Petite réunion nocturne - PV Genma.

Cette nuit était comme toutes les autres. Paisible mais abruptement pesante. Cette journée-là avait été une des journée où il avait fait le plus chaud depuis son arrivée. Les préparatifs avancaient un à un, tandis que les jours passaient, sans qu'il puisse y avoir un brin de détente. Le Hyûga courait entre constructions des nouvelles académies et entre tout les préparatifs de l'examen chûnin, qui se profilait peu à peu dans le village caché du sable. Les habitants d'ailleurs, commençaient à faire leurs pronostics, sans savoir réellement de quelle niveau étaient les participants. Tout cela navrait Jonas, mais après tout, il fallait bien des sources pour alimenter les ragots du village. Puis soudain, après une énième réunion dans la journée, l'estivale soleil se coucha, laissant apparaître les bien maigres astres de la nuit, qui pourtant, ne rafraîchissaient pas tant que ça l'athmosphère. Le Sous-Kazekage était assis à la table d'un miteux café, s'accordant un de ses rares moments de détente depuis un bon bout de temps. Habituellement, à cette heure-ci, il aurait eu encore du travail à fournir, chez lui, dans l'obscurité d'un pièce, seulement éclairée par une bougie. Mais là non, il voulait et il devait s'accorder un peu de bon temps, car sinon, tout cela l'aurait tué à la tâche. C'était maintenant que les choses allaient bouger. Les personnes habitants dans le village allaient sortir de leur maison pour sortir entre amis. Dans la rue, la foule s'épaississait de plus en plus, ce qui eut pour effet auprès de Jonas un certain étonnement et une certaine joie. Il vivait non pas dans un village mort, à cause de sa secheresse, mais dans un village gai et joyeux, une fois la nuit tombée, car oui, dans la journée, le soleil tappait bien trop fort pour que un bon nombre de personne puisse sortir.

Le Hyûga bût une gorgée de son café puis tourna la tête frénétiquement de gauche à droite. Il vit alors un homme lisant un journal. C'était une heure bien tardive pour lire un journal. En y réfléchissant un peu plus, Jonas se rendit compte qu'il n'était plus au courant des dernières nouvelles. Il finit son café d'une gorgée, puis se retourna vers l'homme concentré dans sa lecture. Ce dernier était un homme plutôt costaud, et portant une longue barbe de couleur aussi pur que la neige. Essayant de regarder les grands titres, le Sous-Kazekage vit l'image un nuage rouge. Etrange...

« Excusez-moi monsieur, auriez-vous la gentillesse de m'énoncer le gros titre d'aujourd'hui ? » demanda-t-il poliement
« Avec plaisir m'sieur. Il semblerait que dans une attaque massive, l'Akatsuki aurait complètement ravagé le village de Nami, se situant au pays des vagues. Un vrai massacre. Selon les informations des reporters se trouvant sur place, il n'y aurait aucun survivant. Si vous voulez mon avis m'sieur le Sous-Kazekage, tout ça sent mauvais. L'Akatsuki est de retour, et dieu sait ce qu'ils sont capables de faire... » Puis il se tût.
« Merci beaucoup monsieur. Bonne soirée... » S'empressa-t-il de répondre, avant de s'en aller.

Remettant ses mains dans sa poche, après avoir préalablement payé le barman pour le café dont il lui avait été servis, Jonas marchait à travers les rues de son village, avec la tête dans les nuages. Nami détruit ? Non, ce n'est pas possible... Mizublade, Kushina, qu'étaient-ils devenus ces deux-là ? Car oui, cela faisait deux semaines qu'il attendait impatiemment leur arrivée, mais non, toujours rien. L'inquiétude et la stupeur qui emplissaient le visage de l'ancien Umikage, qui se dépécha de se diriger vers le palais de son vieil et meilleur ami Genma Shiranui, le nouveau Kazekage. Cela devait bien faire quelques semaines déjà qu'il ne l'avait pas revu, précisement depuis son match au tournoi des légendes de Suna. Faisant ses premiers pas dans l'immense palais du dirigeant du village caché du sable, Jonas passa tout d'abord devant son bureau, sans y jeter le moindre regard. Le bureau de l'homme le plus "puissant" du pays du vent se trouvait au sein de cette pièce.

« Sa fait un baille Genma... Nous avons à parler mon frère. Parler de choses importantes... Le ton du Sous-Kazekage se faisait quelque peu affolé. Puis il reprit. Nami à été détruit par l'Akatsuki, et mon loup, ainsi que ma digne apprentie s'y trouvaient. Je ne sais pas ce qu'ils sont devenus mais tout ça m'inquiète grandement si tu veux le savoir. Ils devraient être arrivés depuis plus d'une semaine... Je vais aller là-bas pour m'assurer de mes malheureux présages. Sa sent le roussis si tu veux mon avis. Ils sont de retour, et pour de bon... »

Il toussota. Voyant son ami le regarder avec patience, ce dernier invita Jonas à s'asseoir. Celui-ci le fit quand soudain, le Kazekage prit la parole...

« Genma ! Je ne peux faire ça ! C'était la seule famille qui me restait... Non, je ne m'en remettrai pas. Non, ils sont morts, ces traîtres ne leur laisserons pas la vie... » Grogna-t-il.

C'était au dessus de ses forces. Il avait trop souffert, sans rendre la monnaie de la pièce. Et toujours à cause de cette Organisation... Jonas se leva et se dirigea vers la fenêtre. Un masque ANBU venait d'être posé sur le large bureau du Kazekage. Une proposition. Le Hyûga, à vrai dire n'avait pas grand chose à faire de cela, mais après tout, il le devait, pour son village. Tournant sa tête vers son viel et fidèle ami, il hocha la tête de manière à accepter cette énième proposition à son égard. Puis soudain, ses yeux fûrent emplis de larmes. C'était la seconde fois qu'il pleurait depuis un bon bout de temps. La mort de ses deux frère, Neri et Kisuke, et maintenant d'autres décès... Non, c'était assez ! Il devait combattre. Lever les armes et se battre fièrement. Ravalant ses larmes comme il le pouvait, Jonas repensa alors à Nami. Il se sentait coupable, coupable de ne pas les avoir défendu. Il les avait laissé sans défense, seul contre ces lâches. La mort à coup sûr devait les attendre...

Le Sous-Kazekage se retourna et avança d'un pas, avant de fondre en larme, posant sa tête dans le creux de ses mains. Il ne pouvait pas rester ici, à regarder les choses se passer. Il devait au moins y aller, pour en avoir le coeur net. C'était une des premières étapes vers l'oubli, l'oubli d'êtres chers... relevant sa tête, et voyant son meilleur ami non loin de lui, Jonas essuya ses larmes avant de reprendre la parole, avec un ton beaucoup plus désarçonné qu'auparavant.

« Laisse moi y aller... Que tu m'y autorise ou pas, j'irai là-bas. J'ai besoin d'y aller, et de m'y recueillir, afin de leur rendre une dernière pensée... »

Puis plus rien. Juste un long silence, puis un toussotement; celui d'un garde. Jonas lui, venait de lever les yeux, avec un regard noir, noir de haine...