Mauvaise Fréquentation !

Cela faisait maintenant de nombreuses heures que la jeune fille marchait. Elle tenait dans sa main ses paires de chaussures dont les talons lui permettait de gagner plusieurs centimètres, Elle avait été obligé de les ôter car elle commençait à ressentir une douleur à cause du chemin semé de cailloux qu’elle traversait. Elle restait silencieuse, hâte de rejoindre un village pour se reposer et peut être trouver des compagnons de route. Elle commença à apercevoir des maisons détruites, des femmes dans la rue avec des enfants dans les bras. Une étrange image de la misère. Il se trouvait devant elle une grande femme qui tenait un Kunaï rouge dans la main. Avec cette arme, elle menaçais un jeune garçon d’une dizaine d’année qui ramenait un pichet d’eau à se famille. Aozora courut à toute vitesse pour rejoindre se duel. Elle observa avec insistance la Kinoichi.

Ouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa, tu es trop belle. Dis-moi, tu ne voudrais pas me prêter ton Kunaï ? Je le trouve vraiment beau.

Elle jeune femme regarda Aozora d’un air étonné. Elle ne comprenait pas vraiment sa réaction mais pour montrer son désaccord à la requête de la jeune fille, elle se mit à rire bruyamment. Un rire tellement forcé, qu’il montrait la stupidité de la réaction de la grande Princesse de Yuki dans une belle situation. Ceci lui déplut, il tendit le bras, et son hochet d’agrandit. Elle profita de l’absence d’attention de son compère pour frapper ses pieds de toutes ses forces à l’aide de sa nouvelle arme. Dans un cris de douleur, et à la vie du visage terrifiant de la jeune fille, la mystérieuse Kinoichi parti, laissant ainsi tranquille le garçon.

C’est fabuleux, tu es formidable, je ne pourrais jamais te remercier assez. Tu m’as sauvé la vie, je suis prêt à tout.

Mais Aozora ne releva pas parole, elle s’accroupie lentement pour ramasser le Kunaï rouge laissé au sol. Elle se releva lentement et observa lentement l’objet. Elle passa ses mains de façon à mettre ses cheveux derrière ses oreilles. Elle saisit le garçon qui observait tout ses mouvement. Elle le plaqua contre un mur qui se trouvait derrière et lui pausa l’arme sous la gorge.

Mais pour qui te prends-tu. Tu penses vraiment être digne de m’adresser la parole ? Sais-tu qui je suis ? De toutes manière, tu n’es pas digne de le savoir. Donc je te conseil de partir rapporter ton eau avant que je ne te tues.

Elle ne lâche pas sa prise. Elle rebaissa lentement sa main pour libérer la gorge. Elle baissa la tête pour glisser l’arme dans la main du garçon. Elle releva la tête, et dans un geste brusque, elle sauta pour déposer un baiser sur le front. Elle s’écarta lentement et reprit sa route à la recherche d’un village convenable pour l’accueillir. Sur le chemin, elle observa un étrange homme la tête baissée qui marchait dans la direction opposée. Elle se rapprocha de lui et lui donna un coup d’épaule. Elle se retourna.

Mais vous pourriez faire attention ! Vous venez de bousculer une princesse alors excusez vous tout de suite.

Elle tendit sa jambe et suréleva de quelques centimètres son pied.

Maintenant, baise-moi les pieds et plus vite que ça, j’ai à faire.

Civil Nombre de messages : 106 Age : 31 Date d'inscription : 20/01/2008

Rakurai marchait rapidement. La tête cachée par la capuche noire de son habituel manteau, il s'éloignait du centre ville. Ryoko Owari n'était plus une ville sûre pour lui. Il avait mal choisi le dealeur à tuer, et maintenant, il se retrouvait avec une des plus grosses bandes de la ville sur le dos. Mal renseigné, mal préparé et, surtout, seul, il aurait du se douter qu'il n'arriverait à rien. Mais là, c'était mort, il devait absolument s'enfuir de la ville avant de se faire attaquer par surprise, dans une ruelle sombre, par quarante personnes en même temps. Rakurai était un des seuls shinobis de la ville mais, même avec ça, il n'était pas sûr de pouvoir résister à un assaut si massif. Il devait absolument fuir avant de mourir. Maintenant, c'était ça. Et il n'oubliait pas que, s'il était dans cette situation, c'était en partie à cause de ceux qui avaient promis de le rejoindre, mais qui l'avaient lâché à peine arrivés à Ryoko Owari, effrayés par l'ambiance régnant dans la ville.

Perdu dans ses pensées, Washikara sur son épaule, se dirigeant plus à l'instinct qu'à la vue sous le ciel morne de la ville mal famée, Rakurai ne revint à la réalité que lorsqu'il sentit un petit quelque chose le heurter de plein fouet, dans le ventre. Un caillou ? Non, c'était plus gros. Quoi, alors ?

