Naissance d'un But !

Les portes du villages de Yuki-no-Kuni était restées ouvertes de manière à accueillir les voyageurs qui désiraient visiter cet endroit assez étrange de part son climat. Mais aussi par ceux qui n’était que de passage. Aozora était un peu des deux, elle marchait lentement toujours dans la même direction, la même rue en pensant que de l’autre côté se trouverait quelque chose qui pourrait lui permettre de découvrir sa destinée. Mais elle était bien trop jeune pour ça. Mais venait de quitter son père, ou plutôt de le fuir car celui-ci était trop préoccupé par les évènements qui l’affectait. Il avait un peu délaissé sa fille qui décida d’elle-même de prendre son éducation et sa formation de Kinoichi en main. Elle avait donc décidé de partir à travers le plus de village possible pour y découverte un grand nombre d’homme aillant le temps de l’instruire.

La fatigue se faisait de plus en plus ressentir, aussi bien sur le plan physique que sur le plan moral qui diminuait chaque jour en vue des échecs que la petite fille de neuf ans rencontrait constamment en face des maîtres Shinobi qui refusait tout essai d’entraînement à cause de son jeune âge. Mais en plus de cela, la température descendait sans cesse et de magnifiques flocons de neiges si mirent à tomber dans ses cheveux et sur son visage. Elle se demanda pour la première fois si elle avait bien fait de partir aussi loin et ses doutes se faisaient de plus en plus présents dans son esprit.

Elle arriva lentement dans une sorte de petit parc où elle décida de passer la nuit. Elle n’avait plus d’argent pour pouvoir se loger et dans sa tête, le fait de dormir dehors, dans le froid ne pourrait que la rendre plus résistante à la douleur. Elle s’agenouilla donc sous un arbre dont le port était très développé, constituant ainsi un abri contre la pluie qui venait de remplacer la neige. Sa longue robe blanche se confondait parfaitement avec la couleur pure du sol. Elle resta immobile pendant un long moment tout en malaxant un peu de chakra pour créer de la chaleur en elle. Mais devant l’échec de cette tentative, elle sortit de dessous son habit un petit hochet qu’elle secoua frénétiquement lançant ainsi un son de carillon particulièrement doux. Une espère ce boule de poil apparu.

Puuuuuuuuuuu !
Chut ! Fais attention voyons, tu vas réveiller les gens. Je crois que je commence à avoir peur.
Puuuuuuuuuuu !

En effet une aura étrange et maléfique se faisait ressentir loin de là. Mais si elle avait calculé la distance approximative entre l’étrangeté et elle, et que celle-ci était très grande, elle savait que la puissance de cette personne devait être considérable. Elle se mit à fermer les yeux et serra contre sa poitrine, le petit Mokona, de toutes ses forces.

La pluie battait sous les nuages gorgés d'eau, l'air était froid et le jour avait, à présent, disparu dans cette nuit maussade. Battant de ses ailes blanches, Kaigo se dirigeait droit vers le village de Yuki même s'il ne le savait pas vraiment. Son but ? A vrai dire, ce genre de personne dont la haine avait prit la place du coeur ne ressentait de l'amour que vers la violence. De jolie dorure scintillait sur tout son corps. Ces enliminures étaient gravées dans ce qui pouvait être appelé la peau du shinobi. Plus il s'avançait et plus le paysage qu'il avait sous les pieds était couvert de neige pure et blanche. Les gouttes d'eau qui tombait maculé cette si longue surface blanche.

Au loin, des remparts en bois, plutôt basique formés les enceinte d'un petit village inconnu aux yeux du démons. Cela faisait depuis plus de deux heures qu'il avait eu à s'ennuyer et là, enfin, quelque chose venait de réveiller la flamme qui avait en lui. Accélérant, il arriva aux remparts qui étaient si loin en quelques minutes. A présent, la masse difforme et grise qui se trouvait derrière les remparts avait laissé place à des maisons plutôt basses et rustique. Leur concéption était de sorte que le maximum de chaleur puisse être conservé dans l'habitat tout au long de l'année. Sur les remparts, de grandes flammes éclairaient les ténèbres entourant le village. Des petites tourelles de gardes servaient à surveiller les horizons mais, par ce temps il était impossible de voir quoi que ce soit qui se déplace à vive allure.

