Les Montagnes de Suna [Pv]

Une montagne se détachait par-delà l'horizon, découpant un ciel où de volutes de nuages légers y flottaient avec une grâce presque fantomatique. La cime blanchit de ce Géant terrestre était alors illuminée par la lumière aveuglante d'un Soleil d'hiver étrangement froid. De fortes rafales d'une brise glaciale balayaient la vallée aux pieds du mastodonte, boisés de pins et de sapins. Une maison tout de bois bâtit se dressait au devant des rives d'un lac aux eaux turquoises, dont la surface était recouverte d'une fine couche de glace. Soudain, une feuille d'érable rougeâtre s'y déposa, et toute la surface de l'eau se couvrit de fissures, dont toutes les rayures se rejoignaient en un point ; celui où la feuille s'était posée. À la cime d'un conifère d'une couleur vert brut se trouvait une jeune femme accompagnée d'un enfant. Elle devait approcher la vingtaine d'année, et le petit garçon aux mêmes cheveux châtains que sa maman, ne semblait pas avoir plus de cinq ans. Elle esquissait sur ses lèvres un sourire comblé, fixant de son regard jaune criard et fendu par une pupille aussi mince qu'une aiguille la maison à quelques kilomètres de sa position. Soudain, alors qu'elle attrapait la main de son fils avec tendresse, elle s'écria :



L'enfant aux yeux émerveillés répondit sans ciller un "oui" timide et presque inaudible. Voyant qu'il ne semblait pas encore remis de son voyage jusqu'aux montagnes de Suna, et qu'il commençait même à tourner de l'oeil tant il était fatigué, Ayame le lâcha et le poussa dans le vide. Le garçon retint un rire amusé alors qu'il commençait à chuter en direction de deux grands loups à l'allure fière. L'un des deux, une louve blanche aux trois queues faramineusement grandes, rattrapa le petit garçon en poussant un soupir exaspéré à l'encontre de la jeune mère. Elle faisait ça à chaque fois ! Le pousser dans le vide ! Chô aimait plus que tout cette sensation, celle où l'on a l'impression que les entrailles remontent jusque dans la gorge avant de redescendre dans les chevilles. Et évidemment, Ayame adorait faire plaisir à son fils et faisait n'importe quoi pour lui... Heureusement que les deux loups étaient là, ou un malheur serait sûrement déjà arrivé. Alors qu'Ouja la louve reposait délicatement son petit homme au sol, elle vociféra quelques injures politiquement inacceptable qui n'échappèrent pas aux oreilles perçantes du loup noir Griffin, héritier des Kurokage au même titre que son homologue Ayame. Ainsi il claqua les dents en un tintement sinistre, ordonnant sans une parole à sa congénère d'être plus polie envers la Sabreuse.

D'ailleurs, qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire de là-haut ? Observer les environs ? Peut-être... Elle semblait examiner chaque recoin de la vallée, chaque arbre du flanc de la montagne, chaque brins d'herbe, chaque poussière... Un regard aussi intense et perçant, seul le jaune criard de son regard de loup pouvait être aussi fort. Quelque chose attira soudainement son regard, et elle tendit le cou légèrement sur sa droite. Un homme avança d'un pas élancé au travers d'un verger de pommes un peu plus bas dans le paysage, et s'approchait exactement dans la direction de la maison de ses parents. Qu'allait-il bien pouvoir faire là-bas ? Il y avait bien deux ou trois autres maisons dans cette direction, mais la Sabreuse en était quasiment certaine : il y allait vraiment. Et elle disparu sans plus de cérémonie du haut de son arbre, sous l'étonnement des trois Êtres au pied du Pin. Une ombre extrêmement rapide se mit à la suivre, passant en coup de vent devant les deux loups et l'enfant.



