Le village de Konoha était calme en ce jour de printemps, la pluie battait dans les rues désertes tandis que le vent soufflait les détritus qui étaient depuis trop longtemps par terre. Personne n'osait sortir, bien qu'il ne fasse pas si froid, de peur de se faire tremper et d'en rentrer malade. De temps en temps, le soleil perçait les nuages, réchauffant l'atmosphère. Au centre de Konoha gakure no Sato, des fleurs volaient dans le ciel, portaient par le vent. Au centre de la place principale on pouvait voir le commandant des forces armées souriant. A ses pieds, des centaines de fleurs blanche et assez haute avaient prit place. De près, ont put se rendre compte que c'était en fait des orchidées fines et délicates ; pourtant celles-ci résistaient sans problème à l'eau et au vent. Au bout d'une dizaine de minutes, alors que sur le village du seul shinobi présent on pouvait voir une très grande concentration, les pétales d'orchidées se détachèrent et formèrent peu à peu une petite hérissonne, d'apparence docile et inoffensive. Sur son dos, des centaines de petits piques en fleur semblait bouger au grès du vent. Cette petite boulle qui était haute comme trois pomme était l'une des armes les plus dangereuse de son maître. Une fois que l'hérissonne fut entièrement créée, Kabuto souffla longuement et fit monté la petite bête sur son dos. Le vent avait cessé pour le moment et les nuages gris avaient laissaient place à un beau ciel bleu. Au dessus du village de la feuille un arc-en-ciel promettait une magnifique après-midi. Se levant du banc sur lequel il était assis, le shinobis de la feuille s'ébroua à la manière d'un animal et se mit en marche vers les portes du village. Sous ses pieds, la terre encore molle marquée son passage. Une fois arrivé aux portes sud, les gardes ouvrirent les portes à son passage. Peu à peu, les rues commençaient à se remplir avec la venue du soleil. Une fois qu'il eut passée le seuil des lourdes portes d’entrer, celles-ci se rabattirent sur lui.
La nature semblait revivre après cette petite averse et c'est dans un nouvel univers que Kabuto se retrouva. Les feuilles vertes des arbres laissaient couler une à une le trop plein d'eau qu'elles avaient accumulées à cause de la pluie. Une fois rentré dans la forêt, il marcha longuement avant d'atteindre une clairière, quelque peu épargnée par la pluie, où il put s'allonger et regarder le magnifique ciel immaculé de tous nuages. Pendant près d'une heure Kabuto resta immobile tandis que son hérissonne se baladait dans les alentours de la clairière et c'est alors qu'il entendit son familier l'appeler. Le lien qui unissait la bête et l'homme était assez fort pour qu'ils puissent se contacter en cas de problèmes. En quelques secondes, le shinobi de Konoha se retrouva à l'endroit où son compagnon devait se trouver. Celle-ci était roulée en boule, les piques sortis et couverts de sang. Non loin, un renard était étendu sur le sol. Celui-ci baignait dans son sang tandi que son museau avait été transpercé de l'intérieur. Kabuto comprit alors que le canidé avait tenté de manger par surprise le petit erinaceidae, mais on pouvait remarquer aussi, d'autres traces de piques dans les cuisses et dans le ventre. Celles-ci n’avaient sûrement pas causé la mort mais, le shinobi comprit très vite que ces marques n'avaient pas été faites par sa compagne ; elles avaient été sûrement faites par un taxon proche.