Lorsque Kaigo passa par dessus les tourelles, celles ci s'enflamèrent d'un coup. En quelques secondes, l'âme amorale avait eu le temps de créer deux boulles de feux et de les envoyer sur les posts de garde qui se situaient de part et d'autre de la grande porte. Un sourrie malsain se dessina sur son visage. Alors qu'il traversait le village à une vitesse incroyable, Kaigo se stopa net dans les airs. Un chakra familié venait de le percuté. Celui-ci semblait puissant bien qu'il fut altéré en puissance et par son empreinte. A sa gauche, un petit parc avec quelques conifères semblait désert mais, en regardant de plus près, Kaigo réussit à voir des traces de pas. Ceux-ci n'étaient pas très grand et l'espace entre chaque pas était assez minime. Doucement, le démon se posa sur le sol et suivit les traces. Au bout d'un moment, il vit droit devant lui un connifère plutôt grand. Sous ses branches, une petite fille se tenait à genou. Dans ses bras, une boule de poils blanche semblait être une peluche pour gosse ; d'ailleur, dans sa main droite, la gosse tenait un hochet. D'un ton roque et plutôt agressif il dit :

- Et la naine qu'est-ce que tu fous la toute seul t'as pas de parents ? Et puis toute seule dans le froid t'es suicidaire ? Si c'est ça je peux arranger le tout en te tuant...

La petite fille le regarda attentivement dans ses yeux à l'apparence du chat.

L’ambiance qui régnait dans ces lieux n’était franchement pas rassurante. La jeune fille tremblait de peur et de froid; et serrait de plus en plus contre elle la drôle de boule blanche animée. Des bruits étranges arrivaient aux oreilles d’Aozora sans qu’elle sache d’où cela venait. Mais elle décida de rester immobile, et de fermer les yeux très fort en pensant que peut-être, ça lui permettrait de disparaître. Mais ceci ne se produit que dans les rêves ou les contes pour enfants. Mais le plus important était que son esprit quitte ce village glacé pour se retrouver un peu plus loin.

Mais ces craintes augmentèrent lorsque l’aura maléfique se fit ressentir de plus en plus fort et de plus en plus proche. Elle savait que le monstre approchait il qu’il n’y avait aucune alternative, c’était trop risquer de fuir, de peur de se faire remarquer. Tout à coup, elle sentit son sang se glacer à l’intérieur de son corps. Sans faire aucun geste, sans même ouvrir les yeux, elle savait que quelqu’un était en train de l’observer. Elle ressentait le regard de l’inconnu se poser sur elle comme si il avait collé son nez à sa peau. Sa respiration était plus rapide et saccadé. Elle cogna de toutes ses forces sur l’arbre auquel elle était adossée pour faire tomber toute la neige, se trouvant sur les branches, sur sa tête et ainsi se camoufler. Mais elle ne réussi qu’à recouvrir ses jambes et à faire descendre la température de son corps.

Et la naine qu'est-ce que tu fous la toute seul t'as pas de parents ? Et puis toute seule dans le froid t'es suicidaire ? Si c'est ça je peux arranger le tout en te tuant...
Puuuuuuuuu ?

Ce fut un vrai choc pour la jeune Hyûga lorsque celle-ci ouvrit les yeux. Effectivement, elle n’était pas seul, ses doutes étaient fondés et la personne qui se trouvait en face d’elle était réellement effrayante. Elle fit tout son possible pour rester calme et essayer de ne pas montrer la peur qui l’envahissait de plus en plus, en la paralysant presque.

