Recherche de l'Artefact... Partie 2 (Premier obstacle)

Civil Nombre de messages : 803 Age : 31 Date d'inscription : 30/07/2007

Ce fut à quelques kilomètres de la frontière entre Hi no Kuni et Tori no Kuni que Kazeshoshi rencontra le premier réel obstacle dans sa mission officieuse.

"Alors, comment tu sais que Peyns m'a confié une mission ?
- A ton avis ? répliqua Aurora en levant les yeux au ciel. C'est moi qui lui ai fait part des pouvoirs du Gant. Il connaissait déjà son existence...
- ... Grâce à Sasuke...
- Exact. Mais il n'avait pas la moindre idée de l'utilité que pouvait posséder l'artefact. C'est moi qui lui ai conseillé de t'envoyer le chercher.
- Pourquoi ? demanda le garçon, incrédule.
- Parce que lui a de trop nombreuses choses à faire, et surtout parce que mon instinct me disait que c'était toi qui étais le plus apte à chercher le Gant."

Ce fut au tour du Chunin de lever les yeux au ciel. Lui aussi se fiait souvent à son instinct, mais il n'aurait jamais osé le faire pour quelque chose d'aussi important. Cela dit, il n'était pas mécontent d'avoir été choisi pour mener à bien cette tâche. Et il ne savait pas comment prendre le fait que l'instinct de l'ex-Zangtetsuken l'ait choisi, lui. Encore à cause du penchant de celle-ci pour lui ?

"Et alors, reprit-il, tu penses pouvoir m'aider ?"
- Un peu, oui. Tu me sous-estimes ?"

À ces mots, une lueur d'intérêt s'était vivement allumée dans les yeux de Kazeshoshi. Depuis le début de ses recherches, même s'il s'était toujours refusé de l'admettre, il avait envie d'être aidé. Il regrettait Folow, son loup, qu'il n'avait pas vu depuis plus d'un mois parce qu'il n'avait pas voulu l'emmener en mission. Il regrettait ses amis, Shoichi, Tsumetai, Miyabi. En fait, il avait été, les trois dernières semaines, accablé par une solitude permanente qu'il avait essayé d'annihiler en pensant à sa tâche. Au final, ça avait eu l'effet inverse de celui escompté. Il ne pouvait le nier : la présence d'Aurora était la bienvenue. D'autant plus que les informations qu'elle allat lui donner allaient lui être plus que cruciales. Souriant, il fit un signe de tête à la jeune fille afin de lui indiquer qu'elle pouvait continuer.

"Tu sais j'ai longtemps côtoyé Ultimécia. De nombreuses années... J'ai appris à la connaître, elle et ses faiblesses, ainsi que les Zangtetsuken. Et puis, un jour, Kérézan a débarqué.
- Le démon...
- Oui. Ce jour-là, le comportement de notre reine a changé. Elle est devenue bien plus docile qu'avant, ne contredisait jamais cet abruti, et les objectifs des Zangtetsuken ont été radicalement modifiés.
- Retrouver les Sabres Célestes. - Kazeshoshi avait pensé à voix haute.
- Voilà. Je pense que tout le monde s'en était aperçut, mais personne n'osait rien faire... Le seul qui aurait pu agir, Adel, obéissait gentiment à Ultimécia, sans jamais laisser transparaître le moindre sentiment de révolte. Ce qui se pasait, c'était qu'Ultimécia donnait des ordres, mais c'était Kérézan qui dirigeait. Apparamment, il avait trouvé un moyen de lui faire obéir n'importe qui. Et plus le temps passait, plus les derniers ont été pliés à sa volonté. Shuyin, d'abord, puis Vayne et Gabranth. J'étais la seule Zangtetsuken à être épargnée de cet esclavage forcé, car j'étais considérée comme inoffensive. Mais là fut l'erreur du Démon. J'assistais notre reine en permanence. Et, une des rares fois où elle s'est entretenue avec lui, j'ai tout entendu."

L'expression sur le visage d'Aurora et sa voix ne laissaient passer aucune émotion. Pas de tristesse au souvenir des autres Zangtetsuken, pas de colère ou de dégoût non plus à la pensée que Kérézan avait manipulé l'organisation. Kazeshoshi, qui s'était promit de rester silencieux jusqu'au bout de son récit, eut du mal à se retenir lorsqu'il comprit pourtant qu'elle prenait un malin plaisir à le faire saliver. Mais il réussit de même à se contrôler. Aurora en arrivait au principal.

