Attaque Eclair du Bureau du Kazekage [PV Genma / Gaara]

Aujourd'huis n'était pas un jour comme les autres pour le village de Suna Fûgure no Sato. Accompagné de mon nouveau disciple originaire de ce même pays, il ne fut sans aucun doute que je puisse franchir aisément les défenses du pays à l'aide d'un Jutsu de transformation des plus avancé... Cette technique que m'avais appris Orochimaru-sensei était faite pour retirer le visage d'une personne et se l'implanter. Soit, tout ceci était cruel, mais efficace... Traversant les rues de Suna accompagné de ce Nukenin encore non recensé ni connu pour son nouveau statut, je m'approchais sans perdre de temps du bureau de cet homme.

¤ Bien, Genma... Premier coup d'état... Tu seras le première à frapper, mais sans aucun doute le dernier à tomber. Jamais je n'ai été si proche de la maitrise des serpents, tout ceci sera un jeu d'enfant pour moi... Du moins, les dizaines d'années d'expérience précédent ce moment m'en avaient informées du contraire... ¤

J'étais si proche maintenant... De par mon Ouïe surdéveloppée, je pouvais m'accorder une vision allant bien plus loin que celle dont mes yeux faisaient preuve. Chaque pas dans les couloirs, chaque chose s'entrechoquant, chaque mouche présente dans la pièce... Tous ces détails certes insignifiants mais réellement présents m'informaient de fasson précieuse. C'était cette même vue qui me permettait de situer des miliers d'aiguilles et les contrôler à la perfection individuellement...

Refermant la porte derrière moi avec soin, je me fis interpeller par un Jônin. Celui-ci semblait regarder bizzarement le senbon que j'avais dans la bouche à ce moment là.

« Ce n'est rien vous savez. Un petit cure-dents, rien de plus. C'est une coutume à Konoha, je suis vraiment désolé si tout ceci à pu vous choquer, mais je vais l'enlever maintenant. Ne bougez-pas, pour l'enlever je dois faire ainsi... »

Je cracha directement le senbon qui contrairement à un Shuriken ou à un Kunai ne pouvait être dévié si facilement de sa trajectoire. Sa forme si fine le rendait quasiment invisible et aérodynamique. L'aiguille vint se loger dans un endroit bien spécial de la gorge de mon adversaire, le plongeant en léthargie instantanément.

Sans m'occuper du corps de l'homme qui reprendrait la totalité de ses esprits si on enlevait le senbon, je gravis les marches unes à unes jusqu'a arriver à la fameuse porte où un déja très ancien ami m'avais donné rendez-vous: Cyril Rokusho...

Ici, deux autres gardes bloquaient la porte. Accompagné de mon jeune disciple Senju, je n'avais pas besoin de beaucoup de temps pour qu'ils fussent enveloppés par le parquet lui même. D'un coup sec, je sortis deux senbons de ma poche que je leur planta dans la gorge à eux aussi... La mise en léthargie n'était qu'un processus servant à feindre la mort. Cependant, si je mettais trop de temps à enlever les senbons, ils mourraient de problèmes respiratoires. Posant ma main sur la poignée, j'ouvris la porte. Et d'un pas assuré, je m'approcha du jeune Kazekage désormais seul dans ce bureau. Un senbon de nouveau dans la bouche, je m'adressa à lui:

« Bonjour Kazekage-Sama... Je vois que des générations se sont écoulées depuis ma dernière rencontre avec l'un de vos prédecesseurs. Je penses tout aussi qu'il est temps pour vous de laisser la place à votre futur successeur, en l'occurance: Moi ! »

D'un mouvement sec, je retira mon masque d'ANBU spécialement ouvert au niveau de la bouche pour laisser passer mon senbon. Jusqu'ici, personne n'avais vu mon visage de par ce masque, et pour finir, ce n'était pas mon vrai visage en dessous... Mes yeux se tinrent d'une couleur rouge Uchiha, cependant, contrairement aux différents niveaux du Sharingan, je n'avais aucune pupille. Le Mange'Kyu Kyûringan brillait de mille feux. Ce Dôjutsu encore quasiment inconnu me donnait un avantage très net sur mon adversaire...

