Survivre à une noyade

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Gamakichi avait eu réponse à sa question, la kunoichi ne s'était pas métamorphosée mais bien au contraire, lui avait rendu son baiser et de quelle manière. Ce fut frissonnant pour l'Ermite de recevoir ce baiser en retour, et qu'il ne s'ensuivit pas d'une réaction malveillante qui l'obligeait à devoir démontrer quelque chose, de bien ou pas. Et vint une question qu'il fallait bien aborder, un lit pour la nuit. Gamakichi lui aurait volontiers proposé de venir chez lui à Konohagakure no Sato mais il allait falloir voyager. Tout comme le lui avait dit Uchiha Mandara, le village de la Brume n'était pas loin. Peut-être y trouveraient-ils un logis pour la nuit?... Mais vint une idée que seul l'Ermite du pays du Feu pouvait avoir, une nuit à la belle étoile. Oui, Kiri no Kuni possédait sûrement des endroits magnifiques pour y observer les étoiles. Aussi, le shinobi avait de quoi faire un petit lit douillet et avec l'herbe, cela aurait sûrement la presque texture d'un matelas moelleux. Restait l'interrogative sur les vêtements de la kunoichi. Remarque, Gamakichi pouvait toujours demander à Tahlin de se charger de cette tâche qui soit dit en passant n'était pas impossible.

"Eh bien... Je n'y avais pas réellement pensé. Nous aurions pu nous diriger vers Konohagakure no Sato et nous reposer chez moi mais cela serait un voyage supplémentaire pour vous. Et je dois avouer que nous trouverions que poussière, cela fait cinq années que je ne me suis pas rendu chez moi."

Cinq années! Mais qu'avait fait l'Ermite de Konoha tout ce temps? Voyagé bien sur. Il avait été à la recherche du savoir, de la connaissance. Gamakichi n'était pas comme le plupart des shinobis qui ne pensent qu'à la puissance. Il préférait se dire qu'à tel et tel endroit, ceci et cela était à visiter, à voir, à essayer. De Konoha à Taki en passant par divers endroits comme le pays du Thé en quête de connaissance. Certes, Gamakichi avait continué de s'entraîner mais il perfectionnait son savoir personnel. Connaître tout d'un paysage ou d'un lieu précis donnait un avantage certain lors d'un affrontement. Puis vint la guerre où il fut "chargé" d'organiser avec d'autres Hyûga, les défenses de Konohagakure no Sato. Et finalement cette rencontre aussi merveilleuse soit-elle, si magique. Gamakichi en avait presque oublié qu'il était en train de répondre à l'interrogation de sa première aimée. Oui, le Maître Loup n'avait encore jamais connu l'amour.

"Désolé, je me suis égaré dans une pensée. Je disais donc cinq ans que je ne suis pas rentré chez moi. Ceci dit, j'ai eu l'occasion de dormir sur de vrais lits mais aussi sur des planches de bois. Je comprends ainsi votre réaction. Sinon, il est vrai que Kirigakure no Sato n'est qu'à quelques heures à pas rapide mais je doute que nous y arriverons avant la fin de la nuit. Je propose donc que nous dormions à la belle étoile. J'ai remarqué un petit endroit, non loin d'ici, un petit havre de paix au bord d'une petite étendue d'eau."

Gamakichi devait sûrement faire allusion de l'endroit où la kunoichi avait du s'enfuir lorsque le Uchiha lui était tombé dessus par pur hasard. Mais l'Ermite ne le savait guère et proposa de l'y emmener. Bien sur il fallait qu'elle l'accepte. Et si ce n'était pas le cas, il la conduirait jusqu'à Kiri no Kuni pour y passer la nuit. Il était aussi vrai que cela faisait affreusement longtemps que Gamakichi n'avait pas dormi plus de deux heures au cours d'une nuit. La fatigue commença à l'atteindre et il n'eut quasi plus l'envie de voyager jusqu'au village de la Brume, préférant ainsi la nature même qu'une chambre d'hôtel ou d'ami. Et puis au final, peu importe, si Chihiko voulait aller à Kiri no Kuni, Gamakichi la suivrait. Il voulait rester encore un peu avec elle avant de devoir s'en aller pour ce fameux labyrinthe. Le temps allait manquer à l'Ermite de Konohagakure no Sato et dieu seul sait s'il allait pouvoir revoir la kunoichi. Mais ne dit-on pas : tant qu'il y a de l'espoir il y a de la vie?... Seule la volonté pouvait faire avancer les choses jusqu'à une nouvelle rencontre.

"Quel que soit la solution ou plutôt l'endroit que vous choisissez, je vous suivrai ou vous y emmènerai. Je ne sais pas ce que j'ai mais une chose est certaine, votre présence auprès de moi me donne chaud au coeur. Je n'ai nullement l'envie de vous quitter, même si la réalité le veut."