Je ne sais pas trop où sont mes parents mais ne vous inquiétez pas. Je vous rassure, je ne suis pas suicidaire, et puis, je ne voudrais pas vous faire perdre votre temps, vous n’éprouveriez aucun plaisir à me tuer. J’ai mal à la gorge, je serai incapable de crier et donc, de vous satisfaire.

Dans un geste brusque, elle saisit de dessous sa robe un kunaï qu’elle envoya de toutes ses forces au dessus de la tête de l’homme, en direction diagonale. Le mystérieux bonhomme suivit la trajectoire du regard et détourna la tête quelque seconde. Lorsque ses yeux revinrent se poser sur la jeune kinoichi, celle-ci n’avait pas bougé. Ils continuèrent à se regarder mais les yeux de monstres montraient de l’agacement pour cette tentative d’offensive.

As-tu un nom ? J’aimerais bien le connaître.

Avant que l’homme ne puisse répondre une tâche blanche se fit observer derrière sa tête. C’était le petit Mokona qui s’était agrippé dans les cheveux de garçon et avait replié ses oreilles sur les yeux ténébreux du monstre. Il se retrouve ainsi dans l’obscurité pendant plusieurs secondes, le temps pour Aozora de partir à toute vitesse. Le Mokona s’envola aussitôt pour ne pas se faire attraper. La jeune kinoichi n’était plus visible à cause du brouillard et de la neige qui tombait, le champ de vision était réduit.

Elle ne fit que quelques mètres avant de se rentre compte avec effroi que le lieu dans lequel elle se trouvait n’était pas un parc mais un cimetière. Mais le plus important à présent était de se cacher. Elle creusa un petit trou dans la neige de la taille de son visage. Elle s’allongea en plongeant sa tête dans le trou, ce qui lui permettait un peu de respirer et de ne pas être étouffé par la neige. Avec des mouvements de bras, elle ramena un maximum de neige sur son crâne de façon à ne plus faire apparaître sa longue chevelure violette. Elle était à présente pratiquement invisible. Elle resta ainsi immobile à attendre ce qui allait se passer.

__Alors que Kaigo discutait docilement avec la jeune fille, celle-ci commença à parler d'une manière fort étrange. Le ton de sa voix et les mots qu'elle employait montrait bien qu'elle avait peur de mourir. Cependant, elle adoptait dans son attitude quelque chose qui semblait être une part de courage, ou de provocation. Ainsi, elle croyait éviter la mort seulement en disant qu'elle ferait perdre sont temps au démon et qu'elle ne pourrait pas satisfaire ses envies ? Foutaise songeait Kaigo. Ces envies étaient d'une autre envergure et, de toutes façons, ce n'était pas à une mioche de décider de vivre ou de mourir.

__L'aura qu'il dégageait n'arrêtait pas de s'intensifier, jusqu'à ce matérialiser en un halo noirâtre et doré. Ce contraste de couleur dans le même chakra était le résultat de la morale qu'empruntait Kaigo. Son âme n'était pas si noire, à vrai dire, jamais de sa vie le démon n'avait eut de confrontation à la morale humaine. Ce sentiment de bien et de mal n'existait pas chez lui ce qui, d'une part, l'innocentait de ses actes. Alors qu'il allait frapper la mioche, celle-ci lança un kunaï le manquant de plus d'une dizaine de centimètres puis dit après un silence :

__As-tu un nom ? J’aimerais bien le connaître.

__Alors que l'homme se préparait à répondre, une peluche venait de tomber sur sa tête et avait masqué ses yeux grâce à ses oreilles. Pendant quelques instants, surpris, l'âme de la marque fut plongé dans les ténèbres. A ce moment là la gamine, puant la peur, partit se cacher dans la neige. D'une main ferme, le démon tenta d'agripper la boule de poils et de la lançer sur l'arbre en face, mais celui-ci avait réussit à s'envoler et se poser sur la cîme du conifère.. De la neige tomba des branches lourdes, recouvrant les traces de pas de la jeune kunoichi. Plus loin, l'odeur de la peur de la fille au chakra si particulier semblait émaner du sol. Après quelques pas grinçants dans la neige il arriva en face de l'endroit où se trouvait l'enfant, tête caché dans le sol. A côté d'elle une tombe sortait du sol. Tendant doucement ses mains vers la jupe blanche de la fillette, il attrapa fermement ses jambes et la sortit de la neige d'un coup sec. L'aura de l'homme s'était quelque peu dissipé et son regard brillait d'une lueur nouvelle, d'une lueur d'excitation.