« Ironie du sort, me direz-vous... Car il se trouve que l'un de mes Maitres d'Armes ait tué le Sandaime Kazekage. Aujourd'huis c'est à mon tour de faire de même... »

« Tsume ! »

Des griffes ninjas faites de Senbons se placèrent dans mes mains. Désormais, le combat allait se faire d'armes en armes... Pour une lutte de ce style là, je n'allais pas y aller doucement... Déja la barrière de couleur rouge de Yamato était mise en place. Déja mon disciple avait établi une protection tout autour du bureau du Kazekage. De l'extérieur, personne ne pouvait entrer, de l'intérieur, il faudrait le tuer pour cela... Hors lui se trouvait à l'étage inférieur, en train de fouiller les dossiers politiques et rouleaux de jutsu interdits...

¤ Uke-Mochi ! ¤

Tout en regardant le Kazekage dans les yeux, ce genjutsu était censé lui faire perdre l'équilibre. Il aurait tellement la tête qui tourne que le toucher ne serait pour moi qu'un vieux jeu d'enfant. Dans quelques secondes, il vomirait tout ce qu'il aurait à régurgiter... Un clone se duplica de mon propre corps. Celui-ci, fonçant sur mon adversaire lui envoya cinq senbons faisant parti de sa griffe droite. D'un coup habile, il en fit ressortir cinq autres qui vinrent remplacer les anciens. Ces senbons, empoisonnés par le poison de Sasori lui même viendraient sûrement à bout de cet homme...

Encore et toujours dans son bureau, à regarder divers papiers, lire des informations plus ou moins importantes pour le village, choisir les missions… Tel était le boulot actuel du jeune Kazekage. Pas très réjouissant non ? Et pourtant, cela ne le dérangeait pas tant que c’était dans un seul et unique but, le bien de son village, qui n’était pas dans sa période la plus glorieuse. C’est pour cela qu’il supportait tout sans broncher, sans la moindre remarque. Son village avant tout, voila ce qui était important, et rien d’autre. Sa propre personne ne passait qu’après, les habitants de Suna étant prioritaires. C’était ainsi qu’il voyait la direction de ce village, avec le sacrifice de lui-même. Et, pour cela, il était capable de le défendre jusqu’au bout, jusqu’à sa mort, si seulement cela pouvait permettre de protéger ceux à qui il tenait et pour qui il se dévouait.

Enfin, il s’agissait d’une journée normale, mais celle-ci ne l’était pas. Enfin, elle devint anormale du moins. Tout démarrait bien, sans rien qui puisse se démarquer, et pourtant cela survint assez vite. Sans rien pour l’annoncer, quelqu’un pénétra dans son bureau, sans que les gardes l’entourent. D’ailleurs, il s’agissait d’une chose assez étrange, vu que, en général, les gardes ne laissaient jamais entrer quelqu’un dans le bureau du Kazekage, sans au moins annoncer sa venue. Ce fut donc la première chose qui fit se poser des questions à Gaara. La suivante fut l’homme en question. Un masque d’ANBU, son attitude. Il était décidément suspect. Et ses paroles ne firent que confirmer tout cela. Lui, le prochain Kazekage ? Il osait proférer de telles paroles en ce lieu ? Décidément, il n’avait pas froid aux yeux. Bien évidemment, Gaara ne comptait pas se laisser faire et laisser son village aux mains d’un inconnu, qu’il n’avait encore jamais vu. Se levant donc de son bureau, il fixa l’étranger qui avait enlevé son masque. Il semblait prêt à se battre, mais hélas, le Kazekage n’était pas dans ses habits de combat, vu qu’il n’avait rien prévu de tel. Heureusement, sa jarre n’était pas loin, comme à son habitude. Faite de sable, il la contrôla sans mal jusqu’à ce qu’elle arrive dans son dos. Il était maintenant prêt à se défendre.

Le premier assaut vint pourtant de la part de l’homme, qui avait une chose de véritablement spéciale. Ses yeux. Ils étaient tout sauf naturels. Sans l’ombre d’un doute, l’ancien Jinchuriki vint à la théorie du Dôjutsu. Mais lequel ? Jamais il n’avait vu de tels yeux. Quels pouvaient donc être leurs pouvoirs ? Cela partait mal pour lui, mais il ne devait pas rester déstabilisé pour autant. Et pourtant, il fit une erreur de débutant. Il croisa le regard de son adversaire. Même s’il ne s’agissait pas du Sharingan, cela fut suivit d’une étrange impression de la part du Kage, tout se brouillant devant lui. Détourner le regard, il fallait absolument qu’il le fasse. Et pourtant, il restait fixé dans le sort. N’arrivant pas à faire le moindre mouvement, il recourut à une dernière solution. Contrôlant mentalement son sable, il le fit se placer entre son adversaire et lui, bloquant ainsi le contact visuel, rompant donc le Genjutsu, qui avait pourtant déstabilisé Gaara, qui ne vit pas les Senbon arriver sur lui. Trois furent bloqués par le sable qu’il avait placé, mais deux passèrent au travers, atteignant leur cible. Enfin, en apparence, vu qu’ils ne se plantèrent pas dans sa peau, mais contre autre chose, fixé au corps du manipulateur de sable. Son ultime défense, l’armure de sable, avait de nouveau montré sa supériorité.

