Mission Rang A: Le Corbeau, le Serpent et le Dindon

Dernière édition par Kuran Kaname le Sam 25 Oct 2008 - 17:52, édité 1 fois

Un ancien membre du Conseil n'a pas apprécié sa dissolution, et commence à essayer de lever une révolte à partir de Yuki no Kuni. Il faut donc que le Kage montre ce que ce qu'il en coûte de ce genre d'attitude.

Le crépitement de mes pas dans la neige m'obsédait. Mes deux bras croisés sur la poitrine je tentais comme je pouvais de réchauffer mon corps grâce à la machine qui me servait de prothèse. Ma longue cape blanche trainait dans la neige et ma capuche dissimulait totalement mon visage.
Bienvenue à Yuki no Kuni, température négative, taux d'humidité de 80% et taux de mortalité infantile proche de 60. Je détestais ce bled, autant que je détestais les terres de Kaze no Kuni. Les climats extrêmes ne me convenaient pas et j'avais par ailleurs œuvré personnellement pour que Kumo ne connaisse pas ce genre de chose, j'aimais voir les enfants de mon village courir dans la vallée des cerisiers sous un soleil rayonnant tandis qu'une légère brise soufflait. Je n'aimais pas les boules de neige, les bonhommes de neige et je ne croyais pas aux conneries qui font qu'un petit flocon de neige c'est super beau. Rien de plus que de la flotte congelé dans une forme anarchique qui ne se répétait jamais, bref un calvaire pour un esprit cartésien comme le mien.

Mais je n'avais pas le choix, on était venu me chercher directement dans mon atelier afin de m'informer que l'un des anciens membres du Conseil de Kumo avait été retrouvé. Son prénom... J'ai oublié... Non mais ne laisser pas le silence pesant s'installer et laissez moi vous expliquer vous comprendrez peut-être mieux. Imaginer devoir vous taper 10 ans de réunion interminable avec des vieux qui cassent leur pipe un par un et qui sont remplacés par d'autre vieux. Voila c'était ça le Conseil de Kumo, un laboratoire d'expérimentations gérontologiques qui permettaient de savoir si la somme de mon ennui était proportionnel à l'âge de ses membres. Je continue de penser encore qu'un coefficient multiplicateur de l'ordre de 10 puissance 15 se baladait dans l'équation mais je n'ai jamais réussis à déterminer exactement sa position. Enfin bref, je ne connaissais pas leur nom, juste leur tête et ça m'avait suffit amplement, au moins je n'avais pas eu d'aprioris lorsqu'il que j'avais rédigé l'ordre d'exécution de cet homme. La rumeur voulait qu'il se soit retiré à Yuki no Kuni afin de lever une troupe capable de me renverser, malheureusement pour lui son plan avait semble t'il échouer et il se retrouvait sans le sous errant dans les rues de ce pays glacial à la recherche de qui voulait bien l'entendre.

J'aurais très bien pu laisser faire et ne pas chercher à comprendre, c'est par ailleurs ce que je voulais faire. Mais une petite voix en moi me suggéra de mettre définitivement un terme à tout cela afin d'éviter qu'avec le temps les paroles d'un vieux fou ne deviennent pas des inspirations pour des jeunes loups qui auraient voulu ma place. Je me suis donc rendu personnellement à Yuki no Kuni pour m'assurer du silence de cet homme...
Mais ma décision provoqua un certain émoi au sein de mes proches qui ne souhaitaient pas voir le Raïkage partir tout seul dans une mission risqué en mettant ainsi sa vie en péril. En soit il n'avait pas tort mais ce que je comptais faire de lui m'empêchait de faire dans la publicité, j'avais besoin de quelqu'un de discret et d'efficace. Quoi de mieux alors que Sojiro ?