Sondant l'espace, Kabuto vit au loin des porcs épics s'éloigner de la zone de combat. Ils étaient au total une dizaine et marché tous sur leurs pattes arrière. Cette façon de se comporter étonna fortement le shinobi qui tenta de les suivre. Après une heure de marche, ne sachant plus vraiment où il se trouver, Kabuto eut en face de lui de grands terriers plus larges que la normal aurait put exigée. Au dessus d'eux, des lampions brillaient faiblement dans la forêt noire et illuminaient cette ville irréelle. De temps à autre, des hystricidae passaient dans les allées se saluant d'un geste nonchalant de la main ou d'une poignée de main ferme. Ce spectacle submergea Kabuto dans un émerveillement enfantin ; mais alors qu'il se dirigeait pas à pas vers le village, deux porcs épics descendirent des arbres et l'attrapèrent. Ceux-ci était plus grand que le shinobi et fouettaient leur queue sur le sol comme pour dissuader celui-ci de faire une quelconque action insensée. Ne pouvant plus composer de signes, le commandant des forces armées se sentait piégé et laissait bien transparaître ces { oui « ces » pas « ses » } émotions de craintes afin de rassurer ses ravisseurs. Les sentinelles hystricidae rentrèrent alors dans le village. Des liens de cordes avaient été noués à ses poignets l'empêchant toujours de composer des signes. Le fait que ces rongeurs puissent parler et réfléchir fascinait Kabuto. Derrière lui, la hérissonne de fleurs suivait lentement son maître. La petite erinaceidae était pratiquement invisible dans cette partie de forêt ténébreuse. Après une courte balade au sein du campement de rongeur les sentinelles emmenèrent le shinobi devant un grand terrier. Des Kanji étaient au sommet du bosquet que formait le trou du terrier ; on pouvait y lire les mots Benzô no sato. Une porte oblique avait été posée quelques mètres plu bas. Le premier porc épic ouvrit la porte tandis que le second poussa Kabuto à rentrer à l'intérieur. L'endroit été bien éclairé, des parchemins et des livres étaient entassés dans une grande bibliothèque. Les racines des arbres environnants pointaient leur nez par endroits. Au fond, sur des dizaines de coussins, un vieux porc épics au pelage blanc et broussailleux semblait regarder dans leur direction. Celui-ci était immobile et silencieux. Lorsque la porte se referma derrière Kabuto, son familier réussit à rentrer à la dernière minute. Se dandinant lentement, il réussit à retourner sur l'épaule de son maître sans se faire remarquer. Le vieil animal sembla se réveiller lorsque la porte se claqua et bougea la tête de droite à gauche comme pour tenter de voir qui était là. Il semblait plus myope que les autres et ses poils broussailleux n'arrangeaient rien. Le premier sentil hystricidae dit alors :
• Benzo-sama, nous avons capturer un humain, j'ignore comment il à trouver notre camp, il est sensé être invisible à leurs yeux...
• Hum... Comment est-ce possible ?
• C'est sont ces saletés d'humains qui détruise nos arbres par centaines ! C'est de leur faute et maintenant ils peuvent nous voir Benzô-sama !
• Ne t'inquiète pas Shiroku, notre magie est toujours active, je la sens, ça doit être autre chose. Comment te nomes-tu humain ?!
La voix grave et chevrotante de Benzô arrive avec peine jusqu'aux oreilles de Kabuto. Celui-ci qui avait été muet jusqu'à présent sourit et dit alors :
• Bonjour Benzô-sama, mon nom et Kabuto. Je ne suis pas venu ici pour vous faire de mal, à vrai dire je comprends votre situation.
• Tu nous comprends ? Tu crois que tu sais que de voir son village agresser et en voie de disparition ?
Kabuto marqua un silence profond et dit alors d'un ton grave et le plus sincère qu'il eut put avoir :
• Mon village natale à été détruit par une ordure, depuis je suis dans le village près de votre forêt. J'y suis influent et je peux vous aider...
Shiroku prit alors la parole, dans sa voix la haine contre les humains se faisait entendre. Celle-ci agasse au plus haut point le shinobi de Konoha qui tentait de rester calme.
• Qui nous dit que t'iras pas nous dénoncer, après tout t'es un humain !
• Ca suffit Shiroku, nous connaissons tous ta haine envers les humains mais notre cas est plus grave. Kabuto c'est cela ? Approche s'il te plaît.
Le shinobi s'exécuta, libérant en une fraction les noeuds de ses poignets il posa ses main au sol afin de mieux s'asseoir. C'est lorsqu'il fut face au vieux porc épics que celui-ci remarqua la petite hérissonne qui se trouvait sur son épaule. La vue de celle-ci l'étonna fortement. La composition de l'erinaceidae était bien étrange pour le sage. Jamais, dans aucuns livres ou dans aucuns de ses souvenirs, il n'avait vu un animal composé de fleur. Voulant comprendre le fonctionnement de ce jutsu le sage prit alors la parole.
• Quel est cet animal qui ressemble tant à un hérisson ?
• Elle ? C'est mon familier
• Un familier ?
• Cet animal représente ma personnalité. Elle est une partie de moi et de mon âme.
• Hum... Et bien, je crois que l'on vous juge peut être mal. Les erinaceidae sont nos cousins nous ne pouvons pas les rejeter.
• Ravi de vous l'entendre dire. Je crois aussi que je vous suis redevable. Vous avez donc des problèmes ?
