Promenade et rencontres du passé... Anrui...[privé]

C'était une douce nuit qui s'annonçait dans le parc de Kiri No Kuni. Le ciel était plutôt dégagé malgré quelques nuages ça et là. La Lune, blanche et pleine, envoyait ses légers rayons d'argent sur l'herbe verte, qui ondoyait sous l'effet d'une petite brise. De grands arbres, assez éloignés les uns des autres, semblaient vivre ici depuis des centaines d'années. Leurs racines s'encraient profondément dans la terre fraîche, et les feuilles dansaient doucement au gré du vent, provoquant une petite musique. L'air n'était pas seulement frais, il était également un peu humide.
Non loin de cette espace de verdure coulait une rivière. Son eau claire serpentait à travers des rochers de taille assez importante et de formes variées. En remontant à sa source, on la voyait s'élargir jusqu'à devenir un petit bassin, cerné d'autres rocs mais plus volumineux. Une cascade de quelques mètres se jetait dans ce bassin, accompagné d'un bruit sourd. Les rayons lunaires se reflétaient dans les ondes mouvementées sans pouvoir se régulariser. Soudain, des pas légers se firent entendre. Quelqu'un traversait la petite plaine verte argentée en direction de la cascade...

Cette personne, c'était Akuya Tsukiyo, une jeune ninja du puissant village de Kiri. Elle avait emménagé ici, il n'y avait que quelques mois. C'était la première fois qu'elle entrait dans ce Parc. La kunoichi préférait le faire la nuit bien sûr, comme le montre son nom [Tsukiyo > Nuit de clair de Lune]. Akuya s'avança vers le bassin d'eau, d'un pas altier et léger. Elle grimpa sur l'un des nombreux rochers sauvages près de la cascade et s'y installa. Curieuse, la jeune fille trempa son pied nu dans les ondines claires. La kunoichi souri. L'eau était plutôt fraîche, c'était agréable. Encouragé par cet essai, elle y immergea son deuxième pied. La brise souffla dans ses longs cheveux blancs comme la neige et Akuya leva la tête vers la Lune, en fermant ses yeux rubis.

- Ce que c'est beau ici... Elle souri et rouvrit ses paupières, avant de contempler le ciel étoilé. La nature, fière et sauvage... On ne dirait pas que des hommes sont venus ici. La Cascade semble aussi pure et magique que le Jardin d' Eden.

Elle ria doucement en retirant ses pieds de l'eau. Elle regarda vivement s'il y avait quelqu'un, toujours un petit sourire malicieux aux lèvres.

- Hihi ! Je serais Eve et j'attendrais Adam pour lui faire goûter le fruit défendu... C'est joli comme histoire, même si la fin ne donne pas envie d'être vécue.

Sur ce, la kunoichi se leva, et retira lentement ses vêtements qu'elle posa dans un endroit sec. Elle plongea ensuite son frêle corps blanc dans l'eau. Très bonne nageuse depuis toujours, elle se mouvait comme une sirène. Elle sortit après un bon moment et s'en alla sous la cascade elle-même, toujours en surveillant une éventuelle intrusion humaine. Elle s'amusait à aller et venir sous l'eau. Quelques dizaines de minutes plus tard, Akuya retourna vers ses vêtements. Elle s'était assez amusée sous l'eau.
La kunoichi essora rapidement ses cheveux et remit ses vêtements, ses yeux rubis veillant toujours à la moindre vision suspecte. Pour terminer, elle relâcha sa vigilance et s'allongea dans l'herbe. Les criquets chantaient vers la rivière, c'était une musique agréable. Akuya s'allongea sur le dos et posa ses bras derrière sa nuque, tout en se concentrant sur le ciel. Les nuages avaient disparu. Les étoiles scintillaient de mille feux, comme si elles comptaient faire rivaliser leur éclat avec celui de la Lune.