Le coeur de l'Ermite se mit à battre de plus en plus fort au fil de ses paroles. Ce n'était pas un sentiment triste, ni même la peur de ne pas la revoir mais tout le contraire, ne jamais la quitter, rester auprès d'elle jusqu'à ce que la lassitude ou la mort l'emporte. Bien que le premier sentiment n'allait vraisemblablement pas arriver. Le moment de la séparation, la première, allait être dure. Mais au fond de lui, Gamakichi savait pertinemment qu'il allait la revoir, pouvoir la chérir dans ses bras, sentir sa douce odeur, peau et l'embrasser comme tout à l'heure. Il se redressa afin de se mettre sur ses deux jambes. Chihiko en fit de même et tous deux se dirigèrent vers le bagage laissé quelques mètres plus loin. A présent, la kunoichi allait choisir comme le lui avait proposé la prochaine destination. Une nuit à la belle étoile ou quelques heures de marche pour trouver un hôtel?

Sujet: Re: Survivre à une noyade Mar 8 Jan 2008 - 18:45

Spoiler:

L'idée de dormir à côté de l'eau, cet élément qu'elle aimait tant, plongea rapidement Chihiko dans un état de total ravissement. Quelle merveilleuse idée que de s'assoupir auprès des deux choses que l'on aime le plus ! Ainsi, elle hocha la tête en signe d'assentiment, et esquissa un sourire radieux. Tant pis pour Kiri no Kuni, elle s'y rendrait plus tard. De toutes façons, elle avait déjà prévu depuis bien longtemps de passer y faire un tour et d'y rencontrer le Mizukage. Il lui fallait trouver un nouveau port d'attache, et ce village semblait être le mieux placer pour répondre à ses attentes.
Elle sentit Gamakichi intensifier son regard en guise d'impatience, et Chihiko répondit vivement :

Oh ! Cela me semble une excellente idée ! Si Konoha et Kiri sont trop éloignés, autant voyager demain et passer une nuit à faire autre chose que bouger dans tous les sens. Voulez-vous bien m'y conduire, à vos côtés ?

Elle tendit la main et saisit celle de l'homme, la serrant tendrement. Elle remarqua à quel point les siennes étaient grandes et puissantes, rugueuse, comme les mains d'un charpentier, alors que les siennes semblaient si petites et si fragiles... Elle sourit gentiment et plissa les yeux en signe de contentement, avant de se laisser mener lentement au travers de ce paysage de nuit. La pénombre rendait les mouvements plus compliqués pour elle, mais Gamakichi et Tahlin progressaient avec une telle aisance qu'elle ne pu faire autre chose qu'un entière confiance en ces deux personnages... Confiance ! Encore ue chose toute nouvelle pour elle ! Espèrons seulement qu'elle pourra la lui accorder sans qu'elle n'ait encore à en souffrir.
Après que quelques pieds aient butté sur des racines et que l'homme ait à chaque fois rattrapé la jeune fille, ils débouchèrent sur une petite clairière, où les rayons de la Lune se reflètaient avec un charme enchanteur sur la surface d'une petite mare aux roseaux et aux lys abondants. Des libellules virevotaient au-dessus de l'étendue d'eau, et quelques grenouilles se laissaient dériver à des croassements étrangement agréables. Aux côtés des berges, des hautes herbes poussaient drues et formaient une épaisse couche de verdure sur le sol argileux de cette clairière. Tout en resserrant sa main sur celle de l'ANBU, elle sussura non loin de son oreille, l'enlaçant dans son dos :

Oh... C'est si calme ! Si reposant... Merci Gamakichi-Kun. Et Merci à toi Tahlin, c'est un peu grâce à toi que je suis ici... Avec lui.

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Ce lieu, si beau, si scintillant, si magique et cette kunoichi. Gamakichi n'avait pas à demander plus, il était au bon endroit, avec la plus belle des personnes et ne risquait sûrement pas d'être dérangé. Enfin, Tahlin allait veiller pour qu'il n'y ait pas de visiteurs.
Il était vrai que l'endroit était d'un calme des plus paisibles. Le rêve pour une nuit à la belle étoile et qui plus est en amoureux. Elle était là, l'enlaçant dans ses bras si emplis de finesses et de douceur. Lui profitait de cet instant magique, déposant gentiment ses mains dans le creux du dos de la kunoichi et la regardant d'un air totalement amoureux. Mais que dire sur les dernières paroles qu'avait prononcé Chihiko. Absolument rien! Il valait mieux laisser à cet instant, le silence répondre à ces remerciements. Ou aussi, agir en guise de remerciement. Mais il avait toute la nuit pour le faire. Sans trop attendre, l'Ermite de Konohagakure no Sato lâcha sa légère étreinte pour s'affairer à établir une sorte de lit. Il aurait été d'ordinaire de faire avec ce qu'il avait sous la main mais Gamakichi voulait quelque chose d'original, que personne ne pourrait penser à cet instant. Il se mordilla le pouce jusqu'au sang avant d'invoquer un crapaud de la taille de Tahlin.

