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 Rêve perturbant...

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AuteurMessage
Uzumaki Naruto.
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Uzumaki Naruto.


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Date d'inscription : 23/01/2008

Rêve perturbant... Empty
MessageSujet: Rêve perturbant...   Rêve perturbant... Icon_minitimeDim 3 Fév 2008 - 19:28

Au bout de quelques minutes, ou peut être quelques heures, il parvint à rétablir la réalité des faits. Il était allongé sur quelque chose de dur, peut être un banc, en bois, et on lui avait lié les mains dans le dos. Il lui semblait que tout bougeait autours de lui. Il ouvrit les yeux, doucement, craignant qu’une lumière trop violente ne lui blesse les rétines, mais l’obscurité régnait. Il se releva à moitié, et ce simple geste lui donna la nausée. Tout tournait. Il tenta de porter la main à son front douloureux, puis se rappela qu’il était attaché. Il examina les alentours. Il se trouvait dans une cage recouverte d’un tissu blanc, en mouvement. Peut être dans un chariot. Il se leva doucement, mais perdit brusquement l’équilibre alors que le chariot s’arrêtait net dans un grand crissement de gravier, à peine couvert par les hennissements furieux de plusieurs chevaux.

- Arrêtez la carriole, au nom du Shogun notre souverain ! cria une voix à l’extérieur.

Les pensées reprirent leur place dans l’esprit de Kyuuden qui achevait de regagner toute sa lucidité. Le shogun en question, Mitsuzo Hinaki, était au cœur des problèmes que connaissait le pays. Il avait été le conseiller et l’ami de l’ancien Mizukage pendant douze ans. Le shogun avait tenté et échoué un coup d’état lors de l’ascension au pouvoir du nouveau Kage, Zabuza, et avait du se retirer dans le sud du pays, où il avait constitué une petite armée. Depuis, le pays est au bord de la guerre civile, l’armée régulière est occupée par la guerre et l’économie est effondrée.

Un cavalier, peut être celui qui avait sommé le chariot de s’arrêter, retira promptement le tissu qui recouvrait la cage, puis dévisagea longuement Kyuuden tandis que derrière lui d’autres cavaliers dépouillaient le muletier, dont ils avaient fait leur prisonnier. Le cavalier, visiblement un haut officier d’après les insignes et décorations qui ornaient son plastron de cuir noir, brisa le cadenas de la cage de la pointe de sa lance.

- Vous pouvez sortir, citoyen. Il ne sera pas dit que le Shogun laisse ses sujets se faire emprisonner par les troupes de l’usurpateur !

Sur ce, les cavaliers, dont les armures étaient bien frappées aux armes du Shogun – un aigle dont le bec et les yeux laissaient s’échapper des flammes d’argent – reprirent la route au galop.

Kyuuden se retrouva seul, au milieu de la route. Complètement désorienté, il supposa tout de même, en raison de la nature des arbres alentours, qu’il se trouvait au nord de la cité. Il devait regagner la ville au plus vite pour retrouver Horatos, aussi, s’orientant grâce aux étoiles, il partit vers le sud. A peine une demi-heure de marche plus tard, il entendit de nouveau le bruit des sabots sur les pavés. Il se jeta promptement dans des fourrés, pour voir passer devant lui un homme en haillons, hors d’haleine, suivi de près par deux cavaliers. Ceux-ci n’étaient pas des partisans du Shogun, mais des hommes de main du Mizukage. Il brandirent leurs lances, et s’apprêtèrent à les abattre sur le fugitif.

- Non ! Laissez-moi ! Ahhhh ! hurla le fuyard tandis que les deux pointes d’acier s’enfonçaient dans son dos.

Un des cavaliers descendit de cheval et tata le corps inerte de sa botte, pour s’assurer qu’il était bien mort. Il remonta ensuite en selle, après avoir récupéré les armes et les avoir bien essuyé dans l’herbe.

- Eh bien comme ça, il ne nous emmerdera plus.

Les deux hommes partirent d’un petit rire, puis s’éloignèrent au galop, bride abattue. Kyuuden attendit quelques secondes, puis se précipita sur le corps encore saignant de l’homme.
Celui-ci tenait serré un petit papier dans sa main. Kyuuden l’extrait des doigts déjà rigides et le déplia. C’était un petit parchemin sur lequel était tracé au fusain une sorte de carte, au centre de laquelle figurait, inscrite à l’encore rouge, une croix. Kyuuden se fit la réflexion que c’était peut être du sang. Il s’éloigna promptement.