__Toi je sais pas qui tu es mais, tu m'intéresses. Je crois pas que te tuer me servirait à grand chose, par contre, je te laisse pas le choix tu restes avec moi tu es très particulière. Tu me rappelle un camarade à l'autre...

__D'un geste brusque, il mit la petite sur son épaule et commença à avancer. Celle-ci semblait vouloir se débattre tandis que Kaigo marchait droit devant lui, le sourire aux lèvres. Alors qu'elle criait à l'aide l'homme lui dit :

__Au fait, je m'appelle Kaigo... Et toi ?

__A ces mots là, la jeune fille parut surprise tandis que des gardes arrivaient, attirés par l'énorme quantité de chakra que dégageait Kaigo quelques minutes au part avant. A la vu de ce monstre squelettique aux ailes blanches et dorés, les gardes se mirent droit devant lui et commencèrent à faire des sceaux, sans même tenter de parler avec leur adversaire. Doucement, Kaigo posa la fillette sur la neige et s'avança vers les gardes du villages. Alors qu'il marchait lentement dans la neige fondue par la pluie qui venait de s'intensifier, la neige commença à bouger autour de lui. De l'extérieur, on avait du mal à voir le mouvement de la neige mais, de l'intérieur, on avait l'impression qu'un prédateur presque invisible guettait. Alors qu'il ne s'y attendait pas, un tigre fait de neige l'attaqua dans le dos. Au moment ou celui-ci allait toucher Kaigo en pleine colonne vertébrale, une explosion de chakra émana de l'être dos et fit fondre toute la neige autour de lui. L'atmosphère devint pesante et les gardes se mirent à trembler.

__Qui êtes vous ? demanda l'un d'entre eux.
__Qu'est ce que vous avez tous avec ça ? Ca te sers à quoi de savoir qui je suis car, si tu continues comme ça tu vas mourire. Maintenant je vous laisse le choix, soit vous partez et je vous laisse tranquil, soit je vous tue tous.

__Bien qu'il ne fut pas totalement absorbé par le combat, Kaigo avait à partir de ce moment là, oubliez qu'il avait laissé la fillette libre de s'en aller...

La jeune fille sentait son cœur battre de moins en moins vite. La neige qui la recouvrait avait un effet direct sur son organisme. Elle semblait s’endormir peu à peu, elle se sentait partir, sans trop savoir où, une sorte de sommeil incontrôlé. Mais son retour à la réalité se produisit brusquement lorsqu’elle sentit une chaleur envahir ses jambe, accompagnée d’une étreinte qui se resserrait lentement. A peine avait elle eut le temps d’ouvrir les yeux, qu’elle se sentit toute légère, comme en train de voler avec toujours cette chose qui étranglait ses chevilles, pour la ramener dans la vraie vie. L’atterrissage se fit cependant en douceur, sur les épaules solides du monstre.

Elle n’allait pas se laisser faire, elle commença à se débattre en serrant le plus fort possible ses petites doigts, constituant des poings effrayants et commença à frapper de toute ses forces la tête de l’étrangeté en vain. Aucun signe de faiblesse ne se détachait du visage. La détermination et l’envie de vire forçaient Aozora à dépasser ses limites dans le but de l’assommer. Mais en entendant les paroles de l’homme, elle s’arrêta immédiatement de bouger, comme rassurer au plus profond d’elle-même.