La kunoichi ne se lassait pas de regarder les étoiles, semblable à de petites paillettes blanches. Akuya se demandait ce qu'il pouvait y avoir là-haut, si loin dans l'univers infini. Son esprit se perdait peu à peu dans ses pensées, jusqu'au moment où elle entendit un bruit de feuillage. Elle se leva un peu pour voir d'où il venait. Puis, un autre bruissement. Ca commençait à devenir inquiétant, vu que quelque chose se déplaçait dans des buissons. Akuya se releva d'un coup, l'oreille aux aguets, et voulut prendre son sabre à sa ceinture. Ce ne fut que le vide qu'elle serra dans sa main, la jeune fille avait oublié qu'elle avait laissé son arme chez elle. Effrayée et prudente, elle ne voulut prendre aucun risque et s'éloigna de quelques bonds des fourrés. Deux yeux jaunes assez petits apparurent. Puis, une petite masse sortit des arbustes et s'avançait inconsciemment sur l'herbe tendre. On aurait d'abord dit un chiot mais son museau était plus pointu et son pelage davantage fourni : un petit loup. Il reniflait le sol, curieux, tenant mal sur ses pattes. Apparemment, il n'avait pas remarqué la présence de la jeune fille. Un petit sourire aux lèvres, elle s'approcha discrètement de lui. Le bruissement de l'herbe attira l'attention du canidé, et, prit de panique, tomba et commença à hurler. Surprise, Akuya s'arrêta net et recula un peu pour éviter de lui faire peur.
Soudain, un grognement se fit entendre. Akuya se figea, jetant son regard vers les fourrés. Elle n'était pas du tout à l'aise, et en avait des sueurs froides. Le louveteau ne criait plus, et une ombre apparu vivement entre lui et la kunoichi.
Un loup au pelage argenté et hérissé montrait les crocs à Akuya. Mais en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, le quadruplé prit le petit dans sa gueule et s'en alla tout aussi vite. La kunoichi resta seule, figée. Elle avait rarement eu peur à ce point. Ses jambes ne la supportèrent plus et elle tomba à genoux dans l'herbe, le regard fixé sur les fourrés d'où étaient apparus cette louve et son petit. Ce fut un long hurlement qui la fit bouger, et la jeune fille courrut jusqu'à la cascade. La kunoichi se recroquevilla sur un rocher, pensive.

- Hum... Ca me fait penser à une vieille histoire. Elle ferma les yeux. Je devais avoir douze ans, c'était à l'époque où je vivais dans les Marais Maudits, avec Asheya-baasama...





Elle habitait dans une cabane en bois, aux coeur d'un marais réputé de contenir sorcières et démons, avec un femme qui l'avait recueillie et qu'Akuya considérait comme sa grand-mère, Asheya. La réputation était à moitié vraie, vu qu'Asheya se considérait elle-même comme une sorcière. Cependant, elle n'avait pas le même point de vue de ce mot que les autres. La petite fille vivait donc tranquille, et la vieille femme lui apprenait peu à peu les arts du combat. Toujours est-il qu'un jour, elle voulut s'entraîner seule dans les marais. Akuya sortit donc sur la pointe des pieds hors de ma maison, lorsqu'Asheya l'interpella de sa chambre.

- Surtout fais attention à toi et ne va pas trop loin ! On ne sait jamais ce qui pourrait arriver.
- Ah ! Euh oui Asheya-baasama !!

La fillette courrut aussitôt. Après cinq minutes d'une course épuisante, elle s'assit sur une énorme racine qui sortait de terre. Elle y reprit calmement son souffle, lorsque de petits cris retinrent son attention. Surprise, Akuya en tomba par terre, mais se releva rapidement voir ce qui se passait. Elle était encore jeune et inconciente à cette époque, sa curiosité l'emportait sur tout. Les cris étaient courts et plutôt stridents, provenant sûrement d'un petit animal. La petite ne pouvait imaginer à quel point elle serait surprise de sa découverte. Contournant un arbre et évitant les endroit marécageux où elle pourrait enfoncer ses pieds, Akuya resta cachée en observait la créature qui glapissait.