« Que de précipitation dans vos actes. Que vous ai-je fait ? Pourquoi désirer Suna et se lancer dans un coup d’état, contre un adversaire dont vous ne semblez rien connaître ? Si vous croyez que j’allais laisser passer cela, vous vous trompez. »

Gaara dirigea alors son sable vers son adversaire, dans une attaque grossière d’apparence, mais séparant en deux la vagues, le prenant ainsi de deux côtés en la fois. Et, étonnemment, il se mit droit, les bras croisés. Sans avoir une position de garde. Sous-estimait-il son adversaire ? Non, juste que c'était sa position de combat.

¤ Je risque de surprendre cet homme, mais je dois le faire... Non... Mes techniques de marionnettiste serviront pour plus tard. Je n'aurais pas la place de les sortir dans ce bureau. Et puis, avec tout ce sable, ce serait recourir à ma propre perte... Ainsi cet homme maitrise le sable... Bien. Il est grand temps pour moi de dévoiler les secrets du clan Shiranui... ¤

D'un coup sec, je fis tomber à terre la longue robe noire qui enveloppait mon corps afin de me permettre une plus grande mobilité. La tenue d'ANBU située à l'intérieur me servait dans ma tâche, vous verrez vous aussi pourquoi... Le sable s'approchait de moi à une vitesse affolante, puis la vague se scinda en deux afin de mieux m'attrapper. Sans perdre mon sérieux, je me prépara à effectuer un jutsu moi aussi. Je ferma les yeux, leva mon bras droit en l'air et posa mon index de la main gauche devant ma bouche.

« Shinrin Ibara ! »

D'un geste vif, je cracha un senbon positionné dans ma bouche en direction du sol. Au moment où celui-ci se planta dedans, une multitude d'énormes senbons semblables à des pieux sortirent des murs, sol et plafond afin de transpercer leur cible n'étant autre que l'actuel Kazekage. Ceux-ci semblaient démesurés, et contrairement aux autres senbons, ils ne partaient pas en volée mais semblaient s'allonger, exerçant une force des plus destructrices. Un senbon partant du plafond détruisit le sol à une vitesse affolante, le choc projeta des morceaux de béton un peut partout dans la salle. Le pire restait à venir...

« Uzumaki Senbon ! »

Alors que le sable orangé du Kazekage fonçait en ma direction, je plaça un pas devant moi. A quelques secondes du contact, je me mis à tourner à une vitesse telle que cette technique n'avait rien à envier au Hakkeshô Kaiten des Hyûga. Durant ma course folle, je fit sortir plusieurs senbons situés à l'intérieur de différents sceaux sur mon corps et les positionna en cercle autour de moi. Concentrant mon chakra sur chacune de ces armes, il offrait une protection quasi-impénétrable. Seuls quelques grains de sables comptables sur les doigts de ma main passèrent au travers. Le fait que cette sphère et moi étions en rotation perpétuelle arrivait à comme colmater la brêche située entre lui et moi... La pression se faisait de plus en plus dure, mais je devais tenir le temps que ma technique fasse effet...

¤ Ce combat s'annonce bien plus ardu que ce que j'avais prévu au départ... Mais cela ne m'étonne en rien venant de la part d'un Kazekage. Ceux-ci dirigent leurs pays à la perfection, cependant... Je ne suis pas vraiment si différent ! ¤

D'un coup sec, le dome de senbons m'enveloppant se mit à exploser. Dans toute cette masse argentée se trouvaient des aiguilles portant des notes explosives autour d'elles. En augmentant la pression de chakra à l'intérieur, je repoussa d'un coup sec tout le sable ainsi que la plupart des senbons explosifs. L'explosion continua le travail des senbons transperceurs. L'onde de choc fut quasiment dirigée entièrement en direction du ninja du désert.