Ainsi donc vous ne me voulez pas de mal. Vous me trouvez intéressante ? Et ben moi je vous trouve confortable. Je vous autorise donc à me m’ordonner que je reste avec vous. De toutes manière je sais très bien que je suis particulière, je suis très apprécié, de part ma beauté et mon intellect. Je pense qu’il n’existe pas mieux que moi, parce que voyez-vous…

Mais on aurait dit que les mots n’arrivaient pas à l’oreille du Shinobi qui, comme pour demander à Aozora de se taire, lui avoue son nom. Ainsi donc, il se nommait Kaigo. Une personne aussi monstrueuse pouvait donc avoir un nom. Kaigo…

Je suis la Princesse du monde des Rêves. En principe, je demande aux personnes de m’appeler Reine de mon Esprit mais comme tu as l’air lent d’esprit, et que je pense que tu n’es pas capable de percevoir toute la beauté de se nom, je t’autorise à me nommer Dame Aozora ou alors…

Une nouvelle fois, la conversation fut interrompue par l’ombre de plusieurs hommes, certainement des gardes du village. Elle fut lentement déposé au sol par Kaigo sans de consignes particulières. Elle était libre de partir car il continuait d’avancer droit devant lui en direction de l’armée qui se dressait à présent. Elle resta immobile, comme si sa motivation était en train de partir.

Ne t’en fais pas petit homme, je resterai là à t’attendre sagement comme une image. Mais essaye de faire vite car je commence à avoir froid, et le froid c’est pas bon pour la santé, après je vais être toute ridée et perdre mon magnifique visage angélique. Qu’en penses-tu Mokona ?

Alors que Kaigo continuait sa route sans se soucier de la jeune Kinoichi,celle si avait ressentit la présence de son ami le Mokona qui vint rapidement la rejoindre, il avait changé de couleur et portait alors un pelage noir et une sorte de bijou frontal bleu saphir. Elle baissa la tête quelques secondes avant de tendre devant elle le petit hochet. Pendant ce petit laps de temps, le Shinobi monstrueux s’engagea dans un combat face à une multitude de gardes, plutôt bien armés.

Tu choisis de m’abandonner ici, sans aucun repère pour moi savoir où aller. Et ben soit, que la mort t’emporte le plus vite possible.

Elle releva lentement la tête. Même si il s’agissait de la même fille, quelque chose dans sa tête ou dans son mental venait de changer et cela se voyait à son regard. Elle qui avait, avant, le regard dans le vide, assez pensif et qui observait tout ce qui se trouvait au alentour, maintenant elle fixait les choses avec détermination. Une sorte de haine ou de colère incontrôlée envahissait ses yeux. Elle observait l’homme indifférent à son égard avec tellement de colère, qui lui était difficilement supportable de laisser ses yeux poser sur lui. Elle fit rapidement demi-tour et se mit à courir à toute vitesse dans la direction opposée.

Mais cette direction n’était pas aussi sûre que l’autre. Plusieurs nouvelles ombres apparurent, certainernement une nouvelle fournée de gardes. Mais cette fois, elle était seule, plus aucune personne forte pour la sauver ou même la protéger. Pendant l’espace d’une seconde elle éprouva une sorte de regret de se qu’elle venait de commettre mais sans réfléchir d’avantage, elle se lança à corps perdu au combat. Arrivé à plusieurs mètres de là, le hochet s’allongea et se transforma en une masse imposante et lourde. Elle entra dans le tas et commença à donner des coups au hasard des choses, faisant éclater au passage plusieurs têtes, dont le sang venait tâcher la pureté du sol blanc.

Mais les gardiens de Yuki-no-Kuni étaient en supériorité numérique. Les premiers signes de faiblesses apparurent rapidement sur le visage de la jeune fille qui commençait à ralentir la cadence des ses offensifs. Pendant qu’elle s’acharnait à détruire les rotules d’un des gardes, un autre, dans son dos, arriva lentement et lui porta un coup violant à la tête qui l’arrêta totalement. Elle se laissa tomber dans la neige, avec une nouvelle fois cette même sensation de voltige qu’elle avait ressentit au second contact de Kaigo.

