Un trône illégitime

__ Kaigo avait été inquiet pour cette si jeune kunoichi. Ce sentiment était très étranges pour lui, une éspece de force invisible qui l'empêchait de lever son regard sur cette enfant allongée dans la neige. Alors que ses pouvoirs s'estompaient à cause de la fatigue, la boule de poil qui avait viré au noir tout à l'heure avait repris sa forme initiale et commençait à bondir sur sa tête. D'un grognement sourd, Kaigo crut réveiller Aozora qui reprenait peu à peu ses forces grâce à l'animal blanc. C'est au bout de quelques minutes qu'elle réussit à bouger ses bras pour se désaltérer en mangeant de la neige. Lorsqu'elle récupéra assez de force, celle-ci se mit à regarder sa boule de poils et dit :

- Arrêtes un peu de changer de couleur comme ça sinon on ne va plus te reconnaître. Tu imagines, un jour tu viens nous voir et on ne te reconnaît plus, tu passes devant nous et on ne te remarque pas, se serait très triste. Tu es vraiment bizarre.

__Elle avait récupérer la parole. Bienque ce sentiment aurait du soulager Kaigo, ce fut l'inverse. Une fois de plus, la mioche faisait des siennes mais, dans son énervement, l'âme maudite ressemblait une pointe d'amusement envers cet enfant insouciant. Mais, alors que ce-dernier voulait prendre la parole Aozora dit :

- Tu sais petit homme, chaque couleur renvois à une référence. Hormis le blanc qui est bien et le noir qui n’est pas bien, il en existe d’autre, et dans des couleurs encore plus variées. Sais tu combien il existe de couleur dans le monde, un très grand nombre. Une fois je ne savais pas quoi faire, alors j’ai décidé de compter les couleurs du monde. Et sais tu a combien de couleur je suis arrivé ? Et ben pour ne pas te mentir, au nombre de……

__Mais cette fois-ci ce fut le comble pour Kaigo qui décida de se lever afin de quitter ce cimetière dangereux et ce mit en route vers la sortie. Derrière lui, il entendit la kunoichi faire des petits pas rapide dans sa direction. Quand elle arriva au niveau de son nouveau compagnon elle dit :

- Pourquoi m’as-tu sauvé ?
-Pourquoi cette question ? C'est des lâches, ils s'en prennent à une mioche qui arrête pas de parler, fallait bien que je leur donne une correction non ?

__A ces mots là la petite fille dit tout en s'excitant :

-Je ne suis pas une mioche ! Tu me dois plus de respect, je suis une jolie princesse qui essaye de te transmettre son savoir ! Mais, on dirait que c'est tellement vide que même moi je ne peux rien y faire.

__Kaigo se tourna doucement vers elle. Son visage avait quelque chose de terrifiant. Ses yeux étaient grands ouvert et sa bouche décrivait un sourire sadique laissant apercevoir des canines pointues et une mâchoire féroce. Le mokona, qui était sur sa tête, était à présent descendu de son perchoir pour se cacher derrière la petite fille. Le regard de Kaigo c'était durcit et il dit :

-Pardon ? Je crois n'avoir pas entendu, tu m'as traité de quoi là ?
-Dire le fond de ça pensée c'est traité ? Je ne pense pas, je ne dis que la vérité, tu es le vide. Mais tu me fais bien rire, j'accepte de t'aider dans ta quête vers l'érudition
-P'tite morveuse, je me demande pourquoi je t'ai sauvé murmura t-il.

__Sa phrase avait été prononcé si doucement qu'il n'était même pas sur de l'avoir réellement prononcé ou s'il l'avait pensé très fort. Au loin, droit devant eux se dressait un palais plutôt grand, fait de pierre blanche et scintillante. Lors de leur parcours, Kaigo vit l'une des maisons qu'il avait détruit et décida de faire un tour à l'intérieur. La lumière était toujours allumée et des cris d'agonie semblait provenir de ce qui devait être le salon. Doucement, il entra dans la maison, passant d'abord la tête puis le reste du corps. Cette vue choqua les habitants qui lui envoyèrent des morceaux de pierres qui se brisèrent sur ses bras tendus en croix devant son visage. Sur une grande table en bois, un jeune homme plutôt beau, les cheveux brins, semblait être évanoui. Du sang coulait de son front et de son buste bandé. A côté de lui, une femme plutôt grosse, les cheveux tout aussi brins que son fils, et qui semblait avoir la quarantaine lui tenait la main. Ses traits étaient tirés par la peur tandis qu'à sa droite, une vieil homme, plutôt mince, cheveux poivre et sel et de taille égale à sa femme tenait une pierre dans sa main. S'apercevant que le jeune homme pouvait être soigné il dit d'une voix calme :

- Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas venu pour vous tuer. Je peux examiner votre fils s'il vous plaît ?
- Sortez démon !

__C'est alors qu'Aozora arriva elle aussi dans la maison et dit d'une voix forte :

- Ce n'est pas un démon, la preuve, il m'a sauvé la vie. Alors maintenant laissez le faire ou la princesse que je suis vous fera châtiez !
- Vous ? Une princesse ?
- Parfaitement ! Bon maintenant vas y soigne le !
- Arrête de me donner des ordres gamines je suis pas ton chien.

__D'un pas plutôt lent, Kaigo s'approcha de la table. Bien que prenant ses précautions pour être le moins effrayant possible, lorsqu'il posa sa main sur la table, la mère serra si fort la main de son fils, que les bouts de ses doigts devinrent blanc. L'âme maudite posa le bout de ses doigts osseux sur les blessures du jeune homme. Un chakra vert, assez fort et doux envahi les blessures du garçon. Soudain, au contact de ce chakra qui abondait autour de Kaigo, la mère du garçon se décrispa et lâcha l'emprise qu'elle avait sur le poignet de son fils. Le vieil homme posa la pierre à ses pieds et s'approcha pour constater le miracle. Au bout d'une dizaine de minutes, les blessures extérieurs de leur fils avaient été effacés comme par magie. Le jeune homme ouvrit alors les yeux, sans trop bien voir ce qui se passait autour de lui. A ce moment là la mère dit :

- Mon garçon ! Shirohana, comment vas-tu ?
- Mieux... Je suis fatigué...
- C'est normal t'as perdu une grande part de ton sang, mais ça ira bientôt mieux.
- Merci monsieur, désolé de vous avoir traité comme ça tout à l'heure, j'avais tellement peur...
- Ce n'est rien mais, j'aurai besoin de votre aide...
- Pourquoi ? intervint son mari.
- Qui est le Kage de ce village ?
- Un certain Dutch. A vrai dire, on sait pas vraiment d'où il vient. C'est un mafieux qui à usurpé le pouvoir et qui maintenant nous fait payer des taxes de plus en plus lourdes. Pour le moment ça va, mais bientôt, il sera devenu impossible de vivre tranquillement. Malheureusement, les gens de la ville ont trop peurs de sa milice qui l'accompagne sans cesse. Les gardes que vous avez vu en font partit. C'est vraiment difficile de vivre dans ces conditions, surtout que le commerce commence à être contrôlé par lui aussi, et dans ce petit pays froid, sans les échanges internationaux, nous sommes morts...
- Je vois, merci de vos renseignements. Cet homme est une vraie crapule, quand est-ce que les humains comprendront que l'argent ne signifie rien... La mioche vient, on se casse. Repose toi bien Shirohana.

__Dès qu'il eut fini, il se mit en direction du palais. A chaque pas l'approchant de son but, son aura s'intensifiait. Ses pas étaient de plus en plus rapides et comme Aozora avait du mal à suivre, il la porta elle et son mokona pour aller plus vite. Bien que la morale ne fut jamais innée chez Kaigo, celui-ci détestait les lâches et profiteurs. Le sens de bien ou de mal signifiait peu pour lui, il voulait juste croire au fait que les humains ne devraient pas se diriger par eux même car, ils étaient trop faibles. Alors qu'il était perdu dans ses pensées, Kaigo se dit à lui même :

- Saloperie d'humain, quand comprendront ils ? Dès qu'ils ont du pouvoir, il perde leur humanité. A quoi leur sert l'argent à part se diviser... Ils ont créé au fil de leur vie tellement de chose inutile : dieux, la hiérarchie, le pouvoir, l'argent et n'ont toujours pas comprit pourquoi ils sont doté de leur vie. Leurs actes de guerres détruisent des forêts, des vies humaines et animales, quels bande de déchets ceux-là... Aozora, promet moi que tu ne seras jamais comme ça... ne rentre jamais dans ce système et bat toi contre lui. C'est seulement comme ça que nous y arriverons. Bon prépares toi, on y est.