Le fameux Sojiro était ce qu'on pouvait appeler un assassin primaire. Quand moi je rasais une baraque pour éclater un type, lui se faufilait discrètement et attendait que cette personne dorme tranquillement. On retrouvait alors le corps desséché de sa victime le lendemain matin et on mettait ça sur le compte d'une vieille superstition. Ce type était génial pour sa fonction et en plus il me devait une faveur car je l'avais sortis de la merde dans laquelle il s'était enfoui tout seul. Si les anciennes instances de Kumo voyaient en lui un vulgaire meurtrier, moi je voyais dans son potentiel celui d'un homme à qui je pouvais confier des affaires délicates que je ne pouvais résoudre moi même. C'est un peu comme mélanger l'huile et l'eau, chacun arrive à vivre dans le récipient sans qu'aucun des deux n'interfère avec l'autre. Et je dois avouer que c'était plutôt une bonne chose.
Par contre, il n'était pas l'homme le plus causant du monde et j'avais cessé de faire la conversation tout seul dés notre sortie de Kaminari no Kuni préférant sans doute me concentrer sur le bruit de mes pas dans cette neige dense... Cette saloperie de neige dense...

[Entraînement +5 d'XP]

J'aime pas le froid. Mais vraiment pas hein. Là ça fait un moment qu'on se les pèle à marcher dans la neige. Apparemment la mission est importante puisque j'accompagne le Raïkage, la grande classe quoi. Enfin ça c'est ce que je me suis dit avant le départ parce que maintenant on a surtout l'air de deux couillons paumés dans un désert blanc. J'aurais flairé la merde si seulement j'avais su que Yuki veut dire "neige", mais bon voilà j'ai eu une éducation défaillante. Et plus on avance plus je me demande ce qu'un conspirateur redouté du pouvoir de Kumo vient foutre dans ce pays merdique et apparement complètement vide. Bon j'en ai un peu rien à foutre du moment qu'on me paie, et puis de toutes façons je peux pas vraiment dire non à mon vénérable Kage. Non pas qu'il m'attire particulièrement mais simplement que je lui en dois une, et de toutes façons comme le prouve l'objectif de cette mission devenir encombrant pour Kuran n'est pas franchement recommandé. Donc par défaut vaut mieux considérer que c'est un bon gars et éviter de le contrarier.

J'aurais presque envie de crier de joie au moment où j'aperçois les premières maisons. Presque. Apparement c'est un simple patelin paumé dans la campagne. Notre client devrait prendre quelques cours de stratégie politique chez Obama, qui lui expliquerait sûrement qu'on ne soulève pas une rébellion en motivant trois paysans dans un village paumé. Si les choses continuent comme ça je vais finir par douter de l'intérêt profond de cette mission... Je me les gèle tellement que les taudis pourris qui nous entourent me tenteraient presque. Les rues sont désertes à part quelques grand-mères qui se balladent avec leur cabas. Je tente de me préparer au pire scénario en imaginant qu'un redoutable gang de ninja entraînés est caché dans la petite bicoque dans la ruelle de droite là, mais j'ai un peu de mal à me convaincre. Je regarde attentivement la tronche du mec qui marche à côté de moi histoire de vérifier que je me suis pas trompé de mission. Pourtant il ressemble pas à un genin et il me semble bien que c'est le Raïkage. Merde alors... Peut-être qu'il se réserve des missions en carton pour faire croire à la population qu'il s'implique à fond, le tout sans prendre de risques. Oui ce serait pas con ça... Faudrait que je m'arrange pour partir plus souvent en mission avec lui. Parce que bon oui la neige c'est lourdingue mais c'est toujours moins dangereux qu'un type armé. Après quelques minutes de réflexion intense on arrive finalement sur une petite place qui semble être le marché du coin. Des marchands s'excitent à vendre les produits de la chasse du jour tandis qu'un vieux croulant déblatère en récitant des discours prophétiques dans un coin de la place. Pris d'un doute je décide de poser finalement la question, quitte à passer pour un con.

