Mission de rang B : "Vol d'artefact"

Le soleil s’était depuis longtemps couché au-delà des dunes de sable de Kaze No Kuni, seule une lueur flamboyante éclairait encore les paysages alentours. Les rares fleurs embellissant les cactus se fermaient doucement, sans doute conscientes que la lumière chaleureuse de l’astre ne se poseraient plus sur elles jusqu’au lendemain. Tout comme la végétation qui se repliait sur elle-même pour faire face à la nuit, les villageois de Suna Gakure s’éloignaient du désert, rentraient chez eux pour se reposer de la journée passée. Les marchants avaient fermé leurs boutiques, se préparaient à dîner à l’égal de leurs concitoyens. Seuls quelques cas s’attardaient, travaillaient encore ou se préparaient à partir.

Temari était un exemple pour ce dernier cas de figure. Appelée plus tôt dans l’après-midi au Palais du Kazekage, son frère, elle y avait croisé pour la énième fois l’homme qui lui fournissait ses missions depuis que la kunoichi était Gennin. C’était un gradé, supérieur à Temari encore désormais, plutôt sympathique aux yeux de la jeune fille, mais très maladroit. Souvent pressé ou stressé selon les situations, il se rendait comique sans vraiment y faire attention. La jeune promue n’avait jamais demandé son nom. D’ailleurs, elle n’avait jamais pensé à le lui demander. Ce fut par un hasard que la demoiselle apprit qu’il se nommait Yokoi Hisao, mais à peine avait-elle entendu ces deux mots qu’il était parti à toute allure rejoindre un collègue. Il lui avait laissé à temps un parchemin dans lequel était expliqué le sujet de sa mission, elle n’avait plus qu’à se débrouiller pour la remplir, et ce quelle qu’en soit la méthode…

- Quel speedé celui-là ! En plus, je n’ai pas grand-chose qui puisse m’aider pour cette mission… J’en ai de la chance moi !

En clair, la kunoichi était pour le moment sans information concrète concernant le vol. D’abord, il était certainement plus sage de deviner la direction de ceux qui s’étaient emparé de l’artefact. Il y a quatre portes principales dans ce village, et les voleurs ne se seraient certainement pas partis dans la direction de tous les points cardinaux à la fois. Mieux valait s’intéresser aux récits des ninjas gardant les sorties de Suna, voilà ce que pensait Temari. Juste avant de s’en aller vers le Sud, la jeune fille passa rapidement chez elle pour se préparer pour prendre la route. Davantage à l’aise dans une tenue de ninja noire pour se fondre dans la nuit que dans sa petite robe mauve, la demoiselle empoigna son gigantesque éventail et une ceinture de petites affaires utiles pour sa mission. Le tout attaché dans son dos et autour de sa taille fine, elle partit de chez elle après avoir pris soin de fermer à clef.

Une fois dans la rue, elle passa devant une maison dont la lumière était éteinte et en profita pour observer son reflet éclairé par la lune. Fronçant les sourcils, Temari tourna vite les talons à cette jeune fille habillée de noir. Elle n’aimait pas particulièrement les miroirs, la raison lui était inconnue mais elle s’en moquait. Au bout de quelques minutes d’une marche rapide, la kunoichi fut en face des deux gardes à la porte Sud. Les questions furent posées, et le parchemin de sa mission fut déroulé pour justifier ce questionnaire. Malheureusement, Temari n’était pas arrivée à temps, et les deux hommes venaient tout juste de relever les gardes de la journée. Sans succès pour le premier coup. Cependant, Temari restait optimiste et se tourna cette fois vers la porte de l’Est.

Après une course folle à travers une partie de Suna, la chûnin arriva au lieu de sa prochaine investigation. Cette fois-ci, la chance semblait s’être timidement rangée aux côtés de la jeune fille : Les gardes n’avaient toujours pas été remplacés. Légèrement soulagée, elle passa rapidement à quelques questions tout en reprenant son souffle. Malgré que les hommes aient été coopératifs, Temari n’était pas plus avancée dans ses recherches, et elle partit au Nord. Même scène, la kunoichi n’avançaient pas d’un pouce. Plus que la porte Ouest.