"Ce jour-là, Kérézan a dit presque tout sur la manière dont il souhaitait user pour contrôler le monde. J'entends encore sa voix sombre résonner dans ma tête... La jeune fille frissonna. Il disait qu'avec les Sept Sabres en sa possession, plus personne ne pourrait l'arrêter. Qu'avec le Hogyôku, il pouvait créer une armée d'Arrankars - des guerriers puissants et loyaux - et, en même temps, soumettre le monde à son autorité. N'importe quel shinobi faible ou moyen - ce qui représente, comparé à lui, les neuf dixièmes des ninjas présents dans ce monde. Là, j'ai eu la certitude qu'il avait "envoûté", si je puis dire, les autres Zangtetsuken. Mais quelque chose de très intéressant a suivi...
- Laisse moi deviner, l'interrompit Kazeshoshi, ne pouvant plus tenir, tout en sachant qu'il visait juste. Il a parlé d'un moyen pour contrecarrer son emprise ?
- Oui. Il sait que les Sabres Célestes ne peuvent céder à son pouvoir tant ils sont puissants, et qu'ils transmettent cette immunité à leurs Gardiens. Mais ça, je m'en doutais un peu... Non, le plus intéressant, c'était qu'il existait un autre objet qui permettait à son porteur de résister au Hogyôku.
- Le Gant de Tsukiyomi ?
- Le Gant de Tsukiyomi" confirma Aurora en souriant.

Kazeshoshi sentait son coeur battre à tout rompre, dans sa poitrine. À la fois excité à l'idée que ses investigations se termineraient peut-être plus tôt que prévu, à la fois apeuré à l'idée que Kérézan était certainement parti à la recherche de l'objet, lui aussi. Il sentait l'adrénaline monter en lui, son corps trembler, sa peau se réchauffer - ah non, ça c'était dû au soleil qui tapait depuis un bon moment sur sa nuque.

"Et le Gant, il savait où il se trouvait ?
- Où il se trouvait, oui. répondit Aurora qui ne pouvait plus masquer un sourire qui lui traversait le visage d'une oreille à l'autre. Dans un temple du clan Uchiwa, un des premiers lieux privés du clan, au fin fond de la forêt de Konoha...
- Où il se trouvait...
- Oui. Après cet entretien, j'ai cherché un prétexte pour me détacher un peu plus du reste de l'organisation. Là encore, Kérézan, tout démon ancestral invincible qu'il soit, a commis une erreur et m'a encore sous-estimée. Il a laissé Ultimécia me permettre d'aller enquêter un peu partout dans le monde, "pour récolter des informations sur les derniers Sabres". Tu te doutes bien que je me suis précipitée dans le pays du Feu afin de trouver cet objet fabuleux qui m'aurait permis d'échapper à l'emprise de Kérézan. J'ai devancé tous ses Arrankars. Et, après quelques jours de recherches, je l'ai trouvé. Et j'ai réussi à l'emporter avec moi. Kazeshoshi avait manifesté sa joie un peu trop vite. Malheureusement, je ne pouvais pas me permettre de le ramener au manoir. Kérézan s'en serait tout de suite emparé... Alors j'ai décidé d'aller le cacher à un endroit sûr. C'était il y a trois mois. Depuis tout ce temps, le Gant repose à Kiri.
- QUOI ? cria le Chunin.
- Incroyable, hein ? Kiri était à l'époque - et est toujours, d'ailleurs - la plus puissante nation de shinobis. Kérézan aurait attaqué les petits villages d'abord, et j'aurais ainsi eu le temps de faire quelque chose pour éviter qu'il ne tombe entre ses mains... Je me souviens très précisément où je l'ai caché. Il ne nous reste plus qu'à aller le chercher..."

C'état trop simple... Beaucoup trop simple. Kazeshoshi était étonné qu'un objet censé être si puissant pusse être trouvé si facilement, si rapidement... Encore une fois, il savait que quelque chose allait les empêcher, Aurora et lui, de sécuriser l'artefact. Il en avait la certitude.

Certitude qui fut confirmée quelques secondes plus tard par une voix grondante qui s'éleva dans son dos.

"Très intéressant..."

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Kazeshoshi et Aurora se retournèrent en même temps. Le Chunin se précipita vers l'endroit d'où provenait la voix, mais il fut arrêté par l'ex-Zangtetsuken qui le retint par le bras. Sans expliquer ce geste, la jeune femme leva la voix et s'adressa à l'homme qui avait parlé, les yeux rivés sur un tronc d'arbre qui cachait son interlocuteur.

