètre de haut, l’étendue de la vallée était telle qu’ils ne pouvaient la trouver aussi facilement qu’ils ne l’avaient imaginé.
C’est ainsi que, avançant pas à pas et méthodiquement dans leur recherche, ils finirent par aboutir sur une sorte de renfoncement dans le sol. Un cratère, d’une dizaine de mètre de diamètre, vestige d’un objet céleste tombé des étoiles, s’offrait à eux.

Ayame et Griffin avancèrent prudemment sur les bords du trou, et jetèrent un coup d’œil au fond. Bingo…

Une fleur, ressemblant plus à un arbre qu’autre chose, reposait paisiblement au fond, attendant que le Soleil soit suffisamment haut dans le ciel que pour pouvoir profiter de ses rayons chaleureux. Un peu d’eau se trouvait au pied de la Fleur de vie, et l’ombre de cette dernière lui donnait un aspect aussi noire et accueillante qu’une nuit sans lune. sans plus hésiter, la jeune femme décida de passer à l’action.
Redoutant une attaque de la plante, Ayame malaxa son Chakra dans son corps encore engourdi par les jours de voyage qu’elle avait accumulés dans son sillage, et détendit tous ses muscles douloureux. Un douleur dans l’arrière de ses cuisses se dissipa aussitôt, et une profonde impression de sérénité pris le dessus sur la fatigue. Elle tourna ensuite son visage vers un loup méfiant et sur ses gardes, le poids du corps sur les jarrets, et lui adressa un dernier petit sourire avant de se laisser glisser sur les parois terreuse du cratère.
Soudain, la plante se mit à frémir. Elle déplia une sorte de liane comme un caméléon se servirait de sa langue et tenta d’attraper la cheville de la Kunoichi. Cette dernière fut néanmoins plus rapide et sauta de l’autre côté du cratère. Valsant ainsi d’un bord à l’autre du trou, Ayame surfa jusqu’à atteindre la plante, et posa avec rapidité ses mains sur ce qu’elle définit comme un énorme bulbe grouillant de sucs gastriques gazeux.

(HANA !) Pensa-t-elle si fort qu’elle cru que Griffin l’eut entendu.

La jeune femme propulsa du Chakra dans la plante, et une liane nouvelle qui s’apprêtait à la faucher s’arrêta brusquement dans son élan, avant de rentrer progressivement dans des craquements sourds à l’intérieur de la fleur.
Tout redevint calme, et la jeune muette remercia le ciel d’avoir reçu quelques semaines plus tôt l’affinité des Fleurs de la part de sa vieille amie Futae. Sinon, elle aurait bien eut du mal à extraire de la plante les sucs gastriques tant convoités…

Sortant un Kunai d’une pochette fixée sur sa cuisse droite, elle perça très légèrement la poche et pressa contre l’estafilade une petite fiole de métal. Elle en recueillit plusieurs fioles en poussant contre la poche à l’aide de ses mains, et les rangea toutes très soigneusement aux côtés de ses Kunai dans la sacoche.

Ayame et Griffin poussèrent en cœur un soupir de soulagement. La mission avait été plus facile que prévu, mais rien ne prouvait que le chemin du retour allait être de tout repos. Trois jours de marches les séparaient du pays de l’Akatsuki, et n’importe quoi pourrait leur arrivée d’ici là. Dans tous les cas, ils avaient réussi, ils avaient les sucs aux propriétés miracles de la fleurs de vie, et ils comptaient bien les ramener au plus vite à leur chef, afin de s’offrir une bonne semaine de vacances au soleil… Le Soleil de Suna qui sait ?

MISSION ACCOMPLIE.

Bon, Okay, j'ai tué personne... Enfin presque. Mais bon... Je me suis apliquée à faire un RP du tonnerre donc j'espère qu'il vous a plus autant que mes doigts ont souffert sur Word (je prépare mes RP sur Word maintenant, pour corriger mes fautes de primaire -_-').

c'est bon, valider, stats rang S + bonus

Thank You Kyûbi ^-^

Je me prépare mentalement à bosster mes stats ce mois-ci, alors je vais me faire une ou deux missions S par semaine ><

(Pensée : 2 millions, 2 millions, 2 milliooooooooons *-*)