La Kunoichi venait d'apparaître dans un nuage brumeux au devant de l'homme, le visage alors dissimulé par une branche aux feuilles mourantes et aux fruits déjà cueillis. Il s'était alors arrêté net, et ne bougeait absolument plus. Un grillon au crissement agonisant restait le seul repère sonore, jusqu'à ce que les craquements secs de la branche ne couvre le bruits de l'insecte. Qulle idée aussi... Un grillon digne de ce nom se protège du froid >__<. Cela dit, la branche fut repoussée avec une délicatesse prudente, mais elle se brisa au bout de quelques secondes, découvrant ainsi le visage de l'homme. Mais elle n'y fit vraiment pas attention et préféra poursuivre. Elle réitéra alors sa question qui ne semblait pas avoir trouvé de réponse... Pfft ! Ces hommes sans tchatche !



Alors que Kajin s'en retourna un peu plus loin, s'appuyant contre le tronc rugueux d'un pommier, elle remarqua du coin de l'oeil le bandeau frontal du Shinobi. Fixé solidement sur la bretelle d'une jarre immense, alors posée sur ses frêles épaules de jeune homme, elle en distingua rapidement le symbole : un sablier. Ainsi il venait du pays du Vent ? Moui... Rien de surprenant. Mais bien qu'il ne ressemblait à personne de familier, elle se dit un instant qu'il lui rappelait quelqu'un. Cette aura autour de lui était presque comme... Déjà vue. Ayame zappa rapidement cette idée, secouant légèrement sa tête. Une mèche de cheveux se déposa alors devant ses yeux, et elle souffla dessus avec une lueur enfantine dans le regard.

Spoiler:

Et voilà maintenant que le Shinobi lui renvoyait la balle de sang-froid ! Ayame haussa les sourcils, en effet étonnée par la présence d'esprit dont il venait de faire preuve. Ainsi il était le Kazekage de Suna ? Dans ce cas présent, la Sabreuse n'était pas en mesure de répondre grand chose, mais elle n'en fit rien. Si elle commençait à s'écraser maintenant en partant la queue entre les jambes, toute sa fierté s'écroulerait ! Hum... Au moins fallait-il qu'elle trouve quelque chose à répondre sans pour autant avoir l'air cruche, et vite, car le silence qui s'était alors installé entre eux effleurait les limites de l'impolitesse. Et Kajin pourrait au moins tenter de l'aider un peu ! Mais non, il préférait rester sans voix, comme d'habitude... Inspirant profondément et ramassant délicatement la branche de pommier brisée aux pieds ensablés du chef de Kaze Gakure no Sato, elle prit la parole fermement, sans ciller :



Elle se frotta la nuque, un peu gênée. Elle ne pouvait vraiment pas s'en empêcher ! Elle s'était habituée à converser depuis qu'elle avait mis au monde ses enfants, et parlait instinctivement aux gens, même ceux qu'elle ne connaissait pas. Ayame préféra alors laisser son regard se porter au loin derrière le Kage, qui lui semblait toujours aussi stoïque que précédemment. Quelques petites masses en mouvement captèrent alors son attention sous un des pommiers du verger. Oh ! Une portée de louveteau ! Le Chakra Kurokage dégagé par l'héritière a dû les attirer jusqu'ici, ça arrivait souvent pour les loups adultes, mais c'était bien la première fois que des bébés le ressentent eux aussi. Tout coup, ils se précipitèrent tous jusqu'à eux en jappant de joie, ignorant leur peur viscérale de l'Homme et allant même se frotter contre les jambes du Kazekage. La Kunoichi s'accroupit alors et réveilla son Chakra jaune pour les stimuler un peu, ce que Kajin semblait ne pas avoir approuver car il soupira d'exaspération sous son pommier. Après tout, même si l'homme était là, il ne pouvait la priver de quelque secondes avec eux, et puis si cela ne lui plaisait pas, il n'avait qu'à partir, et ce sans plus de cérémonie. Quoique... Une fois que tous les louveteaux se soient agglutinés sur sa tête, ses épaules et dans ses bras, elle se releva et plongea des yeux insistants dans le vert émeraude souligné de profondes cernes. Il paraissait si fatigué...