__Depuis qu'il avait laissé la mioche en dehors de son emprise les évènements c'étaient quelques peu compliqués. Une horde de gardes avait entouré les deux shinobis. De son côté, Kaigo était exaspéré par l'attitude de la gamine qui ne cessait sans cesse de parler de sa pseudo beauté. Après tout elle n'était pas si jolie, et ne se préoccuper que de ça à son âge ne lui promettait pas un avenir bien gracieux dans le monde de la guerre. De plus, son ton impétueux épuisait rapidement les nerfs de cet homme dont le contact avec les humains était rare. En face de lui, les nouveaux gardes en armures ne l'enthousiasmaient même pas. Les premiers gardes qui avaient vus avec quelle facilité il avait repousser la dernière attaque n'avaient toujours pas répondu tandis que la fillette partait dans le sens opposé, comme pour fuir. D'un geste impatient Kaigo sortit le katana qu'il avait à la ceinture de son fourreau. Ses yeux ternes semblaient plongés dans un autre monde mais, soudain, unz étrange événement le raviva. Le chakra de la petite fille, Aozora, venait de s'intensifier. Celui-ci semblait plus puissant et plus sombre. Lorsqu'il revient à lui, un des gardes l'interpella d'un air grossier.

- Et connard tu t'es cru où ? T'es tous seul là on va t'explos...
- Faux, je ne suis pas seul. Vous voyez la fillette là-bas qui explose les crânes de vos camarades, ba... elle est avec moi.
- Ta gueule !

__D'un geste lent, Kaigo fit pivoter la lame du katana et passa ses lèvres sur le manche troué. Un son strident sortit du katana et, d'un grand coup il frappa dans l'air. On'kyou, lame du son ! La neige sous ses pieds fondit en un instant tandis que deux secondes après l'attaque, les rangs des gardes étaient décimés par l'attaque qui s'était propagée dans presque tous les rangs. Le métal des armures que portaient les gardes ne faisait qu'amplifier les effets de la technique on'kyouton. Derrière eux, se dressait une maison en pierre, qui servait probablement de taverne, vu l'insigne qui pendait au dessus de la porte. Celle-ci avait été endommagée par la lame de son. La pierre cimenté se fissirait par endroit et, alors qu'un silence avait prit place après l'attaque du démon, la façade avant de la taverne s'écrasa sur les cadavres des gardes. D'un vain sourire il tourna le dos et s'en alla vers la fillette. Celle-ci semblait en mauvaise posture car, son chakra avait fortement diminué. D'un réflexe brusque, il se détourna rapidement de ses adversaires et se mit à voler, le pieds frôlant le sol, vers Aozora. Un homme en contre jour tenait dans sa main un grand marteau de guerre. D'un geste vif, il tendit sont Katana vers ce garde qui était en train de baisser sa masse vers l'endroit où on pouvait voir la jeune kunoichi entourée de neige ensanglantée. De sa main gauche, il commença à faire des signes et, avant que le garde puisse toucher la petite fille, un arbre se mit à pousser à une vitesse incroyable. Alors que dans des dizaines d'éclats, le troncs se fit abattre, Kaigo avait déjà réussit à prendre la kunoichi et de l'amener quelques mètres plus loin, derrières les gardes. D'une voix sombre et emprunte de folie il dit :

- Qui est le connard qui a fait ça ?

Le garde au marteau se tenait à présent debout, l'arme à l'épaule et un sourire effronté sur le visage. Bousculant ses camardes, il arriva rapidement au niveau du démon blanc. Son visage et ses mains étaient maculés du sang des siens mais, ça ne semblait dans le moindre des cas le gêner. Le sol trembla lorsqu'il posa sa massue sur le sol. Celle-ci semblait plutôt lourde, et la force de l'homme semblait plutôt impressionnante vu qu'il avait réussit en un seul coup à détruire l'arbre que Kaigo avait créé. La voix de l'homme semblait bien jeune.

