- Kendoji, Kendoji ! Réveille-toi vite ! Il se passe quelque chose d'anormal dehors. Pendant que j'étais en train de me promener en dehors du village, j'ai vu une personne très bizarre. A première vue, c'est une femme, plutôt belle mais là n'est pas le sujet, cette personne en question porte les habits de l'Akatsuki. Une longue toge noire avec des motifs de nuages rouges foncés. Kendoji, tu es le premier à qui j'en parle, que doit-on faire ?
Ce n'était pas possible... L’Organisation de la lune rouge aurait telle reprit du service ? Se serait-elle reformée ? Quelle nouvelle terrifiante... Se levant d'un bond, le jeune Jûnin parut pensif mais cet état ne dura que peu de temps. Reprenant son air sérieux il posa sa main sur l'épaule de son jeune ami d'une quinzaine d'année. Cet ami en question, le jeune Kurokage le connaissait depuis peu mais ils avaient tissé des liens extrêmement forts. Leur rencontre s'était faite durant la fête qui suivit le coup d'état commandité par le jeune et impétueux Shiranui Genma. Kendoji était alors contrarié à cause de cette rébellion et le gamin du nom de Kikoshura vînt à lui. Depuis, ils ne se quittèrent presque plus. Le noble Rokusho lui avait appris tout son savoir et cela avait permis à Kikoshura de devenir majeur de sa promotion. D'un ton grave mais toujours posé et calme, il rassura son ami tout en s'agenouillant pour réveiller son compagnon de route, son loup dénommé Frog.
- Allons, ne te fais pas de soucis pour cela, je me charge de cette personne. Je te demanderais un service; n'ébruite pas notre conversation, que cela reste entre nous. Ne t'inquiète pas, je ferais tout mon possible pour l'empêcher de passer ou alors, l'amoindrir afin qu'elle ne puisse rien contre nos ANBU en qui j'ai toute confiance. Mon ami, je te dis Adieu, nos chemins s'arrêtent ici. Je te souhaite plein de bonheur petit homme, je sais que je ne t'ai pas appris beaucoup de choses, mais cela te servira un jours. Puis, tournant les talons à son jeune ami, le Jûnin suivit de frog ouvrit la porte de chez lui. Adieu...
Une certaine mélancolie submergea le jeune homme. Le soleil levant créait une superbe couleur orangée dans le ciel remplit de nuages, continuant peu à peu son chemin pour attendre son zénith. Kendoji était à l'apogée de sa vie, une vie bien courte... Mais la mort ne lui faisait que peu peur bien au contraire, pour lui, mourir pour les gens qu'ils aiment était le plus grand des honneurs. Surtout que la nature semblait vouloir dire au revoir au noble Rokusho. A chacun de ses nombreux pas, les arbres déposaient délicatement une fleure. En effet, le printemps avait naquis depuis quelques jours, les bourgeons avaient éclos et le village était en fête pour l'arrivée ce cette saison si douce. Dehors, les enfants jouaient aux ballons, cela fit sourire le Vizard lui rappelant son enfance avec sa soeur, Kurenai Yuhi, ancienne sous-Mizukage ayant voulu trahir son village. Cela échoua et elle ne gagna que la mort... Enfin... Etait-elle vraiment morte ou juste disparut ? Cette question, Kendoji se la posait à chaque levé de soleil. Le Mizukage, Kenda Hyûga l'avait gravement blessé et abandonné à son triste sore. Tout ce que savait le Rokusho, c'était que si Kurenai avait survécu, sa fierté ainsi que son orgueil en avait pris pour leurs grades et qu'elle ne serait plus jamais la même...
Kendoji arriva enfin devant les imposantes portes de Sunagakure no Sato, fief du Kazekage Genma Shiranui. Le Jûnin eut un pincement au cœur en les traversant. Faisant un signe de tête et un sourire aux gardes de la porte il continua sa route. Ceux-ci ne comprirent pas que c'était un adieu et lui rendirent son sourire. Mais après tout, son attristement prit fin, Suna no Kuni n'était plus le même village depuis la chute de Sabaku no Gaara pour cette homme, Genma. Le noble Rokusho n'avait aucune sympathie en son égard. En même temps, peu de personne avait réussir à l'acquérir. Sa destinée était à quelques pas de lui mais aucun stresse quelconque ne vînt lui caresser l'échine. Juste quelques gouttes de sueur dues à l'aridité du désert. A coté de lui, son compagnon marchait silencieusement pour se recueillir et laisser son jeune ami faire de même. Jamais il n'oubliera ce que Kendoji avait fait pour lui. En effet, le jeune Shinobi l'avait recueilli et s'était grâce à lui si Frog était encore là aujourd'hui. Cela allait faire son 5ème printemps depuis qu'il naquit. Mais lui non plus n'éprouvait pas tant de tristesse que cela. Sa vie avait été plein de rebondissement et il n'avait pas eu à s'en plaindre. Le souvenir qu'il lui vînt à l'esprit ce fut son incroyable rencontre avec Hakurou, le loup du Kyudaime Mizukage; Kenda Hyûga, Hakurou était l'un des plus anciens loups du clan Kurokage.