Le béton vola en fumée autour de moi. Lorsque ce petit nuage se dissipa, j'étais dessous, égratigné de partout. Ma tenue d'ANBU était déchirée au niveau de ma jambe et de mes abdominaux et mon épaule droite saignait... Tandis que j'avais utilisé une technique à contrecoup, je me demandais ce qui était arrivé à celui qui avait pris tout le choc.

Son attaque n’allait certainement pas être suffisante, il s’en doutait bien, mais il possédait d’autres cartes en main. Enfin, cela restait sensiblement pareil, simplement que le sable était si docile qu’il pouvait l’utiliser de multiples façons différentes. Pour le moment, il n’avait rien montré de sa véritable puissance. Bon, bien évidemment, il aurait pu faire encore mieux s’il n’était pas enfermé dans ce bureau. Dans ce cas précis, il aurait été clairement à son avantage, alors que c’était le contraire dans cette minuscule pièce. Il ne possédait qu’une petite marge de manœuvre pour son sable, tandis qu’il était plus difficile de contrer des armes comme des Senbon dans un endroit exiguë. Oui, il était clairement désavantagé, c’était certain, mais il ferait avec. Il n’allait pas abandonner pour si peu. Défendre ce village, telle était sa priorité pour le moment. Et pour lui, cela passait par le fait de ne pas perdre face à quelqu’un dont il ne s’avait absolument rien.

Mais justement, son désavantage fut encore plus visible par la technique suivante de son adversaire. Crachant un simple Senbon, il fit apparaître plusieurs géants des murs, du plafond et du sol, tous se dirigeant vers Gaara. Et là, une chose était certaine, il ne pouvait pas esquiver, en aucun cas. Il devait donc se défendre, de la meilleure façon possible, en espérant que cela soit efficace. Réunissant une grande partie de son sable autour de lui, il créa un cocon protecteur assez dense, mais hélas pas aussi résistant qu’il avait le contrôle de tout son sable. En même temps, soit il créait une défense partielle quasiment impénétrable, soit une complète moins solide. Et il avait opté pour la seconde option, vu qu’il était attaqué de toute part. Bien évidemment, il aurait pu annuler son attaque, mais il n’en fit rien. Enfin bon, les Senbon géants commencèrent donc pas rencontrer la protection de sable. Celle-ci tint un moment, le protégeant de façon efficace, mais ce ne fut pas suffisant et plusieurs d’entre eux réussirent à la pénétrer. Le Kazekage ne possédait donc plus qu’une seule défense, qui ne serait certainement pas suffisante, mais il n’avait pas le choix. Son Armure de Sable était son ultime rempart.

Et pourtant, l’attaque ne fut pas terminée. Alors que les Senbon commençaient s’approcher dangereusement, voila qu’une autre surprise attendait le Kage. Cela commença par une explosion, qui se passe il ne savait où précisément, et qui se propageait, pour son malheur, dans les Senbon qui arrivaient sur lui. En toute logique, cela signifiait une chose. Il allait se prendre toute l’attaque de plein fouet, sans véritable moyen de se protéger. Et vu qu’il ne pouvait pas esquiver, le choc allait être rude, du moins normalement. Et ce fut en effet le cas. La pièce en elle-même en subit les frais, mais c’était déjà moins important que ce qu’avait subit le Kage. En effet, sans son Armure de Sable, aucun doute sur le fait qu’il serait mort. Mais là, celle-ci était grandement craquelée et percée de trous, tandis que du sang coulait d’un peu tout le corps du Kage, qui était grandement touché. Affaibli, oui il l’était, et il n’était pas habitué à cela, mais il devait faire avec et vaincre cet adversaire.

Heureusement, il vit enfin un premier avantage à tout ça. Dans cette explosion, son sable s’était éparpillé dans toute la pièce. Facile d’attaque son adversaire dans ces conditions. Le faisant lentement se déplacer au début, il le réunit ensuite toute autour de l’inconnu, dans le but de la saisir. Le Sabaku Kyuu, voila ce qu’il comptait faire. La première partie de son enchaînement le plus connu, et l’un de ses plus meurtriers certainement. Mais la suite était encore plus dangereuse. Le faire de saisir l’adversaire dans son Sable lui permettait d’effectuer le Sabaku Sousou, qui lui était le plus souvent mortal. Et voila ce qu’il comptait faire contre le fou qui osait le défier dans son village.

