Recherche de l'Artefact... Partie 1

Civil Nombre de messages : 803 Age : 30 Date d'inscription : 30/07/2007

Ils s'étaient quittés rapidement, mais la mine sombre de Végéta restait gravée dans l'esprit du Chunin. Tout comme celle réjouie de Peyns. Il était dans le même état d'esprit que l'Oryoi'Ô, à savoir heureux d'avoir participé à cette mission et de l'avoir menée à bien. Mais le Sayïan, lui, ne semblait pas trouver le bilan si positif. Ils s'étaient séparés à de nombreuses reprises, et il s'était forcément passé quelque chose à un de ces moments. Quelque chose qui ne lui avait pas plu. Kazeshoshi s'inquiétait pour lui, car il savait que le shinobi de Kumo avait un mental à toute épreuve. Alors, qu'avait-il bien pu arriver de si grave pour qu'il se retrouve dans cet état ? Cette question trotta un moment dans l'esprit du jeune Chunin, mais elle fut très vite effacée par ses nouvelles préoccupations. Retrouver ce fameux artefact capable de contenir le pouvoir maléfique de Kérézan, le gant de Tsukiyomi. Fort de l'expérience qu'il venait de vivre, il se dirigeait d'un pas rapide et enthousiaste vers une direction inconnue, à l'opposé du soleil levant, les yeux rivés sur l'herbe verdoyante encore humide de la rosée du matin. Le paysage était magnifique, offrant une multitude de couleurs aux yeux du jeune ninja, mêlant à la vaste plaine qui s'étendait à l'horizon d'innombrables fleurs, jaunes, rouges, violettes... Des oiseaux volaient, haut dans le ciel, sans se soucier de la fraîcheur de l'atmosphère. Grands ou petits, ils déployaient leurs ailes, profitant du plaisir de planer qui leur était réservé. Ils passaient devant le soleil, tournoyaient, shacun leur tour, dans le ciel bleu. Ils semblaient avoir préparé une petite démonstration de vol rien que pour lui, lui qui adorait profiter de la liberté, contempler le paysage naturel, profiter de la beauté des choses qui l'entouraient. Le manoir et la terre dévastée qui l'entourait n'avaient pas leur place au milieu d'un paysage si beau. Même s'ils étaient déjà loin derrière. avec le passé. L'avenir, lui, s'étendait à perte de vue devant lui, ne demandant qu'à être suivi.

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Trois jours. C'était le temps qui avait passé depuis qu'il avait quitté le manoir. Le temps avait filé à une vitesse hallucinante. Le Chunin avait trouvé la civisation, un village au coeur du pays des oiseaux. Un village en expansion, placé géographiquement à un endroit où passaient toutes les routes de commerce, et qui en profitait pour gagner de l'importance. Plus petit, certes, que les grands villages de Kiri, Kumo, Konoha ou Suna, mais rivalisant avec eux en puissance économique. Il accueillait de nombreux habitants heureux là où ils étaient. Dans la rue marchande, principale rue du village, s'étalaient des boutiques de tous genres. Pas une seule résidence. Cette rue marchande-là l'était entièrement. Kazeshoshi avait facilement trouvé un lieu où résider temporairement, une auberge de qualité mais aux chambres à bon prix. La sienne avait vue sur la rue, et il profitait des murmures des premiers acheteurs qui circulaient tranquillement entre les étalages, préférant faire leurs courses dans la tranquillité du matin plutôt que dans l'agitation de la mi-journée.

(Kazeshoshi : Bon, je vais devoir faire comme eux... J'ai pas de temps à perdre, mais j'ai pas amené assez d'affaires... Quel con, franchement... J'aimerais bien repasser à Kiri, mais urgence, c'est urgence...)