__Devant eux se dresser le grand palais blanc du kage. Kaigo déploya ses ailes et fit quelques signes. D'un grand coup de vents ils se retrouvèrent posés sur le toit, dans l'ombre, caché sous la neige qui les avait suivi.

Le neige ne tombait donc pas uniquement dans le cimetière mais dans toute la ville. C’est la remarque que c’était faites la jeune fille en quittant ce lieu maudit et tâché par le sang des gardes. Elle se demandait silencieusement si lorsqu’il neigeait dans un endroit, est ce qu’il neigeait également partout dans le monde. Mais un autre question avait surgit dans son esprit et avait été plus rapide pour atteindre ses lèvres. La question au sujet du sauvetage héroïque du shinobi. La réponse qu’il lui avait apportée lui parut très insultante même si elle prit sur le ton de l’humour. La conversation tournait au règlement de compte dans la joie et la bonne humeur.

Avant de se rendre au palais, le jeune homme avait décidé de se rendre dans une maison partiellement détruite. Les cris de souffrances horribles vinrent épouvanter les oreilles sensibles de la jeune demoiselle. Elle voyait devant elle, des personnes plus ou moins blessées et mêmes en particulier, une personne proche de la mort. Son souffle se coupa à la vue de cette scène mais elle fit tout son possible pour le cacher. Elle inspira un grand coup et écouta silencieusement la conversation qui se tenait. Kaigo voulait se rendre utile et sauver le garçon mais sa famille semblait fortement réticente. Elle se montra dans toute sa beauté et annonça son titre honorifique de princesse. Toute de suite, l’étonnement put se lire sur le visage de la population qui laissa Kaigo accéder au corps du garçon. Pendant qu’il concentrait son chakra afin de réparer les dégâts, il ne prêta aucune attention à Aozora qui sortit dehors pour vider son esprit de toute l’horreur qu’elle venait d’accumuler.

Il neigeait toujours aussi fort, et la température était encore plus basse que tout à l’heure. Elle se disait au fond d’elle-même que ce qu’elle venait de voir était quelque chose qui faisait parti de la vie, elle était obligé de s'habituer à cette vision car elle allait devenir une kinoichi, et de se faites, elle devait essayer de résister à ce genre de scène qu’elle croiserait forcement tout au long de sa vie. Elle se dit également qu’elle pourrait faire en sorte de consacrer une partie de son enseignement aux techniques médicales pour se rendre utile et ainsi améliorer la condition des autres. Mais pour cela, elle devrait parler en parler avec celui qui deviendrait certainement son mentor, Kaigo. Elle tendait une oreille pour savoir de quoi parlait les gens et elle sentit rassuré en apprenant que le garçon était sain et sauf et que ses blessures avaient pu être soignés. Elle entendait également parler d’un certain Dutch, une personne ayant prit illégalement le contrôle du village. Au même moment un passant arriva devant la fille et jeta à ses pieds quelques ryos. Sans réfléchir, Aozora les ramassa et les jeta au visage du l’homme.

Que fais-tu petite fille ? Ne veux-tu donc pas avoir de quoi t’acheter à manger ?
Vous rigolez j’espère ? Vous pensez qu’une demoiselle, je dirais même plus, une princesse telle que moi, aurait-elle besoin de quelques Ryos pour manger alors qu’en un claquement de doigt, il lui ai possible d’obtenir toute les saveurs gastronomiques de tout les pays de ce monde ?
Oooh, excusez-moi votre majesté, je ne savais pas. Vous désirez quelques choses ?
Vous rigolez une nouvelle fois j’espère. Qu’est ce que je pourrais bien désirer de quelqu’un comme vous, un simple humain… Quoique, tout compte fait, il y a bien une chose. Parlez moi un peu de Dutch.
Cet homme est notre Kage, je ne peux pas dire de mal sur lui sinon il me fera exécuter. La seule chose que je peux vous dire, c’est qu’il vit seul avec son fils, un très beau jeune homme.
Bien, vous pouvez disposer.