Et Voilà... Avec autant d'enfants loups qui joue dans vos pattes et sur vous, on finit par s'écraser lamentablement sur le sol, et devant quelqu'un d'aussi important ça fait toujours un effet des plus fins ! Alala... Rougissant jusqu'au oreilles et la tête dissimulée derrière deux louveteaux se disputant la place sur son visage, elle grommela quelques injures et se releva jusqu'à se retrouver assise, les jambes en tailleur. Les deux bébés dégringolèrent alors dans son rencouvrement, et gémissaient maintenant de protestation. Ayame n'osait même pas regarder comment le Kage la regardait. Une Sabreuse... Dans une position aussi embarrassante ! Elle aurait bien voulue être ensevelie sous une myriade de bébés loups si elle avait pu, tant elle voulait disparaître à ce moment même. Mais elle n'eut pas plus le temps de rougir, car les deux parents dégagèrent leurs enfants, surgissant de nul part. Et Zut, maintenant l'homme allait avoir tout le loisir de pouvoir se moquer d'elle. Elle en avait un peu l'habitude après tout. depuis qu'elle était revenue à Kiri Gakure no Sato , elle devait chaque jour supporter les regards en biais et les messes-basses de ses concitoyens. Alors une moquerie de plus ou de moins ne la salira pas plus.

Les parents des petits monstres s'inclinèrent en excuses envers leur congénère bipède et grognèrent fermement contre ces derniers. Les reproches ne sonnèrent probablement que comme un vulgaire grognement animal pour le Shinobi du Sable, mais la Kunoichi pu assez en comprendre que pour les prier d'être un peu plus souple envers eux. C'est ainsi qu'ils repartirent aussi vite qu'ils étaient apparu, laissant la jeune femme dans une situation gênante dont elle se serait bien passé. Ayame chercha alors à changer de sujet en restant au sol, fixant ses genoux, et balbutiant quelques paroles étranglées.



Quelle fierté mes aïeux, quelle fierté... Et pour tenter de pas avoir l'air cruche, c'était réussi, mais à la place elle paraissait bien stupide. Et en plus elle était presque sûr que Kajin avait étouffé un éclat de rire incontrôlé Y__Y

En effet, elle ne traîna pas plus qu'elle ne l'avait prédit à son interlocuteur. En quelques instants, elle balaya la vallée entière de son Chakra à la recherche de son compagnon à quatre pattes, en y mettant une dose inexorablement importante. Enfin, une fois trouvé, elle s'y 'connecta', sans lâcher ses genoux des yeux. Ben oui, elle était encore par terre... Elle aurait pu se relever comme par magie, un assis-debout en un millième de secondes, mais non ! Il fallait qu'elle y reste et elle y restait bien. Elle venait tout juste d'étendre ses jambes devant elle et de s'étirer. Un peu plus et elle en aurait presque baillé ! Décidément cette Kunoichi faisait tout pour paraître quelqu'un d'autre... Quand elle n'était pas dans les terres de son village pour jouer les Grandes, elle soufflait un peu et se relâchait lors de ses rares visites chez ses parents. Le dos droit comme un 'i' chaque instant, un sourire pas toujours sincère esquissé sur les lèvres, des courbettes dans tous les sens et à tout bout de champ, des heures de travail à n'en plus dormir, et cela en plus des entraînements et des missions haut-gradées dont elle était chargé d'accomplir en un temps record ! Ce congé, même pas payé, et d'une durée aussi courte que les cheveux d'un chauve, elle le méritait tout de même bien.