"Montre-toi !! Viens m'expliquer ce qui est intéressant... Puis elle baissa la voix à l'attention de Kazeshoshi. Calme-toi, ils sont peut-être plusieurs, et ce chakra que je sens est typique des Arrankars...
- Oui, il sont plusieurs, répondit le jeune homme d'une voix forte, ne cherchant pas à cacher ses intentions. Et oui, ce sont des Arrankars... Je les entends murmurer, derrière cet arbre, là - il montra du doigt un tronc noir, humide, et assez épais pour cacher plusieurs personnes. Ils croient que je ne les entends pas ? Ils croient que les deux autres derrière moi vont me surprendre ? Ils croient que je vais les laisser aller détruire Kiri tranquillement, sans rien faire, les laisser toruver le Gant et le ramener à Kérézan ? Eh bien, si c'est ça, sois sûre qu'ils se trompent !!"

Ces paroles semblaient être adressées aux Arrankars plus qu'à Aurora. Et les hommes de Kérézan comprirent le message. Ils sortirent lentement de derrière les arbres, chacun con tour, révélant leurs sales têtes aux deux jeunes gens dont ils avaient entendu la discussion. Ils semblaient tous avoir été conçus sur le même modèle : deux mètres de hauteur environ, corps bien taillé, sourire narquois, émanant la sournoiserie et le mal. Au total, dans le peu de lumière que filtraient les feuilles des arbres, trois hommes faisaient face à Aurora et Kazeshoshi, et un seul apparut dans leur dos. Le Chunin commençait à trembler de colère, serrant les dents et les poings. Du revers de sa main droite émanait une lumière dorée, intense, qui semblait refléter sa rage par sa luminosité aveuglante. Son chakra était maintenant visible à l'oeil nu, sortant de tout son corps et semblant former une bulle de protection dorée, elle aussi, autour de lui. Au fond de lui, deux voix murmuraient doucement, dominée par une troisème qui résonnait et dont la puissance sonore perturbait son esprit.

(Tu n'as besoin que de Force...)
"Vous me prenez pour un abruti ? cria le jeune homme, ne pouvant contenir ni la force de sa voix, ni sa colère. J'ai bien dit que vous étiez deux dans mon dos, alors ou est le deuxième ??? Sors de ton trou !!!

N'obtenant aucun résultat, il demanda à Aurora de poursuivre ce fuyard qui s'était mis en mouvement. Inquiète de sa sûreté, la jeune femme voulut refuser, mais le ton indiquait que Kazeshoshi ne s'attendait pas à être contredit. Elle obéit donc, une fois la surprise dûe au déferlement de puissance du chakra du Chunin passée. Mais... Cette puissance serait-elle vraiment suffisante pour vaincre quatre Arrankars ? Kazeshoshi avait l'air sûr de lui, mais Aurora, elle, avait déjà vu des Arrankars au combat. Ils étaient bien plus redoutables que ce qu'ils en avaient l'air... Mais elle ignorait également que le Chunin, dans le manoir des Zangtetsuken, avait battu un double de lui version Vasto Lorde. C'est peut-être pour ça qu'elle crut nécessaire de l'avertir.

"Fais gaffe, à leur apparence, il s'agit d'Adjuchas... La classe moyenne des Arrankars, deux fois plus forts que les Gillian, deux fois moins forts que les Vasto Lorde... Et fais attention à leurs transformation !!
- Ne perds pas de temps, il ne doit pas prévenir son maître !! Je me démerderai !!
- Je reviendrai te chercher ! Crève pas !!"

Kazeshoshi brandit le poing gauche fermé, pouce levé, et esquissa un sourire malicieux. Rien à faire, il était vraiment sûr de lui. Aurora lui rendit ce sourire, puis tourna la tête et s'enfonça dans la forêt. Le Chunin, quant à lui, découvrit lorsqu'il reporta son attention sur ses adversaires quatre animaux - du moins, à moitié. Ils gardaient une forme humaine, mais des éléments comme des poils, des ailes, des crocs, étaient apparus sur les corps des Arrankars. Malgré l'augmentation de puissance dûe à la libération de leur Zampakuto, Kazeshoshi garda un air confiant.

"Hé, les mecs, avant que vous creviez, je veux au moins vous faire comprendre pourquoi vous avez aucune chance de me battre !! Vous savez quoi ? Dans votre état normal, je suis bien plus fort que vous... Et même si vous vous êtes transformés, vous êtes toujours deux fois moins fort qu'un Vasto Lorde, pas vrai ? Les Arrankars frémissaient à ces provocations, mais il pensaient apparamment que leur ennemi bluffait et qu'ils n'auraient aucun mal à lui faire ravaler ses paroles. Mais Kazeshoshi continua. Eh ben, il se trouve qu'un Vasto Lorde, j'en ai tué un y'a quelques semaines... Dans la logique des choses, je peux vous prendre deux par deux rien que dans cet état. Mais en plus, je suis plus intelligent que vous. Donc, je devrais pas avoir trop de mal à éviter à vous combattre tous les quatre en même temps... Vous en pensez quoi ?"