- Bon patron qu'est-ce qu'on fait là en fait? Non pas que j'aime pas le coin c'est super sympa et tout, mais il me semblait qu'on cherchait un espèce de révolutionnaire dangereux pour la sécurité nationale...

[+5XP]

o Ben... Je t'avoue que je suis moi même un peu perplexe la. Je savais que notre village n'était pas réputé pour ses services de renseignements mais ça c'est un peu gros...

Je pense qu'à ce niveau la, parler de temps perdu et de mission inutile est loin d'être négligeable. Je ne sais pas, je pensais qu'on allait au moins se fritter avec une bande de mercenaire sanguinaire que le vieux aurait engagé. Mais non, on avait tout simplement dépêché le Raïkage et le chef du Clan Sakurazaka pour déglinguer un clochard. Moralement c'était loin d'être justifiable mais vu qu'on était la je me voyais mal rentré au village en disant "non mais il nous a fait pitié alors on est revenu". Déjà on aurait eu l'air con et deuxièmement pour des Shinobis qui se voulaient être l'élite du village je trouve qu'il fallait savoir un peu modifier l'histoire pour la légende puisse naître.

o Je te dirais bien "on s'en va et on va à la taverne" mais bizarrement j'opterais plutôt pour la solution qui voudrait que tu le finis discrètement, par pure charité d'âme vu l'état dans lequel il est. Et dans le rapport on écrira qu'ils étaient 15...

Sans attendre de réponse de mon subordonné je me dirigeais vers le vieux fou qui criait à qui voulait bien l'entendre que Kumo représentait la prochaine grande menace. Que le Raïkage était un fou assoiffé de conquête et de pouvoir et qu'il avait réussis à berner tout un village en le détournant des véritables problèmes. Selon mon point de vue il s'agissait bien évidemment d'un tissu de connerie. Je ne m'emmerdais pas à construire des pompes hydrauliques résistantes à l'altitude pour le plaisir mais bien pour rendre les gens heureux. C'est sûr que poser son cul sur le trône en attendant que ça passe et en tapant dans la caisse au passage était sans doute une action plus politicienne et donc plus habituel chez un dirigeant.

Je m'approchais donc de lui toujours dissimuler comme je l'étais dans mon grand manteau blanc sans prêter attention aux diverses civils qui de toute façon ne me calculait pas vraiment. Hakkaï mon no dashi était accroché dans mon dos et sa garde qui dépassait de mon épaule gauche était elle bien visible. Mais il n'y prêta pas attention et il se mit même à s'adresser directement à moi en me proposant de le rejoindre dans sa mission en me faisant miroiter le prestige qui pourrait rejaillir si je tuais le Raïkage. Il alterna son discours avec un autre bien plus cartésien qui était celui de la mendicité, ses haillons en indiquait long sur son état de pauvreté et alors que je m'approchais de lui je me mis à comprendre pourquoi. Ses yeux étaient encore plus livides que celui de mon compagnon, le malheureux avaient désormais de vilaine cicatrice qui lui écorchaient le visage et qui avaient du sans aucun doute le rendre aveugle. Je comprenais désormais mieux pourquoi il ne me reconnaissait pas.

o Admettons que j'accepte quel garantie aurais je qu'un vieillard aveugle comme toi me permette de ne serait ce qu'approcher le Raïkage ?
o Ne t'en fais donc pas pour ça mon garçon je connais encore des gens à Kumo qui serait prêt à te faire passer en toute discrétion afin que tu puisses rejoindre les appartements du Raïkage. Cet enfant du diable passe son temps dans un atelier et le bruit des machins qu'il développe permet de masquer totalement les bruits d'un combat fougueux.
o Tu veux parler de bruit comme celui-là ?