Elle adressa un sourire un homme qui lui, se retourna sans adresser le moindre regard à la magnifique beauté de la fille. Elle rentra rapidement dans la maison pour se réchauffait mais malheureusement, Kaigo avait fini de converser et il souhaité se rendre à Palais de Yuki. Elle se sentit saisir et avant même qu’elle comprenne se qui se passait, elle se retrouve sur les épaules du shinobi qui était ressortit dehors, sous le froid et qui marchait rapidement. Elle avait le Mokona sur sa tête et de ses petites mains, elle empoignait la chevelure du garçon, pour ne pas tomber. Il semblait concentrer et également réfléchir. Aozora ne voulait pas le troubler, donc elle se tut durant le court voyage qui s’acheva devant le grand Palais de Yuki-no-Kuni. Son cœur lâcha durant quelques secondes, le lapse de temps qu’il fallut au deux ninjas pour se retrouver sur le toit du palais. La vue était magnifique. La conversation s’engagea.

Je voulais te demander. Je sais que tu m'apprécies, pour ne pas dire que tu m'aimes en cachette. Mais une fois que tout sera fini, que compte tu faire de moi ?
Je ne sais pas, tu feras tout ce que tu voudras et maintenant, arrêtes de dire des conneries.
Je voulais savoir, aimerais-tu avoir la joie de me prendre comme partenaire ?
Bah si t'es prête à moins parler, ça pourra aller.
Je sais que tu aimes mes douces paroles. Bref, je te laisse, on en reparle tout à l’heure.

Elle tourna les talons et s’engouffra dans une petite porte vitrée en laissant Kaigo sur place. Elle était maintenant seule dans une immense maison. Elle s’imaginait revêtue d’une longue robe noire et rouge, descendant des grands escaliers de verres pour aller accueillir des invités prestigieux. Mais très rapidement, la vérité rattrapa les yeux de la jeune fille qui se rendit rapidement compte, que cette demeure au potentiel énorme, avait été laissée à l’abandon. Elle longea le long couloir qui se trouvait devant elle et fut attiré par un bruit étrange. Dans cette pièce se trouvait un jeune garçon, voir un jeune homme. Il avait le visage fin, de magnifiques yeux verts ainsi qu’une longue chevelure ténébreuse. Avec timidité, elle pénétra dans la chambre et se retrouva figé devant le beau monsieur.

Que fais-tu ici jeune demoiselle ?
Je…Je suis une pauvre femme, je suis perdu, aidez-moi.
Viens, n’ai pas peur. Approches-toi, je ne vais pas te manger voyons. Je veux juste pouvoir t’observer un peu plus.
Oui, tout de suite.

Elle hésita fortement mais elle dut se résoudre à obéir au jeune qui l’observait avec attention. Elle sourit et passa sa main dans ses cheveux pour les placer derrière son oreille.

Mais tu as là de très beau cheveu violet, je n’en avais encore jamais vu.
Vous êtes trop gentil, mais les vôtres son vraiment magnifique, j’aimerais beaucoup les coiffés.
Vas-y, monte sur le lit et passe derrière moi. Je me laisser faire, je m’en remets à tes doigts.

Elle grimpa sur le lit en le contournant pour arriver derrière lui. Elle s’agenouilla et commença à passer ses mains dans les cheveux du garçon. Ils étaient très doux. Sans prévenir, le jeune garçon se retourna, saisit la main de la kinoichi et déposa ses lèvres sur son cou en repoussa d’un coup de main, les longs cheveux violets. Elle se trouva terrorisé par le comportement du garçon. Elle ne comprenait pas ce quoi était en train de se passer. Elle reste immobile, à fixer la porte. Elle eut un léger sursaut lorsqu’elle aperçut son Mokona qui avait prit une nouvelle fois, la couleur noire. Très rapidement, elle saisit le cou du garçon et le plaqua sur le lit. Là, elle commença à l’étrangler. Elle frappa d’un coup sec sur son cou et il s’endormi dans la seconde.