Cette fois, c'en était trop. Les Arrankars ne supportèrent pas la remarque sur leur intelligence, en foncèrent tête baissée. Les provocations de Kazeshoshi avaient porté leurs fruits : quand on est en colère, on commet toujours beaucoup plus d'erreurs...

Le Chunin dégaina son Zampakuto. La lame Or et Argent de Raïtentori brilla à la lumière d'un fin rayon de soleil, comme fière d'être utilisée. Seul, la jeune homme était toujours plus sûr de lui et se lâchait toujours plus. Là, son esprit de Shinigami avait repris le dessus : il ne devait pas tuer ces Arrankars pour les empêcher de trouver le Gant de Tsukiyomi... Il devait les tuer parce qu'ils représentaient une menace perpétuelle. Et ç'aurait été la même chose s'ils n'avaient pas été sous les ordres de Kérézan.

Il devait les tuer...

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(Kazeshoshi : Aurora, je compte sur toi... Il ne faut absolument pas que Kérézan aprenne ce qu'on s'est dit !!!)

Une fois ses pensées libérées, Kazeshoshi se concentra sur les Arrankars. Il croyait en ses paroles, qu'il était plus fort qu'eux, mais il ne pouvait malgré cela s'empêcher de penser qu'à quatre sur lui, il y passerait. Mais, heureusement, il ne serait pas seul. La première chose à faire : séparer ses quatre adversaires. Pour cela, il avait déjà tous les éléments en main. Ou plutôt, le seul élément nécessaire. Raïtentori était dans son dos, prêt à partir vers l'avant pour trancher un membre du plus impatient des Arrankars. Tout en lançant sa lame devant lui, le Chunin cria "SHI... KAI !!!" d'une voix forte et audible à un bon kilomètre à la ronde. Le résultat fut immédiat : un vent puissant se leva, semblant tournoyer autour d'un même point. Puis, très rapidement, il prit la forme d'un oiseau qui, comme suivant le mouvement du Zampakuto, partit en avant. Le premier Arrankar, dont Kazeshoshi pensait qu'il s'était transformé en ours, roula sur son épaule afin d'éviter ce coup de vent qui trancha au passage les quelques feuilles qui s'étaient envolées des arbres et qui se trouvaient au même endroit que le larbin de Kérézan quelques centièmes de seconde plus tôt. Derrière lui, les trois autre Arrankars se dispersèrent également, fuyant la mort certaine que leur apportait l'oiseau de vent.

Comme l'avait espéré le Chunin, ses quatre ennemis étaient assez dispersés pour qu'il puisse s'occuper de l'un d'eux immédiatement. Il ne se priva pas de se jeter sur un Arrankar qui avait des ailes - un pélican, sûrement, à en juger par son bec pointu et excessivement long - et d'abattre son sabre à la verticale sur la tête de l'homme-oiseau. Ce dernier recula vivement. Mais Kazeshoshi avait prévu cette réaction, et avait volontairement pris un angle d'attaque qui les alignaient, lui et sa victime, avec un arbre au tronc massif. L'Arrankar ne se rendit pas compte qu'il avait été piégé avant que son dos ne heurte violemment le bois de l'olivier. Avant que le Chunin ne puisse fondre sur sa proie, il entendit dans son dos les autres venir prêter main forte à leur compagnon. Il ne leur jeta qu'un coup d'oeil, et laissa à son phénix de vent la tâche de les arrêter. Mais il avait ainsi perdu une seconde qui allait se révéler précieuse. Lorsque son Zampakuto entailla l'écorce de l'arbre, l'homme-oiseau s'était baissé. La lame avait raté sa tête de peu, coupant quelques mèches de ses longs cheveux devenus oranges au passage. L'Arrankar avait de bons réflexes, mais il n'état pas encore au niveau de son ennemi. C'est pourquoi il n'eut pas le temps d'éviter totalement le coup de face du Zampakuto qui l'effleura au niveau de son cou. Un filet de sang s'écoula de la longue éraflure que venait de lui infliger Kazeshoshi.