C'était une sorte de petit chien au pelage assez touffu et argenté comme les reflets de la Lune. Son ventre était blanc comme la neige, ainsi que le dessous de sa queue et ses pattes arrière. Son museau était un peu allongé et ses oreilles étaient pointues. Il criait comme il pouvait, semblant appeler de l'aide. Prise de compassion, la fillette s'approcha doucement de lui voir ce qu'il avait. La voyant arriver ainsi, ses cris stridents redoublèrent. L'espèce de chiot semblait mort de peur, et la petite fille vit que sa patte avant était prise dans un piège métalique, qu'Asheya appelait piège à loup.

- Ne t'inquiète pas petit chien... La petite Akuya s'assit près de lui. Attends, je vais t'aider. Aïe !

L'animal venait de lui mordre le bras, laissant ses crocs dans la chair blanche de l'enfant. Elle grimaçait et saignait, cependant Akuya savait qu'il n'avait fait ça que par peur. Se détendant, elle approcha sa deuxième main près de la tête du canidé. Forçant sa prise, il observait de ses yeux vifs cette petite main qui s'avançait, et qui finalement se posa sur son museau. La fillette le caressa doucement, très lentement. Elle parcourait maintenant tout le pelage argenté de son attaquant qui dessera sa morsure. Ainsi, Akuya put enfin retirer la patte de l'animal hors de ce piège métallique. Lui-même blessé, il lécha sa plaie. Touchée, l'enfant prit une de ses deux brassard de métal et déchira un pan de sa roble blanche. Elle prit la patte du petit, mais il fit un mouvement et leurs plaiens se touchèrent. Sans y accorder plus d'attention, Akuya lui posa sa bande de tissu qu'elle cala avec son brassard. Lequel était juste un peu trop grand pour sa patte. Soudain, un long hurlement se fit entendre. Les oreilles dressées, le blessé s'enfuit alors, sans se retourner et en boitillant. Etonnée, la fillette resta seule, assise dans les Marais. Triste de rester encore une fois seule, elle repartit chez elle la tête basse. Evidemment, l'accueil ne fut pas des plus plaisant de retour chez elle. Asheya la soigna quand même avec une de ses potions dont elle seule avait le secret, tandis qu'Akuya songeait encore à ce petit animal auquel elle avait donné l'un de ses objets les plus précieux...

°0o Fin du Flash-Back o0°

Un bruissement de feuille se fit entendre. Akuya releva légèrement la tête, attentive à ce qui allait se passer. Ses yeux vifs aperçurent une ombre qui se déplaçait. Cette fois, elle était trop grande pour être celle d'un loup, et en même temps trop petite pour être un autre animal sauvage. Méfiante, la jeune kunoichi se redressa sur ses jambes. D'autres formes se déplacèrent aussi furtivement que la première. Akuya, devenue alors inquiète, voulut dégainer son sabre. Elle avait malheureusement oublié une deuxième fois qu'il était resté chez elle. La jeune fille se cacha donc derrière un grand roc, près de la cascade. Cependant, une grande volée de shukikens s'abbattit dans sa direction. Il n'y avait pas trente-six solutions, et Akuya dût sortir d'un bond de sa cachette pour ne pas se faire empailler. Elle tenta de s'échapper d'un côté, mais deux ombres lui barrèrent le passage. Changeant brusquement de direction, elle se demandait pourquoi on avait voulu la tuer. Cette fois, ce fut trois formes noires qui s'imposèrent sur sa route. La kunoichi se retourna en espérant que ce qu'il état en train de se passer n'était que le fruit de son imagination. Cependant tout était réel : Akuya était encerclée par une vingtaine d'hommes, tous armés jusqu'aux dents alors qu'elle n'avait pas son sabre. Prise au dépourvu, la jeune fille les interpella :

- Qu'est-ce que vous me voulez ?? Qui êtes vous d'abord ?!