"Gamatabi pour vous servir Maître Gamakichi. Que puis-je pour vous Ôh Grand Erudit des Crapauds?"
"Des draps, une couverture en laine et une tenue pour cette kunoichi, s'il te plait, Gamatabi."
"Bien Maître Gamakichi. Je vous demanderai cinq petites minutes, le temps que je réunisse ce dont vous me demandez."
"Merci bien, à tout à l'heure."

Et dans un nuage de fumée, le crapaud disparu. Gamakichi se retourna auprès de la kunoichi et lui sourit. Puis, il fouilla son bagage à la recherche d'un objet et il en sortit une sorte de couverture fine. Trop légère pour tenir la fraîcheur de la nuit, c'était pour cela que l'Erudit des Crapauds avait demandé une couverture en laine. Dans un peu moins de cinq minutes désormais, Gamatabi allait revenir avec ce qu'avait demandé l'Ermite de Konoha no Kuni. Mais il fallait bien "tuer le temps". Mais en fin de compte, le crapaud revint plus rapidement qu'il ne l'avait dit. Il y eut une détonation qui fit sursauter Gamakichi. Il manqua de trébucher et se retrouver face contre terre.

"Voilà Maître Gamakichi. Deux draps, deux couvertures de laine et la plus belle tenue, celle de votre mère. Encore quelques choses?"
"Tu as bien dit deux couvertures et la tenue de ma mère? Ne me dis pas que tu as fait ça de ton propre chef?"
"Non Maître Gamakichi. C'est la Grande Ermite qui m'a dit de le faire. Et par la tenue, j'entendais la robe que votre mère portait lors de son mariage avec votre père. Je n'ai pas très bien compris ce qu’a voulu dire par là la Grande Ermite mais il m'a assuré que vous comprendrez."

Gamakichi en resta presque choqué. Lui qui n'avait jamais eu un quelconque rapport sur qui avait été ses parents. Bien qu'il eut grandi jusqu'à l'âge de ses treize ans avec, l'Ermite de Konoha ne connaissait rien de la vie de son paternel ni de sa maternelle. Et comble du tout, la Grande Ermite de Crapaud avait envoyé la robe qu'avait porté lors de son mariage sa mère. Non, Gamakichi ne voulait pas le croire. Ce n'était pas possible.

"La robe de mariage de ma mère? Non, impossible. Cela ne peut être possible. Tu as dû mal comprendre."
"Ah moins que ça ne soit celle qu'elle porta lors de la cérémonie d'accomplissement des épreuves... Oui c'est ça!"
Gamakichi soupira avant de reprendre la parole. "Ouf... Tu m'as fait peur. Bien, je te remercie et te libère de ton obligation."

Le crapaud s'inclina avant de disparaître à nouveau dans un nuage de fumée. Désormais, Gamakichi et la jeune fille étaient seuls et avaient de quoi passer la nuit. Le Maître Loup s'empressa de déposer les draps sur l'herbe et d'y déplier les couvertures de laine. Puis, il se tourna auprès de la kunoichi. Avec un air presque gêné, il tendit à Chihiko une tunique pour qu'elle puisse se vêtir.

"Heu... Voilà pour vous habiller. Je ne sais pas si ça vous ira mais c'est tout ce dont j'ai à vous proposer, hormis le manteau de l'Erudit des Crapauds."

Si les couleurs de son visage avaient été visibles, le rouge aurait été la couleur marquante. Gamakichi, le coeur battant de plus en plus fort une nouvelle fois, se sentait gêner de n'avoir à offrir à la kunoichi qu'une tunique qu'il avait apparemment récupéré. Allait-elle l'accepter?...