Alors qu'il s'apprêtait à achever l'Arrankar au sol, le Chunin sentit, dans son dos, une bourrasque anormalement puissante. Il tourna la tête, délaissant son adversaire, pour vérifier que tout allait bien. Mais, malheureusement, l'oiseau de vent ne retenait plus que deux Arrankars. Le troisième avait réussi à dépasser le mur que formait l'oiseau, en se protégeant apparemment avec un mur de feu tourbillonnant. Préférant éviter un combat seul contre deux adversaires à la fois, même s'il ne pensait pas perdre, il ne perdit pas de temps et tendit son bras libre, le gauche, paume ouverte, en direction du cou vulnérable de l'homme-oiseau.

Kongoseki Jigure !

Des centaines de petits diamants sortirent de derrière les arbres, déchirant les feuilles et éraflant les troncs, se précipitant sur la cible désignée par Kazeshoshi. Une bonne dizaine d'entre eux réussirent à s'enfoncer dans la gorge de l'Arrankar. Sa mort dût être douloureuse. D'abord, la peau de sa gorge fut transpercée, déchirée par les pointes brillantes et tranchantes. Puis, sa trachée artère fut trouée, ainsi que ses cordes vocales. Ses vaisseaux sanguins aussi furent tranchés net. L'hémorragie interne bloqua tout son système sanguin, et le sang obstrua le système respiratoire. Le sang s'écoulait de ses lèvres, le long de son menton. Lorsque le premier mort reprit sa forme humaine, le combat avait déjà commencé entre le deuxième Arrankar et Kazeshoshi. Ce dernier se battait sereinement, arrêtant les coups de Zampakuto de l'autre sans donner l'impression de forcer. Et en même temps, il trouvait l'occasion de parler.

"Tu es suicidaire ? Au lieu d'attendre la mort, tu vas la chercher ? Tu n'as rien compris, ou quoi ? Ton copain n'a pas eu le temps de sortir son Zampakuto... Toi, tu n'auras même pas l'occasion de ta transformer !! Tu aurais dû le faire quand tu le pouvais !! SHARINGAN !!!"

Les yeux du Chunin devinrent rouges, deux virgules entourant la pupille noire. Le puissant Dôjutsu des Uchiwa n'attendit pas pour faire effet : les mouvements de son adversaire lui paraissaient déjà plus nets, et il parvenait à en anticiper la plus grande partie. Ainsi, il plaçait Raïtentori à l'avance sur la trajectoire des coups de sabre de l'Arrankar. S'il y avait une difficulté dans ce combat pour Kazeshoshi, le Sharingan l'avait totalement annihilée.

Comme promis, le jeune homme tua son adversaire sans lui laisser le temps de libérer son Zampakuto. À un moment, il décida d'accélérer le rythme; il sentait que les deux autres allaient finir par venir à bout de son oiseau de vent, et il ne pensait pas pouvoir tenir contre les trois à la fois. Alors, au lieu de bloquer les attaques adverses au dernier moment, il les arrêta au début. Il profita de la surprise de son adversaire et de sa capacité à anticiper les mouvements pour se rapprocher de lui dans le temps de battement qui suivit la tranche verticale, et le frappa violemment du genou à l'appendice. Mais, ce que n'avait pas vu l'Arrankar au moment où il avait réalisé qu'il allait être touché, et qu'il ne comprit qu'une fois la douleur apparue, c'était l'os pointu qui était sorti du genou de son adversaire à peine une fraction de seconde avant l'impact. Du coup, il ne fut pas projeté comme il s'y était attendu, retenu par le tibia prolongé de Kazeshoshi dont il comprit enfin qu'il faisait partie du clan Kaguya.

"Yanagi no maï... Un technique redoutable, pas vrai ? Mais tu n'y a pas encore goûté jusqu'au bout...

Tout en gardant son Zampakuto au-dessus de sa tête pour éviter de voir la lame de l'Arrankar s'abattre sur son crâne, le Chunin dirigea son coude droit en direction de la tête de son adversaire, entre les deux yeux. Le coude gauche, lui, visait l'épaule droite. Et, d'un coup, deux os sortirent des deux coudes. Tout aussi pointus que le premier, ils n'eurent pas de difficulté à transpercer le poumon droit pour l'os du coude gauche, et le front pour celui du coude droit. À l'arrière du crâne du deuxième cadavre, l'os ressortit, recouvert de cervelas. Le pauvre était mort sur le coup. Enfin, au moins, il n'avait pas souffert.

Derrière Kazeshoshi, deux cris. Les deux Arrankars restants avaient vu de quelle manière il avait tué leur compagnon, sans pouvoir rien faire : l'oiseau de vent avait disparu, mais trois secondes trop tard pour empêcher leur ennemi d'assassiner le téméraire Arrankar maîtrisant le feu.

