[HRP: Vous pouvez intervenir si vous le souhaitez ^^]
Les portes de la ville s'élevaient devant Chizuru, splendides et colossales. Enfin de retour sur sa terre d'origine. Les souvenirs qui s'y trouvaient n'étaient pas tous excellents mais elle était heureuse de regagner son village natal.
_Home sweet home, souffla t'elle avant de s'enfoncer dans l’épaisse foule qui s’étendait à perte de vue.
Elle fut plutôt surprise de constater que le cœur de la cité était totalement reconstruit, certes le temps avait passé mais les dégâts avaient étés considérables. Tout y était à l’identique, comme si rien ne s’y était jamais passé. Même la boutique de son père était là, à présent tenue par un grand homme trapu et vétuste. Ses cheveux étaient gris sombre et on pouvait lire l’usure de la vie sur ses traits. Elle se refusa d’entrée dans cette dernière, décrétant inutile de ranimer de vieux souvenirs si bien terrés au fond d’elle même et continua sa visite.
Elle vagabondait au hasard dans les rues bondées de Suna sous un soleil de plomb, à vrai dire elle n’avait pas grand chose à faire sinon arpenter les murs ocres de la cité. Alors qu’elle était perdue dans ses pensées, elle fut soudainement attirée par la subtile et raffinée odeur d’huile et de fritures qu’elle suivit avec un entrain tout particulier, elle se retrouva alors devant un stand de brochettes de pieuvres - mets dont elle raffolait tout particulièrement- et ne put résister devant le crépitement bruyant de la chair molle qui cuisait. Il était tout-à-fait ridicule de voir Chizuru dans ces moments là, toute sa carrure et le respect qu’elle imposait en temps normal s’envolaient pour laisser place à l’image d’une petite fille toute sautillante et joyeuse ! Ses yeux pétillaient de malice et un immense sourire étirait ses lèvres rosâtre, laissant alors apercevoir un superbe alignement de dents blanches donc il était si rare de voir la couleur.
Après avoir engloutit deux de ces délicat mets graisseux, elle décida alors d’aller sur les toits de Suna pour profiter un peu du calme qui y régnait. Ici le vent soufflait, il rafraichissait donc un tant sois peu sa peau frêle qui brûlait sous une chaleur tonitruante dont elle n’était pas habitué comme le reste des habitants. Elle s’assit sur une petite plateforme ronde à hauteur des toits pour faire face à l’immensité du désert qui s’offrait alors à elle. Elle n’avait senti aucunes présences et se permit donc d’enlever l’épaisse veste de velours grise qui l’entourait. Chose qu’elle ne se permettait qu’une fois seule. Ce n’était pas de la pudeur démesurée mais Chizuru était sans cesse sur ses gardes et ce lourd veston faisait en effet office d’armure. Elle se laissait bercer par la douce et mélodieuse chanson que le vent lui soufflait à l’oreille, faisant également virevolter ses interminables mèches brunes corbeau. Elle se surprit à échapper un soupir d’aisance. Voilà si longtemps qu’elle n’avait pas pris le temps de se poser et ne rien faire. Après avoir profité longuement de cette plénitude extrême, elle se leva et constata qu’elle baignait à présent dans la pénombre. En effet, le temps avait passé si vite qu’elle ne c’était pas rendu compte que la nuit avait commencé à tomber amenant avec elle la fraicheur nocturne typique de ce pays. Un frisson parcouru alors sa colonne vertébrale, elle s’empara de sa veste et la mit sur son dos d’un geste élégant avant de s’élancer dans le vide.
Les ruelles étaient toujours aussi animées en bas, ça riait à gorge déployer et ça buvait du Saké à tout va. Chizuru leva les yeux au ciel et se dirigea au nord de la ville. Là-bas, se trouvait son futur lieu de vie, un petit appartement en hauteur qu’elle avait pu dégoter avant d’arriver. Devant elle se dressait maintenant un grand bâtiment sombre et délabrer, la peinture ocre qui recouvrait il a surement fort longtemps ces murs s’effritai à tel point qu’il était plutôt ardue de différentier la saleté et les copeaux de peinture sécher … Elle grimaça puis prit son courage à deux mains et entra par l’emplacement vide où devrait être positionné une porte …
_Mademoiselle Noh ? L’apostropha la voix rauque et usée de la vielle dame.
_Hum? Grommela-elle
_ Bienvenue chez vous, votre appartement est au 3ème étage, la façade ne paye pas mine mais l’intérieure est très confortable.
Elle marmonna une politesse et monta l’escalier avec rapidité.
Une fois au 3ème étage, elle se planta devant la porte de bois noir, s’empara de la poignée de fer froid et l’ouvrit d’un geste, laissant en suspend un grincement strident. Elle fut agréablement surprise en constatent que la vielle femme n’avait pas menti. L’intérieure était vraiment très agréable, la peinture blanche cassé qui recouvrait les murs donnait une impression de plénitude. Le parquet lisse et sombre faisait un parfait contraste avec les murs lumineux et âpres.
*Merci Masahiro, tu m’auras aidé jusqu’au bout*
Elle se laissa alors tomber sur le canapé moelleux derière elle, laissant à l’occasion échapper un bâillement lourd, elle ferma les yeux et se laissa submerger par la fatigue et s’endormi paisiblement, un filet de bave coulait déjà le logn de bouche.