[HRP: J'ai pas le temps pour chercher une image de tunique. Puis-je te laisser ce plaisir? :p]

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Gamakichi tendait à bout de bras le précieux paquet. Un vêtement aux couleurs douces et sages, soigneusement plié, se présentait ainsi devant elle. A la manière avec laquelle l’homme le portait, Chihiko put en deviner la valeur ; il ne s’agissait à l’évidence pas d’un simple morceau de tissu. Son regard dériva alors du vert tendre de l’habit aux yeux assombrit par l’obscurité de l’homme. La noirceur de la clairière, bien qu’éclairée par un léger rayon de lune, ne permettait pas à la Kunoichi d’en sonder toute la profondeur. Elle y décela cependant une quelconque inquiétude, comme s’il craignait qu’elle ne refuse ce qu’il lui tendait avec humilité.
Elle retourna alors au Kimono. Oui, il s’agissait bien d’un Kimono. La lune transperça suffisamment un voile de nuages pour lui permettre de mieux le contempler. Ce vert était vraiment d’une couleur très sage, respirant la pureté. Des motifs fleuris, de teintes toute aussi charmante, en parsemaient l’entièreté avec un équilibre étudié. Un épais ruban rose pâle, plié entre deux pans du vêtement, plut beaucoup aux yeux de la jeune fille ; il lui rappelait un peu la couleur que prennent les nuages au début du crépuscule. La texture semblait légère et satinée, et il sembla à Chihiko qu’il pourrait parfaitement lui tenir chaud tout le long de la nuit. Car un léger vent, pur et frais, soufflait dans ses jambes dénudées, et la parcourait de frissons de l’échine à la nuque. Fronçant les sourcils et grimaçant à cette amère impression, elle avança lentement ses mains jusque celles de Gamakichi, les effleura nettement, et s’empara avec délicatesse du vêtement.
Sugoi ! Encore plus doux qu’elle ne se l’imaginait ! Le cœur se serrant, touchée par une si jolie attention, serra le Kimono contre elle et en respira l’odeur ; une certaine note de jasmin s’en dégageait, comme s’il avait été conservé soigneusement dans une pièce toute aussi parfumée. Quelle nostalgie cette odeur…

Je ne sais quoi dire… Il respire la simplicité et la sagesse.

Elle leva son regard vers le visage de Gamakichi. Comme il tournait le dos à la lune, Chihiko ne parvenait toujours pas à le distinguer correctement. Un jeu de lumière et d’ombre s’inscrivait sur lui, telles les gravures jadis enseignées aux Kunoichi dans Taki no kuni. Ce clair obscur plut un instant à la jeune femme, mais un nouveau frisson la rappela à l’ordre. Elle sentait la peau de ses joues se tendre sous le froid, et tout son corps tirailler en quémandant un peu plus de chaleur. Un petit nuage s’échappait régulièrement d’entre ses lèvres à même qu’elle respirait, se mêlant alors à celui que faisait l’homme.
Sans plus de pudeur qu’elle n’en a jamais compris le sens, elle ne prit pas plus de peine que de se retourner, de laisser le manteau prêté par Gamakichi tomber sur ses chevilles et d’enfiler avec précaution le Kimono. Il paraissait si léger, mais quelle fut sa surprise en découvrant une douce tiedeur ainsi l’entourer ! Un léger sourire esquissait sur ses lèvres un sentiment de soulagement heureux. Les manches, en glissant lentement sur la peau de ses bras, agrandirent sans cesse la taille de ce sourire, culminant jusqu’aux oreilles lorsqu’elles atteignirent enfin les poignets. Elle referma alors les deux pans devant elle, les croisant soigneusement en un joli V, et se retourna vers Gamakichi.

Pourriez-vous attacher la ceinture qui est restée dans vos mains ? Je n’ai jamais appris à nouer une ceinture de Kimono… Et j’ai bien peur de n’être autodidacte à ce point.

Elle ajusta à nouveau le vêtement sur elle, laissant à nu le devant de ses jambes, avant de s’emmitoufler dans le doux tissu comme dans une couverture. Ses yeux se plissèrent d’un plaisir jamais éprouvé, et Chihiko se réjouit que l’homme qui l‘avait libéré lui prête quelque chose d’aussi rare à ses yeux.

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Gamakichi resta là, debout, à admirer ce petit bout de femme qu'était Kawano Chihiko. Elle était désormais vêtue du kimono de sa mère Hyûga Tsukyia. Le Maître Loup en tombait d'admiration devant l'élégance qu'un simple bout de soie orné de divers motifs tous brodés avec soin, rendait à la jeune fille. L'homme tenait toujours dans sa main le ruban qui servait de ceinture et cela faisait un petit moment que Chihiko l'avait interrogé afin de l'attacher. Un stresse autant mystérieux que troublant envahi les membres du shinobi encore Ermite de Konohagakure no Sato. La kunoichi avança sa main jusqu'à la joue de Gamakichi et un léger déclique sorti ce dernier de sa pensée. Presque gêné, il en rougit et si cet instant s'était déroulé de jour, le Maître Loup n'aurait su où se mettre. Jamais encore l'Erudit des Crapauds n'avait ressenti une telle chose. Son coeur battait la chamade, ses mains tremblaient et ses yeux scintillants de joie fixaient ceux de la jeune fille. Gamakichi en était devenu dingue, fou, totalement conquis mais il ne pouvait expliquer pourquoi. La seule chose qu'il savait n'était autre que se sentiment d'attirance qu'il éprouvait pour cette kunoichi.