- Oué c'est moi, pourquoi t'en veut toi aussi ?

- Tu vas morfler, prépare toi à mourir sale humain. P'tin vous êtes tous les mêmes, des êtres inférieurs qui ne comprennent pas le sens de la vie. Être à plus de vingt contre une fille c'est minable.

- Et toi t'es quoi peut être ?

- Pffft pourquoi je donnerai mon nom à un homme mort.

__Alors que sa phrase venait de se terminer, l'homme à la masse se jeta sur lui, accompagné de ses camarades. Une fois de plus, ces humains avaient fait preuve de lâcheté en attaquant en groupe par surprise. D'un geste souple, Kaigo fit virevolter au dessus du sol. Des fleurs blanches et fines sortirent du sol, se levant discrètement autour de la horde d'humain. Soudain, les fleurs engloutirent tous le groupes de gardes ainsi qu'Aozora et, au moment où le marteau s'abattit sur Kaigo, celui-ci se décomposa en multitudes de fleurs. Des clones de fleurs apparurent alors, un peu partout, décimant avec une étrange facilité les gardes. Cependant, les protecteurs de Yuki n'étaient pas vraiment mort, mais sur le point de mourir. Une fois qu'ils se trouvaient tous à terre, le démon blanc prit la petite fille au mokona dans ses bras et fit brûler le couloir de fleurs avec les gardes qui gisaient à l'intérieur.

__Une fois sortit du couloir, il s'accroupit sur la jeune kunoichi et lui sourit puis, peu à peu son corps se métamorphosa. Sa peau devint moi épaisse et les piques d'os sur son corps disparurent. Le chakra qui émanait de lui s'était quelque peu atténué aussi. Mais, à présent, Kaigo savait qu'ils devraient sortir du cimetière avant que d'autres gardes arrivent.

Le paysage semblait tourner de plus en plus vite autour de la jeune femme. Elle était assise par terre, les jambes pliées devant elle. Les deux paumes ouvertes vers le ciel, elle restait immobile. Devant elle, des pétales de roses volaient au gré du vent créant des sortes de tourbillons géants qui offrait, aux yeux de la jeune Kinoichi, un spectacle fort divertissant. Un Mokona tout gris, comme elle n’en n’avait encore jamais vu, se dirigea lentement en direction de la fille qui posa ses deux mains sur son visage, comme pour disparaître une nouvelle fois. Elle avait fait la connaissance d’un grand nombre de bestioles noires et blanches mais cette fois, la couleur était entre les deux. Elle ne savait pas ce que cela signifiait, mais il y avait forcément une logique. Elle baissa lentement les bras, fatigué de garder la pose, et c’est alors que la bête grisâtre en profita pour lui sauter dessus, sur son visage pâlit par la peur et elle se laissa tomber en arrière pour se retrouver allongée.

~ Analepse ~

Elle se réveilla en secoua les bras dans tout les sens. Par contre elle mit beaucoup de temps avant d’ouvrir les yeux car le soleil était puissant en cette journée. Mais après quelques longues minutes, et parvint à écarter les paupières. Elle fut tout d’abord surprise de voir que ses mains avait rétrécit. Il lui était également impossible de parler, ce qui lui gênait énormément, une des choses les pires que pouvait lui arriver.

Une fois que ses yeux finirent par s’habituer à la clarté du soleil, elle put prêter un peu plus attention au détail qui l’entourait. Elle ne pouvait pas bouger, étant enfermer dans un linge rose, créant une sorte de tombeau sur tout son corps avec comme seule partie libérée, son visage. De ses petits yeux, elle voyait un jeune homme aux cheveux mi-longs de couleurs violettes. Elle n’eut pas de mal à reconnaître son père qui marchait rapidement, comme pour fuir plusieurs personnes. En effet, on entendait un groupe de personne qui s’entretenait bruyamment. Elle tourna la tête pour voir qui était les gens qui parlaient.