♦ Dernière chance, pourvu que ce soit la bonne… ♦

Enervée par sa malchance continue, la demoiselle sentait que son optimisme s’émoussait doucement en elle. De nouveau à la case départ après la brève visite à la dernière porte, Temari s’assit sur un banc dans la rue, réfléchissant tout en observant les rares passants. Rien ne l’aidait. Apparemment, personne n’avait vu un comportement étrange chez ceux qui traversaient les lourdes portes du village caché de Suna pour braver les éléments du désert. Deux solution se bousculaient dans la tête de Temari tandis qu’elle soupirait d’agacement : Ou bien les voleurs étaient passés par la porte Sud, ce qu’elle ne saura pas sans y aller, ou alors ils se situaient encore ici, dans le village. Ne sachant quoi privilégier comme hypothèse, Temari ressorti le parchemin que Yokoi lui avait donné, plié dans une des poches de sa ceinture.

- Mmh, voyons voir un peu tout ça… "Un artefact d’un grande valeur s’est fait dérobé"… D’accord… "Le ou les voleurs sont biens organisés", ça je crois qu j’ai constaté… "Nous disposons de peu d’informations"… Et celle-là je l’avais bien remarquée ! Ils croient quand même pas que je vais m’en sortir aussi facilement !?

La colère montait en Temari pour se mêler à son agacement. Décidemment, ce n’était pas son jour. La chance qui avait décidé de se joindre à elle semblait s’être enfuie aussitôt après son apparition, ce qui n’arrangeait strictement rien. Les sourcils froncés et la tête entre les mains, la Chûnin se trouvait presque pathétique. L’objet volé était malheureusement pour elle très précieux pour le village, il était donc impossible qu’elle rentre chez elle sans l’avoir récupéré. Nouveau soupir. Temari se leva donc, s’étira pour ne pas céder à la fatigue puis leva les yeux au ciel. La lune était belle, ronde et éclairait le paysage entourant la kunoichi, mais elle ne l’aidait pas. Cette fois, la jeune fille décida de se laisser guider par le hasard, à l’instar de la chance. Ses pas la dirigèrent vers la porte Sud du village, derrière laquelle s’étendaient les dunes du désert.

Mais à peine avait-elle fait une cinquantaine de mètres qu’un petit bruit retint son attention. Vigilante et prudente, la kunoichi préféra s’éloigner de la route, se faufilant dans l’une des nombreuses ruelles qui s’y relient et se cachant derrière une caisse en bois. L’odeur n’était pas des plus agréables à cause du bois moisi, mais elle espérait un indice pour sa mission. La jeune fille savait pertinemment qu’elle n’aurait sans doute pas ce qu’elle souhaitait, mais mieux valait toucher à chaque opportunité. C’est ainsi que la Chûnin surprit un homme, dont le visage était caché par une sorte de longue écharpe de coton, s’avançant doucement dans sa direction. Temari se tût et retint son souffle en s’immobilisant, priant pour qu’il n’entende pas les battements de son cœur. Cependant, juste avant qu’il ne pénètre dans la ruelle et ne risque de découvrir la kunoichi, il bifurqua à sa gauche, s’approchant des volets fermés d’une maison. S’y adossant, il sortit une cigarette de sa poche et l’alluma d’un geste tranquille, et Temari put reprendre sa respiration. Soudain, alors qu’il portait l’objet fumant à sa bouche, l’homme parla, comme s’il s’adressait à autrui.