"Ordure !!! Tu vas voir, Himishi, le maître de l'eau, et Gatsuke, la maître de la roche, vont te faire la peau !!
- C'est parti, Himishi !!!
- Hé les mecs... Vous êtes carrément cons ou quoi ? Maintenant, je sais qui attaquer avec quoi... Quoique j'en aurais certainement pas eu besoin, mais bon, au moins ça va aller plus vite... Désolé de vous dire ça, mais vous, les Adjuchas, vous valez pas un rond... Je pourrais m'en faire vingt à la suite...
- Ha ouais ? Essaye déjà d'en battre deux d'un coup !!
- Rien de plus simple !!"

Et les deux Arrankars dégainèrent leurs Zampakuto, prenant Kazeshoshi en tenaille. Celui ci fit immédiatement rentrer ses os dans son corps, empoigna le cadavre au crâne troué, se retourna et le balança sans hésiter sur ses deux assaillants. Gênés dans leurs mouvements, ils durent tous les deux dévier de leur trajectoire. Cela laissait quelques secondes au Chunin pour attaquer l'un des deux, mais telle n'était pas son intention. Il avait réussi à se mettre face à ses deux aversaires, ça lui suffisait. Même si les deux Arrankars commençaient à se transformer.

"Alors, alors... Le premier s'est transformé sans pouvoir prendre son Zamapkuto en main... Le deuxième a réussi à le sortir de son fourreau, mais il n'a pas eu le temps de se transformer... Vous, vous avez fait les deux, mais... Vous ne me toucherez même pas !!!"

Et, pour donner du poids à ses paroles et ridiculiser encore plus ses adversaires, il ne les attaqua pas non plus pendant leur transformation. Il attendit les quelques secondes que la libération du Zampakuto leur prit et essaya d'identifier les animaux en lesquels ils se transformaient. L'Arrankar à sa gauche, Himishi, prenait peu à peu la forme d'un requin : un aileron avait poussé sur chacun de ses avant-bras, ainsi qu'à la place de chacune de ses omoplates. Sa tête s'était allongée et sa bouche avait grandi. Lorsqu'il cria, il révéla une double rangée de mâchoires. Mais Kazeshoshi était plus impressionné que terrifié. C'était étrangement ressemblant. Rongé par la curiosité, il ne put s'empêcher de délaisser l'homme-requin à ses cris de rage assourdissants pour reporter son attetion sur l'autre... Gatsuke. Lui, c'était moins net. On aurait dit une belette ou un blaireau - après quelques secondes de réflexion, Kazeshoshi préféra opter pour blaireau. De longs poils avaient poussé sur tout son corps, une queue touffue prologeait sa colonne vertébrale, et son nez, qui s'était allongé, ressemblait maintenant davantage à un museau.

Kazeshoshi brandit son Zampakuto droit, devant lui, entre ses deux yeux, et attendit une attaque. Elle vint de l'Arrankar-requin. Le Chunin reconnut tout de suite les signes que composa son ennemi, et effectua lsa technique Suiton favorite, celle qui pouvait permettre d'éviter n'importe laquelle du même élément, tant qu'on était assez rapide.

SUITON, DRAGON AQUEUX !!
Suiton, Liquéfaction !!

Kazeshoshi n'attendit pas de voir le dragon sortir du sabre de Himishi pour effectuer sa technique. À peine avait-il prononcé ce mot qu'il disparut dans une flaque d'eau, ne laissant rien de son corps derrière lui. L'Arrankar mit du temps à comprendre où il était passé, et ce ne fut que lorsqu'il sentit le contact froid de la lame de Raïtentori avec sa gorge qu'il réalisa que son adversaire se tenait dans son dos.

"Tu croyais vraiment m'avoir avec une technique de base de mon village ? Alors que j'ai le Sharingan, en plus... Tu es vraiment naïf..."

Sa voix s'était élevée au-dessus du bruit de l'eau qui retombait sur la terre, en faisant de la boue. Gatsuke, l'Arrankar-blaireau, réagit sur-le-champ, mais sans réfléchir. Il prononça quelques mots, et une pluie de pierres s'abattit dans le dos de Kazeshoshi. Celui-ci n'hésita pas un seconde, et força Himishi à se retourner, l'utilisant comme bouclier. Seules deux pierres dépassèrent cette protection humaine qui reçut toutes les aurtres de plein fouet, mais le Chunin les para facilement avec son sabre qu'il utilisa ensuite pour transpercer la gorge de Himishi qui, gravement atteint par la violent pluie de pierres, reposait par terre, dans la boue, suffoquant, impuissant.