Elle 'raccrocha' en coupant l'intime liaison existant entre elle et le fier loup noir, avant de se relever avec le peu de dignité qui lui restait, n'osant croiser ni le regard de Kajin, ni celui du Kazekage. Une touche rougeâtre assez mignonne teintait encore ses joues, mais ses gestes ne trahissaient en rien sa gêne, encore bien présente dans son esprit. Elle épousseta rapidement sa tenue, et remarqua un petit accroc au revers de sa manche droite. Elle le refera demain, se mit-elle alors à penser, alors qu'elle commençait à reprendre la route en courant dans le sillage d'un Kage bien pressé ! Une vague de sable le menait par delà le verger à une vitesse plutôt impressionnante, et Ayame eut craint quelques secondes qu'il ne détruise tous les arbres sur son passage. Heureusement pour eux, elle soupira de soulagement en voyant qu'il n'en fût rien ; ils étaient tous intacts. Elle n'aurait sûrement pas apprécié qu'il les abîme ces arbres, théâtre de toutes les scènes de son enfance et des jeux partagés avec son défunt frère.
La Sabreuse sentit la furtive et discrète présence de Kajin dans son dos, et le sentit si près d'elle qu'elle crut qu'il allait lui marcher sur les talons ! Eh ! Attention ! S'il ne supporte pas qu'un autre Shinobi l'approche de si près, qu'il garde ça pour lui, et qu'il évite de courir aussi près et aussi dangereusement... Ca peut finir en chute tout ça... Et puis les chutes Ayame a eu sa dose pour la journée. Ceci étant, elle s'habitua assez vite à la présence de son garde du corps dans son dos, même si elle craignait quelques dégringolades à chaque slalom entre deux pommiers. Et, alors qu'elle gagnait du terrain avec facilité sur la vague de sable avec aisance, jouant sur la complexité de son parcourt entre les arbres et les haies séparant chaque verger. Elle se rendit bien vite compte que tenter de semer son poursuivant était ce qu'elle préférait, et pour ce faire elle s'amusait à faire quelques pirouettes par dessus plusieurs rangée de pommiers en un bond et se dissimulant parfois dans un nuage de sable qui avait cessé de suivra le mastodonte que déplaçait avec lui le Kage. Il était beaucoup plus doux que c'est ce qu'elle ne l'aurait cru, mais cette odeur...

Elle eut un haut-le-coeur en voyant une macabre vision défiler devant ses yeux. Ce sable... S'en servait-il réellement pour tuer ? La Kunoichi ralentit immédiatement sa course et retrouva en arrière Kajin, un frisson lui parcourant le dos. Du sang... Encore cette odeur, la même que celle de tout à l'heure. La Sabreuse se mit à imaginer qu'il serait bien capable d'assassiner ses parents, de sang-froid ! La pupille dans ses iris s'écrasa à un tel point qu'elle devint presque imperceptible au milieu du jeune criard de son regard, et Kajin tenta d'attraper son épaule avant qu'elle ne... Et ben non elle était déjà partie, et en une fraction de secondes elle se trouva aux côtés du Kazekage, surfant comme elle le pouvait sur le sable à l'aide d'une lame de Chakra Fuuton. La Kunoichi s'équilibra en plaçant intelligiblement ses bras, et put en profiter pour se concentrer sur le visage de l'homme. Il fixait la lointaine maison au bord du petit lac aux eaux turquoises. L'émeraude de son regard semblait vide de toutes émotions humaines, et les cernes noires les soulignant le rendait extrêmement nostalgique. Mais était-ce réellement la maison qu'il observait ainsi ? Plus Ayame y pensait, et moins et le croyait. Sa pupille redevint plus arrondie, et ce lorsqu'elle comprit. Un coup de sang tels que les siens omettait plusieurs faits à la fois, dont deux ici essentiels : le sang avait une odeur vieillie de plusieurs années, et ce visage si serein n'était inexorablement pas celui d'un criminel. Et cela Ayame avait tous les antécédents pour l'affirmer.

La question parut légitime, mais elle heurta méchamment le moral de la Kunoichi. Suna no Kuni… Son regard devint un peu vague, fixant la maison qui se rapprochait de plus en plus. Ils arriveraient dans cinq minutes, se laissa-t-elle à penser mélancoliquement. Quelle idée d’habiter aussi loin tout de même.


Elle avait certes fini sa phrase un peu durement, mais ce n’était pas une facette de sa vie qu’elle se plaisait à raconter. De là, elle se laissa sombrer dans son mutisme habituel : celui où les souvenirs la hantaient chaque seconde d’une façon de plus en plus terrifiante. Ces moments là, Ayame les redoutait plus que tout. Elle regrettait que Kajin ne soit pas avec elle, même si il n’étais pas vraiment loquace, et puis c’est ainsi qu’elle se rendait compte à quel point son fils et Griffin lui manquait vite. Ces Êtres la maintenaient sans cesse à la surface de l’eau, et dès qu’ils lui lâchaient la main… Elle sombrait, tel un poids, et elle n’avait d’autre recourt qu’espérer que l’un d’entre eux vienne la secourir.
Gaara semblait avoir accélérer encore sa vague de sable, et ce, la Sabreuse le ressentit dans l’étrange position que prit sa planche de Chakra Fuuton. Elle se souleva brusquement, et désarçonna la jeune femme, qui chuta en arrière. Elle protégea sa nuque en plaçant ses mains dessus ! L’impact sur le sol promet d’être- Eh non, Kajin est toujours là quand il le faut ! Et elle atterrit délicatement dans ses bras, tout en le remerciant par un petit bisou sur la joue. L’homme ne rougit nullement, mais esquissa un sourire extrêmement léger, avant de reprendre son stoïque habituel et de reposer Ayame à côté de lui. Cette dernière lui fit un petit clin d’œil et lui donna un coup de coude gentil, avant de se remettre à courir à la poursuite de l’homme au sable de sang.