L'Ermite de Konoha no Kuni approcha ses mains tendant le ruban de soie autour de la taille de Chihiko. A dire vrai, Gamakichi ne savait pas non plus comment noué un noeud, surtout un noeud comme celui qu'il s'apprêtait à faire. Il ne voulait absolument pas le rater et chercha au plus profond de ses souvenirs si un jour on ne le lui avait pas expliqué ou si simplement il en avait lu quelque chose. Et il se remémora un livre sur lequel il était une après-midi d'été tombé dessus : "L'art de l'élégance". Un ouvrage dédié à expliquer comment se vêtir lors de tel ou tel événement et aussi les différents styles adoptables. C'est d'un geste machinal que le Maître Loup se mit à nouer le ruban de soie. A chacun de ses mouvements, Gamakichi pouvait sentir les hanches de la jeune fille qu'il avait en face de lui. Même à travers le tissu si doux, l'homme pouvait sentir la douceur de peau de Chihiko et lorsqu'il eut terminé, il l'approcha de lui pour un tendre câlin. La sentir dans ses bras, sa tête appuyée contre son épaule, ses mains glisser dans son dos,... Gamakichi était bien, apaisé du stresse qu'il encourait en voyageant de gauche à droite et de droite à gauche. Il en oublia même qu'il allait devoir rejoindre l'organisation tant redoutée de la Lune Rouge.

Mais avant de reprendre sa route, il fallait veiller à bien se reposer et reprendre des forces. Gamakichi entraina alors Chihiko auprès des draps étendus sur le sol. Ils s'installèrent soigneusement sur la couverture faisant office de matelas et finirent par s'allonger l'un prenant l'autre dans ses bras et vice versa. Tahlin vint en faire de même et se coucha à coté de Chihiko le plus prêt possible pour qu'elle ait bien chaud. Le loup savait que son maître n'en avait pas besoin avec toutes ces nuits passées à voguer à travers de multiples contrées. La petite étendue d'eau dans laquelle était tombée auparavant la kunoichi rendait l'air plus frais. Le bruit n'était plus hormis une faible chute d'eau et les quelques grillons encores éveillés. Le ciel étoilé scintillait de mille feu et la lune, pleine, offrait une lumière exceptionnelle en cette saison.

"Chihiko-chan..." Gamakichi marqua une hésitation, chose qui se passait rarement lorsque l'Ermite de Konoha prenait la parole. "... Je ressens ce quelque chose qui m'attire auprès de vous, qui fait battre mon coeur plus fort qu'à la normal. Une présence telle que la votre est une chose que je n'ai encore jamais eu l'occasion de ressentir et pourtant elle me plait... Vous me plaisez..."

Le coeur de Gamakichi frappait avec grand bond dans la poitrine du shinobi. Il approcha à nouveau ses lèvres de celles de la jeune fille pour l'embrasser. Les deux fois précédentes où il l'avait fait, le Maître Loup avait ressenti un frisson énorme lui parcourir l'entière totalité de son dos et ce fut pareil à cet instant. Gamakichi fut prit d'une sensation de légèreté telle qu'il en eut l'impression de s'envoler avec Chihiko dans ses bras. L'ascension auprès des étoiles, une sensation nouvelle, un nouveau départ et cet envole auprès du bonheur. Les pensées de l'Ermite de Konohagakure no Sato étaient toutes et sans exceptions pour la jeune fille nommée Kawano Chihiko qu'il tenait dans ses bras et se perdant dans un baiser des plus doux...