Elle pausa lentement ses deux mains sur les oreilles du jeune garçon pour le saisir. Elle lui déposa, lentement, un baiser sur le front avant de se lever. Elle regarda tout autour d’elle avant de se rendre compte que rien ne pouvait l’intéresser ici. Elle saisit de sa main gauche les cheveux du garçon et commença à le traîner sur le sol. Après une petit marche pour atteindre le long du couloir, elle remarque la présence de Kaigo devant une grande porte, certainement le bureau du Kage.

Il pourra nous être utile. Et puis, il est plutôt mignon.

Elle se mit à sourire.

__Encore une fois la petite peste se prenait pour la reine. Alors qu'ils étaient à peines arrivés sur le toit, celle-ci s'était engouffrée dans le palais sans avoir prit la précotion de vérifier les fréquences de passages de gardes et leur nombre. Pour un être de sa force ce genre d'erreur coutait facilement la vie mais, Kaigo avait fois en cette petite qui, quelques heures plus tôt, avait réussit à exploser les crânes de gardes avec une cruauté digne d'un démon. De plus en plus, l'âme maudite se sentait proche de cette gamine qui n'était, à près tout, pas si différente que lui. Kaigo pensa que leur seule différence était que elle au moins était dans son vrai corps. S'extirpant de ses pensées avec peines, le démon blanc sortit son katana et commença à jouer un air de flûte sur le manche troué. Le son mélodieux se propagea autour de tout le palais et un dôme invisible apparu aux yeux fendus de Kaigo. Son dojutsu lui permettait de voir avec perfection les contours de ce radar miniature qui pouvait détecter les moindres sons.

__Des bruits de pas se faisaient entendre aux antipodes de Kaigo dans le palais. Ceux-ci étaient lents et mêlés à un bruit de féraille. Des gardes, des gardes en armure se disait-il. Le palais était donc constamment surveillé mais, des gardes si peu nombreux ne pouvaient rien faire contre Kaigo. Alors qu'il épiait toujours ce qui se passait dans le palais, il entendit une voix familière, une voix de femme. Le démon blanc ne réussit pas à deviner de qui pouvait venir cette voix douce et aigüe. Pendant un bref moment, Kaigo crut qu'il avait toujours connu cette voix jusqu'à qu'il se rappelle qu'Aozora était elle aussi dans le palais. Cette idiote avançait vers l'ennemi et n'avait que d'autres préoccupations de vouloir coiffer les cheveux mais, Kaigo l'ignora vite pour s'intéresser à un bruit plus intrigant. Un homme dictait un traité de guerre et, un télégraphe, oui un télégraphe transmettait le message. L'interprétation des bruits comme ceux-ci était assez difficile pour Kaigo qui n'avait pas l'habitude de les entendre.__

"Nos troupes on étaient dessimées, stop.
Nous avons besoins de renforts et vite, stop.
Nous risquons de perdre le contrôle de la situation.
Rasez le bâtiment même s'il reste de nos hommes dedans, stop."

__Alors que pendant sa dictée, le Kage de Yuki ne se doutait de rien, l'âme en peine était déjà arrivé aux portes de son bureau et les avaient ouvertes violemment. Un sourire sadique déchira son visage blême, laissant entre apercevoir des canines pointues. Ses yeux s'affolaient remplis d'une flamme voulant jaillirent à tous moment pour brûler l'âme de son adversaire. Sa main au fourreau en extirpa la lame doucement, la faisant crisser au bonheur du démon. Le combat allait avoir lieu mais, il devait choisir sa tactique. Tout détruire et s'assurer un combat facile ou, se contrôler et préserver les défenses du palais en cas d'attaque. A vrai dire, Kaigo n'avait pas l'habitude des combats en salle, trop limitant pour lui. En cet instant, il venait de se lancer un nouveau défit : tuer l'autre sans aucunes blessures physiques. Le Kage avait brusquement tourné la tête pour regarder l'intrus. Lorsqu'il croisa son regard, une peur atroce lui rongea l'âme du plus profonds. Son secrétaire qui écrivait le télégramme ne dit plus mot et se force d'ignorer ce qui se passait bien que ce fut impossible vu la quantité ennorme de chakra que dégageait le démon blanc. Les yeux du Kage se posèrent ensuite sur la lame blanche, fraîchement lavé de son sang dont l'odeur envahissait encore le fourreau.