Dans la fine brume que produisaient les poudres des différents murs de la prison mortuaire qu'étais devenu le bureau du Kazekage, je peinais à voir ce qui se passait en face de moi. Gaara s'était caché à l'intérieur d'un énorme dôme de sable, cependant mes attaques n'avaient pas été vaines. Des petits trous avaient été provoqués par les pointes effilées de mes aiguilles si géantes soient elles dans le sable ainsi que l'explosion. Même si j'étais considérablement affaiblis par ma propre explosion, je me rendis compte d'une chose sûre: cet homme était semblable à moi.

Lui aussi avait été un Jinchuriki à ce que j'avais entendu dire... Lui aussi maitrisait quelconque arme à l'aide de son chakra. Nos deux types de ninjutsu étaient proches. Nous étions en quelque sortes deux jumeaux perdus entre les différentes marches de la civilisation. Celle-ci allait renaitre de ses cendres...

Alors que je me tenais l'épaule gauche grandement ouverte, j'en profita pour m'enfoncer un senbon à un endroit très précis proche de la blessure. Le nerf canalysant ces informations fut bloqué durant ce temps, m'enlevant la sensation de douleur, même si les effets étaient toujours présents. Alors que je n'y avais pas fait attention, du sable voltigeait près de moi. En un rien de temps, celui-ci arriva en masses énormes autour de mes jambes et commença a s'agglutiner autour de mon corps progressivement.

¤ Qu'est-ce que c'est? C'est trop tard pour moi... Si je ne fais pas ça, je suis un homme mort... Il va me compresser à l'aide de son sable ! ¤

Je n'avais pas le choix: il me fallait procéder à ma dernière technique. Le sable était en train de m'étouffer progressivement, il avait déja atteint le niveau de ma cage thoracique. Mes poumons ne se remplissaient plus d'air de par l'immense pression qui s'exerçait sur mes côtes: j'allais mourir. En quelques secondes, je vis ma vie défiler devant mes yeux. Tous ces bons moments passés à l'entrainement, tous mes amis. Jonas, je te voyais là, hiers soir avec moi autour d'un bon verre de Saké en train de parler avec moi... Yamato, j'espèrais que tu allait survivre, même si je n'en avais pas eu cette chance...

« Non ! Ce n'est pas déja fini ! Je refuses d'y croire ! Hebi Bunshin no Jutsu ! »

Alors que seule ma tête dépassait de ce sarcophage de sable, j'ouvris grand la bouche. Un clone dont le corps n'était que mi humain - mi serpent à la manière d'une sirène sorti de ma bouche. Son corps serpentesque était encore entre mes dents tandis que son torse et son visage humains s'avançaient en direction du Kazekage. A peine fut-il sorti qu'il commença à exécuter un jutsu non pas sans séquelles. Un Jutsu classé Interdit par mes soins de par la difficulté d'utilisation qu'il donnait...

« Shiraiken ! »

De la main droite du clone se créerent plusieurs flammes. Chacune partant de l'un des doigts de celui-ci à la manière d'un Gokyu Fuuin, les flammes étaient de couleur cyan. Mon plus puissant jutsu enfin à l'oeuvre. Des quantités titanesques de chakra étaient nécessaires à son élaboration, si bien que je ne pouvais l'utiliser que deux fois par jour. Chaque dose de chakra positionnée par doigt serait nécessaire pour me tuer en cas de maladresse. Laissant derrière lui une trainée de feu de couleur cyan, mon clone fonça en direction du Kazekage. Alors que celui-ci était à l'intérieur de sa prison de sable, les flammes de l'annonce s'approchaient toujours et encore plus de lui. Jusqu'au moment fatidique de l'approche. Le bras droit de mon clone passa au travers de la prison de sable, celui-ci ayant fondu sur le passage. Avais-je touché ma cible? Etait-il mort?

Si celui-ci aurait été touché, plusieurs sceaux de couleur noire seraient apparus à l'endroit de la blessure. Son âme aurait été touchée, autrement dit ses organes internes seraient complètement carbonisés. Mort sur le coup sans aucune blessure apparente mis à part ce sceau...