• Oui... Comme Shiroku l'a dit les humains détruisent nos arbres par centaines et bientôt nous devrons partir ou mourir. Hoko no kongooseiki est le chef de guerre. A vrai dire, c'est le grand frère de la tribu... Shiroku, va avec Sachibi conduire notre invité au près de Hoko.
• Haï !
• Merci...
Kabuto salua Benzô et partit avec les deux sentinelles. La nuit était encore plus noire que tout à l'heure et les lampions semblaient brillait en suspension dans les ténèbres. Les yeux du coeur de Kabuto lui permettaient de voir malgré l'obscurité. De l'intérieur, le village était plus grand et mieux organisé que le shinobi pouvait croire. Cependant il n'y avait pas de centre commercial, pas d'épicerie mais des centres de gestion commune où tout le monde pouvait se servir à condition de se rendre utile à la société. C'est alors que Kabuto se demanda si le fait de devoir tout privatiser et d'acheter était le progrès. Ces animaux semblaient aussi bien développés que les humains dans leurs villes où tout n'est qu'argent. La solidarité des hystricidae semblait longuement inspirer le commandant des forces armées sur son village. La marche était longue et bientôt, Kabuto et ses compagnons se trouvèrent à l'extérieur de la ville. Devant eux, un terrier large de plus de cinq cents mètres. Des grognements sourds et profonds faisaient trembler le sol. Un sentiment d'infériorité se ressentit alors dans le corps du shinobi, face à ce monstre. Shiroku bouscula Kabuto et lui passa devant mais, lorsqu'il l'eut percuté, l'hérissonne de fleur érafla l'épaule du porc épic. Celui-ci grogna et sortit un arc de son dos puis fouilla dans son carquois quelques flèches ; celles-ci ressemblait en tout point aux piques qui composaient la défenses des hystricidaes. Levant doucement son arc Shiroku tira une flèche dans le creux du terrier. Un long grognement envahit alors toute la forêt, faisant voler les oiseaux et soudain apparut une masse massive, des milliers des piques sortirent du trou. Peu à peu une immense silouhette aux yeux brillant et au sourire éclatant prit place devant Kabuto. Ce porc épic devait bien faire plus d'une vingtaine de mètre de hauteur. Celui-ci se baissa doucement vers ses deux congénères puis, lorsqu'il eut aperçus l'humain il eut un grognement sombre. Le regard de Hoko no kongooseiki se tourna alors vers Shiroku et il dit d'un ton grave :
• Qu'est-ce qu'un humain fou là ?
• Hum... Il est des nôtres... Il est prêt à nous aider.
• Un humain nous aider ? Fais moi rire !
• Il est plus proche de l'erinaceidae que de l'homme à en croire Benzô.
• Benzô à dit ça ? Hum... On peut donc lui faire confiance...
Hoko se tourna alors vers Kabuto et lui dit :
• Et pourquoi tu veux me voir ?
• On m'a dit que vous avez besoin d'aide...
• Et ? Tu veux nous aider ?
• Oui... Je voudrai que votre monde puis rester libre, loin de l'influence mauvaise du Konoha actuel.
• Hum et tu ne vas pas nous aider gratuitement je présume.
Kabuto sortit alors de ses vêtements un grand parchemin vierge. Celui-ci était grand et plutôt large et long. Le commandant des forces de Konoha s'ouvrit alors le bras pour y recueillir un peu de sang et tracer plusieurs fuuinjutsu avec le noms des personnes concernées. En tout, il n'y avait que quatre noms, pour le moment, sur le long parchemin. D'un air approbateur Hoko signa le parchemin puis Shiroku et Sachibi. Une fois cela fait, Kabuto retourna voir le sage pour lui faire signer le parchemin.
• A très bientôt jeune homme
• Au revoir vieux sage
Kabuto sortit alors de la maison, le soleil se levait mais les arbres empêchaient les rayons de passer. L'air froid n'arrivait pas à transpercer la peau du shinobi qui était en proie à de nouvelles ambitions qui réchauffait son âme. Lorsque le shinobi fut sorti de la forêt, la pluie reprit de plus belle. La petite hérissonne se trémoussait derrière le commandant des forces armées, contente de s'être fait de nouveaux amis. De là où il était, Kabuto pouvait voir les portes de Konoha, les grands remparts de béton l'écoeuraient à présent ; il fit quelques signes et posa les mains au sol, des centaines d'arbres sortirent de terre pour repeupler la distance nue qui séparait Konoha de la forêt. Bien que, par ce geste, Kabuto respectait la promesse qu'il avait fait au hystricidae, cela n'était encore rien comparé au boulot qui lui restait à faire.