Sujet: Re: Survivre à une noyade Sam 1 Mar 2008 - 17:08

Chacun des gestes que faisait l'homme trouvait pour réponse un frisson dans tout le corps de la jeune fille. Cette dernière, à la fois titillée et inquiète, ne faisait que suivre ces mouvements, se mêlant à eux comme elle le pouvait. Chaque seconde était pour elle l'occasion de goûter à une nouvelle émotion, à de nouvelles saveurs, inconnues pour la plupart, jamais espérées pour les autres. Comment aurait-elle pu imaginer trouver ainsi une personne qui ne lui impose ses lois et ses craintes? Quelqu'un qui, dans toute son humilité et son respect, lui exprimait ses sentiments d'une manière aussi douce et tendre? Ses pensées s'effacèrent, quoique la pression de son corps contre celui de l'homme réveillèrent par instant quelques vieilles blessures, encore visibles sous la forme de grandes tâches bleuâtres sur son corps fatigué. La pénombre avait empêché Gamakichi de les voir, mais elles étaient bien là... Et chaque fois qu'il s'appuyait dessus, Chihiko était prise de panique. Cela ne se traduisait par rien d'autre qu'une paire d'yeux grands ouverts et fuyants, qui cherchaient inconsciemment autour d'elle une présence hostile. Dans ces moments, heureusement rendus de plus en plus rares à mesure qu'elle s'habituait à ce contact physique, tout ce qu'elle aurait souhaité aurait été repousser cet homme et de s'enfuir, sans plus jamais revenir. Mais quelque chose l'incitait à rester. Un petit quelque chose qui accélérait son rythme cardiaque, et qui faisait bouillir son sang sous sa peau. Son corps devenait plus chaud, et Gamakichi parvenait parfois même à lui arracher un sourire...
Alors que Chihiko se rendait plus confortable en s'allongeant sur le dos, la nuque douloureuse, elle sentit toute la carrure de l'Ermite dériver au-dessus d'elle. Il la survola un instant, appuyé sur ses deux mains (alors déposés de part et d'autre du visage de la jeune fille), avant d'abaisser lentement son visage vers le sien, et de s'arrêter, leurs nez se frôlant. Ils restèrent ainsi un bon moment; Gamakichi regardant le reflet des étoiles au plus profond des yeux émeraude de Chihiko, et cette dernière passant ses mains dans le dos de son sauveur. Une légère brise, plutôt tiède, réchauffa un peu l'air frais de la nuit, rendu humide par la petite étendue d'eau limpide à leurs côtés. Elle souleva une mèche de Chihiko, qui alla se déposer sur sa bouche. Ceci dessina un sourire sur le visage plongé dans le noir de l'homme, qui repoussa délicatement cette mèche, avant d'embrasser la jeune fille couchée sous lui.

Mais la fatigue finit par l'emporter, et tous deux sombrèrent peu à peu dans un sommeil lourd. Par habitude, Chihiko se recroquevilla sur elle-même, complètement en boule, et sanglota dans son sommeil. Les larmes qui coulaient sur ses joues scintillèrent dans les lueurs Lunaires, et l'Ermite, qui resta éveillé un peu plus longtemps, les essuya avec son pouce, avant de déposer un léger baiser sur son front et de s'endormir à son tour, entourant la jeune fille de ses bras tendres. Sur la ligne d'horizon, on pouvait encore distinguer les courbes que formait la Terre. Une chaîne de Montagnes enneigées... Le ciel était sombre, quoique dégagé. Une brise légère soufflait. Un nuage opalin couronnait les montagnes environnantes. Entre les pics filtrait la lueur rougeoyante qui teintait la Lune. Des torrents coulaient le long des parois, fruits de la fonte des glaciers majestueux et des sommets enneigés qui scintillaient dans la pénombre. Un brouillard mélancolique s’étendait maintenant peu à peu dans la vallée ; il était si épais qu‘on n’en distinguait pas le fond ; les montagnes étaient comme suspendue dans les nuages, à des kilomètres de la Terre.

Un jour peut-être, Chihiko et Gamakichi se baladeront par là-bas, dans un merveilleux moment de bonheur, où même la jeune fille ne craindra plus une quelconque torture aux coins d'un chemin.

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Une nuit, une simple nuit refroidie par la fine brise venant du nord et au milieu de ce décor idyllique les deux nouveaux tourtereaux, Kawano Chihiko et Hyûga Gamakichi. A coté d'eux, un loup au pelage brun qui réfléchissait faiblement les lueurs de l'astre lunaire pendu dans le noir du ciel. Là où ces nombreuses petits scintillements tel des petits pois éparpillés sur le sol, formaient des dessins si on les reliait d'un trait. Les étoiles qui tout comme le soleil, brûlaient à des températures dépassant largement toutes pensées. La chaleur, cette chaleur qui régnait sous la couverture apportée par le crapaud du Mont Myobukou tout à l'heure. Celle sous laquelle étaient blottis, l'un contre l'autre, Chihiko et Gamakichi. Tous deux perdus dans un rêve ou peut-être un cauchemar en voyant la jeune fille gesticuler. L'homme avait même de la peine à trouver le sommeil bien qu'exténué. Il ne pouvait s'empêcher de penser au pourquoi du comment la kunoichi bougeait dans un sens, puis un autre et ainsi de suite. Les secondes passèrent, les minutes aussi et finalement heure après heure et l'aube fit son apparition. Quelques lueurs violâtres suivies par une fine couche orangée et le ciel retrouva de la couleur. Les étoiles disparurent les unes après les autres, bien que cela ne fût pas la bonne expression. Leur lumière n'étant pas assez puissante pour être aperçues de jour. Et puis, quelque chose de chaud vint frapper le dos du jeune homme encore allongé à coté de cette jeune fille. Cette chaleur naturelle, cela ne pouvait être autre chose qu'un rayon de soleil. Un faible regard derrière lui et Gamakichi eut sa réponse.