La seconde erreur du dernier Arrankar vivant fut de crier pour annoncer son attaque. Il le fit sous le coup de la colère, sans doute, d'avoir vu ses trois compagnons mourir - dont un par sa faute. Mais il avertit ainsi son adversaire qui, grâce à ses sens, put rapidement évaluer la position dans son dos de Gatsuke. Kazeshoshi attendit le dernier moment pour se retourner vivement et contrer le coup vertical de l'Arrankar. Et il le fit si violemment que, à l'impact, son adversaire recula d'un pas, le sabre au-dessus de sa tête, vulnérable à toute attaque rapide. Le Chunin, pourtant, ne l'attaqua pas. Il ouvrit à demi sa main libre, et commença à y faire tournoyer du vent. Très vite, ce fut une véritable tornade qui se forma dans sa main, retenue dans une boule invisible par la pression de l'air qui avait augmenté autour d'elle. Le temps que mit la boule à se former fut largement suffisant pour que Gatsuke se remette en position d'attaque, mais l'Arrankar fit une troisième et dernière erreur. Sans se méfier, il se lança sur Kazeshoshi, le sabre en l'air, la garde ouverte. Et il sauta. Certes, la technique était bien pensée : la chute lui aurait permis de mettre plus de puissance dans son coup. Mais il avait avoué à son adversaire qu'il maîtrisait la roche. Par conséquent, pas de Fuuton. Et donc, impossibilité de se déplacer en l'air. La boule de vent l'atteint à la gorge, lui aussi. Lorsque la tornade se libéra, elle coupa net la tête du dernier Arrankar, dont le reste du corps tomba lourdement au sol, éclaboussant de boue l'arbre au pied duquel il reposerait éternellement.

La Triforce arrêta de briller. Le flux de chakra dans le corps de Kazeshoshi redevint normal. Le Chunin baissa son sabre. Ses yeux redevinrent totalement blancs. Finalement, il n'avait reçu aucun coup. Mais l'utilisation prolongée du Shringan avait quelque peu entamé ses réserves de chakra. Rien de très grave, pourtant, et il quitta rapidement les lieux, à la poursuite d'Aurora et du fuyard, tout en espérant que celui-ci était mort.

Civil Nombre de messages : 803 Age : 31 Date d'inscription : 30/07/2007

Plus il s'enfonçait dans la forêt, vers le coeur de Hi no Kuni, plus il avait l'impression de s'éloigner de sa cible. Il était sûr qu'il allait dans la bonne direction, mais... Peut-être était-il un peu trop lent ? En plus, il s'approchait un peu plus de Konoha et s'éloignait un peu plus de Kiri à chaque pas... À cette pensée, il accéléra encore le rythme. Il ne devait pas perdre trop de temps. Il suivait ses sens, et ses sens lui indiquaient que les deux personnes qui cherchaient étaient loin, très loin de lui. Comment aurait-il pu se tromper ? En plus, il avait les nerfs à vif, comme après chaque utilisation du Sharingan. Il ne pouvait pas se tromper. À moins que... Soudain, un doute le saisit : était-il possible que ses sens soient, contrairement à ce qu'il pensait, endommagés par le fait qu'il soit tendu ? Se pouvait-il qu'il ait négligé certains détails qui auraient pu être importants ? Du genre, l'état des arbres sur son passage... Le Chunin s'arrêta et se frappa le front du plat de la main. Comment se pouvait-il qu'il n'y ait pas pensé plus tôt ? Trop concentré sur ses cibles, il avait négligé son environnement... Alors que celui-ci pouvait donner tellement d'indices ! Il tourna la tête. À cet endroit précis, il ne vit rien. Il repartit; mais plus lentement, cette fois, et ne se focalisant plus uniquement sur son ouïe.

Il parcourut encore quelques kilomètres en observant les arbres, les branches, les feuilles autour de lui. Pourtant, il ne voyait rien. Il n'abandonna pas pour autant mais, après une heure de recherches, il se résigna : sa persévérance n'avait malheureusement pas payé. C'était dégueulasse... Il ne savait plus où aller. Si, il devait aller à Kiri, mais comment aurait-il pu deviner à quel endroit le Gant était caché ? Mais, plus il réfléchissait, plus son esprit s'embrouillait.