L'un des hommes, bien bâti, s'avança de quelques pas, un parchemin en main.

- Tu es bien Akuya Tsukiyo ? dit-il de sa voix caverneuse en ignorant les questions posées.
- Que... ! Qu'est-ce que vous me voulez ?

La voix de la jeune ville ne vibrait plus de rage, mais tremblait d'inquiétude et de peur. Mal à l'aise, elle ne savait que faire et n'avait que le contrôle de ses os afin de se protéger. Akuya ne se sentait pas bien, comme si un sentiment de mort l'avait poursuivie jusqu'ici...

- Tu es reconnue comme assassin là d'où nous venons. Akuya ravala sa salive tandis que l'homme étira un rictus. C'est bien toi qui a assassiné la famille Tsukiyo, dévasté leur château et détruit une partie des Marais Maudits, engendrant une dizaine de morts. Ta tête est mise à prix ma jolie. Comme tu es jeune et que tu ne semble pas si forte que ça, je pense qu'on va s'amuser un peu avant de ramener ta tête. Qu'en ditez-vous les gars ?

Ses paroles furent approuvées d'une clameur générale. Ainsi, c'était des tueurs engagés pour lui faire payer son crime. Malgré que tout cela soit involontaire, Akuya refusait son chatîment et décida de vendre chèrement sa vie. Même s'il fallait les tuer eux aussi, jamais la kunoichi ne se laissera faire. Serrant ses points et se mettant en position défensive, elle se prépara à les recevoir. Les rires redoublèrent, se moquant du courage de la jeune fille. L'un d'entre eux s'avança et tenta de lui prendre le poignet. Tournant vivement son regard rouge de haine vers lui, ce fut Akuya qui le lui prit et le renversa au sol, lui cassant le poing par la même occasion. Grimaçant de honte, de douleur et de rage, l'homme se releva et fonça sur la gennin.

SUITON ! LE DRAGON AQUEUX !

Un énorme dragon sortit des mains d'Akuya et chargea le tueur. Celui-ci fut propulsé à quelques mètre, à moitié hors de combat. Les rires cessèrent, et des grognements indignés se faisaient entendre. D'un geste de leur chef, ils lui lancèrent dans tous les sens des shuikens. Grâce à quelques acrobaties bien maîtrisées, la kunoichi en évita la plupart mais fut atteinte par deux d'entre eux au bras, alors qu'elle se protégeait le visage. Le sang perla mais elle ne s'en soucia guère. Après les avoir arrachés de son membre, la jeune fille songea qu'il était préférable d'avoir une armure sur elle. Elle malaxa son chakra en se concentrant, et une dizaine de tueurs courrèrent vers elle, espérant profiter de l'occasion.

Activation du pouvoir héréditaire : LE CONTROLE DES OS ! LA PROTECTION VITALE !

Tous s'arrêtèrent alors, stupéfaits de la technique d'Akuya. En effet, ses os sortirent de son corps, et recouvrèrent ses points vitaux par des plaques. Ainsi protégée, elle espérait ne pas se faire toucher à un endroit fragile et donc tenir le combat plus longtemps. Cependant, elle ne devait pas abuser de son pouvoir héréditaire, les conséquences seraient pires que celles que réservait ce combat. Ni une, ni deux et profitant de leur ébahissement, la kunoichi les attaqua par poings et coups de pieds. La bataille était dure, et seuls trois d'entre eux étaient à terre. Evitant les attaques d'un geste souple, elle ne pouvait plus ignorer la fatigue.

CONTROLE DES OS ! LES GRIFFES OSSEUSES !