Ce fut précisément au moment où il se posa cette question qu'il entendit une voix aigüe et désinvolte s'élever. Sur un ton impertinent, une gamine lui reprocha de l'avoir bousculée. Lui ? C'était de sa faute ? Bien sûr, ouais... Et en plus, elle lui demandait de lui baiser le pied pour se faire pardonner ? Et puis quoi encore pour votre service, majesté ? Vous voudriez pas non plus une tasse de thé bien chaud et un collier en diamant ? N'importe quoi... En plus, elle lui faisait perdre un temps qui lui était précieux. Déjà, l'aigle posté sur son épaule le prévenait qu'un homme pointait le Nukenin du doigt, dans son dos. Déjà rattrapé ? Et certainement à cause de cette gamine ! Pourtant, Rakurai s'arrêta quand même pour apprendre la vie à cette fillette impertinente comment marchait la vie. Il enleva sa capuche, la regarda de haut, avec un air menaçant, et prit une vois de grand méchant qui aurait fait peur à n'importe quel gosse...

"Dis, la mioche, tu t'y crois pas un peu trop ? Tu me fonces dedans, et je dois t'implorer de me pardonner de t'avoir fait mal ? Tu me fais perdre mon temps, là, alors je vais te laisser divaguer et continuer ma route..."

... Mais qui, dans le cas présent, n'eut aucun effet. La gamine ne baissa pas les yeux, ne s'excusa pas. C'est pourquoi le geste ne suivit pas la parole. Le Nukenin resta planté là, devant la petite, à attendre qu'elle se chie dessus, ou bien n'importe quel signe qui montrerait qu'elle avait compris. Mais il devint vite clair qu'il n'arriverait pas à obtenir ce qu'il voulait...

Il allait repartir lorsque Washikara quitta son épaule pour s'envoler haut, très haut dans le ciel gris. Rakurai ne prit pas la peine de suivre l'aigle des yeux. Il se doutait que ses poursuivants tueraient tous ceux ayant eu un contact avec lui et, sans savoir pourquoi, il ne voulait pas abandonner cette gosse, pourtant si chiante, à un sort funèbre. Il amorça son mouvement de départ et, alors qu'il allait s'élancer dans sa course, il attrapa, au moment exact où son premier pied partait en avant, le sol du kimono de la gamine. Et la course poursuite commença, entre les maisons lépreuses de la ceinture extérieure de Ryoko Owari.

D'après Washikara, Rakurai avait dix mafieux à ses trousses. Il aurait pu les tuer facilement, mais il ne put s'empêcher de faire preuve d'un brin de gentillesse, ou de sensibilité. La gamine... Il ne la connaissait pas, elle était insupportable. Mais bon, à cet âge, on ne peut mériter de mourir. Dans le cerveau du déserteur, la solution pour mettre fin à cette course sans avoir à abandonner la gosse avait immédiatement jailli. Washikara par derrière, Kouhan par devant, ses poursuivants mourraient en, quoi... Trente secondes ? En tous cas, il serait tranquille. Mais l'ombre de Rakurai ne pouvait pas s'éloigner très loin de son possesseur, et d'autres poursuivants risquaient de rappliquer... Putain, dire que, s'il avait tué une personne de moins, il serait pas dans cette merde à ce moment-là, obligé de sauver une gosse qui l'avait bien fait chier... Mais bon, ce qui était fait était fait. Et ce qui était à faire allait être fait...

Rakurai s'arrêta de courir, déposa la gamine au sol, mais sans la lâcher pour autant. Il était arrivé à la lisière de la forêt qui bordait Ryoko Owari. Au même moment, un homme, comme un clone du Nukenin, jaillit de son ombre, et un cri aigu et perçant, celui d'un aigle, transperçait le ciel de tout sa puissance sonore. Décidément, les trois étaient toujours parfaitement synchro. Rakurai, Kouhan et Washikara formaient un trio plutôt efficace. Pour preuve, la réussite totale de la manoeuvre orchestrée par le déserteur : surpris par l'apparition d'une deuxième personne, le groupe de poursuivants s'arrêta. Celui qui formait l'arrière-garde à lui seul fut le premier à y passer. Washikara tomba sur lui en piqué, rattrapa sa chute au niveau du bassin de sa victime, et remonté en arrachant la moitié de la gorge de l'homme avec son bec. Il n'y eut aucun hurlement, les cordes vocales avaient été détruites en même temps que le larynx et le pharynx. Au même moment, Kouhan coupait deux têtes avec ses deux Kodachi. Rakurai, quand à lui, tenait toujours la gamine tout en savourant le spectacle offert par l'aigle et par son ombre. Tout fut terminé en trente secondes. Une mare de sang s'était formée sur le lieu du massacre mais, quand les renforts arrivèrent, ils ne virent pas les auteurs de ce massacre. Rakurai était déjà loin, et avait emporté la gamine avec lui, au milieu de la forêt.

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"Bon, au cas où t'aurais pas remarqué, je viens certainement de te sauver la vie. Donc maintenant, tu me lâches, et t'évite de retourner dans la ville des déserteurs, j'ai pas envie de m'être emmerdé à te sauver pour que tu y retournes cinq minutes après pour te faire violer. Ryoko Owari, c'est pas fait pour les mioches..."