Sitôt pensé, sitôt fait. Le Chunin n'avait pas l'intention de s'attarder dans cette ville, il trouvait inconcevable qu'un objet aussi puissant que le gant de Tsukiyomi puisse être dissimulé dans un tel endroit. Le premier jour avait donc été consacré aux achats. Le soir même, en étalant ses nouvelles affaires sur le lit qui serait sien pendant deux jours encore, il avait affiché un sourire satisfait. Tout y était. Habits, armes, une carte précise de chaque pays puissant, une autre pour chaque grand village de shinobis, et une dernière qui représentait une vue globale du monde. Enfin, un sac à dos. Il avait géré, et il avait décidé de n'acheter de la nourriture qu'à son départ.

Les deux jours suivants, il avait consulté la carte de Tori no Kuni et coché les endroitzs qui lui paraissaient intéressants. Il avait réfléchit aux lieux où il pourrait trouver l'objet, et il avait conclut que seul un temple, même abandonné, pouvait receler quelque chose de si puissant et précieux. Ou bien un endroit religieux. Ou bien un lieu qui avait été sacré. Bref, il avait quand même réussi à réduire considérablement les possibilités, et il s'était même tracé un itinéraire. Mais juste à Tori...

Civil Nombre de messages : 803 Age : 30 Date d'inscription : 30/07/2007

Après trois semaines de recherches...

Toujours rien. Après avoir exploré plus de la moitié des endroits qu'il s'était obligé à aller voir, il n'avait toujours rien. À Tori no Kuni, les oiseaux sont en quelque sorte l'attraction principale de tous les habitants du pays. Évidemment, il existait des éleveurs d'oiseaux qui utilisaient des gants ou des brassards conçus spécialement pour ça, mais, même s'ils portaient une attention toute particulière à ces objets, ils utilisaient tous les mêmes genres de brassards. Pas un gant unique... Les temples, eux aussi, étaient dédiés aux oiseaux du pays, des plus moches aux plus beaux, des plus petits aux plus grands, des plus jeunes aux plus vieux. Aucun ne se souciait de ce qui pouvait leur arriver, tant que les oiseaux survivaient. Alors, un gant qui pouvait leur éviter leur mort à tous, ils s'en foutaient... Évidemment. Mais, même s'il préférait prendre ses précautions, Kazeshoshi ne croyait pas que le Gant de Tsukiyomi pouvait se trouver au sein de ce pays. Comme le nom de l'objet l'indiquait, il provenait certainement du clan Uchiwa. Même si, parfois, le nom ne voulait rien dire, le Chunin avait fini par s'accrocher à cette conviction et n'avait plus qu'une envie : s'en aller dans les plus grands pays, les seuls susceptibles de receler un tel objet. Pourtant, à travers ce petit pays en majorité désertique, peu urbanisé et dont il avat déjà visité toutes les villes principales, il continuait de marcher. Il suivait comme prévu l'itinéraire qu'il s'était choisi, sans jamais s'arrêter dans les villes et villages, couchant à la belle étoile, de préférance sous un arbre, dans ses couvertures. Il ne s'attardait que dans des endroits marchands, où il pouvait renouveler ses provisions. Jusque-là, donc, rien de marquant. Il n'avait plus que trois endroits à visiter dans le pays des oiseaux, puis il rentrerait sur le territoire de Konoha no Kuni. Pas d'embrouille, un voyage paisible faisait le plus grand bien après une mission du genre de celle qu'il avait effectuée environ trois semaines plus tôt.

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La ville qui marque la séparation entre les deux pays de Tori de Hi est, comme toutes les villes douanières, très sécurisée. Un poste de police à chaque entrée possible de Karamatsu, des shinobis peu qualifiés à la surveillance des rues, des membres d'unités spéciales composaient les brigades d'intervention. Mais, au final, le peu de ninjas présents dans ce village étaient assignés à la sécurité. Pas la peine de s'inquiéter. Les rares personnes qui osaient participer à des activités illicites ne duraient pas longtemps. D'ailleurs, la devise de la police de la ville, gravée sur la porte du poste de douane dans lequel on avait fait entrer un visiteur en provenance de Kiri - d'après ses dire -, résumait très bien l'état d'esprit des forces de l'ordre, dans cette ville :

"Voleurs à la tire ou chefs de réseaux criminels, vous n'avez pas votre place ici à Karamatsu... Le forces de l'ordre vous feront tomber, soit au trou, soit au sol !!"