- C’est presque fini. D’ici demain, nous pourrons traverser le désert, seuls… Je pense que les ninjas du village doivent déjà être partis depuis un moment, et les autres sont sûrement occupés. En clair, tout ira comme sur des roulettes, pas besoin de s’inquiéter.
- Tu en es vraiment sûr ? Demanda une petite voix étouffée, au grand étonnement de Temari qui se demandait d’où elle pouvait provenir. Je n’ai vraiment pas envie de me faire prendre, c’était peut-être une mauvaise idée d’avoir v…
- Tais-toi ! Tu ne sais plus ce que tu dis… Et je te rappelle que tu as commencé, alors tu finiras. Et puis, je suis là. Tu ne me fais donc plus confiance si je comprends bien ? Continua l’homme en expirant une longue bouffée de fumée grisâtre.
- Bien sûr que si ! Mais… Seulement… J’ai peur, c’est tout…
- Je te l’ai dit, maintenant qu’on est tous les deux dedans, plus moyen de reculer. Et si tu oses me planter maintenant ou me balancer aux gorilles de ce fichu Kage, tu sais très bien ce qui t’attends. N’est-ce pas ma belle ?
- Oui…

Temari n’avait rien vu d’étrange dans le comportement de l’homme. Si elle l’avait aperçut ainsi de l’autre côté de la rue, en train de fumer calmement et son écharpe sur le visage, elle n’aurait jamais pensé qu’il tenait une conversation avec une tierce personne. Mais malgré ses airs tranquilles, la violence contenue dans ses paroles suffisait à faire frissonner la jeune fille. D’ailleurs, il lui semblait que c’était également une jeune demoiselle auquelle il s’adressait. Les soupçons de Temari commencèrent à se concentrer sur cet étrange protagoniste. Aussi, il semblerait qu’il ne fasse pas partie du village, selon ses propos sur le Kazekage…Encore plus insolite, c’était de savoir où était la troisième personne. Si elle reliait cette histoire à sa mission, il était clair qu’il pouvait parler de l’artefact volé. Ca pouvait très bien être eux, il suffisait de voir et d’entendre cet homme pour se poser des questions.

Cependant, la kunoichi ne pouvait pas s’en tenir qu’aux hypothèses, il lui fallait quelque chose de concret et le temps pressait. Un coup d’œil lui permit de voir que la cigarette était presque entièrement consommée, ce qui lui laissait peu de temps afin d’établi une stratégie. Temari porta donc ses mains à son bandeau, le détacha de son cou et le rangea soigneusement dans sa ceinture. Elle se leva de sa cachette par la suite, le cœur battant, et sortit de la ruelle. Le regard de l‘étranger se posa alors sur la jeune fille, l’observant de bas en haut tranquillement tandis qu’elle se rapprochait de lui.

- Qui es-tu ? Tu n’es pas de ce village, n’est-ce pas ?
- Je suppose que tu m’as entendu pour t’avancer à ce point dans tes questions… Siffla l’homme en se redressant. Et toi, de quel droit me les poses-tu ? J’esp…
- C’est moi qui pose les questions. Continua Temari d’un ton sec et catégorique. C’est vrai, je t’ai entendu, et tu ressembles à tout sauf à un shinobi de Suna. A moins que tu ne sois un traître.
- Un traître ? Hu hu hu… Je ne crois pas, non… Bon, ne bouge pas Ai, je règle une petite affaire en vitesse, et on part. Donne-moi mon arme, et dépêche-toi.

S’ouvrirent alors les volets près desquels était précédemment assis celui qui écrasait tranquillement sa cigarette contre le mur. Une main frêle et pâle fit passer en-dehors de la maison un long katana, et Temari comprit enfin d’où venait la voix de la fameuse Ai. La jeune fille conseilla à son complice d’être prudent, mais elle fut ignorée. Le regard noir de l’homme était fixé sur la fille aux cheveux dorés, et ce depuis un petit moment. De son côté, la Chûnin s’attendait à ce genre de réaction, mais restait de marbre pour le moment. Sûrement chercherait-il à déceler son point faible ou connaître sa stratégie. Enfin bref, elle n’allait certainement pas rester longtemps sans rien faire : Son adversaire venait d’empoigner son arme et avait posé la lame sur son épaule, prêt à attaquer.