Elle concentra alors son Chakra dans la plante de ses pieds et accéléra à son tour. Cette fois seulement elle laissa à Kajin le libre vouloir de courir où il le souhaitait, même s’il sprintait encore trop près à son goût >__<. Et, une goutte de sueur coulant sur sa tempe, la jeune femme rejoint à nouveau le Kazekage. Au même instant, ils s’arrêtèrent devant l’entrée du jardin de la maison. Ayame rayonnait de bonheur, mais s’interposa rapidement entre Gaara et le portail, alors qu’il s’apprêtait à l’ouvrir.

Spoiler:

(HRP : J’fais court =) Juste le temps de me remettre dans le bain)

Ayame ne trouve rien d’autre à ajouter. Mais après tout, il n’y avait rien à dire de plus. Elle inclina la tête en signe de respect, et ce due à la différence de grade existant entre les deux protagonistes, avant de faire un pas de côté en laissant ainsi la voie libre jusqu’aux portes de la maison des Tenchu.
Réputé pour ne rien dire de plus que l’usage et la politesse ne l’exigent, le Kazekage se remit en marche, avec une foulée élancée, comme s’il était pressé d’en finir. Ayame haussa les sourcils, à moitié vexée qu’il se pavane ainsi chez elle, et devant son nez qui plus est. Bah… Il pouvait bien faire ce qu’il voulait, tant que cela n’affectait en rien sa famille et tout ce qui s’y rapporte. Elle concentra légèrement son Chakra dans la plante de ses pieds, afin de bondir d’un simple élan jusque devant les portes de son chez-elle. Elle arriva quelques instants avant l’homme aux cheveux rouge sang, et se permit de frapper. Une voix claire répondit en retour, provenant de l’intérieur de la demeure.

-Oui ? Qui est-ce ?
-‘Man c’est moi !

Un bruit de chaises renversées et de cavalcades précédèrent alors l’envolée de la porte, manquant de peu de frapper Ayame au passage. Une femme d’âge mur surgit, sautant sur la Sabreuse et l’emporta au sol dans l’élan.

-Ayame, ma chériiiiiie !!! Tu es enfin revenue nos voir ! Ton père et moi attendons ça depuis des lustres ! On s’inquiétait tant !
-Maman, arrêtes voyons, tu as de la visite aujourd’hui, et ce en plus de moi !

La respiration coupée par l’impact avec le sol (elle ne se servait jamais de ses talents de Shinobi en présence de ses parents, ce qui lui valait parfois quelques chutes de ce genre), elle tourna son regard en direction du Kazekage, complètement froid à ce qui venait de se produire. Kajin le rejoint peu après, alors que Sachiko, mère d’Ayame et de Kenda se relevait, et contempla la scène du même regard que celui de son homologue masculin.
La vieille femme, aux traits doux et fin, le visage parsemé de rides d’expression, notamment de légères pattes aux coins des yeux (signe qu’elle souriait souvent), s’approcha avec légereté des deux hommes.

-Décidemment je manque à tous mes devoirs. Entrez donc, nous ferons les présentations à l’intérieur !
-Et il va falloir que je te présente quelqu’un d’autre aussi Maman…

Le regard gêné, Ayame le détourna. Jamais elle n’avait eu le courage de dire à ses parents qu’elle avait eu eux enfants… Maintenant tous deux âgés de cinq ans, comment allait-elle réagir ?