Le soleil achevait de se coucher, les ombres s’étendaient lentement sur la plaine. Au loin, dans les lueurs ocres du jour qui agonisait, Kyuuden apercevait les lumières de la ville. Il pressa le pas. Il songea que si des ninjas l’attaquaient à cet instant précis, affaibli et sans armes, il n’aurait pas de moyen de se défendre. Mais cela n’arriva pas, et bientôt il pénétra dans la grande ville. Il marchait au hasard des rues, hagard, éberlué par le spectacle qui s’offrait à lui :

La ville était la proie des flammes. Ca et là, quelques bâtiments brûlaient. La population effrayée se massait dans les rues, parfois tentait d’affronter les troupes du Mizukage, qui patrouillaient, arme et main et casque rabattu. Les avenues principales étaient barrées et les arbalétriers menaçaient quiconque s’approchait trop près. Plus loin, vers le nord, Kyuuden semblait entendre les éclats d’une bataille et le fracas des armes. Les sous-officiers sommaient tout le monde de rentrer chez soi ou de se rendre au poste de la milice le plus proche s’ils avaient des déclarations à faire au sujet d’un quelconque complot contre le Mizukage.

Kyuuden poussa un long sifflement ondulé, qui dura de longues secondes. Il s’y reprit à plusieurs reprises, puis senti le soulagement l’envahir lorsqu’il entendit enfin le bruit de sabots qui lui était si familier.

- Horatos… Enfin, te voilà…

Le ninja caressa longuement les poils noirs de son cheval qui blottissait ses naseaux dans le creux de son épaule, puis monta en selle.

- Allez Horatos, il faut partir d’ici, et vite !

D’un petit coup de talon, Kyuuden fit partir immédiatement sa monture au galop. Il franchit à toute vitesse les quelques rues qui le séparaient des portes de la ville, puis se retrouva enfin à l’extérieur de la cité incendiée. Galoper ainsi, les cheveux au vent, dans la douce tiédeur de la nuit tombante, lui procurait un plaisir indicible. Il emprunta un petit chemin qui slalomait entre les collines, à l’Est, dans l’espoir d’atteindre rapidement une auberge de voyage sur le bord de la route, lorsque deux sombres personnages sortirent de l’ombre, lui barrant le passage. Un troisième se posta derrière lui, lui interdisant toute retraite.

Un d’entre eux, un borgne à l’air patibulaire, s’approcha de Kyuuden, tout en jouant avec la lame de son sabre.

- Bonsoir mon gaillard. Tu m’as l’air bien fringué, pour un gars d’la ville ! Allez, aboule le pognon ou je te dessine un troisième trou du cul avec ma pointe !

Ses acolytes ricanèrent.

Le ninja n’eu qu’un simple mouvement à faire, et la ruade fut pour le brigand de derrière. Horatos, en bon destrier parfaitement éduqué, lui décocha un coup de sabot en pleine face. Il se cabra violemment et le borgne fut renversé avant qu’il n’ait eu le temps de pousser un cri. Quant au troisième, il fut plus chanceux : avec un hurlement de terreur, il prit la fuite et abandonna ses deux camarades, que le brave Horatos achevait de piétiner. Le shinobi descendit de cheval, tapota l’encolure de sa monture en signe de félicitation et commença à fouiller les corps. Il ne trouva que quelques piécettes, leurs armes et un croûton de pain.
Il ramassa le sabre d’un des rôdeurs, puis offrit le quignon de pain à Horatos. Alors qu’il s’apprêtait à repartir, il s’aperçut que le borgne était toujours vivant. Il était agité de soubresauts et tentait en vain d’agripper son arme. Kyuuden fit quelques pas en sa direction, ramassa le sabre et s’avança vers l’homme.

- Non ! Pitié messire, je ne voulais pas vous faire de mal… Pitié…

Dans l’œil du gisant, Kyuuden reconnut une lueur qu’il avait déjà vue, quelques années plus tôt. Une froide haine, mêlée de désir de vengeance et d’excitation le parcourut. Il avait reconnu l’homme. C’était lui, le déserteur. Lui qui avait souillé son honneur… Kyuuden approcha la lame de son sabre de la gorge du déserteur, et…

Kyuuden se réveilla en sursaut, en sueurs. Qu’est ce que c’était ? Un rêve ? Ca avait l’air tellement réel… Il se leva et alla se passer la tête sous l’eau. *Une prémonition ? Ne sois pas ridicule, Kyuuden…* Mais tout de même, un doute persistait dans l’esprit du genin tandis qu’il retournait se coucher. Dans le rêve, Kyuuden était jounin et avait bien cinq ans de plus… Qu’y avait-il de vrai dans cette histoire ? Quelque chose à craindre ? Kyuuden se rendormit, peu rassuré…


Le jeune Uzumaki ouvra les yeux lorsqu'il vit qu'il était encore dans sa petite maison miteuse digne d'une tanière à rat...

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