Une bien mauvaise blag - Mission de rang D - Kurokage Kokoro

La nuit fut paisible sur le village caché de la Brume. La lune s’était faite discrète derrière un fin voile de nuages et une petite brise avait soufflé afin de rafraîchir la chaleur que le soleil estival avec apporté. Cela avait dû être éprouvant pour les hommes qui travaillaient dans les champs et autres sites ouvert au ciel. Et voilà que notre cher astre qui nous envoie lumière, se lève péniblement derrière les monts de l’est. Les rayons de soleil viennent frapper la fenêtre de cette grande maison où la famille de mon personnage ainsi que lui-même vit. Kurokage Kokoro sont son nom et son prénom. Un ninja de troisième classe qui va recevoir sa première mission. Bien sûr, il n’est guère au courant de cet événement qui va lui arriver et c’est comme chaque matin que le jeune Gennin se réveille, à la lueur du jour. Un énorme étirement de tout son corps avant de sortir de sous sa couette et de s’asseoir au bord de son lit. Ses pieds touchent enfin le sol alors qu’il se frotte le visage encore tout endormi. Puis vient le moment pour mon personnage de jeter comme à son habitude un regard vers l’extérieur de sa chambre. Il fronce les sourcils du fait que ses yeux ne sont pas encore habitués à la lumière du jour et découvre le temps ensoleillé qui s’étant sur son jardin. Kokoro esquisse un sourire en pensant qu’aujourd’hui encore, une belle journée se déroulera. A ce moment, il ne se doute pas qu’il va recevoir une lettre contenant un ordre de mission de rang D. Et comme chaque matin il descend à l’étage inférieur de la demeure parentale pour prendre son petit déjeuné.
C’est maintenant que les choses vont bouger et notamment cette ombre qui vient percuter la vitre de la cuisine. Un bruit sourd retenti et fait sursauter mon personnage. Une goutte de sa tasse de thé s’étend sur la table. Rapidement il la sèche avant de se lever et d’aller voir qu’elle était cet objet ou chose qui s’était écrasé contre la fenêtre. Un pigeon porteur de lettre. Kokoro fut stupéfait de voir la suite. Un nuage de fumée et finalement un homme se dessina derrière le voile qui l’enveloppait.

« Ouch ! J’n’avais encore jamais vu des fenêtres aussi bien nettoyées. J’prendrai mes précautions la prochaine fois. » Dit cet homme d’une voix méprisante.
« Vous allez bien ? Rien de cassés ? » S’empressa de demander Kokoro.
« Non… Heu… Ah… Pardon. Bonjour ! Es-tu Kurokage Kokoro ? » Poursuivit avec un certain gène l’homme assis sur l’herbe verte en contrebas.
« Oui, c’est bien moi. Que me voulez-vous ? »
« J’ai ceci à te remettre. C’est une mission qui t’est confiée. Si j’étais toi, je me dépêcherais. »

Kokoro prit l’enveloppe sur laquelle était imposé le sceau du village caché de la Brume. Il l’ouvrit et découvrit ce qu’il avait à faire. Mon personnage est chargé de surveiller cinq jeunes ninjas de l’académie car ils avaient commis des délits. J’exagère, ils ont simplement saccagé plusieurs salles de cours et la cantine. Leur punition était de tout nettoyer de fond en comble. Kokoro était prévenu par l’intermédiaire de la lettre qu’il allait sûrement vivre un vrai calvaire avec ces cinq frappes que sont les académiciens pris sur le fait. Sans attendre, mon personnage se rendit à l’académie mise à sac pour y accomplir son devoir de ninja. Sans mettre trop de temps il arriva devant ce bâtiment majoritairement construit en bambou et immédiatement un homme de la quarantaine vint lui demander s’il était bien la personne chargée de surveiller les délinquants. Kokoro acquiesça d’un hochement de tête positif et montra son ordre de mission. Rapidement, mon personnage fut conduit à travers les couloirs jusqu’à une salle de classe comme n’importe quelle autre et découvrit ce pourquoi il était là. Cinq gaillards ayant la douzaine d’année et tous avec une tête laissant lire leurs pensées concernant leur nouveau surveillant. Le Gennin en mission salua les garnements avec un sourire légèrement moqueur afin de les faire réagir et savoir ce à quoi il allait être confronté. Quelques regards entre eux et les chenapans ricanèrent. Kokoro allait avoir du fil à retordre, cela était certain.
A peine l’homme de la quarantaine avait tourné sur ses talons que les ennuis commencèrent en ce samedi matin. Comme si tout avait été planifié depuis le début, l’un des cinq jeunes hommes fit mine de s’fuir par la fenêtre de la salle de cours simplement pour détourner l’attention de Kokoro. Et vlan ! Un sceau d’eau lui fut envoyé en pleine tête. Un bon réflexe lui permit d’éviter la douche mais pas la collision avec l’objet en acier. Le bâton qu’il avait pris, un genre de sceptre noir avec un motif en doré, venait de lui être de grande utilité. Ainsi, mon personnage avait évité le pire mais remarqua tout de même que de l’eau avait atterri sur un pan de sa veste noire.