"C'est bon, vous êtes convaincus ?"

Kazeshoshi commençait à s'impatienter. La vérification d'identité n'était bien sûr pas possible - À Kiri, comme dans tous les autres villages cachés, on évitait de divulguer des informations sur ses shinobis - mais, malgré tout, on l'avait déjà fouillé quatre fois et interrogé à deux reprises. Rien de compromettant, mais on le retenait quand même. Et inutile d'essayer d'expliquer la situation aux policiers, ils penseraient simplement à une histoire inventée de toutes pièces afin de quitter plus rapidement le territoire.

Mais inutile d'essayer de convaincre les hommes de sa bonne foi. Eux voulaient tout faire d'eux-mêmes. D'un côté, ils avaient raison : mieux valait s'assurer qu'on ne laissait pas filer un homme dangereux. Mais là, l'affaire prenait une mesure disproportionelle à ce qu'elle aurait dû être. Les policiers consultaient à présent leurs registres, vérifiant que leur suspect n'était pas répertorié dans leurs fichiers de criminels. Et Kazeshoshi devait rester assis sur cette chaise en bois dur qui était bien assez inconfortable pour lui faire mal au c**, surveillé depuis bientôt une demi-heure par un Jûnin spécialisé qui ne se lassait pas de le tenir en respect. Mais ça, ça énervait le Chunin plus que tout. Même conscient de son infériorité - sa large infériorité face à cinq Jûnin bien plus puissants que lui -, il voulait absolument s'échapper de cet endroit si désagréable. Mais il ne voulait pas non plus provoquer une émeute, ni donner une raison aux gardes de le garder avec eux. Et l'homme qui le surveillait, comme s'il avait lu dans les pensées du jeune garçon, prit la parole.

"Pas la peine d'essayer, petit. Tu l'as sûrement remarqué, mais tu es seul contre cinq, bien moins puissant que nous, et nous ne sommes pas les derniers garde sjusqu'à la frontière... Et sache que jamais personne n'a réussi à sortir du pays par ce village sans notre consentement."

Malgré sa jeunesse apparente, l'homme avait une voix rauque et lente, fatiguée, et pesait chacun de ses mots. Remarque, c'était peut-être pour impressionner le Chunin qui lui faisait face - dans ce cas, ca n'avait pas marché. Kazeshoshi, lui, réfléchissait au moyen d'accélérer ces procédures, ou tout simplement de s'enfuir. Il savait que, une fois dans les terres du pays du Feu, les surveillants de la frontière ne pourraient rien lui faire. Tout le temps qu'il perdait était précieux, et il lui fallait reprendre ses recherches rapidement. Il ne savait pas si Kérézan était au courant de sa mission ni si, dans ce cas, le démon avait l'intention de le freiner, mais il ne pouvait s'attarder. Quitte à être considéré comme un hors-la-loi. Il ne reviendrait certainement pas de si tôt dans ce village.

Dans sa tête, le plan était prêt...

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Tout se passa très vite, mais il put comprendre l'essentiel de l'action grâce au Sharingan qu'il venait de faire apparaître dans ses yeux. Il avait joint les mains, prêt à éxécuter sa technique, mais il n'eut pas le temps de la lancer. Devant lui, le brigadier paniqué par son soudain et rapide mouvement s'était à moitié levé en ouvrant la bouche. Mais, au moment ou le policier avait crié "Reste calme !", il ne le voyait plus. Entre les deux, la jeune femme se dressait, droite, fière. Elle était apparue dans un tourbillon de fleurs noires et violettes, face à Kazeshoshi. Le Chunin sut immédiatement que c'était lui qu'elle voulait voir. Il l'avait déjà croisée, un petit mois plus tôt, à l'endroit où sa mission lui avait été confiée. Il se demandait ce qu'elle faisait là, comment elle l'avait localisé. Cela dit, il esquissa en sourire en la reconnaissant; il ne savait pas encore à quel point cette rencontre allait le rendre heureux - et à quel point elle allait lui être utile, également.