__D'une voix douce et sombre, Kaigo se tourna vers le secrétaire et lui dit :

- Vous allez dire que vous vous êtes débarrassé de nous et que vous avez pas besoin de renforts. Si vous ne le faites pas je vous tues ! Si vous le faites, ba à vrai dire j'en ai rien à foutre de votre vie donc vous pourrez dégager.

__Le secrétaire eut un moment de stupéfaction, ainsi Kaigo avait put lire ou intercepter le télégramme ? Non, il ne pouvait pas vu qu'il lui demandait d'en envoyer un nouveau. La confusion s'immisça petit à petit dans l'esprit du secrétaire qui tenta de chercher du réconfort dans les yeux de son Kage mais, celui-ci semblait déjà mort d'âme. C'est à ce moment là qu'arriva Aozora, un jeune homme inconscient à la main. Celle-ci avait de nouveau prit son apparence de démone. Les yeux de Kaigo reflétaient à présent tellement de joie qu'une larme en coula. La petite passa la porte et dit :

- Il pourra nous être utile. Et puis, il est plutôt mignon.

- Nan je crois pas désolé, ce Kage ne respecte pas ses hommes et n'a aucun amour pour eux, tu vas devoir le tuer.

- Rooooo... il était mignon mais bon !

__Le même sourire s'affichait sur la tête des deux démons présents dans la salle. Ses âmes dites souillés n'étaient en fait que des âmes n'ayant nulle peur de la mort car, la mort se faisait par leur mains. D'un geste violent, la petite décapita la tête du jeune homme qui explosa contre un mur. Le sang, morceaux d'os et de cerveau s'éparpillèrent au pied du kage. Ainsi une gamine pouvait être aussi cruelle que ça ? Ce-dernier n'en revenait vraiment pas. Des démons, ce sont des démons des démons ! je vais mourir ! mourir par des démons ce répétait sans cesse dans sa tête. A ce moment la, baissant son regard vers le sol, le secrétaire grommela :

- C'est d'accord... Je vais le faire, personne ne viendra.

__Les bruits du télégramme résonnèrent dans le corps du Kage qui, d'un coup violent, tua son adjoint. A présent, ce-dernier était devenu fou. Dans ses yeux, on ne voyait plus aucun éclat de son âme mais, on pouvait voir que son esprit avait été si touché pour qu'il en perde la raison. Se retournant derrière lui, il prit un katana accrocher au mur et se mit en posture d'attaque. Kaigo allait enfin voir les capacités de combats de son adversaire, après tout, s'il dirigeait une troupe de soldats aussi grande c'est qu'il devait avoir de la force. D'un geste vif, celui-ci bondit sur Kaigo. Lors de son déplacement, sa lame se recouvrait peu à peu de glace dur et tranchante comme l'acier. Cette glace lui permit de créer deux lames jugulées. Ses bras tendus vers les cieux, ses pieds a hauteur du buste du démon blanc, le Kage assénât un violent coup dans le vide et, les deux lames de glaces s'écrasèrent là où étaient Aozora et Kaigo quelques secondes plus tôt. Une vague de poussière s'éleva tandis que le Kage eut un rire dément. C'est alors que Kaigo réapparut derrière lui, Aozora dans la main.

- Mais qu'est-ce que tu fous minable, je suis ici !

__Une fois de plus, le yuki kage tenta de trancher son adversaire mais son coup porta dans le vide.

- Devant toi !

--Une fois de plus il fut esquiver. A gauche, à droite, en haut, sous ses pieds, les murs de la salle s'effondraient de plus en plus puis plus rien, plus aucune présence de Kaigo. Bien que le fait qu'il ne donne plus signe de vie aurait dut rassurer le Kage, celui-ci ne voyait pas de corps et commença à courir dans tout le palais pour le retrouver. Arriver dans une salle remplie de miroirs, Kaigo apparut dans l'un d'entre eux et dit alors :

- Alors on me cherche.