Mon bras droit se déplaça juste sous le nez du vieillard. L'odeur de métal chaud ainsi que le grincement métallique fit écarquiller les yeux de l'ancien conseiller qui venait de comprendre son erreur. Il tenta de s'éclipser mais je poussais un grognement qui l'immobilisa directement.

o Bien, je crois que nous nous sommes compris. Je te propose un marché. Si tu révèles le nom de tes amis qui sont capables de te faire rentrer dans ton palais à mon ami tu auras peut-être la vie sauve...

[+5 XP]

L'ancêtre reste immobile quelques instants sans répondre, un léger tremblement de ses jambes trahissant sa peur. Jusque là resté derrière le Raïkage, je m'approche du vieux et saisis discrètement son poignet. Le contact lui glace immédiatement le sang, enfin façon de parler vu la température ça doit pas changer grand chose. Son visage terrifié se racornit à vue d'oeil et il se laisse tomber presque immédiatement à terre. Je le lâche histoire de lui laisser le temps de parler, puis je m'accroupis à côté de lui.

- Ecoute mon vieux... Le gentil monsieur là et moi, on se gèle un peu les roustes ici. Donc si tu nous réponds pas très vite on va perdre patience et régler ça à la va-vite. Et crois moi ça t'as pas envie...

Histoire d'appuyer un peu plus mes arguments je pose un doigt sur sa main. Il se met à gémir, paralysé par le pouvoir du clan Sakurazuka et incapable d'appeler à l'aide. Ses yeux expriment une profonde panique et sa façon de me regarder fiévreusement signifie clairement qu'il me demande de l'épargner. J'affiche un petit sourire histoire qu'il comprenne que c'est pas le genre de la maison. Après quelques secondes sa bouche finit par s'ouvrir. J'y croyais plus vraiment, en fait je le croyais déjà réduit à l'état de légume.

- Le fonctionnaire chargé de la répartition des heures de gardes pour les Jônins de la sécurité... C'est un vieux soutien du conseil, il nous est resté fidèle...

Ah oui bien sûr, un autre vieux. Association de malfaiteurs en maison de retraite. Evidemment je ne retire pas mon doigt et j'attends encore une minute afin d'être sûr que notre ami est mort. Ses gémissements hystériques mais heureusement presque inaudibles confèrent à la scène un caractère assez comique. Finalement je me relève et nous faisons demi-tour, laissant derrière nous le cadavre d'un clochard desséché. Il était déjà vieux, difficile de faire la différence d'un regard. Il faudra bien un ou deux jours aux passants pour s'apercevoir qu'il est mort, et ensuite ils croieront que la faim ou le froid l'a tué. Un habitant du coin dira que de toutes façons c'était un fou qui passait son temps à harceler les gens avec des histoires de révolution surréalistes, et tout le monde l'oubliera. Quant à son complice à Kumo, j'imagine que cette fois le patron ne se fatiguera pas à se déplacer en personne et demandera au premier couillon venu le débarasser du traître en faisant passer ça pour un infarctus. J'espère au moins que je ne serais pas le couillon en question...

Dans l'immédiat je suis juste content qu'on déserte ce bled. On en a pour encore un moment de trajet mais j'ai au moins la satisfaction de me dire que je me serais pas trop foulé pour mon salaire cette fois-ci. Je me frotte les mains d'un air réjoui avant de suivre le Raïkage sur la route vers Kumo.

[+5XP]

Ouais bon, ce que j'aime bien chez vous, c'est que j'ai pas grand chose à dire. C'est original et intéressant, on se plait à lire, du tout bénef donc !
Seul petit bémol que je pourrais voir, c'est que tu fais encore des fautes Kaname (* se souvient des missions qu'il a corrigé et des points jartés en ortho*). Mais bon, je crois qu'à ton âge, c'est desespéré, et puis ça ne gène pas non plus la lecture xD
Bref, vous avez vos 4 points de renommée et vu que le reste est tellement bien, je vous pénalise pas pour l'ortho du vioc' ! (par contre, attention à garder une telle qualité, je serai pas forcément aussi gentil). +40 en Expérience.

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