De longues griffes sortirent du bout des doigts de la jeune fille, d'une taille d'environ cinq centimètres. Elle les attaqua donc de nouveau. Cependant, par manque d'attention dûe à l'épuisement, la gennin fut frappée dans le dos à l'aide d'un gourdin. Tombée au sol, elle se releva à moitié. Soudain prise d'une sensation de mal et d'envie de vomir, Akuya cracha du sang. L'herbe prit alors une couleur rougeâtre, semblable à l'iris de la jeune fille. Sans qu'elle ne put réagir, les coups se succédèrent. Akuya ne pensait plus. Elle ne faisait que ressentir la souffrance, la douleur infernale. Elle refusait la mort, mais que pouvait-elle faire ? Son destin semblait tracé...

Mais alors que tout semblait perdu, un miracle se produisit. Akuya ne pensait plus et pourtant, pourtant une pensée lui traversa l'esprit. Les yeux fermés et larmoyants, elle ployait sous les coups et les rires alors que deux hommes l'attrapaient. Mais cette pensée lui donnait comme un coup de fouet dans le sang.

( ?? : Akuya ! Tiens bon j'arrive !! )

Une forme noire apparut dès que la kunoichi ouvrit les yeux. Profitant de la surprise générale, elle fit brusquement sortir tous les os de son corps. La demi-douzaine de chasseurs de prime qui l'entourait fut alors projetée, la chair en lambeaux sur le ventre, les bras ou même les jambes. Certains se tordaient de douleur au sol, d'autres se relevaient, dégainant leur katana contre la jeune fille ou leur nouvel ennemi furtif. Quant à elle, Akuya ne savait plus du tout quoi faire. Crachant de nouveau du sang, sa détermination bouillonna de nouveau dans ses veines et elle attaqua les tueurs. De son côté, l'ombre qui avait surpris les aggresseurs de la gennin semblait se battre de son côté. Akuya vit au sol un homme sauvagement égorgé, don la chair pendait au cou alors qu'il agonisait. Plus qu'étonnée, elle jeta un rapide coup d'oeil à son allié. Grand au pelage clair, il venait de sauter sur sa prochaine victime. Il possédait quatres pattes, une gueule allongée et des crocs accérés : un chien ou un loup !

Malheureusement, sa distraction couta cher à Akuya qui reçu la lame d'un katana dans l'épaule. Le gennin cria dans sa tête. L'animal se retourna alors, comme s'il l'avait entendue. Les os de la jeune fille rentrèrent dans son corps, et son allié en profita pour la mettre rapidement sur son dos d'un geste délicat et vif. Tenant le bras de la kunoichi dans sa gueule pour éviter qu'elle ne tombe, il courru aussi vite que lui permettait ses pattes, sachant qu'il ne pourrait pas être aussi furtif avec le poids d'Akuya sur le dos. Les hommes étaient très surpris de cette manoeuvre, et tous ceux d'entre eux qui avaient tenté de les suivre avaient rapidemment été semés.

( Akuya : Mais qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi il me tient comme ça... ? )
( ?? : Pour pas que tu tombes ! Surtout évite de faire ressortir tes os s'il te plaît ! )
( Akuya : Hein !? J'entends des voix !! Je dois être trop fatiguée... )
( ?? : Akuya ? Ohé !! Dors pas ! )

L'animal ralentit l'allure. La jeune fille venait de fermer les yeux et semblait s'être assoupie. Non content de ce cas de figure, le canidé se dirigea vers des fourrés près d'une rivière. Il faisait toujours nuit, mais la Lune était cachée, protégeant ainsi les deux fuyards de leurs poursuivants. Après avoir déposé Akuya au sol, l'animal sortit prudemment des arbustes et se dirigea vers l'eau. Il s'y rinça le museau et le pelage de tout ce sang versé, puis retourna près de la gennin et s'allongea près d'elle, l'oreille alerte au moindre bruit suspect.
Finalement, la kunoichi se réveilla. En voyant son sauveur endormi près d'elle, elle hurla de peur. Sursautant, ce dernier regarda dans tous les sens en hérissant le poil et retroussant les babines à la recherche d'un ennemi. Il ne vit personne et se calma, un regard énervé posé sur Akuya qui tremblait de peur.