La surprise des cinq chenapans apparut sur leur visage et mon personnage se mit à sourire. Tout en gardant du regard les punis, Kokoro s’avança jusqu’au bureau qui, lui, était déjà nettoyé. Il restait à passer un coup d’éponge sur les murs et les vitres avant que cette salle de cours soit définitivement propre et ordonnée. Le Gennin chargé d’une mission de rang D sortit de sa poche un jeu de carte un peu particulier de la poche droite de sa veste. Ce n’était pas des cartes à jouer en carton souple mais métallisée et finement aiguisée. Après les bâtons, ces objets rectangulaires étaient les armes favorites de Kokoro. Lorsque ce dernier déposa le paquet sur la table, le tintement qui eut lieu fit réfléchir les cinq délinquants. Non pas qu’ils étaient effrayés mais afin de savoir comment faire de la mission de mon personnage un véritable calvaire. En dehors des salutations émises par le Gennin tout à l’heure en entrant dans la pièce, il n’y avait pas eu de mots, uniquement des actes. L’horloge au-dessus de la porte d’entrée – sortie de la salle affichait neuf heures. Le week-end allait être long s’il n’y avait pas de collaboration entre le surveillant qui était mon personnage et les cinq garnements. Le nettoyage repris mais l’ambiance était tendue. Kokoro se demandait bien ce qu’il allait lui arriver. Il semblait y avoir comme une sorte de lien psychique entre les punis car ils se comprenaient sans avoir à parler ni faire des gestes. A moins que leurs communications ne soient faites par leur nettoyage. Faisant tournoyer une carte qui avait un angle sur le bureau et un autre avec son index, le Gennin en mission observait attentivement les cinq jeunes adolescents. Il n’y eut plus de blague de mauvais goût dans cette salle. Les académiciens prirent les affaires de nettoyage et changèrent de salle suivi par mon personnage qui gardait à l’esprit cette méfiance durant le cours trajet. C’est au moment d’entrer dans la nouvelle pièce que les ennuis réitérèrent. L’un des garçons tenta de s’échapper une nouvelle fois par la fenêtre pour permettre à ses amis des nouvelles actions. Par malchance pour eux, Kokoro était resté attentif et pu anticiper les actions des chenapans. Une carte lancée de façon très subtile à la hauteur de l’épaule du jeune adolescent fuyard le bloqua contre un des rebords de fenêtre et de son bâton, il mit en déroute la tentative de cloche pied. A sa chute, un sceau d’eau l’attendait mais ce ne fut pas mon personnage qui termina la tête dans l’objet d’acier. L’un des garnements tenait un balai qui servait à faire trébucher le Gennin en mission et ce fut celui-ci qui se retrouva, non pas tête la première mais, les fesses à l’intérieur du conteneur d’eau. Un braillement retentit et fut rapidement interrompu par Kokoro. Un tape à l’aide de son bâton sur la tête et il se tut en regardant l’index posé à l’horizontal sur les lèvres du surveillant. Les trois garçons encore libres se mirent à rire de la situation de leurs compères. A nouveau, mon personnage exigea le silence par trois tapes légères sur les têtes avant que sa voix calme et douce retentisse.

« Voilà qui ne fut pas surprenant de votre part. C’était votre unique possibilité de mouvement mais vous ne l’avez pas saisi correctement. Désormais, nous allons faire comme je le désire et à commencer par les salutations et présentations. Je m’appelle Kokoro et suis Gennin. Ma mission est de surveiller votre travail de nettoyage. Je n’ai pas envie de savoir pourquoi vous êtes là et ce qui vous a conduit à commettre ce pourquoi vous êtes là mais je tiens à une collaboration parfaite. Si nous collaborons, nous pourrons terminer ce soir et vous aurez demain de libre. J’espère que ça vous motivera un petit peu. Alors, qu’en dites-vous ? »
« Je m’appelle Totoro, celui qui est dans assis dans le sceau d’eau est Kuropon, à votre droite se nomme Karasu, à votre gauche Kotatsu et en face derrière Kuropon, c’est Toshiba. Nous sommes les « 3KT2 » et faisons tout ensemble. Nous allons coopérer et nettoyer plus comme il se doit notre bêtise. Mais pouvez-vous nous promettre que si le travail est effectué d’ici ce soir, nous serons libres demain ? » Répondit le garçon accroché par la carte au rebord de la fenêtre centrale.
« Je ne promets rien du tout mais ferez le nécessaire pour plaider votre bonne volonté. Je dois d’ailleurs voir un supérieur ce soir pour voir l’avancement des travaux de nettoyage. »
« Merci beaucoup, Kokoro-sempai. Et maintenant, vous pouvez me libérer de votre carte s’il vous plait. »

Kokoro esquissa un sourire et se déplaça jusqu’à Totoro afin de le libérer de la carte métallisée. Il s’agissait du Joker, la carte favorite de mon personnage. L’horloge de cette nouvelle salle affichait dix heures et trente minutes. Une demi-heure plus tard, la classe était nettoyée. La bonne humeur était présente, des chants retentirent pour que le temps passe plus rapidement et que les cinq garnements soient motivés. Le Gennin en mission donna même un coup de main pour ce qui était des tableaux noirs et du bureau du professeur. La pause du midi fut courte. Le temps d’avaler un petit bol de riz et le travail fut repris. La totalité de l’académie fut nettoyée en une journée de travail. L’horloge de la cour affichait dix-huit heures et trente minutes. Un ninja inspecteur passa afin de voir comment se déroulait le nettoyage et à sa surprise, il trouva le bâtiment comme neuf. Une conversation avec mon personnage eut lieu et à la fin, Kokoro en ressortit avec un grand sourire. Il avait accompli sa mission et permis aux cinq garçons d’être libres pour le dimanche. Aussi, ils promirent au Gennin de ne plus saccager l’académie ni aucun bâtiment administratif. Le doute persistait sur les résidences et leur surveillant ajouta que s’ils recommençaient, il les surveillera à nouveau en étant plus dur cette fois-ci.