¤ Est- il mort? Je l'espère... Sinon je ne doutes pas cher de ma peau, son espèce de sarcophage est déja un etau... ¤

Pour le moment, le Sable avait l’air de faire son effet et l’assassin semblait en bien mauvaise posture. En effet, « l’arme » du Kazekage avait réussi à le saisir, et il ne restait donc plus qu’une seule chose à faire, totalement le capturer, pour ensuite le tuer. Et cela, ce n’était pas le plus difficile, même si le jeune Kage était dans un état de faiblesse, en grande partie dû à l’explosion précédente. Mais il ne devait pas abandonner pour cela. Il lui suffisait de peu pour tuer l’agresseur et ainsi empêcher son village de tomber aux mains d’un total inconnu, chose qu’il ne pouvait pas laisser faire, lui qui avait tout donné pour les habitats de Suna plus que pour lui-même, lui qui avait été prêt à effectuer tous les sacrifices pour le bien de ceux qu’il avait juré de protéger. C’était ainsi qu’il voyait le rôle de Kage, il était donc normal qu’il fasse tout pour rester en vie. Non pas pour lui-même, mais pour Suna.

Mais, alors qu’il pensait que tout était gagné, son adversaire fit un dernier acte qui surprit le jeune Kage. Il effectua, alors que ses mains étaient bloquées, un clone, assez étrange vu que mi-humain, mi-serpent. Ainsi, il allait tenter encore autre chose pour mettre à mort l’ancien Jinchuriki ? Cela ne le dérangeait pas, vu qu’il avait toujours du sable autour de lui et lorsque son véritable adversaire sera tué par le Sabaku Sousou, le combat se terminera. Après tout, le nouvel arrivant n’était qu’un clone, il n’y avait donc pas grand-chose à craindre de lui. Triste erreur que fit Gaara. Il aurait dû être plus prudent, vu que le clone en question était la chose la plus dangereuse qui arriva dans ce combat, en raison de la technique qu’il effectua. Mais ça, bien évidemment, il était impossible de le deviner.

Tout d’abord, cinq flammes de couleur cyan apparurent au niveau des doigts du clone. Des flammes minuscules, de la taille d’une phalange à peu près. Pas très dangereux tout cela. Mais, encore une fois, un simple détail pouvait s’avérer plus dangereux que ce qu’il ne paraissait, vu que ceci ne signifia rien d’autre que la fin. D’un seul mouvement, l’étrange créature fonça sur Gaara, la main droite en avant. Et lui était encore confiant de sa défense, qui avait pourtant été percée plus d’une fois. Grave erreur, grave erreur. En fait, ce fut comme si la protection de sable n’existait pas et le clone passe au travers, sans aucun mal, sa main touchant le corps de sa cible, avec comme effet apparent, rien. Cette technique était-elle donc inutile ? Non, pas vraiment. Juste que ses effets n’était pas de ceux que l’on voit à l’œil nu, mais ils étaient bel et bien présents et destructeurs.

Cela ne pris qu’une seconde, ou du moins à peu près, pour que Gaara le ressente. Cette chaleur qui coulait en lui, intense et douloureuse. Comme si des flammes brûlaient au sein même de son corps. En toute logique, il pouvait se dire une chose, c’était la fin pour lui, tout simplement. Pendant cet instant, il pensa à chaque habitant du village, chaque personne pour qui il s’était battu, chaque personne qui avait eut confiance en lui. Il les avait tous déçu. Il suffisait donc qu’un étranger arrive et défie le Kage pour que cela marque la fin ? Le village où il avait grandi, où il avait toujours vécu, allait donc être dirigé par un inconnu ? Enfin, après tout, il n’avait plus son mot à dire. Il ne pouvait plus rien faire de toutes façons. Il tenta donc une dernière chose, tout en prononçant ses dernières paroles.

« Bon sang… »

Le sable du Kazekage qui m'enveloppait à présent quasi-totalement retombait au sol petit à petit. Cette infâme prison du désert laissait s'échapper son fugitif. Quelques secondes plus tard, mon bras sortait de mon cocon, puis mon torse et le reste de mon corps. D'un coup sec, je coupa de mes dents le lien qui m'unissait à ce clone. Celui-ci disparut... Cependant il s'agissait du ninja à l'intérieur du sarcophage qui disparut...

En effet, le vrai Genma était moi, qui avait asséné le Shiraiken. Le corps du Kazekage avait brûlé de l'intérieur, il avait comme été momifié. Ma queue reptilienne disparut, laissant place à mes jambes. Jamais je n'aurais eu un niveau suffisant pour effectuer un Shiraiken à partir des clones, du moins pas pour l'instant.