( ?? : Dis donc, ça va pas la tête !? Tu m'as fichu la trouille à crier comme ça !! )
( Akuya : Mais c'est un loup !! )
( ?? : Nan je suis un raton laveur... Mais bien ûr que je suis un loup ! Tu croyais quoi !? )
( Akuya : T'entends mes pensées !? )
( ?? : Et tu entends les miennes ! Quelle déduction ! )
( Akuya : Raaah !! Je sais ! Je suis malade et ça va passer... )
( ?? : Sympa ! )

Le loup commença à bouder. Etonnée, Akuya finit par se demander si elle était vraiment malade ou si elle percevait vraiment les pensées de son sauveur. Finalement, elle s'excusa.

( Akuya : Bon excuse-moi ! Au fait, merci pour toutt à l'heure, tu m'as sauvée ! )
( ?? : Ouais ouais bon... Ah noooooooon !!!!! )

La jeune fille déposa un petit baiser entre les yeux du loup. Celui-ci tenta alors de s'essuyer le museau comme il pouvait.

( ?? : Désolé ! Fierté cannine ! )
( Akuya : Hihi ! Au fait, d'où tu me connais et comment tu t'appelles ? )
( ?? : Voilà de bonnes questions ! Alors je m'appelle Anrui, et je te connais depuis que je suis tout petit. )
( Akuya : Ah bon ? Pourtant... )
( Anrui : Tu te souviens pas ? Tu m'avais sorti d'un piège à loup, y a déjà pas mal d'années... Et depuis, je cherche un moyen de te sauver aussi donc je te suivais partout à distance quand tu sortais. Malheureusement, au moment où tu es partie dans ce château... )
( Akuya : Je sais... Et je suis donc partie. Mais comment tu m'as retrouvée ? )
( Anrui : J'ai entendu ces hommes parler de te retrouver alors je les ai suivi. Mais désolé de mon retard, j'avais tellement faim... )
( Akuya : L'essentiel est qu'on soit en vie ! Mais au fait, comment on peut communiquer par la pensée ?? )
( Anrui : T'en as des questions, toi ! Et bien, je fais partie du clan Kurokage. Et depuis qu'on a mêlé notre sang quand tu m'a aidé, tu en fait aussi partie. On est lié ensemble par une sorte de pacte, enfin tu vois ! )

Après toutes ces réponses, Akuya comprit mieux tout ce qui venait de se passer. Elle souri à Anrui qui se leva, et dirigea son regard vers l'horizon. La jeune fille l'imita, et vit l'astre rougeoyant se lever. C'était le matin. Fatigué, le loup bailla en hérissant légèrement son pelage. La kunoichi, quant à elle, se releva et partit nettoyer ses plaies à la rivière ondoyante. Cependant, certaines blessures étaient très profondes et la jeune fille ne pouvait rien faire sans trousse de premiers soins. Désireuse de rentrer chez elle, elle se tourna vers Anrui qui la regardait.

( Akuya : Il faut que je rentre chez moi... )
( Anrui : Ah ? D'accord... Moi aussi je pars alors. )
( Akuya : Tu viens avec moi ? S'il te plaît. )
( Anrui : C'est vrai ?? Super ! Tu m'as fait peur là... )

Il remua sa queue touffue et battifola en suivant sa nouvelle amie, laquelle boitait légèrement. Tous deux étaient très contents de leurs retrouvailles, et le loup ne manqua pas d'ajouter quelque chose.

( Anrui : Eh, regarde ! T'as vu, je l'ai encore aujourd'hui ! )

Il avança sa patte droite en avant. Akuya put y voir, brillant, le bracelet qu'elle lui avait donné lorsqu'elle était enfant. Un grand sourire se dessina sur son visage. Finalement, elle ne lui aura pas offert pour rien !