*Déjà le jour... je n'ai même pas fermé l'oeil de la nuit. Enfin, cela en valait la peine. Je me demande bien à quoi pouvait rêver Chihiko-chan?*

L'homme pensait. L'homme s'interrogeait. Le jour se levait et bientôt il allait devoir la quitter. Cependant, il redoutait une chose, un sentiment lui faisait penser qu'il allait vivre avec un sentiment de regret au fond de son coeur. Le temps allait être un facteur des plus embarrassants pour l'Ermite de Konohagakure no Sato. Et pourtant, il n'en avait pas énormément devant lui. Le kunai que lui avait donné Sakon/Ukon il y a de cela quelques semaines semblait se manifester. Apparemment il était l'heure. Oui mais l'heure de quoi?... De rejoindre cette organisation tant redoutée pour sa cruauté. Gamakichi aurait volontiers emmené la jeune fille avec lui mais il ne pouvait se le permettre. La réaction du nouvel Akatsukikage n'allait sans doute pas être très bonne en voyant que l'Ermite de Konohagakure no Sato ramenait quelqu'un avec lui.
Le soleil pointait désormais plus de la moitié de sa sphère à l'horizon et la faune se réveilla petit à petit. En premier lieu, les oiseaux et leur chant sublime dans lequel Gamakichi se serait volontiers perdu à ne penser à autre chose que rien. Lui et cette kunoichi allongés dans l'herbe à écouter le monde vivre autour d'eux, quelle belle vision qu'il avait là.
Tahlin se redressa et s'étira de tout son long. Il eut envie de chanter un petit air mais lorsqu'il vit son maître lui demander silence, l'animal se retira dans les bosquets en chasse à un peu de nourriture. Le Kurokage au pelage brun se déplaça avec grâce et élégance comme jamais il ne l'avait fait. Gamakichi l'observa disparaître à travers buissons et arbres. Le Maître Loup se redressa en s'appuyant sur son coude droite et de sa main gauche, il caressa avec tendresse les cheveux de la jeune fille en effleurant doucement le coup de cette dernière.

(Pensée de Tahlin: Tu as faim? J'ai choppé quelque chose pour vous deux. Il faut juste le faire cuir un peu au feu de bois.)(Pensée de Gama: Je mangerais volontiers quelque chose. Que me proposes-tu que je sache si je peux allumer le feu ou non?)
(Pensée de T: Un sanglier. Certes je l'ai entamé mais il reste de bons morceaux de viande. Alors, tu en veux ou pas?)
(Pensée de G: Amènes-le. On ne sait jamais. Des fois qu'un intrus arrive, la carcasse pourra toujours servir de leur.)

Conversation du matin pour Gamakichi. Cela faisait un petit moment qu'il n'avait plus envie de parler, seulement admirer la jeune fille en écoutant le chant des oiseaux autour de lui, de la vie qui bouge autour de lui. Cette vie qui l'avait mené à cette rencontre aussi surprenante qu'elle était. Jamais l'Ermite de Konohagakure no Sato n'aurait pensé rencontrer pareil personne dans cette forêt, jamais il n'aurait pensé avoir ce petit quelque chose qui le poussait à aider cette kunoichi, jamais il n'aurait pensé embrasser et dormir, si on pouvait utiliser ce verbe, avec quelqu'un qu'il ne connaissait que depuis, désormais, un peu plus de douze heures. Kawano Chihiko se nommait cette dernière, celle qui avait fait ressentir au Maître Loup un picotement au coeur, celle qui avait donné envie à celui-ci d'en connaître plus, beaucoup plus.
Tahlin sortit d'un bosquet avec un sanglier d'une taille plutôt imposante. Il vint le déposer à quelques mètres du couple sans déranger la kunoichi qui dormait toujours paisiblement, à présent.

(Pensée de Gama: Merci Tahlin.)
(Pensée de Tahlin: De rien. Je crois qu'elle se réveille.)