« Ainsi... Tout est... Fini... »

Alors que je décollais ma main du torse du plus haut gradé de Suna, cinq marques noires semblables à un sceau apparurent à l'endroit du choc. D'un geste vif, je cracha un senbon qui se plaça en travers de la gorge de cet homme afin d'abréger ses souffrances, puis le posa à terre sur sa prison de sable à présent complètement au sol. N'ayant presque assez plus d'énergie pour bouger, je désactiva mon Mange'Kyu Kyûringan, puis me dirigea en direction de la fenètre éclairée par le sceau de couleur rouge qui enveloppait le bureau. Celui-ci se dissipa petit à petit, Yamato avait compris.

« Merci à toi... Yamato... Aujourd'huis... Suna brilleras d'un Soleil nouveau... »

D'un coup, je tomba à genoux devant le corps du Kazekage. Ce noble homme avait tout fait pour défendre son village. Désormais c'était à mon tour de suivre cette destinée... Ma main droite, ensanglantée par l'utilisation du Shiraiken, je la fis remettre mes cheveux gris en arrière. Tout mon bras droit était en sang, j'ai eu chaud à avoir plusieurs côtes de cassées... Si proche de cet homme, je contemplais le désastre que j'avais fait du bureau. Je pensais à mon futur et à la destinée du village. Une nouvelle fois, certes dans le sang, j'avais atteint le sommet... Et je ferais tout pour que ceux qui m'entourent le touchent eux aussi...

Des cris, du sang...
Le Hyûga marchait à travers les rues de Suna, d'un pas las. Il venait de rencontrer un de ses anciens ennemi: Kendoji. C'était la nuit, et le village commençait à s'activer. Les habitants de ce lieu sortaient, soit pour retrouver leurs amis, pour ainsi passer une bonne soirée, soit noyer leur désespoir au fond d'un verre d'alcool. Pour Jonas, il n'en était rien. Il divaguait, pensant à son futur qu'il allait construire avec son vieil et fidèle ami Genma. Leur projet était simple: foutre la pagaille dans tout les villages, accompagnés de leurs apprentis. Toussotant au mouvement du sable sur son visage, l'Umikage continua sa marche, comme si il marchait pour se détendre...

Il s'arrêta alors devant l'immense et luxueux palais de celui qui dirigeait le village, et que l'on appelait plus communément: Kazekage. Aux infos du jour, c'était un certain Sabaku no Gaara qui était au pouvoir. Le Hyûga n'avait jamais entendu parler de lui, signe qu'il n'était pas quelqu'un de très "actif" dans son village. Il devait passer plus clairement tout son temps à se cacher et à se morfondre dans son bureau, peur d'avoir des détracteurs. Bref, un grand cri frappa l'esprit de Jonas. Regardant un bref coup autour de lui, le noble Umikage vît un homme, vêtu d'un étrange accoutrement, et produisant une étrange barrière de couleur nacrée. Ne se souciant guère de cet homme, l'ancien homme de main de Kenda Hyûga se mit à courir vers la grande porte du palais, s'étendaient deux corps. Deux senbons étaient plantés au niveau de leurs gorges respectives... Il étaient en léthargie. Une seule personne, la connaissance de Jonas avait ce type d'attaque. Genma Shiranui.

Le Hyûga évita les corps des deux shinobis du sable, pour finalement voir qu'ils n'étaient pas les seuls dans cet état-là. Soupirant un bon coup, il arriva devant une autre large porte, celle du bureau du Kazekage. Jonas fit alors le rapprochement. Cela ne pouvait être qu'un coup d'état... Celui-ci ouvrit la porte, et découvrit, n home, à genoux devant un homme. Son bras droit, complètement orné de sang, tremblait. Cet individu se retourna. C'était bien lui...

- Quand tu me disais que t'allais à Suna, je pensais pas que t'allais faire un coup d'état! Et en plus tu l'as tué! Allez viens, prends mon bras et assieds-toi sur ton nouveau bureau, celui du nouveau Kazekage... Tu m'as l'air bien fatigué...

http://fr.youtube.com/watch?v=aOSctvrUf24

Je vis mon compagnon d'armes... Même mon frère tout court: Hyûga Jonas. Il avait toujours été là pour moi, aujourd'huis c'était lui qui me relevait de tout ce que j'avais fait. L'actuel Kazekage à été assassiné par mes propres soins... Mon bras droit ensanglanté commençait à tremblotter: j'avais froid. Quoi de plus bizzare depuis ce moment, le Soleil commençait à se coucher, mais il faisait encore bien Trentes gros degrés...