Ils étaient vraiment nombreux et parlaient à tour de rôles. Mais une personne attira l’attention de la jeune fille. Il s’agissait d’un jeune homme avec des lunettes. C’est cheveux étaient ni long, ni court. Il parlait beaucoup avec ses mains et semblait taquiner une des autres personnes du groupe. Son chakra était étrange, il dégageait quelque chose de bénéfique et de rassurant. On pouvait donc remarquer une sorte de ressemblance avec Sakon/Ukon se qui laissait présager une lien de parenté, mais guère certain. Elle se mit à sourire, un sourire de vieille grand-mère sans dents.

~ Analepse ~

Une nouvelle fois, elle eut du mal à ouvrir les yeux. Pas à cause de la lumière, car elle n’était pas très présente. Plutôt à cause d’un poids qui pesait lourdement sur ses paupières avec un froid extrême qui semblait geler son visage. Après un effort titanesque, elle réussit à ouvrir les yeux, voyant ainsi devant elle toujours le même monstre mais légèrement différent. On aurait dit qu’il se rapprochait de plus en plus de la forme humaine. Il était à présent moins effrayant et dégageait un sentiment de confiance suite au sauvetage de la jeune Aozora.

Elle ne parla pas durant les longues minutes qui s’écoulèrent, elle préféra laisser le silence faire les choses. Elle ne voulait pas quitter son impression de sécurité et si elle aurait pu, elle serait restée éternellement dans ces bras. Mais des bruits de pas commençaient à se faire entendre. Le lieu n’était plus sûr et il fallait prendre la fuite le plus vite possible. Elle n’avait pas envie de se battre une nouvelle fois et de risquer une nouvelle fois sa vie.

Le Mokona fit une nouvelle apparition. Il avait une nouvelle fois changée de couleur, il était maintenant blanc. Et il venait de sauter sur la tête de Kaigo tout en se mettant à danser, sa pierre précieuse rouge se mettait à briller de plus en plus. De son côté, la jeune fille ressentait ses forces se régénérer de plus en plus à une grande vitesse. Elle commença à bouger les bras pour avaler de la neige et ainsi faire en sorte de se désaltérer. Elle sourit au Mokona et se releva brusquement. Sa tête si mit à tourner à cause du mouvement effectué avec précipitation. Mais une fois stabilisé elle retrouva la parole pour le bonheur de tous.

Arrêtes un peu de changer de couleur comme ça sinon on ne va plus te reconnaître. Tu imagines, un jour tu viens nous voir et on ne te reconnaît plus, tu passes devant nous et on ne te remarque pas, se serait très triste. Tu es vraiment bizarre.

Elle s’arrêta de parler en voyant aux yeux de la boule de poils, qu’elle ne comprenait pas ce que la jeune fille racontait. Elle lui sourit une nouvelle fois et baissa les yeux pour atteindre ceux de l’homme étrange. Elle lui sourit également.

Tu sais petit homme, chaque couleur renvois à une référence. Hormis le blanc qui est bien et le noir qui n’est pas bien, il en existe d’autre, et dans des couleurs encore plus variées. Sais tu combien il existe de couleur dans le monde, un très grand nombre. Une fois je ne savais pas quoi faire, alors j’ai décidé de compter les couleurs du monde. Et sais tu a combien de couleur je suis arrivé ? Et ben pour ne pas te mentir, au nombre de……

Mais la conversation devait certainement, une nouvelle fois, ennuyer profondément Kaigo qui décida de se lever et de quitter le cimetière avant que les gardes du village de Yuki no Kuni ne reviennent une nouvelle fois. Aozora se mit à courir pour le rattraper et une fois à côté de lui, elle le regarda pour lui poser une question qui la troublait.

Pourquoi m’as-tu sauvé ?

Sans que la jeune fille s’en rende compte, elle se dirigeait vers le Palais du village de Yuki. Mais à en voir la tête de l’homme, il savait très bien où il se dirigeait.