Il arriva au milieu d'une petite clairière illuminée par le soleil. Les hautes herbes s'élevaient jusqu'à ses genoux, masquant les fleurs qui ne montaient pas aussi haut. Mais Kazeshoshi ne profita pas de la beauté du lieu. il avait d'autres priorités. Il réfléchit un instant aux moyens qu'il pourrait utiliser pour retrouver Aurora. Il en avait déjà deux, mais l'un ne lui plaisait pas, et l'autre ne marchait pas. Ce n'était pas le moment de faire des caprices, mais il voulait absolument éviter de recourir à cette méthode. Alors, il alla s'asseoir au pied d'un arbre, allongea son dos contre le tronc et se reposa un moment. Un vent doux et frais se leva et vint lui carresser le visage. Cela lui clarifia les idées.

Soudain, il entendit quelque chose. Une branche se pliant sous un poids qu'elle ne pouvait supporter. À plusieurs centaines de mètres de lui, dans son dos, quelqu'un se rapprochait. Qui était-ce ? Pas Aurora, en tous cas. D'autant plus que sa main droite recommençait à émettre une lueur dorée. Encore un Arrankar ? Mais ils étaient combien, bordel ? Il allait s'occuper personnellement de celui-là. Puis il repartirait à la recherche d'Aurora. Contrairement à son habitude, il ne sortit pas son Zampakuto. Il effectua plutôt quelques signes, et fit apparaître de l'eau au bout de ses deux mains. De l'eau en forme de tête de dragon. Toujours assis, il attendait le moment précis où l'Arrankar déboucherait dans la clairière, à découvert. Il suivait la progression de sa victime mètre par mètre, l'oreille aux aguets, prêt à intrevenir dans les secondes qui suivraient. Enfin, l'Arrankar sortit de la masse feuillue en s'exposant à n'importe quelle embuscade. Pourquoi Kazeshoshi n'attaqua-t-il pas immédiatement ? À cause de l'état physique de l'homme. Ses bras nus étaient ensanglantés, une plaie profonde se présentait sur sa hanche droite, l'empêchant de courir convenablement. Et puis... Son dos était totalement noirci. Apparamment, il avait encaissé une attaque Katon par-derrière Ce qui était étrange, c'est qu'il ait réussi à survivre et à échapper à son mystérieux agresseur dans cet état. Enfin, quoi qu'il en soit, il n'échapperait pas à Kazeshoshi, dans son dos.

Suiton, Dragon aqueux manipulé !!

L'Arrankar se retourna en entendant ces mots, mais le jet d'eau le frappa en-dessous du menton, de plein fouet, avant qu'il ait pu réagir. Il fut projeté à l'autre bout de la clairière, contre un arbre au tronc massif, et tomba au sol.

Tsuta no Maï !!

Kazeshoshi regarda le corps de l'Arrankar, comme s'il guettait un mouvement. Il esquissa un sourire satisfait lorsque deux os sortirent du sol pour transpercer le coeur et la gorge de lh'omme, qui mourut sur le coup.

"Pas de pitié pour les Arrankars...
- Hé, toi !! T'es qui ?!"

Kazeshoshi se leva et se retourna en même temps. Ses tibias retournèrent en même temps à leur place, laissant le corps perdre tout le sang qui lui restait. Il jeta un regard entre les arbres, cherchant des yeux l'endroit d'où provenait la voix - une voix de femme. Jamais il n'aurait imaginé que c'était Aurora qui sortirait d'entre les arbres.

" Kazeshoshi ? Qu'est-ce que tu fous là ? T'étais pas censé te battre contre quatre Arrankars à la fois ?
- Et toi, répliqua-t-il, t'étais pas censée tuer celui-là ?
- J'y étais presque, je te ferais remarquer...
- Le plus bizarre, c'est... Comment ça se fait que je vous aie dépassés ? Vous couriez en zigzag ?
- Ben, en gros, ouais, c'est ça. Il arrêtait pas de tourner, de balancer des attaques à l'aveugle... Je pense qu'il était conscient de son infériorité, et qu'il cherchait juste à s'enfuir. Bon allez, tant pis pour lui, on s'en fout !! Tu viens ? Je te rappelle qu'on doit aller récupérer une relique...
- Ouais... J'arrive."

Kazeshoshi jeta un dernier coup d'oeil en direction du cadavre qu'il laissait derrière lui, puis suivit Aurora. C'est bon, il l'avait retrouvée, il allait enfin pouvoir mettre la main surle Gant de Tsukiyomi...

"Au fait, Aurora... Tu sais vers où c'est, Kiri ?
- Ben... Non, pas du tout !! C'est pas toi qui devrais le savoir, plutôt ? Après tout, c'est ton village...
- Non, t'abuses... On va faire comment pour s'y retrouver ?
- Ben... J'en sais rien !!"

Et les deux amis s'enfonçèrent dans la forêt en se chamaillant, perturbant le lourd silence de l'après-midi...