__Un nouveau pique de glace explosa le miroir.

- Tu ne me crois pas si je te dis que...

__Une fois de plus le miroir fut détruit par le Kage.

- Que je suis à l'intérieur de toi... Regarde ton reflet.

__Le Kage parut choqué et chercha partout le reflet de Kaigo mais il avait disparu. En face de lui, se trouvait son reflet, mais, c'était déjà trop tard, il n'arrivait même pas à voir à quel point sa folie l'avait rongée. Peu à peu, son reflet se transforma en celui de l'âme maudite. Des ailes lui poussèrent dans le dos, sa peau se blanchit, des marques dorés apparurent sur le corps et...
Cet vision fut trop dure pour le Kage qui se suicida en se plantant le cœur. Avant de mourir, il regarda le reflet de Kaigo qui souriait, toujours debout...

__Une fois mort, Kaigo qui se trouvait depuis le début à l'entrée de la salle montra à Aozora les dégâts de la folie. Celle-ci semblait avoir repris une apparence à peu près normale. Celle-ci semblait tout de même intriguait, pourquoi avait-il détruit les miroirs et s'était-il suicidé alos que depuis le début il aurait put les attaquer à l'endroit même où ils sont. Cette question la préoccupait tellement qu'elle demanda à son compagnon :

- Pourquoi s'est-il suicidé ? C'est toi qui à fait ça ? Il était avec son secrétaire dans le bureau et puis, après quand il t'a vue il était plus pareil. Même quand tu as tué son secrétaire il a pas fait attention et à un moment, j'avais l'impression qu'il avait reçu un truc horrible à ses pieds et qui semblait l'écœurer, qu'est-ce que t'as fait pour qu'il frappe son secrétaire déjà mort ? Et pourquoi il à détruit son bureau et cette salle en te cherchant partout ?

- Il à juste croiser mon regard, rien de plus... Je l'ai hypnotiser et je lui ai fait croire que tu avais exploser la tête du mec que t'as ramené, que son secrétaire avait transmit un message disant qu'ils étaient sain et sauf. Ensuite, je lui ai fait croire qu'il m'avait attaqué et que j'avais disparu puis, je lui ai fait comprendre que le démon c'était pas moi mais lui. Rien de plus, l'âme est l'endroit du corps que l'homme peut le moins protéger. De toute façon, il ne méritait pas de vivre.

- Dit Kaigo, tu crois qu'on peut décider qui doit vivre ou mourir ?

- Nous on peut...

__Kaigo prit la jeune kunoichi sur ses épaules qui tenait dans ses mains un mokona blanc et ils se mirent en route de la salle de l'ex-Kage. Par bonheur, le télégraphe n'était pas amoché et Kaigo réussit à établir le code de base grâce à la conversation qu'il avait entendu plus tôt. Mais, alors qu'il voulait envoyer un message des gardes arrivèrent de toutes parts. Certains venait de la salle des miroirs et avaient vu leur Kage mort, d'autres n'étaient au courant de rien mais se doutaient de ce que les intrus étaient venus faire dans ce palais.
Leur nombre ne cessait de s'accroitre mais, alors que la situations commençait à devenir dangereuse, Kaigo concentra son chakra dans ses mains et les posa au sol. Des milliers de piques de bois sortirent du sol et embrochèrent les soldats, trop lourds pour esquiver dans leur épaisses armures. En quelques secondes, la pauvre Aozora avait sous les yeux un chant de cadavre embrocher parfois jusqu'au crâne. Kaigo semblait impassible à ce spectacle qui était presque habituel pour lui.

__Retournant vers le télégraphe il se mit à réfléchir. La plus part des lettres importantes avaient été utilisés tout à l'heur par le Kage et machinalement Kaigo se mit à transmettre :

"Nous avons réussit avec peines à éliminer les intrus, stop.
Certains de nos gardes sont morts mais ils n'étaient pas vraiment importants, stop.
Nous n'avons plus besoin d'aide pour le moment, stop.
Je vous ferai un conte-rendu de la situation bientôt, stop."

__Lorsqu'il eut fini de transmettre son message il arracha le télégraphe et s'assit à coter d'Aozora.

- Tu deviens la princesse de Yuki, heureuse ?