Son avancé vers la mort continuait petit à petit sans aucun encombre. Sans aucun encombre ? Cette phrase ne voulut plus rien dire lorsque soudain, le jeune Kikoshura arriva près du noble Shinobi en criant et en pleure. Pourquoi était-il là ? Ce n'était que de la pure folie pour un enfant comme lui. Ce gamin n'avait pas changé d'un poil depuis que lui et Kendoji s'était rencontré, il était toujours aussi borné et agissait comme d'habitude sur un coup de tête. Le jeune Genin n'écoutera donc jamais le Vizard ?! Kendoji se retourna, et fronça les sourcils quand il s'aperçut que la personne le dérangeant n'était autre que Kikoshura. Faisant un bond jusqu'à lui, il le prit par le bras et le serra fortement. D'un ton des plus désagréables il lui dit.
- Tu ne m'écouteras donc jamais ! Que fais-tu ici ? Mais bon sang, par quelle folie es-tu venu me rejoindre ?!
- Kendoji, tu es la seule famille qu'il me reste. Je t'en prie, reviens au village et attend que les renforts t'aident. Ne soit pas aussi égoïste Kendoji, je t'en prie... je ne suis rien sans toi... Dit le jeune Kikoshura en pleure.
- Tu ne comprendras donc jamais rien ! Quand est-ce que tu m'écouteras enfin ?! Si je dois mourir au combat, se sera avec honneur et bravoure ! Maintenant laisse moi, je ne veux pas avoir à faire une chose que je regretterais à ton égard...
- Mais... Kendoj...
L'enfant n'eut pas le temps de finir que le Shinobi lui asséna un coup dans la nuque le mettant dans un état comateux.
- Je suis désolé... Dit Kendoji sur une voie attristée...
Se retournant une dernière fois pour regarder son village ainsi que celui qu'il prenait pour son... fils... il continua sa route. La mélancolie ainsi que la tristesse n'ayant pas été perçu il y a de cela quelques temps commençait à se faire sentir. Repensant à tous ses souvenirs... mais ce qui vexait le plus le jeune Shinobi, c'était de ne pas pouvoir revoir sa sœur. Mais après tout, il n'était pas bon de ressasser tout ça, il fallait qu'il se concentre sur son combat. Regardant son compagnon à quatre pattes et lui lançant un regard de telle façon qu'un sourire fut guise de réponse de la part du loup. Le noble Rokusho commença à distinguer la silhouette du membre de l'organistion de la lune rouge. Pourtant, Kendoji était persuadé il y a quelques heures à peine que l'Akatsuki avait été vaincu il y a de cela quelques années maintenant. Un de leurs membres avait dû sûrement survivre et reprendre cette macabre organisation en main. Un sourire en coin se fit percevoir sur la bouche du Shinobi. Plus il se rapprochait de sa prochaine victime, plus son assurance et son esprit d'ancien nukenin et de meurtrier revenait. A chaque combat de la part du jeune Jûnin s'était la même chose. Son esprit malsain revenait ainsi que son arrogance.
Mais tout se chamboula lorsqu'il arriva à quelques mètres de son futur adversaire. Cette femme était assez grande et très jolie. Mais se qui choqua le plus Kendoji, se fut l'air de famille qui rassemblait les deux adversaires. Mais bien... sûr, ce membre de l'Akatsuki était sa sœur... Mais... comment avait-elle pu tomber si bas ? Pourquoi avait-elle rejoint cette lugubre organisation ? Etait-ce par haine ? Tant de questions pour si peu de réponses. Le Shinobi était presque sûr que sa sœur était morte, son visage parut interrogatif mais surtout surpris lorsqu'il aperçut Kurenai. Mais son air surpris et un peu apeuré disparu. Ce n'était plus sa sœur, maintenant, s'était son adversaire et rien d'autre. Une certaine déception naviguait toujours en lui, il n'aurait jamais imaginé cela de la part de sa grande sœur mais il préféra ne pas y penser. Son sourire revenu, il s'approcha de sa sœur.
- Bonjour grande sœur. Je dois avouer que je suis surpris de te revoir, je te croyais morte. Mais je ne suis pas mécontent de te revoir, juste un peu déçu que tu sois tombé si bas... Je crois que le combat est inévitable et que l'un de nous mourra suite à cela. Je te souhaite bonne chance, membre de l'Akatsuki. Dit-il, sa dernière appellation pour sa sœur voulu prouver à Kurenai qu'il ne la considérait plus comme un membre de sa famille mais comme un adversaire à qui il ne fera pas de cadeau.