« Merci à toi, mon frère... Je vais remonter tout ça... »

Je m'accrocha au bras que le Hyûga me tendis, puis m'y hissa jusqu'a être de nouveau droit. Cette posture, je devais la garder, afin de montrer l'exemple... Si je tombes. Suna tombes... Tel était inscrit ces pensées dans ma tête. Marchant en silence du mieux que je le pouvais en direction du siège du Kazekage, je m'assis sur celui-ci, appuyé paresseusement, les épaules contre le dossier. Pendant quelque sinstants, je savourais le silence de la pièce. Au dehors, tous le village était ameuté autour du palais, les majeures forces de l'ANBU circulaient... C'était à présent à moi de m'occuper de tout celà. Je n'étais simplement pas en conditions pour me relever pour le moment.

« Jonas... Je te dois largement plus que ce que tu mérites dès l'ors. Tu te souviens quand tu m'avais promis d'être Sous-Umikage... Il est temps pour moi de te retourner la proposition. Acceptes-tu de devenir mon second? Je sais que cela ne représentes rien de spécial étant donné que c'est moi qui gouvernes. Cependant, tu seras le chef du gouvernement... »

Le siège taché de sang sur lequel je faisait office avait été quelque peut criblé de senbons. Je ne pouvais pas trop avancer de par les trous que j'avais causés dans le bâtiment, mais il fallait absolument que je restes assis pour le moment. En attendant la réponse de mon frère d'armes, je restais là, l'esprit songeur. La main droite placée devant ma bouche, je réfléchissait à l'avenir du village...

Cette proposition était intéressante... Le poste d'Umikage était ennuyant, et très fatiguant, de part toute la paperasse qui s'accumulait dans le bureau du dirigeant du village caché de la vague. A vrai dire, Jonas ne s'était jamais plût à son poste de Kage. C'était vrai, qu'il avait fait pas mal de bonne connaissance, mais après réflexion, tout cela n'était que du vent, comparée à l'ivresse de la vie de shinobi. Le Hyûga tourna le dos à son frère, qui était à présent assis à son bureau. Du côté du Umikage, originaire du village du son, le choix dans sa tête était fait. Il allait accepter la proposition du nouveau Kazekage, mais le problème, s'était ce qu'il avait laissé à Nami: son compagnon à quatre pattes, Mizublade, et Kushina Megumi, sa fidèle apprentie... Soudain, quelque chose tinta dans l'esprit du Hyûga. Il avait laissé un de ses clones, sur place. Jonas se mit à fermer les yeux, et entra en "connection" avec son second lui...

Au pays des Vagues.

La nuit était déjà profonde, tandis que la brume faisait son apparition sur le paysage de Nami. Au sein du palais de l'Umikage, se trouvait le clone de Jonas Hyûga, le maître de ces lieux. Faisant les cents pas, celui-ci s'arrêta de marcher quand le "vrai" Hyûga entra par l'esprit en communication. Quelques secondes plus tard, le clone de l'Umikage sortit du bureau, avec une idée en tête: trouver Mizublade, et Kushina, afin de les prévenir de leur futur, et de la décision qu'avait prit leur maître, et ami.

Arrivé non loin du lac du pays des vagues, l'individu, complètement identique à Jonas, de la tête aux pieds, découvrit les deux subalternes de l'Umikage, assis sur un énorme rocher. Il augmenta alors la vitesse de ses pas, pour arriver plus rapidement à hauteur des deux êtres humains, qui contemplaient avec effarement le ciel étoilé.

- Mizublade, Kushina, changement de programme. Nous quittons Nami pour aller à Suna. Notre futur se trouve en ce lieu...

A Suna, dans le bureau du nouveau Kazekage.

Le Hyûga réouvrit les yeux. Il était face à la large fenêtre, qui donnait une immense et magnifique vue du village caché du sable. La chaleur était toujours présente, mais la beauté non. Elle venait juste de s'installer ici, dès le coucher du soleil... Jonas tourna ne nouvelle fois les talons et jeta un regard vers son supérieur et ami Kazekage: Shiranui Genma. Cet homme avait toujours été là pour lui, et à présent, il devait lui rendre l'appareil...

- Mon ami, mon frère... Jamais je n'aurai pu penser me retrouver ici. J'accepte avec plaisir ta proposition Genma, ou devrais-je plutôt dire Kazekage-sama. Ne t'inquiètes pas pour Nami, tout est déjà arrangé, et Mizublade et Kushina arrivent, d'ici 4 jours...

Il se tût après avoir prononcé les dernières paroles de son "discours". A présent, une nouvelle vie débutait...