Il resta ainsi sans bouger un instant, puis fonça en direction de Temari. Celle-ci, surprise par sa rapidité, eut juste le temps de s’armer d’un kunai dans chaque main afin de parer les coups. L’homme, en plus de sa vitesse, avait également de la précision à revendre. La lame était grande, peut-être trop pour être contrée par de si petites armes de base. Temari avait toujours eu du mal au corps à corps, et ce combat n’arrangeait pas les choses. Les sourcils froncés, elle serrait des dents à cause de ce désavantage assez frappant, et avait assez de mal à gérer les attaques de son ennemi, au contraire confiant en ses actes. Ses eux reflétaient une certaine habitude de combattre, une habitude sanglante aurait aimé rajouter la kunoichi.

Finalement, l’inévitable se produisit. Alors que Temari tentait de se protéger le bras, il força davantage avec son katana, et bientôt la lame du kunai vola en éclat. Elle ne put à peine s‘éloigner que l’arme adverse entailla une partie de sa chair. Le sang écarlate gicla vivement, et la kunoichi recula de quelques mètres. Violente, une douleur s'empara de Temari, parcourant le long de son bras jusqu'au reste de son corps, la forçant à serrer les dents. Rapidement, elle serra également la plaie afin d'éviter que le sang ne coule trop, tout en fixant le voleur. Ce dernier semblait avoir le regard fou en apercevant le liquide rouge et chaud qui s'écoulait doucement. Le mouvement sous son écharpe laissait suposer qu'il souriait. En remarquant ce geste, Temari fronça davantage les sourcils, pestant dans sa tête contre cet espèce d'assassin. Apparemment, le combat n'était pas prêt de se finir. La kunoichi se redressa, un élan de fierté bouillonant en elle, et empoigna son gigantesque éventail après avoir attaché son bandeau de shinobi sur sa blessure.

♦ Tu veux la guerre, c'est ça ? Dans ce cas tu vas l'avoir, fais-moi confiance... ♦

Sur ce, Temari prit son arme à deux mains et fonça vers l'homme, lequel tenait la sienne sur l'épaule, son regard fixé sur la jeune fille. Soudain, elle stoppa dans sa course, concentra son chakra sur son éventail et projetta un puissant coup de vent en direction de son adversaire. Cette attaque fut accompagnée de quelques lames fuuton.

Fuuton ! Uchiwa No Hasaki !

Le visage de la jeune fille se décontracta légèrement, le temps que son attaque atteigne l'homme en face d'elle. Cependant, il n'en fut pas réellement ainsi. Resté calme jusqu'à ce que le jutsu ne soit plus qu'à quelques mètres de lui, le shinobi exécuta une série de signes, suivie d'une attaque suiton. Celle-ci repoussa le coup de vent et les lames fuuton, à la grande surprise de Temari. Ainsi, c'était un ninja de Kiri Gakure. Drôle de surprise, le village de l'Eau allait certainement avoir des explications à fournir au Kazekage. Et pour cela, il ne fallait en aucun cas que cet inconnu n'échappe à la jeune fille.

Mission réussie !!C'est pas mal du tout, jolie rp en lui même bien que ce soit pas non plus le chef d'oeuvre du siècle bien sur XD

--> + 20 000 Stats !

1/ Synthaxe : Superbement bien écris, vraiment rien à redire au niveau du texte dans son ensemble.

09/10 -> + 16 000


2/ Orthographe : Peu voir pas de fautes, du moins rien qui m'a vraiment sauté aux yteux. Je ne peux que t'accorder le maximum pour cela ^^

10/10 -> +16 000


3/ Interêt de l'histoire : L'intérêt est pas mal, on reste plutôt accroché à l'histoire même si ce n'est pas la surprise du siècle non plus. Au moins c'est cohérent et je dois avouer avoir eu peur jusqu'à la fin que tu ne dises pas que le Shinobi de Kiri était en fait un nukenin XD Ca t'aurait fait perdre un précieux points XD

08/10 -> +6 000


4/ Mise en page : Bonne mise en page, voir même excellente. Rien à redire à part peut-être utiliser le mode "justify" pour ton texte XD

10/10 -> + 1 000

GAIN TOTAL = 59 000de stats