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Spoiler:

Un rayon de Soleil se déposa délicatement sur le visage de Chihiko, encore crispé par une longue nuit de cauchemars. Révélant la pâleur de sa peau, il sembla un instant la chatouiller. D'ailleurs, elle paru se détendre légèrement, un faible sourire aux coins de ses lèvres. Son corps était encore recroquevillé sur lui-même, bien que ses bras échappaient à la règle et avait cherché toute la nuit durant le contact de l'homme au regard cacao ; ils se trouvaient encore étendus vers lui, et ses mains se refermaient légèrement sur ses vêtements. Bien qu'elle eut comme à son habitude une nuit mouvementée, elle n'avait pas une seule seconde froissé le tissu, comme si ce contact avait apaisé la jeune femme. La présence de l'Ermite lui avait permis de fermer les yeux et (bien qu'elle ne cessa d'enchaîner les cauchemars) de pouvoir dormir. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pu savourer un repos... Chaque nuit elle ne pouvait fermer l'oeil plus de dix minutes, tant la crainte que quelqu'un s'approche d'elle la rongeait. Se réveiller dans la torture ne paraissait effectivement pas des plus sympathiques... Il existe réveils bien plus doux sur cette Terre, comme celui auquel elle allait avoir la chance d'assister en ce jour.
Les rayons du Soleil se faisaient à présent plus intenses et chaleureux. Quelques mouvements et des sons se manifestèrent peu à peu, la faune et la flore vivant au rythme des jours et des nuits. Quelques jonquilles dévoilaient leur pâles pétales à l'astre du jour, alors que les animaux nocturnes laissèrent leur place aux diurnes, profitant de la matinée pour débuter leur quête de nourriture. Puis, un trottinement, suivit d'un bruit sourd et lourd, comme si une lourde charge tombait sur un sol meuble, réveilla Chihiko.
Elle perçut une lueur au travers de ses paupières, et ne les ouvrit pas immédiatement. Elle chercha d'abord à se situer, remettant toutes ses pensées dans le bon ordre, veillant à se ressasser correctement tous les événements de la veille. Tout se concentra très rapidement sur une seule personne... Puis, ouvrant progressivement les yeux, probablement gênée par cette vive lumière matinale, la Kunoichi quittait le monde de la nuit pour rejoindre celui du jour. Des silhouettes se dessinèrent devant son regard émeraude, illuminées dans leur dos par un halo de lumière. D'abord vaguement remarquable, elle s'habitua à la clarté et reconnu en ces courbes le corps de son sauveur, son loup et un cadavre d'animal. Allongé à ses côtés, se reposant sur son coude, l'homme la regardait fixement, une chaleur sans nulle pareille dans ses yeux. Il ne le faisait peut-être pas exprès, mais il sembla à Chihiko qu'il arborait un sourire presque bête... Ou il était toujours ainsi, ou ce sentiment brûlant comme un foyer ardent dans son coeur était aussi nouveau et intriguant pour lui que pour elle.

-Bon... Elle se surprit à parler la première. Bonjour, Gamakichi-San.

Elle se redressa doucement, hasardant son regard autour d'elle. Elle se sentait comme troublée, et avait du mal à savoir où elle se trouvait. Elle reconnu bien l'étendue d'eau, qui reflétait maintenant un astre jaune et rougeoyant, mais le reste lui paraissait inconnu. Cet arbre, cette souche, ce buisson... Tout semblait si différent.
C'était d'un nouvel oeil qu'elle regardait ce lieu. Pour la première fois, elle avait pu se sentir en sécurité. Chaque chose ici représentait pour la jeune femme quelque chose de rassurant. Même la simple libellule bleue électrique se posant sur son épaule ne put qu'esquisser sur ses lèvres un sourire. Le Soleil, doux et couleur de braise, procurait en elle un bien-être étrange, comme si elle s'était caché de sa lueur pendant des années entière. Tout, tout ça, elle le devait à cet homme. Celui même qui se tenait devant elle, celui même avec qui elle avait passé la nuit.
A cette pensée, elle fut parcourue par un frisson. Elle ne se souvenait pas avoir dormi avec un homme par le passé, ou quelque personne que ce soit. Plongeant ses émeraudes dans les yeux chocolats de Gamakichi, elle l'interrogea en penchant la tête sur le côté, les mèches de ses cheveux ruisselant sur ses épaules :

-Oh... La question pourra vous sembler bête mais... Je ne vous ai pas mis mal à l'aise? Ses joues prirent quelques teintes rosées. Je veux dire, durant mon sommeil...

Elle baissa subitement les yeux sur ses genoux, attrapant les manches du Kimono dans ses mains. Chihiko hasardait toujours son regard un peu partout, veillant à ne pas fixer l'homme plus de temps que sa pudeur ne lui permettait. Au détour du loup, elle s'arrêta sur la carcasse de ce qu'elle identifia comme un sanglier, et fronça les sourcils, se demandant probablement ce qu'il faisait là. Et, alors qu'elle s'en retournait à l'homme, se préparant à ajouter quelque chose, un énorme bruit retentit.
Plaquant ses mains sur son ventre, le visage de Chihiko devint aussi rouge que jamais il ne l'avait été auparavant. Ca, c'est un gargouillement de premier ordre... La faim avait finit par se manifester d'une façon bien explicite chez la jeune femme (qui paraissait de plus en plus rouge!).