Mission S : Récupération des Boucles d'Oreilles !

La petite fille frémissait à chaque pas qu’elle faisait. Elle posait ses pieds sur un escalier de verre géant, en montant les marches, avec une main habillée d’un gant de dentelles noires qui glissait lentement le long de la rambarde. Elle laissait la longue robe noire traîner sur le sol et elle commençait à se sentir déjà comme une reine dans son nouveau palais. Mais malgré tout le prestige qui lui était offert, l’ennuie était fortement présent au fond d’elle-même. Elle décida donc, vue qu’il s’agissait d’une reine, de transformer un dicton pour donner ceci " La curiosité est un magnifique défaut. " . Et pour illustrer ceci, elle savait comment s’y prendre. Elle se dirigea lentement vers l’une des chambres afin de fouiller quelques affaires.

Elle arriva dans une pièce sombre, les murs étaient gris et les volets étaient fermés. Un lit se trouvait au milieu de la chambre et, comme seul meuble, se trouvait un secrétaire de grande taille qui était resté ouvert. Elle s’avança lentement et regarda discrètement les différents papiers qui étaient pausé sur se meuble. Elle les prit un par un dans la main et les jeta sur le sol selon si les dessins ou schémas lui plaisait ou non. Mais un vieux livre poussiéreux et assez ancien était pausé au pied du lit. Elle le ramassa et voulu le lire mais elle commença à entendre des bruits de pas. Elle déchira les pages et laissa tomber la couverture. Elle glissa les feuilles du bouquin au niveau de sa poitrine. Elle se dirigea lentement vers la porte, lorsque Kaigo pénétra dans la pièce.

- Ah, tu tombes bien. Il serait bien que tu penses à ranger ta chambre. Quand je pense que c’est une parfaite petite fille qui doit te faire la remarque, c’est vraiment du grand n’importe quoi. Allez hop, au boulot et que je ne t’y vois pas sortir avant que tout soit parfait.

- Comment ça ? Qu'est ce que tu fous dans ma chambre ? Tu te prends pour qui ? Tu veux crever ou quoi ?

Dans un léger cri grave, la main de Kaigo vint saisir la fermeture de la robe d’Aozora. Il tira d’un grand coup sec comme pour ramener la fille vers lui mais il n’emporta que la robe. Il releva lentement les yeux et pu s’apercevoir avec étonnement, qu’elle se trouvait à présent vêtu d’une nouvelle robe blanche en dentelles. Elle se retourna et observa le visage du shinobi qui se remplissait d’incompréhension.

- Une Princesse se doit d’avoir la classe en toute circonstance. C’est pour ça que je la représente parfaitement. Bon allez, maintenant, ce n’est pas que tu m’ennuies mais tu as des choses à faire. Je te laisse à ton rangement.

Tout en disant ces quelques mots, elle mit son torse en avant, pour frimer de sa poitrine qui venait de prendre de la taille grâce aux papiers chiffonnés. Elle reprit sa route en direction de sa chambre afin de consulter les quelques pages qu’elle venait de dérober à son sensei. Ses pas étaient réduits parce que sa nouvelle robe était assez courte et moulante. Au bout de quelques secondes, et sans se perdre, elle atteignit une grande porte qu’elle poussa de toute ses forces. Un immense grincement se fit entendre dans la demeure et même son écho revint à l’oreille de la jeune fille. Elle entra dans la pièce et se dirigea vers son lit. Elle enleva ses mitaines pour les poser sur la petite commode. Elle retira lentement les feuilles anciennes et alla s’installer dans un petit fauteuil qui se trouvait non loin de là.

Elle regarda tout autour d’elle pour être sure de ne pas être dérangé. Elle avait hâte de découvrir la signification des écritures anciennes qui arboraient le papier jaunis. Sa curiosité la poussait à poser les yeux là-dessus, mais elle voulait faire durer le plaisir. Elle se leva pour refermer rapidement avant de retourner à sa place. Cette fois, l’envie était trop forte et elle se plongea dans la lecture.

« Second Jour, de la Troisième Lune, du Vingtième Cycle Solaire.
Où vivons-nous ? Que sommes-nous ? Quel est notre véritable but ?
Voici les quelques questions que mes compères et moi-même, nous nous sommes posé il y a de cela, quelques temps. Nous étions cinq jusqu’à la première Lune, c'est-à-dire, le jour précédent. Nous vivions dans une petite maison, il y avait moi, Malt. Ma fiancée Flen, son frère jumeau Teurk, sa femme Flaun et leur fille Jilt. La chose la plus étonnante, c’est que nous étions nés, les quatre premières cités, le même jour de la même lune du même cycle solaire. Une étonnante coïncidence qui nous avait rapproché.
Mais si je tiens se journal, c’est que des évènements se sont produits et on changé la vision de notre humanité.
Notre bon Seigneur, que nous servions sans plainte, avait un faible pour l’innocence des enfants. Il avait l’habitude d’envoyer ses hommes lui en capturer pour combler ses désirs. Mais la nuit précédente, à notre grand désespoir, se fut Jilt qui fut capturé, sans que nous ne puissions la défendre. Elle nous fut substituée devant nos regard impuissant et c’est de se sentiment de frustration que vint mon envie d’écriture pour une remise en question.
Nous sommes tout les quatre d’accord, bien que Flaun ait du mal à se remettre des évènement, pour dire que nous ne sommes que les pantins d’un dirigeant, nous sommes ses serviteurs, dont l’obligation est de combler les moindre désirs et les moindre caprice d’une personne choisis au hasard d’une lignée dites prestigieuse mais pervertis par les vices des ancêtres.
Les quelques personnes à qui j’ai exposer mes idées, mon traité de fou. Disant qu’une personne supérieure aux autres étaient nécessaires pour maintenir l’ordre. Je leur réponds que je ne suis pas de leur avis, chaque homme est libre et c’est dans cette liberté que les lois de la conscience naturelle viendront nous dicter, à chacun de nous, le comportement à avoir envers nos semblables. »

La lecture de se premier passage s’était fait silencieusement, ce qui avait permis à Aozora de détecter un bruit étrange, Quelque chose que se rapprochait lentement en direction de sa chambre. Elle serra les poings, en chiffonnant une nouvelle fois les pages et les plaça sous le coussin de son fauteuil pour les protéger de l’éventuel danger.