"Aurora ? Mais... Qu'est-ce que tu fous là ?" s'exclama-t-il après deux ou trois secondes, nécessaires pour trouver ses mots.
"Eh ben, t'es tombé bien bas, dis-moi... Trafic de drogue, hm ? Quand je t'ai vu la première fois, je t'avoue que je n'y aurais jamais pensé !!" répliqua l'ex-Zangtetsuken en souriant.

Kazeshoshi entendit, derrière la jeune femme, le brigadier prendre la parole d'une voix étouffée :

"Je l'avais bien dit !! Trafic de drogue !!"
Quoi, t'es pas content de me voir ? Pourtant, je t'assure que je vais t'être d'un grand secours - secours dont tu as certainement besoin, par ailleurs" reprit Aurora en ignorant totalement le policier deumeuré, dans son dos.
"D'un grand secours , Tu vas m'aider à sortir d'ici ?"
"Entre autres, oui... Tu as une mission importante et urgente, alors tu ferais mieux de pas perdre ton temps dans des endroits si peu fréquentables."
"Dites donc, vous..." reprit le policier qui n'eut pas le temps de finir sa phrase.

Aurora avait saisi la main de Kazeshoshi, et les deux jeunes gens s'en étaient allés dans un tourbillon de feuilles semblable à celui dans lequel l'ex-Zangtetsuken était arrivée.

Malgré ce que pourrait faire croire leur conversation en plein milieu du poste de douane, où ils s'étaient parlé comme deux amis très proches, Kazeshoshi et Aurora ne se connaissaint pas tant que ça. Ils s'étaient croisé une fois dans le manoir des Zangtetsuken, l'organisation d'Ultimécia que le Chunin avait défaite avec Peyns et Végéta. Tout ce qu'il savait d'elle, c'était que sa famille avait été massacrée par les Zangtetsuken et qu'elle avait été recueillie par Ultmécia à cause - ou grâce ? - de ses talents. Qu'elle nourissait une rancoeur envers la reine, rancoeur qui l'avait poussée à trahir l'organisation en révélant quelques secrets à Kazeshoshi et en accompagnant le trio pendant une petite partie de la misison. Elle était très impulsive, un peu colérique, mais, malgré sa dure enfance, toujours prête à rire. Dernier détail, que Kazeshsohi n'avait pu, malgré toute sa volonté, oublier : elle le trouvait mignon... Une nouvelle fois, il rougit à cette pensée. Aurora avait été la première à lui dire ça, et elle l'avait fait directement, sans hésitation.

Les forces de l'ordre de Tori no Kuni n'ont pas le droit d'intervenir en-dehors de leur pays. Ainsi, c'est dans le pays du feu qu'Aurora avait choisi de réapparaître, afin d'être tranquille pour avoir le temps de discuter. Plus précisément, au milieu d'une forêt sur la pente d'une petite montagne, à 5 kilomètres de la frontière avec le pays des oiseaux. La lumière du soleil, toujours haut dans le ciel, ne perçait pourtant pas à travers les épaisses feuilles vertes des arbres aux troncs sombres. L'air humide et lourd n'était pas très agréable, et il faisait froid à l'ombre des branches. Mais, eu moins, le lieu était discret. Peu de chance que quelqu'un surprenne leur conversation par hasard. C'état tant mieux, car elle était bien trop importante pour être entendue par qui que ce soit qui n'était pas impliqué dans l'histoire. Malheureusement, quiconque voulant entendre ce qu'ils se disaient le pouvait facilement.

Et celui qui avait surpris leurs paroles n'avait pas les intentions les plus nobles...

{A suivre à Konoha...}

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